Le souci ce n'est pas d'être soumis à des pensées ou à des envies mais de compulser afin de soulager la tension due à nos angoisses.
Ce comportement qui à eu son utilité il y à bien longtemps est devenu notre schéma de fonctionnement.
Lorsque je dis qu'il faut accepter le manque cela veut dire qu'il faut prendre acte de l'envie de compulser, de la rejeter en douceur et d'accepter alors la douleur qui ne peut plus être calmé par la masturbation.
Lorsque je parle de douleur je pense non seulement à celle physique du au refus de compulser mais surtout à l'angoisse terrible qui est à l'origine de tout notre comportement.
En d'autres termes accepter le manque c'est accepter notre angoisse.
Lorsque tu as une pulsion si ton premier réflexe est de te dire « je dois résister » tu n'arrives qu'à augmenter ton angoisse et tu commences à lutter contre la bête.
Mais cette Bête n'est autre que ton inconscient qui cherche à reproduire le schéma qu'il connait.
Lorsque tu dis « je ne dois pas céder » ton inconscient ne retient pas la forme négative si tu entre en lutte ouverte tu t'épuiseras et finira toujours par échouer.
Ton premier réflexe doit donc être d'accepter le manque puis de te concentrer calmement sur ta souffrance en essayant « de la vivre » avant de te reconnecter progressivement à ta respiration puis à ton environnement.
Essayes également de profiter de ces moments pour rechercher les causes de stress récentes à l'origine de ta pulsion.
Pour répondre plus directement à ta question le fait de te reconnecter à ton environnement par l'attention porté à ta respiration te permet de rassurer ton inconscient qui ne te « sens » plus en danger et alors ton envie de compulser va rapidement s'estomper.
A ce propos je te conseille la lecture d'un ouvrage « Méditer pour ne plus déprimer » aux éditions Odile Jacob
J'espère que tout ceci te sera utile, pour ma part je suis aujourd'hui à 6 mois de sevrage obtenu sans trop souffrir alors que depuis presque 40 ans il ne se passait pas 3 ou 4 jours sans compulsion.
Une dernières chose, n'oublies pas que les mêmes causes auront toujours les mêmes effets, change d'angle de vue, essaye de nouveaux axes de réflexions, sois inventif.