Hop, dernier message de cette page.Aujourd'hui c'est la saint-valentin... La fête des amoureux."Avant", ç'aurait été une occasion ou une raison de "fêter ça" par des joints, de la masturbation... Peut-être si j'avais été dans une période de couple, j'aurais joué au petit soldat de la st-val, à croire qu'il aurait été "normal" de forcer mes yeux à briller de romantisme et dégouliner de bons sentiments, ok ça se fait un pareil jour, mais avec moi tout aurait été à l'excès...Aujourd'hui, même si effectivement je suis en couple, et même si je ne suis plus centré sur mon nombril, ou plutôt un peu plus bas encore, je suis bien à l'aise avec la notion que la personne que je dois aimer le plus au monde, c'est bien moi, ce qui me permet ensuite de redistribuer de cet amour multiplié, à mes enfants, ma compagne, ma famille, mes proches... Toujours la même analogie: dans l'avion, on doit passer d'abord soi-même le masque à oxygène, avant de pouvoir aider qui que ce soit à respirer. Et même quand on n'est pas en perdition, c'est ainsi que va la vie.Je lis le post du jour de ce pauvre paratimilu, qui est sacrément enfoncé dans ce qu'il construit avec pour base sa dépendance affective, qui va dire que "forcément, le sevrage ne peut pas avancer, puisque sa copine du bout du monde ne l'encense pas"... Plus encore que lui faire peser sa culpabilité autofabriquée, qui le plombe comme un scaphandre, il s'enferme et plonge, s'indignant que personne ne pompe pour lui amener l'oxygène... Mais il a tout ce qu'il faut à portée de lui pour respirer, sauf qu'il refuse de le voir, il ne le peut donc pas... Je ne sais plus quoi lui dire, j'ai peur de ne faire qu'alimenter son amertume et lui donner encore matière à faire des reproches qu'il est prêt à faire à la terre entière...Ça me rappelle aussi les discussions sur l'hygiène et autres attentions à soi-même. Comme beaucoup ici je pense, je suis, ou plutôt j'étais, je me rééduque sur ce plan-là même si ça prend du temps, plutôt à négliger mon apparence, me fiche de ma coupe de cheveux ou de l'élégance de ma tenue, parce que d'une je disais que si on m'aimait ce devait être pour qui j'étais et non pour l'emballage, et de deux, je n'avais personne pour qui me faire beau... Et si j'avais quelqu'un, je me disais "pas la peine de me casser le c..., elle m'aime tel que je suis..." Je n'étais pas sale, mais je n'étais pas soucieux de ce que je dégageais comme message au niveau d'être bien dans ma peau. Forcément, puisque je n'y étais pas, consciemment ou non... En fait, c'est encore un détournement de vérité qu'on se fait d'avoir de telles pensées.C'est se construire des échappatoires: "forcément, personne ne veut de moi, je suis comme ceci ou cela"... Et aussi, "quand est-ce que quelqu'un verra ma détresse et viendra me sauver?"Lorsqu'on cherche à réaliser un fantasme en rencontrant quelqu'un par le net, par petite annonce, "plan q, amateur, amatrice, prostituée ou autre, on cherche plus qu'une partie de jambe en l'air. Même si encore une fois on n'en est pas conscient. J'ai déjà décrit une partie de ce que je veux dire dans le topic "la dépendance affective" dans la partie "Discussions générales sur l'addiction" du site (post numéro 13), et j'ai envie d'ajouter ceci:C'est sans doute facile à comprendre au niveau de la recherche de prostituée,malgré toute l'expérience sexuelle qu'on peut avoir en solo ou avec d'autres rencontres quand on fait des rencontres réelles, l'on espère trouver quelqu'un qui sera à la hauteur, c'est-à-dire en fait quelqu'un de plus expérimenté que soi, quelqu'un qui v vous initier, qui saura prendre les rènes et mener la danse... Je ne parle pas que de soumission-domination, encore que cela peut arriver aussi, mais on espère si on rencontre par exemple une fille, qu'elle sera bien délurée, qu'elle sera au-delà de nos espérances. Qu'elle sera encore une initiatrice. Qu'elle nous révélera à nous-mêmes sans doute. Qu'elle transportera notre fantasme à des hauteurs et un succès inimaginables... L'on peut y voir une dimension maternelle sans doute dans le fait qu'on a envie qu'elle ait tous les pouvoirs et qu'on sera déçu si ce n'est pas le cas. On l'accusera, on dira que c'est "de sa faute à elle" si ça n'a pas "super bien marché"... Comme si on n'avait fait qu'essayer de lui rendre service, puisqu'elle était en recherche sexuelle... On retourne la situation ou le point de vue facilement.Je pense que c'est similaire à ce qui fait qu'on néglige son aspect, sa coiffure, ses ongles etc... L'on attend la personne qui nous révélera à nous-mêmes, qui fera qu'on s'épanouira enfin, qui nous fera éclore...Celle à qui on pourra fournir la preuve de notre amour en sacrifiant à ses demandes d'être moins négligé! Alors que c'est parce qu'on aura éclos qu'on aura quelque chose à offrir à autrui!Je me souviens d'une anecdote, durant mes années de lycée... J'avais eu cette idée magnifique, de prendre un air misérable, malheureux, au bord de la dépression, en espérant que cela attirerait l'attention des filles et qu'elles viendraient me consoler. Une fois en cours, je prenais ainsi cette attitude de loser, et j'avais repéré une fille qui m'avait vu et disait à sa copine "regarde le, là-bas, t'as vu sa tronche, il a l'air tout triste"... Et ensuite, j'étais tout étonné qu'elles ne soient pas venues me faire des câlins ou au moins s'intéresser à moi à la sortie de la classe! Quelle andouille j'ai été quand même...Ce que ça peut durer longtemps, l'adolescence, parfois...!!Bonne Saint-Valentin.