Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Jim
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C'est ce que j'ai fais , j'ai un cahier ou j'écris chaque jour le compte rendus et a vrai dire , comme j'avai lus sur ton sujet Bruno , toi tu apprend a desceller le moment ou tu commence a consommer dans ta tête , et sa c'est fort. C'est mon problème , je me laisse allez a des pensé inoffensive pour finalement qu'elle m'obsède des heures plus tard jusqu'à que je craque.
Salut Jim,Je viens de lire ton topics et je vois combien il est difficile de se sortir de cette merde. L'important est de ne pas lâcher ce site malgré les rechutes répétitives et de ne pas mentir sur ces rechutes.Il faut être hyper vigilant et c'est souvent une petite pensée inoffensive qui se transforme en rechute. Un regard dans un décolté, puis cela germe dans la tête est on commence à se laisser aller. Il faut combattre toutes ces pensés.J'en profite pour poser une question : comment faite vous par rapport au désir profond de mater un décolté. Est ce que vous ne fixé que le visage en vous interdisant de regarder ailleurs? C'est un peu simpliste ma question, mais c'est souvent l'origine d'une rechute, mais si elle n'a pas lieu immédiatement, elle se produit quelques jours après. Bon courage
Certes, le regard qu'on se voit porter sur les filles dans la rue est révélateur, comme un baromètre de notre état de dépendant. Parfois, cela arrive de sortir et regarder des filles sans concupiscence, même si elles sont jolies ou décolletées ou en jupette. A ce moment-là, je me sens libre, en harmonie avec le monde et la vie, je les respecte et je les regarde parce qu'elles sont belles, et non en me disant qu'elles se sont habillées ainsi pour exciter les mâles et que ce sont des salopes... A ce moment-,à, je pense que les regarder n'a rien de néfaste (il ne s'agit pas de les déshabiller du regard donc, ni même les dévisager, c'est même possible de leur sourire, d'ailleurs on peut sourire à n'importe qui pas forcément une belle nana, c'est sans arrière-pensée)D'ailleurs, je vois bien les filles qui se promènent les sourcils froncés et regardant le sol, en mode "protection maxi et bouclier anti-lourdingues", ça veut dire qu'elles perçoivent et reçoivent des sollicitations de prédateurs... Quand je n'ai pas l'impression qu'elles sont en train de se méfier ou se protéger de moi, je me sens bien... Et je n'ai aucune envie mal placée envers elles.Et puis il y a toutes ces périodes où en effet le regard que je porte sur les filles de la rue s'alourdit... Je me contrôle, me contiens. Je sais que j'ai cette tendance possible à porter un regard inutilement et irrespectueusement salace même si ce n'est que léger ou furtif, et je m'efforce de m'en retenir. "On n'est pas des clébards"... Evidemment, cela ne me mène pas à la rechute, mais je m'entraîne depuis un moment... A une époque, ç'aurait été plus dangereux.

Pour te répondre précisément, pour ce qui est de moi-même, ce que je regarde chez une femme c'est d'abord ses yeux, à essayer de croiser son regard sans doute... Le décolleté tout seul ça ne suffit pas je pense, ce n'est que de la bidoche, mais si j'ai vu ses yeux et si je me suis laissé croire qu'il y avait un message de disponibilité ou de "proie possible", alors le décolleté risque de devenir promesse...  Là il n'y a rien à faire. Le mieux est de s'en détourner et ne regarder ni les yeux ni les seins ni les jambes ni les chaussures ni rien. Regarde ailleurs, Grandefi, tant que tu n'as pas le contrôle suffisamment pour le pas partir en vrille et fantasmer... Comme tous ces mecs qui disent quand ils voient une belle fille passer "ça y est, je suis amoureux", comme plaisanterie... Ce n'est pas vraiment une plaisanterie en fait, même s'ils ne sont pas vraiment amoureux. C'est encore et toujours du mensonge, du détournement de la réalité. Tomber amoureux d'une image, flasher sur un décolleté, c'est comme une recherche de relation sex ou affective par internet avec le "virtuel" comme point de départ, c'est une simplification de la vraie vie, c'est une métaphore de relation affective dépouillée de sa substance, c'est inventer que tout pourrait être possible et qu'on est le centre du monde, extérieur au sien propre... Que par le charnel on peut acter un amour, que le cul peut en être le point de départ... Alors que c'est l'inverse, et c'est une fois qu'on a des sentiments que la partenaire devient encore bien plus belle et désirable.

Salut Grandefi.Personnellement, j'essaye effectivement de ne pas photographier mentalement une fille dans la rue. Il se peut que je ne puisse pas faire autrement que de voir (le premier regard), mais je sais que je peux me mettre en danger en accrochant mon regard. Je peux aussi trouver des tonnes d'arguments que la maladie me suggère (j'ai bien le droit de regarder une fille parce qu'elle a une belle coiffure, de beaux habits etc...), mais si je commence comme ça, je sais que quelques heures plus tard ou quelques jours plus tard, je replongerai mon regard dans le décolleté etc...). Comme à l'époque où j'arrêtais de boire avec les AA, on m'avait dit d'éviter de regarder les bouteilles d'alcool, je ne regarde plus les objets et les êtres humains pouvant réveiller ma luxure. Les Sexoliques anonymes disent d'ailleurs que la sobriété, au-delà de l'abstinence de sexe avec soi-même et une autre personne en dehors du mariage, suppose aussi de se libérer de la luxure. Car je sais aussi que je ne suis pas encore capable de ne pas regarder, de ne pas penser, de ne pas me souvenir de tout ce qui m'a fait en consommer. Alors, quand je regarde, j'essaye d'avoir une pensée positive pour cette fille (en réalité, je prie, mais c'est ma manière à moi de fonctionner) et de rendre cette image, à ma "Puissance supérieure" ou, si c'est trop dangereux, d'en parler très vite à l'ami des SA à qui je téléphone chaque jour.Tu as bien fait de poser cette question, grandefi, car j'ai souvent rechuté après avoir consommé des images dans la rue, sur des pubs, des journaux etc... 
Merci Bruno pour ta réponse.C'est vrai que dans la rue, au bureau, je regarde les filles sans aucune retenue. Si je peux plonger mon regard dans un décolté je ne me gêne pas. Je crois que je ne suis vraiment pas vigilant de ce coté. Donc il y a bien un problème dans mon sevrage. Si je m'interdis la luxure sur l'ordi, je ne fait rien au boulot. Comme la fenêtre de mon bureau donne sur une petite place avec une terrasse de bar, souvent, instinctivement je regarde, je compare toutes les filles. Je comprends mieux pourquoi quand j'arrive chez moi je suis excité et c'est si dur de tenir mon sevrage.
Bon redémarrage a la case zéro demain , j'ai l'impression d'être impuissant face a l'addiction , sa me ronge tout le temps.Le pire c'est quand j'vois des filles de mon ages en bikini ou des femmes a poils qui bronzent j'ai zéro excitation car elles ont pas des seins tellement gros qu'ils exploseraient si on les touché ,faut que je me déconditionne sinon je vais au devant de sérieux problème social et sexuel. Bon je vais pas écrire un pavé pour décrire mon état , il n'a pas changé depuis mes anciens messages , a demain pour plus d'informations.
Ces temps ci c'est la déprime jours et nuit , j'me sent au fond d'un trou plus profond que tout les culs que j'ai vus dans les porno. L'autre jour j'ai fais le vide au tour de moi , il me reste un meilleur ami et un autre ami , j'ai personne d'autre , j'ai quelques connaissances mais rien de bien satisfaisant , j'me rappelle avant que je tombe dans le porno je sortait pas mal , j'avais beaucoup de potes/amis , maintenant j'ai plus rien , a force de refuser les invitations ils en ont marre , et ils ne m'apprécient plus , moi non plus avec le temps , a force de se lever , d'aller sur du porn , ne plus allumer son téléphone pendant plusieurs jours. Avant j'adorais la solitude , maintenant elle commence a me tuer a petit feu , je ressent de moins en moins de plaisir a jouer a la play les aprem ou regardez des série , a vrai dire je commence a trouver sa pathétique , mais d'un autre côté je déteste les boites de nuit alors sa limite mes actions...

C'est jours ci je sais vraiment pas quoi faire de toute cette frustration , bien-sur il me reste le sport mais en dehors je vois les semaines qui arrivent comme un calvaire. Je me sent seul on va dire , avant sa me dérangé pas car j'étais a fond dans le porno et j'preféré téléchargé , regardé l'histoire du film , passé mon temps dessus , rien a faire des autres , et maintenant j'me retrouve comme un putain de con, pas de copine filles , peu de connaissances , le code et permis toujours pas commencé , aucun projet pour l'année prochaine , dans une campagne ou les gens habitent loin , le pire c'est que mon meilleurs ami travail tout les soirs de la semaine , jamais de soirs de repos. Heureusement que je conçois pas le suicide comme un acte de libération car la j'ai vraiment l'impression d'être plus bas que jamais dans tout. Le sevrage qui démarre pour toujours se terminé au bout d'une semaine.

Salut Jim. Une fois, une aamie des Alcooliques anonymes m'a dit : "c'est pas dans les moments de déprime que je dois commencer à analyser ma vie, sinon, je plonge". Une chose est certaine, c'est dans l'action que l'on se sort des difficultés. Le plus dangereux est de penser. Penser ne nous amène qu'à penser, pire, à gamberger.En même temps que tu stoppe le porno, pour aujourd'hui, tu peux prendre la décision d'aller voir ton ami (penser aux autres avant soi-même est quelque chose d'important aussi pour un dépendant. J'en connais pas mal qui ont  aussi décidé de s'investir dans des assos style Secours populaire ou Restos du coeur) et de reprendre le code. Essaye de te concentrer sur l'aujourd'hui, et d'évacuer les pensées qui concerne hier ou demain. Ça relativise les choses et permet de se donner des objectifs suffisamment mesurés et atteignable.Garde espoir, Jim ! On est avec toi !
Bruno, ya penser et penser. Sans la pensée, nous ne serions pas des êtres humains. 
Evidemment thump, mais je pense que Bruno marque une certaine différence entre penser et ruminer ... ? A mon sens il y a deux choses, voire trois ; penser ne pose pas de problème, tu divagues joyeusement, te laisse porter par ton imagination, mais quand tu es dép sex, ça devient compliqué, parce que tu as tendance à tout le temps retourner à tes sujets de prédilection ; à savoir les famapouals. Réfléchir, c'est autre chose ; c'est chercher une/des solution/s à un problème donné, donc on ne divague pas du tout, bien qu'on laisse une certaine porte ouverte à l'intuition, question qu'elle puisse se rendre utile avec parcimonie comme elle sait si bien le faire. Enfin il y a ruminer, et c'est ça qui est vraiment dangereux pour le dépendant ; c'est-à-dire tourner en rond, ressasser les mêmes idées indéfiniment, contempler le mur pour mieux le voir, et se refuser à regarder au-delà. D'une part ça fait pas mal souffrir, d'autre part ça ne mène à rien. C'est évidemment à la rumination que l'on s'adonne le plus souvent lors de phases dépressives : "ma vie c'est de la merde... je suis nul ... je me déteste ... ma vie c'est de la merde, etc...", on enfonce alors le couteau dans la plaie jusqu'à n'en plus pouvoir, et je trouve déjà inquiétant que Jim nous parle de pensées suicidaires, même si il ne les prend pas au sérieux. C'est dans ce genre de cas que, selon moi, le conseil de Bruno s'applique : ne pas chercher à penser ( càd, ici, ruminer ). Il n'y a pas 36 solutions pour se sortir du creux de la vague, il faut agir, en dépit de la pesanteur et du "non" à la Vie que l'on s'entend prononcer. Le temps, à lui seul, ne change rien, et il est donc inutile d'attendre sans rien faire que la confiance éclaire à nouveau notre monde intérieur. Il faut agir, malgré la douleur, et peut-être qu'alors ... Espérons toujours que Jim revienne en bon état ...
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