Dépendance sexuelle

Version complète : le parcours de Mondom
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Mon parrain me dit qu'un dépendant qui consomme, c'est normal, vu qu'il est dépendant. Ce qui l'est moins, c'est quand il essaye d'être sobre. Il est normal, donc, que ce ne soit pas un chemin linéaire et 100 % joyeux On fait ce qu'on peut. On est malade et le pire est de se juger, de se méséstimer. La culpabilité est la face inversée de l'orgueil, car on croit que l'on peut maîtriser le produit, on oublie qu'on est impuissant face à lui (je comprends très bien qu'une personne n'étant pas dépendante ne puisse le comprendre, là aussi c'est normal quand on ne vit pas le truc). Parfois, je me dis qu'il faut éviter de trop rationaliser le problème. Des choses nous échappent, et notamment cette impuissance. La seule chose à faire est d'essayer, un jour à la fois, de ne pas nourrir la luxure car il est vrai qu'au fil du temps l'obsession s'estompe. Tu as aujourd'hui pas mal d'outils : sers toi en sans modération ! :-) Bon courage ! 

Mondom t'a quoi à perdre ?

Il te reste quoi en ce moment ? Du désespoir, de la rage, de la honte du dépit ? Eh bien accroches toi à cela.

Fais le deuil de tes deux dernières années, relèves toi et recommence.

Bien sur que tu risque un jour de retomber. Et alors ? Pour nous c'est normal.

Le seul moment ou la maladie ne gagne pas c'est entre deux chutes. Tu a eu la chance de vivre libre durant une longue période.

Moi qui me suis inscrit en même temps que toi et pour reprendre une expression de Morbach qui t'est suivi en rampant je t'envie.

Je t'envie d'avoir été vivant d'avoir fait peur à la maladie.

Elle peut-bien rigoler celle la : elle à marqué un sacré score en te faisant trébucher.

Mais elle ne peut gagner la partie que si on sort du "jeu".

Et toi tu ne sort pas du jeu, tu fais le deuil de tes deux dernières années et tu repars.

Pour combien de temps ? On s'en moque, on ne sort pas du jeu et tant que l'on est là la maladie ne gagne pas.

Bien sur que tu n'a pas vu et pas su éviter cet échec mais tu reste et tant que tu es dans le jeu un des rares que la maladie craint.

Ne lui fait pas le plaisir de sortir du tour de table.

Respire un grand coup et repars.

Il est probable qu'un jour la maladie marquera de nouveau des points, et alors t'a quoi à perdre ?

Tant que tu lutte c'est elle qui perd.

Amicalement Milou

Mondom, on sent comme toujours avec toi, beaucoup de sincérité dans ce que tu nous dis et c'est sans pour cela que nous sommes tous touché non pas part ta rechute mais par tout ces sentiments négatifs qui viennent te foutre une claque dans la gu...!! Mais toi, Mondom nous le savons tous t'es bien plus fort que tout ça et tu va remonter dans le wagon et encore plus fort tu seras!!!En même avec cette étape que tu vis , tu nous rappelle que l'on est malade et qu'il faudra pour nous combattre même dans les moments où l'on si attend pas, nous sommes des boxeurs à vie qui n'aurons peut être jamais l'occasion de baisser la garde!!!! Mais comme tout bon boxeur, il n'y a pas que la garde qui compte, il y a aussi la technique, les déplacements, la patience , l'humilité , l'intelligence ... et même si ta garde a faillie je peut te dire Mondom que toutes les autres qualités tu les possèdes et que cela fait de toi un excellent Boxeur, peut être un plus grand de tout les temps!!!A bientôt l ami!!!!

PS: tu es aussi le meilleur spa-ring partner!!! 

courage a toi mondom. ce n'est qu'une bataille perdue.reculer pour mieux avancer.
Episode IV A new hope...Peut-être que le fait d'avoir enfin réussi à effacer mon adresse e-mail et mon compte sur un site de type reseau social louches, ainsi que d'avoir rappelé ma psy et pris un rv pour dans une semaine, constituent des actes dans la bonne voie, en tous cas je me sens un peu mieux. Un peu moins en danger, je n'ai plus rechuté après ce matin... Il ne faut pas verser d'acompte sur une peau d'ours, mais au moins c'est clair, je me suis dit pour de bon que je veux m'en ressortir.Bon, il me reste plein de trucs à régler et à rerégler (comme mon sommeil, mon alimentation, ma procrastination qui est franchement dans le rouge...), j'espère relever mes manches maintenant et amorcer un démarrage de 2011 enfin un peu moins marasmiq... marasmatiq... marasmoïdal... euh, moins pourri quoi.Merci encore pour vos messages pleins de bon sens et de gentillesse, ça fait chaud au coeur et ça n'est pas désagréable en cette saison.
Je suis "un vieux de la vieille" n'est-il pas.Je me suis pris un belle, très belle gamelle.J'ai continué ma descente aux enfers, impuissant, emporté par le tourbillon. J'ai hésité à me mettre à croire en Satan qui serait venu me choper...J'ai peut-être réussi enfin hier le 6 janvier 2011, à planter un pic dans une paroi un peu moins meuble du trou dans lequel je pataugeais. Peut-être si je ne me pète pas la gueule que je vais réussir à me hisser dessus puis en planter un autre et ainsi de suite...Puis la pente s'adoucira peut-être et enfin peut-être que je retrouverai cette impression de balade printanière... Mais je garderai une meilleure vigilance c'est certain. Chat échaudé craint l'eau froide et il a bien raison.Ce que je voulais dire avant tout, c'est que mon petit épisode malheureux démontre une chose très importante. C'est la pertinence du sevrage comme premier exercice.Aujourd'hui, alors que ma dernière MB compulsive remonte à 24heures environ, et que le produit coule donc encore dans mes veines même s'il commence sans doute à se dissiper doucement, je ressens déjà les effets bénéfiques de cette dissipation. Je ne me sens plus empêtré dans une toile d'araignée, je commence à voir l'horizon au loin, la notion du parcours qui se profile devant moi commence à se dessiner de façon encore trouble mais aidée par le souvenir des fois précédentes...Le premier pas, c'est le plus dur. Planter ce foutu premier piton dans la paroi. Ensuite, au prix de grands efforts arriver à un deuxième et ensuite petit à petit on grimpe de mieux en mieux et la paroi s'incline. Mais c'est bien d'arrêter d'alimenter la pompe en s'abstenant de faire relâcher dans son organisme la porno liquide (porno ou sexe ou excitation ou ce que vous voulez) sous forme d'endorphines etc qui permet de voir la paroi, qui permet de trouver la force de se hisser d'un centimètre puis deux etc. C'est la base. Ensuite les considérations de contrôle parental ou pas, psychiatre psychologue ou rebouteux, Dasa du soir ou du week-end, etc c'est juste le chemin de chacun. Attention: chaque MB est bien une rechute et pas un simple faux-pas, selon moi aujourd'hui. Parce que, qu'on soit au début de son escalade ou dans la partie où la pente est douce et on surfe sur sa liberté, cela libère même si on ne s'en rend pas compte cette matière néfaste, que j'appelle la porno liquide. Et comparable à n'importe quelle substance psychoactive, cela embrume et assombrit l'esprit. L'amour fait voir la vie en rose? Eh bien la MB fait voir la vie en noir. C'est neurochimique, c'est comme de la came.Ok, sur le parcours, beaucoup rechutent, se relèvent et repartent. Ca arrive. C'est juste une perte de temps, un petit retour en arrière et on repart. Mieux vaut arriver à éviter cela au maximum, mais on n'est que nous-mêmes et les faiblesses sont le fondement de l'homme n'est-ce pas...Je ne souhaite à personne ce qui vient de m'arriver. Je m'aperçois que j'ai vécu plus de 30 ans comme ces quelques semaines, sans avoir la conscience de ma souffrance que je dissimulais. Là, elle était claire visible palpable et je la ressentais pleinement. Ok, j'ai vu. Si j'ai effectivement trouvé un moyen de me tirer de là, je ne vais pas regarder en arrière je vous le dis. D'ailleurs ce serait idiot: si la pente ne fait que s'adoucir, alors regarder en arrière la fait voir plus abrupte qu'elle n'est devant en fait...Je pense que je vais dire à ma psy qu'elle a des pouvoirs magiques sans le savoir... De l'appeler pour prendre le RV a été le premier acte, rien que de l'entendre et d'obtenir ce RV (on n'a évidemment parlé de rien, elle était en séance etc), cela m'a permis de faire le reste, effacer les e-mails etc...Le sevrage. La base, la condition sine qua non pour commencer à décrocher. Parce que seul le sevrage dégage la vision dont on a besoin. Le sevrage permet au type myope dans la blague que j'ai postée dans le topic "blagues" de trouver ses clés parce que l'halo de lumière autour du réverbère s'étend. Le sevrage permet de comprendre qu'on a besoin de voir un psy, le sevrage permet de voir qu'on peut et on doit le trouver par soi-même et que ce n'est pas lui ni personne qui va nous tirer de là mais qu'on est sur la bonne voie et qu'il n'y a plus qu'à la suivre jusqu'au bout quoi qu'il arrive. Le sevrage ouvre la voie, le sevrage tient le piton en trouvant l'endroit non friable de la paroi du puits ou de la falaise, et on n'a plus qu'à taper du marteau dessus avec une force non diminuée par le produit que le sevrage a fait dissiper. Chaque jour, 24 heures à la fois, le sevrage nous aide à nous en sortir. Je démarre mon sevrage, et je suis tout de suite déjà bien.Alors n'hésitez pas, emboîtez-moi le pas et chacun de notre côté nous arriverons à retrouver une vie normale et pleinement heureuse.  

Donc: Etape 1: Le Sevrage!!

Je suis content que tu reprenne le combat.Pour moi le  plus dur ce n'est pas le premier pas mais le second.En tout cas bien sur que je te suis, je viens de faire le premier pas, quant au second il va venir.

 

Faudrait faire deux listes :  les conseils pour éviter les rechutes, et ceux pour y survivre, parce qu'il y a un instant où on en a plus rien à branler, des conseils, ni des listes. Y'a plus que l'expérience de remettre la main dans le feu pour vérifier que ça crame. L'inconscient en fait parfois un passage obligé, même s'il nous malmène au passage.Ca m'est arrivé de rechuter, sans raison particulière (je crois qu'être dépendant est une raison suffisante) j'en suis pas mort, et ça n'a fait que renforcer ma détermination. C'est un sévère avertissement, une rechute, c'est dur pour l'ego, mais en fait c'est juste une invitation à regarder où on s'est gourré. Où on s'est cru trop fort. C'est parfois l'histoire d'une fraction de seconde, et ça ne pardonne pas de ce coté-là.
Bon, je vais pas te chanter Ramona, Orroz le faisait vachement mieux : le côté positif d'une rechute après le sevrage, c'est qu'elle conforte dans la voie choisie. On sait que, raisonnablement, on ne peut revenir en arrière (ou alors on est maso à vie!) donc ça renforce la détermination et la volonté.Ce qui me rassure aujourd'hui c'est d'avoir constaté que je n'ai rien de très original à dire ni sur la cyberdépendance, l'addiction sexuelle, l'arrêt du tabac, et encore moins sur le bouddhisme. (je repompe honteusement des trucs que j'ai écrit en 2006 après une rechute qui m'apparaissait plus grave que les 5 millions de juifs cramés par Hitler, mais c'est pour la bonne cause)Aujourd'hui je me suis dit que le porno transformait la beauté en laideur, et que c'était syndicalement inacceptable, les occasions de trouver le monde affreux ne manquant pas par ailleurs. En fait, j'ai le choix de ce que je regarde, et de comment je le regarde. Sauf si je regarde des images fabriquées pour me faire oublier que je ne puis combler mon trou à l'âme avec des images de muqueuses. Bonne soirée de sevrage, j'ai encore deux interviews à dérusher !
 
 
Mondom, il y a deux mois tu annonçais que tu voulais passer à autre chose et que tu prenais de la distance avec ce site. Cela m'avait fait quelque chose, mais j'étais heureux pour toi que tu te sentes vraiment guéri. Par la suite tu as quand même continué à poster sur ce forum et c'est tant mieux car tes remarques sont toujours judicieuse et pertinentes.
Il y a une semaine tu annonçais que tu avais fait une rechute et que tu n'étais pas bien, et à nouveau cela m'a fait quelque chose car je n'avais jamais imaginé que tu puisses rechuté. Mais cela prouve que toute notre vie il va falloir être vigilant en permanence.
Si tu n'es vraiment pas bien en ce moment, c'est que ton corps et ton âme ne supporte plus le produit. Ton sevrage réussi de porno pendant une période très longue a nettoyer et purifier ton organisme. La dose que tu viens de reprendre, elle est minime au regard de ce que tu t'ai sevrer, et pourtant elle t'as foutue en bas bien plus fort que quand tu étais en plein dedans. La différence avec autrefois, c'est que maintenant tu sens au plus profond de toi l'effet négatif de ce produit.
Alors pourquoi, un jour, on fait une petite erreur d'inattention ? Comme toi, je n'arrive pas à l'expliquer ! En tout cas ça me fait plaisir que tu reprend, ou plutôt, tu continu de bon cœur et de bon pied ton sevrage. Je pense que nous avons tous besoins à nouveau de tes post constructifs, et peut être que continuer de nous rabâcher sans cesse les mêmes choses t'apporte également de la force pour toi. Prends soin de toi.
Le sevrage permet au type myope dans la blague que j'ai postée dans le topic "blagues" de trouver ses clés parce que l'halo de lumière autour du réverbère s'étend.Je sais pas. J'ai plutôt l'impression qu'il faut se lancer dans le noir, sans lampe de torche, et s'habituer à ce nouveau monde qui nous effraie, loin de la belle lumière qui nous rassurait.Au début, tu trébuches, tu avances maladroitement, lentement, de peur de te vautrer. Tu as tendance à jeter des coup d'oeil effarés au réverbère auquel tu étais attaché et dont tu ne voulais pas téloigner.Et puis au fur et à mesure du temps, tu te sens plus à l'aise dans ce nouveau monde, tu peux enfin y marcher sans peur, et ce monde, c'est la vie réelle.Je ne sais pas si le sevrage permet d'étendre la lumière du réverbère. Pour moi, le sevrage, c'est s'éloigner du réverbère, et ne plus y retourner. Ensuite, c'est à toi de jouer. Mais le sevrage en soi, ça ne va pas améliorer ma vie. C'est juste une condition pour que je puisse améliorer ma vie. Le sevrage ne m'apporte pas le bonheur, mais le sevrage m'apporte la possibilité de trouver la bonheur.ok bon j'arrête mon délire.bon courage mondom.
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