Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Thump
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ca sert a quoi rester dans le negatif..moi je vois quelques chose de pas trop mal dans tout ca thump.. meme de tres bien..tout le bagage et l'expérience que tu as.. et que tu continu a prendre ;-)la vie, c'est un bel apprentissage...quand tu apprend a te servir d'un marteau, tu te cogne sur le pouce, tu rate ton coup.. ca fait mal.. et puis, tu apprend..idem avec la vie et avec soi-meme..
Ouaip, Nuage, c'est comme ce que j'avais écrit au sujet de conduire une voiture ( LIEN BRISÉ )D'ailleurs, thump, un peu plus loin, tu avais évoqué tes difficultés à conduire: LIEN BRISÉ ton cas est particulier, parce que tu as identifié ce problème physiologique. J'ai tendance à croire, ou à espérer, que pour la plupart des échoués ici, ils n'ont pas ce problème physiologique qui nécessite des médicaments pour réguler ou remplacer des produits mal gérés par le corps. Forcément, sur pas mal de points nos visions (les miennes, les tiennes, celles de chacun) peuvent diverger, et éventuellement générer des frictions ou des incompréhensions, au final je trouve encore ce forum formidable parce qu'au-delà de broutilles de querelles, il permet qu'on puisse échanger sur ces sujets, que tu aies ton mot à dire et que tes maladies soient représentées... Peut-être que d'autres vont un jour déceler les mêmes troubles, peut-être que certains de nos "préceptes" (je suis sûr que c'est déjà le cas) s'adaptent à ta situation et même s'ils ne peuvent résoudre, t'aident un tant soit peu à te sortir de certaines situations... Il y a des gens qui continueront de se taper sur les doigts, parce qu'en effet quelque chose qui pourrait s'apparenter à un handicap leur interdit de faire l'apprentissage du geste. Certains chez qui le blocage est psychologique, d'autres où il est physique... On sait un peu agir sur le psychologique, on sait un peu (moins?) agir sur le physique, la conjonction des deux ça me fait penser au cocktail sevrage-introspection-actes/exercices de rééducation qui est POUR MOI "la" méthode pour décrocher... (sevrage faisant partie des actes/exercices, mais chronologiquement et par ordre d'importance je le place en premier parce qu'il permet de décrasser pour envisager les autres phases...), je ne suis pas médecin et ne connais ta situation, thump, que par ce que j'en retire en te lisant ici...Comme le diabétique peut avoir dans l'immense majorité des cas une assistance qui lui permet de vivre (presque parfaitement) normalement, j'espère que tu trouveras les bons protocoles de traitements médicaux-psychologiques qui te permettront la même liberté, ce sera alors une belle preuve que la médecine n'est pas que l'expérimentation génétique ou l'industrie pharmaceutique et ses enjeux financiers! 
Nuage, ce que tu dis est juste. Pour l'instant toutefois, le contraste bien frais entre mes deux états (avec et sans le méthylphénidate) et l'énormité de ce que ça a impliqué dans ma vie passé, dans la constitution de ma personnalité et l'image que j'avais de moi-même me taraudent encore. J'ai vécu avec une vision fausse d'une partie de moi-même. C'est stupéfiant. Ca devrait amener, d'après mes estimations, presque un changement d'identité.  Mondom, je ne nie nullement qu'un travail psychologique soit à réaliser. J'en ai fait un (en fait encore) ; il m'a permis d'avancer, et même très certainement il m'a sauvé de la déchéance et/ou de la folie -avant le suicide. Il m'a sauvegardé une intégrité d'action suffisante -bien que relativement faible- pour pouvoir me relever à présent. Avancées -et protection lorsque l'amélioration n'était plus possible avec les moyens utilisés. Ce n'est déjà pas si mal. C'est même bien. Juste, je me rend compte avoir trop polarisé sur l'aspect psychologique de la question et n'avoir pas suffisamment creusé, avec méthode, de manière adéquate l'aspect physique de mes troubles. En même temps, à part me filer des antidépresseurs et aller jusqu'à (une fois) me proposer des neuroleptiques aucun des thérapeutes ou médecins que je consultais ne m'avait encouragé à orienter mes recherches vers ce paramètre hautement pertinent qu'est le versant biologique.  Mondom, j'aime bien ta métaphore du coup sur les doigts répété par incapacité à apprendre le geste. C'était ça. Après deux ans de thérapie essentiellement analytique, mais en face à face, je me renseignais sur les psychothérapies et je consultais des thérapeutes qui alliaient  l'analyse, le déchoquage traumatique par l'expression émotionnelle, et la reconstruction affective par...la proximité affective -et donc physique. En individuel comme en groupe. A une fréquence élevée. Je ne comprenais pas pourquoi malgré une démarche de psychothérapie qui me paraissait assez cohérente, et dont les manifestations étaient nombreuses, j'avançais avec une telle lenteur et surtout ne parvenais pas à un état satisfaisant. D'après moi, dans un premier temps, le TDAH me laissa particulièrement vulnérable à l'action délétère d'un environnement familial traumatisé, traumatisant et carencé. Dans un deuxième temps, il ne me permettait pas d'intégrer correctement ce que la thérapie m'apportait et me proposait. Il y a plus, à l'école j'ai beaucoup connu les brimades et les humiliations -à la limite de la persécution une année. Pas d'amis, très peu de bons camarades ; quelques-uns quand même. J'avais un désir fou pour les filles, sans même savoir comment les aborder. Pas pratique.  Pour tenter de nouer le contact avec les autres, je me mettais dans des situations que je ne pouvais absolument pas gérer avec pour résultats de nouveaux traumatismes et une isolation toujours reconfirmée. Bref, je reviens à mon propos de départ : je me suis trop polarisé sur l'aspect psychologique -qui s'il n'était pas faux, ne constituait pas l'ensemble du problème. Et jusqu'il y a environ un mois et demi, je ne pouvais effectivement que mal poser mes gestes, même s'ils étaient tout de même forts améliorés. Améliorés mais pas au point de m'autoriser une vie valable. Mes choix aussi étaient affectés par mon TDAH. J'en ai posé de très nombreux erronés. Et mon égo, bien que jamais correctement constitué, ne me laissait pas tranquille non plus. Voilà, je souffre aussi du syndrome nommé TDAH (ADD ou ADHD en anglais). Une clé pivotale de mon mal être par inadaptation est à présent découverte et traitée avec efficacité. Tout n'est pas résolu et je demeure soumis aux mêmes contraintes que tout un chacun -avec un passé très particulier, mais pas unique dans ses grandes lignes.  Il y a un combat à mener pour se délivrer de l'addiction et recouvrer la santé. Ce que je dis, simplement, c'est d'envisager un éventail de moyen plus large que celui habituellement exploré. Et de le faire avec méthode, le plus scientifiquement possible, afin de se prémunir des errements dans lesquels on peut si aisément verser lorsque le désespoir obscurcit tout. Merci Mondom pour tes souhaits de rétablissement. Les médicaments que je prends actuellement se complètent très bien et jusqu'à présent ont moins d'effets secondaire qu'un "banal" sérotoninergique. Il y a encore marge à améliorer les choses pourtant. Je continue à chercher [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"[/img]

 

La nuit dernière, j'ai eu un rêve dans le lequel j'avais un rêve érotique. J'avais éjaculé et je me suis dit, je crois, zut j'ai foiré mon sevrage. A mon réveil, je n'avais pas éjaculé : rêves imbriqués. J'ai donc encore peur de rechuter. 
C'est stupéfiant. Ca devrait amener, d'après mes estimations, presque un changement d'identité. menon.. ca va etre encore toi, toujours toi.. ca va etre encore toi-meme, mais.. amélioré et plus solide  [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif"[/img]
Ce matin, je bosse bien. Je suis très content de pouvoir travailler. Je suis vraiment content que me soient rendues ces forces auxquelles je n'avais jamais eu accès auparavant. Ce sont donc mes forces. Je les regarde encore avec un peu de timidité. 
Rechute hier. Même motif qu'il y a deux semaines, même conséquences. Je suis sorti avec une femme, juste pour le fun. Ahem, beaucoup pour le cul quoi -c'est à dire la satisfaction de fantasmes et de pulsions physiques. Bon, jusque là, ça devrait pas trop poser de problèmes vu que je ne suis engagé envers personne pour le moment. Sauf que ça marche pas. Parce que ça réveille des attentes qui n'ont pas de liens directs avec la personne devant moi. Parce que ça déclenche la production de fantasmes qui me déconnectent et que ça provoque une excitation que je ne gère pas. Parce que hier quand je suis rentrée chez moi, de retour de la soirée avec elle, je me suis excité en regardant sa photo et en allant regarder le profil de femmes sur un site de sorties. Et même si ça n'est pas du porno, c'est le même processus qui se déroule. J'ai failli me masturber.  Je ne l'ai pas fait, c'était tout juste. Ce matin elle m'a larguée. Dur pour le charme et l'égo, mais tant mieux pour moi. Dans l'état actuel des choses, avec cette femme là, je ne serais pas parvenu à rompre avant de pousser plus loin les débats. Et j'aurais très mal géré cette relation qui ne pouvait pas marcher, cette situation un peu de merde il faut bien le dire.   Deux rechutes, espacées de deux semaines : quelque chose ne va pas. j'ai besoin de revoir et que de modifier les restrictions mises en place ainsi que certains de mes attitudes et comportements. Je vais devoir clarifier mes attentes aussi.  
Journée de merde. J'ai rien fait aujourd'hui. Hier j'avais bu beaucoup d'alcool. Et j'ai maintenant pointé deux facteurs qui diminuent ou invalident l'effet du médicament : un sommeil mauvais ou insuffisant et l'absorption d'alcool jusqu'à l'ivresse. Très mauvaise journée donc avec d'abord la nuit dernière des rêves d'une tonalité, d'une vivacité et d'une texture étrange qui m'ont mis mal à l'aise par leur forme et par leur fond. Ensuite au levé, l'aboulie, une mauvaise respiration courte et par saccades, et une rumination pas trop intense mais bien pompante. Allez, je crois savoir ce que j'ai à faire, mais j'ai peur de le faire. Il faudrait qu'au moins un mois durant, je décide de ne pas entamer de relation avec une femme. Pas même un bisou. Que j'aille même plus loin, en refusant de chercher ces relations tout en demeurant en contact avec des femmes -d'une certaine manière pour modifier mes modalités de perception vis-à-vis d'elles. Le mieux serait certainement trois mois. Je ne sais pas si j'ai la force d'envisager cela et de le réaliser intentionnellement. L'engagement que je prends avec moi-même dès à présent c'est l'abstention de sexe durant un mois -masturbation bien entendu (mais ça c'est très certainement à vie, vraiment tant mieux) et aussi relation avec partenaire. A l'expiration de cette période, je réévaluerai cette mesure et l'arrêterai ou la prolongerait.Pour l'abstention totale intentionnelle de toute relation romantique , je reste encore trop déchiré. Je dois effectuer des clarifications. Deux autres mesures sans quoi mon sevrage ne fonctionnera pas. Plus une goutte d'alcool durant trois mois et au lit pas après 23h00 au moins cinq jours par semaines. Et les deux autres jours, assurer une quantité suffisante de sommeil même si je me couche tard. Bon je vais réfléchir à quelques autres mesures de santé à mettre en place.
Entre deux séances de triage, classement, rangement....Tout en faisant ça j'ai l'impression que ça finit pas qu'il y a toujours une autre couche qui me tombe dessus. Je pense que j'aurai pas mis tout ça en ordre avant trois à six mois en fait. C'est qu'il y a toute une vie d'absence de traitement de mes affaires. Administratives, financières...Mon petit appart c'est l'antre de Gaston Lagaffe vous savez. Mais en pire. Bon là je commence à jeter l'inutile a refaire, réparer, installer. Bref en faire une habitation plutôt qu'une grotte. J'ai le coeur lourd d'avoir vécu si longtemps dans cet état, dans cet environnement. 
Lorsque je suis arrivé sur ce forum à la fin du mois de juin, j'avais déjà pris rdv avec le psychiatre qui allait me prescrire le médicament qui traiterait -en partie- le syndrome dont je souffre. Mais je n'avais pas encore pris le médicament.J'étais alors là pour décrocher du porno et de la branlette érigée en drogue, et en traitement de l'angoisse. Et maintenant ? Maintenant phase II. Je suis toujours là pour me débarrasser de ma dépendance, mais ce problème ne veut tout simplement rien dire si je ne le rattache pas à ma vie dans son ensemble. Et davantage maintenant qu'auparavant. La dépendance ne fut qu'un épiphénomène (comme chez tout le monde certainement). Les effets de ce médicaments ne sont pas miraculeux. Mais ils m'offrent réellement la possibilité de changer de vie.
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