Dépendance sexuelle

Version complète : le parcours de Mondom
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Y a un truc que je n'ai pas dit. Ça ne concerne pas tout à fait le sujet de ce forum, mais il semble avéré que les diverses addictions ou compulsions même si elles ne relèvent pas d'un comportement d'assuétude avérée, présentent des caractéristiques et des origines communes, en plus du risque d'évoluer de l'une à l'autre, ou les cumuler, tant qu'on ne prend pas le problème à la racine.Ça fait partie de mon parcours. Je l'écris ici comme sur un journal de bord...Je ne sais plus quand c'est, il y a deux semaines au moins, un soir, tout seul comme un gland, je me suis mis devant mon ordi, je suis allé sur un site où je suis un habitué, consacré à un groupe d'artistes, avec forum, chat, j'y ai bien rigolé avec mes amis du monde entier qui partagent les mêmes passions que moi pour ce groupe-là, en mangeant un truc tout simple devant mon écran. Je me suis ouvert une bouteille de pinard, en voulant m'en octroyer un verre ou deux pour agrémenter mon petit repas.Et puis je ne me suis pas surveillé, je ne me suis pas rendu compte, et j'ai bu beaucoup plus que je ne souhaitais. Je me suis couché complètement murgé...Encore une fois, je ne crois pas être accro à l'alcool, je pense que même si je n'ai peut-être pas la maîtrise que je dis, les quantités et la régularité ne sont pas des preuves que j'ai un problème d'alcool alarmant. En tous cas, la très bonne chose a été qu'après ce soir-là et son lendemain matin qu'on peut imaginer sauf que c'était pire, le glas était sonné pour cette dérive que je laissais (re)gagner du terrain ("re" parce que ce n'est pas la première fois que j'ai mis un frein à une consommation qui sans devenir maladive menaçait d'être préoccupante... Je crois et j'espère avoir toujours réagi avant que cela ne devienne trop gros). Je n'ai pas rebu une goutte d'alcool, même quand on m'en amis sous le nez, à part un peu de cidre à la St-Valentin... Et j'ai décidé de reperdre ce poids que j'ai repris depuis quelques temps. Comme si j'avais laissé la compulsion non encore achevée se réfugier dans d'autres comportements, alimentaires et de boisson, insidieusement, de façon donc pas encore pathologique et incontrôlables, mais évidemment pour un mec comme moi il faut surveiller cela de près n'est-ce pas...Voilà, je ne rentrerai pas plus dans le détail. J'ai hésité à aller parler de ça chez un ou deux de nos camarades "spécialistes" de la chose boisson sur le forum, et j'ai décidé de ne pas aller les chercher pour ça. Aujourd'hui j'écris ceci parce que d'une, je sais que s'ils le souhaitent ils viendront bien assez tôt d'eux-mêmes m'administrer une petite tape derrière la nuque, et de deux je me suis montré que "à mini-compulsion, mini-sevrage" pouvait sans doute être de mise.J'aime beaucoup la tournure que sont en train de prendre les événements de ma vie...

C'est toujours ça de pris!

Merci de ton partage, Mondom.Bon, moi je suis alcoolique abstinent et j'estime donc être dépendant. Mais l'usage de l'alcool avait aussi la faculté de susciter bien des désirs de compulsion sexuelle chez moi. Il y a des passerelles entre les dépendances, c'est pour ça qu'on dit que changer de produit dans une dépendance, c'est comme changer de cabine sur le Titanic. :-)
Merci Bruno. J'avais bien failli écrire au sujet de cet "épisode" sur ton topic, j'avais même commencé à le faire et puis j'avais effacé en me disant que je ne voulais pas te prendre le chou avec ce hors-sujet, tu n'as peut-être pas envie non plus qu'on te cause picole à longueur de temps... Et puis, je ne demande pas de secours avec un problème de boisson, je le circonviens visiblement plutôt bien. Hier soir j'ai bu une bouteille de champ' avec ma copine, je n'avais franchement pas du tout envie de boire plus ni rien, je m'en serais passé mais l'occasion y était et on s'est fait plaisir en partageant ce goût, tout simplement. Je n'ai pas développé de faiblesse compulsive relativement à l'alcool. Je ne m'en regorge pas en me disant "tant mieux, je peux boire tant que je veux", ce serait un peu paradoxal. C'est juste que je n'ai pas besoin de me brûler les ailes avec tout et chaque mode d'addiction qui existe pour mener une vie libre, et ça c'est bien, je ne suis pas un grand malade en fin de compte... Le rétablissement me tend les bras!Pour les passerelles entre les dépendances, que ce soit associer plusieurs dépendances (comme je faisais principalement, cannabis-MB), ou passer de l'une à l'autre, ou d'un comportement addictogène à un autre (la première fois que j'avais arrêté les joints, vers 35 ans, j'avais picolé un peu plus...), c'est très clair, et cela devrait sans doute faire partie d'une série de points clairement établis qu'on pourrait proposer en condensé d'informations pour les dépendants qui s'inscrivent...

N'empêche qu'il y a des cabines avec le wi-fi et d'autres avec le mini-bar... Si tu prends Wifi-mini-bar-fumeur-jeu-vidéo-bouffe-à-volonté-etc, comme c'est sur la base d'une même cabine nue, il n'y a plus de place pour le lit ni les bagages! Wink

Dans deux semaines exactement ça fera un an que je suis là...J'ai beaucoup de gratitude envers ceux et celles qui font que ce forum existe et qui le constituent.Je resterai toujours "fragilisé" face à la compulsion masturbatoire, ou plutôt face au toboggan que constitue pour moi l'excitation sexuelle de fantaisie. Mais je ne fais que continuer à apprendre à vivre avec cela, comme en grandissant on apprend à vivre avec soi-même, avec les habitudes que la vie impose etc... Et je sais qu'il ne tient qu'à moi de ne pas me mentir, de ne pas me planter, de ne pas me faire perdre de temps et d'énergie dans des culs-de-sac inutiles et sans valeur... Et plus j'avance, moins c'est difficile dans l'absolu.Bon, j'arrête là parce que sinon dans 15 jours je n'aurai plus rien à dire...

Merci!

je lis ce que tu écris et apprécie particulièrement ta lucidité sur ces problèmes. et une question me vient à l'esprit: pourquoi donc éprouvons-nous ce besoin de remplir notre vie par une addiction, une consommation compulsive nous amenant droit à la destruction si nous n'avions pas ce réflexe de survie? L'une pouvant remplacer une autre.est-ce un vide à combler absolument, par n'importe quel moyen?   un désir de fuite?   un désir refoulé qu'il faudrait étouffer? un manque terrible de réponses à nos questions? un sens à nos vies autre que ce que notre monde nous propose? Hum!

la religion ne serait-elle pas une réponse alors? Je suis catholique mais non croyant, mais je me demande souvent pourquoi depuis des millénaires des milliers d'hommes éprouvent-ils le besoin de croire en des choses qui les dépassent mais qui les mènent néanmoins. Peut être pour éviter inconsciemment, entr'autres, les dérives que l'on traite ici. Une phrase de la Bible sur ce sujet me revient mais il faut que je la retrouve. je vais chercher.

cordialement  

Salut Mondom. Oui, c'est vrai que désormais, quand on s'est engagé dans le chemin du rétablissement, quand on essaye d'appliquer le mode de vie en 12 étapes de DASA, SA ou d'autres fraternités en 12 étapes, on a la chance de pouvoir expérimenter que l'on peut vivre avec la maladie. Un peu comme le diabétique qui fait gaffe à son régime. L'acceptation de cette fragilité est en tout cas libératrice, car elle me permet de me sortir de l'illusion que je suis un monstre et qu'il me faut devenir un saint. Cela m'a permis, samedi, de ne pas laisser les fantasmes qui venaient provoquer ma sobriété (car même sans ordi à portée de main, l'imagination peut-être un piège à rechute) s'installer, de les accepter sans leur donner l'importance qu'ils cherchaient à avoir. Je sais que le sexe compulsif (la luxure, comme l'appellent les SA) est un produit que je peux consommer et qui peut me faire sombrer loin. C'est pour cela que j'essaye, un jour à la fois, de m'en tenir éloigné. Je suis malade, je ne suis pas coupable. C'est important de ne pas l'oublier, ça. yannyann, la spiritualité peut aider à avancer en confiance, sans chercher à tout maîtriser de soi et des autres. Je t'invite vraiment à faire cette recherche, si cette question te taraude. Moi, j'ai renoué avec la religion de mon enfance à un moment où je touchais le fond de la déchéance d'une de mes dépendances. Ce n'est bien sûr pas la baguette magique, mais cela me permet de me relier à quelque chose qui me dépasse, dont je crois qu'Elle veut mon bien et de progresser. Courage tout le monde. 
Un an plus tard...Résumé des épisodes précédents.J'ai atterri le 5 mars 2009, en tapant les mots "dépendance" et "sexuelle" ensemble dans google, en lisant l'avertissement sur la page d'accueil sur ce site qui était le premier résultat des recherches j'ai lu orroz.net et là la Vérité s'est abattue sur ma tronche sous forme de révélation.J'ai parcouru bien du chemin depuis, j'ai passé des semaines encore bien douloureuses, à parcourir ce forum en long en large en travers en diagonale en zigzag et en mode aléatoire, j'ai versé des larmes, j'ai adapté mes neurones, j'ai cherché, j'ai rappelé une psy que j'avais vu quelques années auparavant sans aborder de questions touchant à ma sexualité, j'ai été aux réunions DASA, je me suis cru tiré d'affaire, j'ai en tous cas retrouvé début mai 2009 une grande sérénité et une libération des compulsions, quatre mois plus tard des rechutes circonstanciées m'ont remis certaines pendules à l'heure, j'ai continué mon parcours avec toujours plus de clairvoyance, humilité, honnêteté etc...J'ai retrouvé une amie, qui m'a beaucoup aidé elle aussi, par sa propre lucidité sur les choses de la relation amoureuse et sur la dépendance affective. Et j'ai installé un logiciel anti-porno dont elle assure la gestion sur ma demande, ainsi je n'ai même pas à me poser la question de le contourner ou pas, c'est très reposant et très distractif par rapport aux idées roses électroniques...J'ai rechuté encore, et puis j'ai encore fermé le robinet. Je continue de voir ma psy, je continue d'aller en DASA plutôt régulièrement, même si je sais que je suis à présent bien loin du danger qui s'éloigne de jour en jour. Si une rechute me surprenait aujourd'hui, j'ose espérer qu'elle serait toujours plus vidée de substance que la dernière, et ainsi de suite. Le monstre, si monstre il y a eu, agonise, n'est que l'ombre de ce qu'il a été, et dieu sait s'il a eu de l'emprise sur moi depuis mon enfance jusqu'à mes 41 ans...J'ai eu l'idée de devenir psychothérapeute, sans prétention d'être un super-héros, mais parce que j'avais l'impression d'être devenu hyper-instruit sur le sujet. Je n'en ai pas la carrure, même si j'en ai vaguement l"étoffe. Je réfléchis à autre chose. Le chemin que j'ai parcouru peut encore je pense être utile à d'autres, comme j'espère apporter une contribution aux réflexions que mènent les gens qui passent sur ce forum. Parmi mes idées, en vrac, il y a écrire mon livre à moi, ouvrir un site dédié à la dépendance affective, ouvrir un cabinet de coaching, créer une association visant à alerter un peu plus le public sur les dérives sociales et humaines que peut occasionner la prolifération de l'hypersexualité à la porno qu'on nous agite sous le nez à tout va, en fait je crois que j'hésite entre serrer les fesses en me remerciant déjà d'avoir enfin rencontré ma vie, et transformer l'essai en allant plus loin dans l'échange avec autrui sur ce sujet...La dépendance sexuelle n'est qu'une partie émergée d'un iceberg, comme je l'ai déjà dit quelque part. C'est déjà un sacré fardeau en soi. Mais il faut remonter la filière,  comprendre ce qui l'a motivée, voir que c'est (du moins pour moi c'est évident à présent) une manifestation de dépendance affective, qui est bien plus complexe, et qui n'est pas exactement une addiction celle-ci, même s'il est bien plus difficile sûrement encore de s'en débarrasser (on dit "se rétablir"...)Ces "maladies" sont relativement récentes, et même s'il commence à exister pas mal de littérature sur le sujet, et si c'est en train de devenir un sujet un peu plus évoqué à la suite de célébrités qui font entendre parler de cela, elles sont loin d'être reconnues par les professionnels (psys de tout genre), et encore plus loin d'être comprises par le grand public, dont une proportion déjà alarmante et croissante est atteinte, même si on peut espérer qu'elle est encore au-dessous des 10% chez les hommes. Certains aspects commencent, et pour moi le forum est encore une immense source d'infos, de découvertes personnelles, à être clairs et définis, et d'autres pistes restent à préciser ou explorer, concernant notamment les relations entre dépendant et co-dépendante, ainsi qu'au niveau du comportment socio-sexué, qu'il soit côté co-dep ou côté dépendant(e).Cela continue de me passionner, même si je reconnais (et je pense ne pas être le seul) que sur le forum les limites sont par exemple que les "nouveaux et nouvelles" ne peuvent pas rattraper en peu de temps le chemin qui a pris des mois aux autres. C'est à ce titre que je pense à une refonte ou un autre site qui aurait une forme différente, parce qu'il peut devenir démotivant d'avoir le sentiment de rabâcher les mêmes sermons sempiternellement, sans juger qui que ce soit, mais en regrettant qu'on ne puise pas aiguiller plus efficacement vers les infos pertinentes et les prises de conscience efficaces celles et ceux qui se trouvent devant un éventail exponentiellement grandissant de topics, posts en tous genres... L'imbrication de l'individuel et du collectif trouve sa grandeur indéniable mais aussi ses limites ici, comme l'on doit selon moi découvrir les limites du seul "sevrage" et aller de l'avant en cherchant autre chose que seulement résister à un comportement envahissant par la force de sa volonté."Comment en parler à mon conjoint si je découvre qu'il est porno-dépendant?", "Dois-je rester ou partir?", côté co-dep, et aussi "Vais-je m'en sortir tout seul?", "A qui la faute?", côté dépendant(e), sont les questions qui restent aujourd'hui sans grande avancée, contrairement à d'autres qui, si elles restent difficiles d'accès au dépendant qui vient de se dévoiler, deviennent résolues dans le parcours avec quelques enseignements apportés par celui-ci, comme "Quelle différence entre la sexualité réelle et virtuelle?" ou "Est-ce un problème purement sexuel?" etc... Ces questions qui restent ouvertes sont intéressantes et je crois sincèrement que des éléments de réponse peuvent continuer d'être amassés, en toute modestie il y en a sur lesquels je sens que j'ai avancé en quelques mois, et j'espère avoir un jour ou l'autre quelque chose d'opportun à exposer...Quand j'ai compris que j'étais atteint de dépendance sexuelle, j'ai tout de suite compris que cela ne pouvait pas rester comme ça. Pas que j'aie découvert une volonté et une détermination qui jusque là m'avaient fait défaut, mais cela m'a paru évident, que je ne supporterais pas de rester dans la merde que je voyais enfin, qu'il n'y avait pas d'alternative à m'en sortir.J'ai vu ensuite que le sevrage ne serait pas la simple résolution, que me battre contre moi ne suffirait pas. Qu'il fallait chercher ailleurs les origines de ce comportement compulsif et addictionné. Plus profond. Et sitôt que j'ai eu (aidé en cela par le sevrage et la lucidité qu'il m'a apporté, en plus ayant arrêté de fumer des joints tout le temps...) un peu de visibilité j'ai eu bien d'autres choses à explorer et touiller en moi que la MB, chez ma psy et tout, et c'était confortant dans ma démarche. les questions comme "qui suis-je?" se sont réduites ou ont disparu, avec ou sans réponse, elles ne se posaient tout simplement plus.Et puis j'ai compris (grand pas en avant je pense) que la dep sex n'était qu'une conséquence directe de la dép affective... Et là aussi j'ai eu et j'ai encore de beaux sujets d'exploration et de découvertes, et des raisons de me rééduquer. La MB et tout le côté sexuel n'était plus que secondaire, ayant soulevé le voile je découvrais bien d'autres choses plus pertinentes à étudier, et à faire... Et du coup, j'étais naturellement moins "tenté" par la dép sex, puisque j'agissais sur les robinets en amont.Je me sens à présent sur des rails, avec des objectifs et des moyens de suivre mes progrès, un danger tout à fait circonscrit, je sais toujours de mieux en mieux ce qu'il en est de ce que je fais et ne fais pas, de ce qui pose ou pas problème, de ce que j'aimerais améliorer et ce que je ne pourrai pas toucher, etc... Je ne suis plus à me regarder le nombril tout le temps, cependant, et j'ai une estime de moi bien meilleure. Je me sens fort et instruit contre mes propres troubles, je me sers de cette clairvoyance (un peu trop parfois sans doute?) pour intervenir sur le forum et prendre la tête à tout le monde en prêchant "ma" bonne parole.Aujourd'hui, par exemple, j'explore la voie suivant: la dépendance affective est une dépendance sans produit ok, mais la dépendance sexuelle ou au jeu vidéo est aussi sans produit, à part le jeu ou le porno, et à part le tintouin chimique cérébral hormonal etc. Dans le cas de la dépendance affective, qu'on résume d'une façon extrêmement réductrice et simplificatrice par "besoin de définir, donner et/ou recevoir de l'amour, de l'estime, à soi-même et aux autres", qu'on peut aussi croire être expliquée par "besoin de relations affectives compulsives renouvelées" mais ce n'en est qu'un tentacule, une manifestation où cette fois on peut voir un produit, dans le ressenti de l'amour, dans la DA donc, je crois qu'il n'y a pas... d'addiction proprement dite. C'est une dépendance au sens étymologique, au sens strict; ma vie est en jeu, je suis assujetti à mes besoins affectifs, de reconnaissance, d'amitié, d'amour, d'estime de moi et des autres... Mon système de valeurs est déréglé parce que je ne vois l'interaction et ma personne qu'à travers le prisme des valeurs que je développe dans cette recherche socio-affective ou dans son absence (anorexie affective). L'anorexie affective a été pour moi un bon levier pour approcher mieux ces notions, tu trouves un questionnaire de 40 questions sur ce sujet-là sur le site dasafrance...Dépendance sans addiction donc, alors comment faire? Pourquoi la traiter dans un groupe DASA calqué sur les outils utilisés par les toxicomanes et alcooliques? Dans ces cas-là, il y a bien un produit, identifiable comme toxique, alors qu'une relation affective n'est pas toxique à priori, elle est même vitale... C'est donc plus un dérèglement, un apprentissage qui a été faussé (Tiens, la voilà la pertinence à chercher dans son enfance, dans son développement personnel, dans l'antériorité de ses ascendants ou de son environnement...) Mais pour les DA? Je crois que c'est de là que me vient cette impression bizarre que j'y ai... Ok, je conçois que pour un alcoolique, qui voit de la boisson dans le monde partout autour de lui et qui aura toute sa vie à acter qu'il s'en tient éloigné, les réunions s'inscrivent dans une certaine durée. Les 12 étapes sont autant d'avancées, d'évolutions dans la maladie de dérèglement. Il y a d'ailleurs sûrement bien plus que 12 étapes, mais la philosophie des AA, DASA et autres est extraordinaire de bon sens et de réflexions super-pertinentes. Cela ouvre des portes, cela fait avancer.Il est important je pense de savoir remettre en question ses idées reçues et arrêtées. Si on reste accroché à ses certitudes sans même se souvenir d'où on les a acquises, on ne changera jamais rien et l'on s'aigrit tout en en étant frustré. Alors que l'ouverture d'esprit est la métaphore de l'adaptivité naturelle d'une espèce en évolution et programmée pour vivre et survivre. Ma rééducation affective, elle consiste entre autres en apprendre à désapprendre ce que je crois avoir acquis, et mettre à la place autre chose. Désapprendre que j'ai pour mission ici-bas de rendre service, d'être utile et reconnu, et apprendre à la place que je suis ce que je suis et qu'il suffit que je me connecte à ça. Ainsi cette quête infinie d'aimer et d'être aimé reprend une place plus juste, et moins ingérante dans ma vie. Et mes relations sont aussi plus inscrite dans la réalité et pas le rêve magique façon Walt Disney...Les exercices pratiques, c'est une piste qui a encore à livrer énormément de cadeaux, je pense. Je n'en suis qu'aux balbutiements, mais si j'arrive à en développer une vision claire et avec un peu de recul, je pourrai presque ouvrir un cabinet de thérapie comportementale peut-être! Ces exercices de connection au réel, de refus des atermoiements et tours en rond inutiles et stériles, d'auto-alimentation de dépendance affective (et sexuelle aussi)... Je n'ai fait que les évoquer pour le moment ou presque, je continue de bosser dessus et j'espère qu'il en sortira quelque chose.Enfin, merci a tout le monde ici. Le fameux livre que j'aimerais écrire, il y en a déjà une belle partie toute écrite et distillée sur le forum, avec plus de mille posts... C'est même ce qui me fait avoir du mal à avancer, c'est ne pas savoir comment ne pas avoir l'impression de redondance, comment utiliser cette matière... Je crois qu'il faudrait tout simplement que j'aille recenser mes posts du premier au dernier et que j'en tire ce qui est à garder pour le reformuler, m'en inspirer... Enfin, là je divague et je parle (comme souvent) tout haut et tout seul. Ce que je veux dire, c'est que tous ces trucs que je dis, sans narcissisme ("Ouais, je suis le chef des branleurs repentis, c'est cool..."), auxquels parfois je reçois des "Comme a si bien dit Mondom" qui sont plus des confirmations que je n'élucubre pas n'importe quoi puisque cela parle à d'autres que des remerciements glorifiants, sortent bien parce qu'il y a tous les autres inscrits et inscrites qui interagissent, qui soumettent leurs points de vue et je ne fais que rebondir avec ma sensibilité à moi...Lâcher mon égo comme préconise à raison Orroz ne détruit pas qui je suis ni cette sensibilité. C'est sur des plans fonctionnels et de voie de garage que je répare mes déficiences et que je grandis. Au contraire, récupérant un peu d'énergie mentale qui était jusqu'alors monopolisée par ce fardeau d'égo que je tenais à bras-le-corps, je suis libéré pour aller toujours plus haut, plus loin, plus avant.Et voilà. Quand je repense un an en arrière, Je dois dire que je suis drôlement ému par le chemin parcouru, par le bonheur découvert, les ressources en moi aussi, et presque incrédule que cela ait pu être aussi affreusement moche, bas, sombre et inutilement gâché...En avant!
très joli post mondom.J ai tout lu d'une traite, et te reconnait bien ...Il est vrai que nous sommes toi et moi arrivé à peu près à la même époque ici, et je pense que tu as le droit d être ému face à ton évolution.Moi j'ai connu, un Mondom qui a toujours su parler et aider les autres, et à toujours montrer une lucidité et un recul certain face à ce problème.Mais j ai aussi connu, un mondom très fragil, avec ces rechutes, sa détresse, son histoire mais jamais de désespoir.Une chose est certaine pour moi tu as l'ébauche et la connaissance pour un bon psychotérapeute dans ce domaine.

Je terminerai ce message en te dissant merci pour ce que tu as fait et ce que tu ferra par la suite au sein de ce forum ,  et que tes lumière continuent de nous éclairer!!!

Bon anniversaire Môssieur le Modérateur et bravo pour ce parcours! Très joli post, en effet, je reviens te voir tout à l'heure pour en parler un peu...Merci à toi en tous cas, pour tes lumières, ta lucidité, ta franchise et merci de nous montrer chaque jour qu'à l'impossible, nul n'est tenu! Un vrai grand message d'espoir... puisse-t-il être entendu par tous les dépendants!Doubles bises en ce jour d'anniv!Nina
Félicitations Mondom ! C'est un beau parcours et tu peux être effectivment fier de cette détermination, de cette volonté, du recul que tu as acquis sur les choses et de ce "nouveau" mondom que tu es devenu.. Fier aussi des messages de soutien que tu apportes sur ce forum !Beau parcours.. respect !!
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