voila un bien chouette week-end qui est passe.je dois dire que ça fait drolement du bien. je ne sais pas si c'est l'effet benefique de ne pas se poser de questions negatives, mais je me sens vraiment bien heureux libre et degage dans ma tete.ça me fait bien plaisir d'écrire un post aussi positif, j'ai l'impression que ça fait un bon bout de temps que ça ne m'était pas arrivé, j'ai l'impression de retrouver la sensation de légèreté et de liberté que j'avais ressentie pendant les 4 mois entre mai et septembre ou je m'étais cru déjà rétabli... je rends grâce à ma copine, pas tant pour son soutien ou pour quelque chose qui serait de l'ordre de dépendance affective, mais pour certaines des idées qu'elle m'a soufflées et qui ont fait leur chemin dans ma tête...elle est plutôt du genre "pratique", avec la théorie en plus, mais pas à s'en contenter. la théorie pour la théorie ça ne lui dit rien, sans réalisation concrète pour elle c'est du vent.l'idée des "exercices", ça me vient avant tout d'elle. ces exercices qui aident à se recadrer dans la réalité et à s'y replacer en cas de menace de glissade. c'est elle qui m'a dit que c'est quand on se sent bien et en pleine possession de ses moyens qu'il faut bosser pour avancer, et pas attendre le "coup de mou" pour être au pied d'un mur infranchissable. en s'écrivant des petits mots ancrés dans la réalité, le bien-être, l'estime de soi et en allant les rechercher quand on vacille, on se retrouve face à sa propre réalité. en s'exerçant à des pratiques, activités, états d'esprit quand on va bien, on pourra les convoquer pour balayer les idées sombres quand celles-ci se pointeront, autrement on reste à chaque fois démuni à attendre la fin de la perturbation et à en être le jouet impuissant... c'est en retrouvant maintenant mon estime de moi, en l'exerçant alors qu'elle est au beau fixe, que je la cultive et pourrai mieux l'invoquer quand je me sentirai faiblir. me souvenir de mes rechutes, en tirer des enseignements, c'est très bien, et ça va un temps. comme le sevrage "à la dure" sans autre ambage, sans psy, sans introspection, sans DASA, va un temps et donne ses fruits, mais ne mène pas tout seul à la liberté, et n'est pas une fin en soi. je sais que je suis sur le bon chemin, depuis le début ou pratiquement de mon parcours de rétablissement. et les moments où j'en ai une profonde émouvante vibrante et merveilleuse confirmation sont parmi les plus grands moments de la vie. dans la decomposition du retablissement en trois phases, que j'avais lu sur un site americain que pikmin m'avait envoye un jour quand je lui ai propose de devenir moderateur sur le forum, un forum semblable au notre, ils parlaient de l'equilibre et de la dufficulte a articuler ces trois phases: 1. sevrage, 2. introspection, et 3. ce qu'on change dans la vie, ce qu'on "met a la place", ce qui concretement acte le changement de comportement. le danger etant que si on se concentre sur une phase et qu'on negocie mal l'articulation entre l'une et l'autre, on se casse la figure et beaucoup rechutent meme apres des mois de sevrage...il s'agit d'une articulation permanente des trois phases, j'en suis persuadé, une alchimie réévaluée et réadaptée quotidiennement, et à chaque instant. et moi, j'ai toujours eu plus de mal avec la phase 3. je crois que je suis en train de comprendre que cette phase 3 ce n'est pas "fourrer autre chose pour qu'il n'y ait pas de vide qu'on risquerait de vouloir combler avec quelque chose d'encore plus vide comme le sexe", du genre se forcer a faire du sport ou avoir un hobbie qui occupe a tout prix. c'est plus subtil que ça, c'est cet exercice permanent d'être avec soi-même, pas en attente d'autre chose, pas avec comme occupation le désoeuvrement, la désestimation, la lente glissade vers le bas qui de temps ne temps se fait tirer les oreilles vers le haut. c'est cette action de rester dans le beau, le vrai, le propre, le soi-meme, le sain, la tête haute, l'ouverture, l'utilité... peu importe quelle est l'activité, elle sera toujours largement préférable à l'idée de l'activité, à son projet car celui-ci a un double tranchant, c'est l'éventualité de ne pas le mener à bien. alors que l'activité elle-même ne pose pas cette question. quand je fais quelque chose, que ce soit une balade ou poser une étagère, je n'ai pas vraiment le loisir de me demander si je vais me planter ou pas. je marche, ou je perce le mur, et le résultat est là. la perfection n'existe pas et n'a pas de mise, tant que mon étagère me convient c'est adéquat. et je retrouverai bien le chemin de ma maison quand j'aurai fini mon tour.alors peut-etre qu'au debut de mes "exercices" j'aurai besoin de me donner un coup de pied au cul, parce qu'il fait froid, ou que mes outils sont à la cave. mais en m'étant entraîné quand je n'avais pas la flemme ou quand il ne neigeait pas, j'aurai tout simplement la preuve que c'est à ma portée... et à terme, renoncer ou sacrifier à ma flemme ou ma déprime ne sera tout simplement plus une option, plus envisageable...c'est comme quand on conduit une voiture.tant qu'on n'a pas l'habitude, c'est flippant, un accident est si vite arrivé... chaque rue à droite est une priorité, il faut redoubler d'attention. chaque rue à gauche, il faut bien voir qi on est en bon droit d'exercer sa priorité à soi, s'il n'y a pas des fois un gamin qui court après un ballon quand même ou un aveugle qui traverse... il y a plein de trucs auxquels il faut faire attention en même temps, couper les phares pour ne pas éblouir les voitures d'en face, passer la bonne vitesse pour bien utiliser la puissance du moteur sans l'endommager..et puis au fil du temps, l'expérience aidant, on connaît ces situations. on a conduit suffisamment de jour pour que la nuit ne soit plus un problème. on voit du coin de l'oeil que la voie est libre et on n'a plus besoin de vérifier 10 fois. on est conscient qu'on s'inscrit dans la circulation, avec les autres véhicules, on n'est plus à se prendre pour un intrus... certes, le risque d'accident existera toujours, mais il est minime, il est tolérable, on le gère et on conduit très bien sans écraser qui que ce soit de toute sa vie... évidemment, si on se met à conduire comme un chauffard on multiplie ce danger, mais on le sait bien et on n'a même pas l'idée de le faire, on n'y arriverait sans doute pas même si on le voulait... (à moins de s'entraîner pour ça! ... )dans tous les domaines de la vie c'est comme ça. au boulot aussi. au début on n'a pas l'assurance la compétence l'efficacité qu'on a après un peu de pratique. il y a des erreurs qu'on commet, une fois. certaines jamais, et certaines reviennent de temps en temps, et on s'efforce de s'exercer à ne plus les commettre...dans le domaine de l'estime de soi, de la relation à l'image qu'on a de soi-même, qu'on attend que les autres aient, dans la dépendance affective sexuelle ou autre, c'est la même chose. tomber et se relever, c'est tant qu'on n'est pas assez fort pour ne pas tomber. ces jours-ci il a neigé et les trottoirs sont glissants, j'ai trébuché une fois mais pas vraiment risqué de tomber. c'est comme ça. si le verglas persistait, je m'habituerais à y tenir debout et marcherais rapidement aussi vite que par temps sec et chaud... parce que ramper sur la glace n'est pas pratique, propre, ni souhaitable.j'ai deja dit que le jeu video auquel j'ai pas mal joue vers 20-25 ans, aujourd'hui me fait chier, est loin de combler une attente, son absence n'est en rien une frustration. j'ai le sentiment que le sexe est en train deprendre sa bonne place. la pulsion sexuelle retrouve son utilite de base, c'est un acte d'amour. un week-end passé a faire autre chose que de rester sous la couette, seul ou accompagné, représente de moins en moins une attente ou une frustration. c'est une liberté. et si je fais l'amour, c'est avec vérité, sincérité. pas de jeu de rôle, pas de "figure de style" ou de passage imposé. c'est bien beau. je n'en attends pas plus et je sais que c'est ce que j'obtiendrai!avec grand plaisir...ce soir je pars bosser en deplacement pour deux jours. je me reconnecterai sans doute le 23 decembre au soir, ou alors le 24!bonnes fetes gros bisous a tout le monde.
j'allais oublier... je n'ai pas rechuté, et je n'ai menti à personne, y compris à moi-même