Dépendance sexuelle

Version complète : le parcours de Mondom
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Je vais tenter de passer ici pour exposer les petites sous-étapes qui jalonnent mon retour à la liberté qui est amorcé (et dont je n'imagine même pas qu'il puisse foirer...).Le premier truc, c'est qu'en effet le sevrage c'est le truc numéro un, sans lequel aucun résultat ne me paraît possible. Je ne peux pas récolter de patates si je n'en sème pas, même si j'arrose et laboure mon champ... L'euphorie n'est pas perpétuelle, mais le mieux-être est lui véritable et palpable. Ok, la vie n'est pas un fleuve tranquille, ok j'ai foutu en l'air des choses importantes avec cette rechute et ce n'est pas la meilleure blague que j'aie faite en 2010. Mais je ne suis pas dans le sombre. Je suis, raoult, dans cette lumière qui pour moi s'étend. Je ne veux pas partir à l'aveuglette dans du noir parce que le noir c'est... noir, et plein de sombreur. Tout ça c'est dans mon esprit et je ne veux pas cultiver du noir dans mon esprit. L'absence de clarté, lumière, transparence m'a conduit à la rechute. Je ne veux pas apprivoiser le noir et partir l'explorer, pour moi le seul moyen d'interagir avec ce noir en moi c'est d'y voir plus clair. De l'éclairer donc. Parce que si je trébuche sur un truc et le ramasse, ok je l'aurai trouvé, mais il y en a peut-être mille autres à côté qu'à tâtons je n'aurai pas vu et continuer à avancer ainsi est dangereux et moins utile que braquer le faisceau de ma lampe dessus et faire disparaître les gobelins... Je ne veux pas me sentir à l'aise dans le monde noir. Je veux vivre dans un monde clair, et pour ça il suffit de changer les ampoules pétées, et d'en mettre des plus puissantes aux éclairages principaux.Et sevré, j'ai meilleur accès aux douilles, je tiens mieux en équilibre sur l'escabeau pour les changer ces lampes.En fait, j'ai pas mal de sujets de réflexion et d'exploration, des embryons d'enseignements rapport à cette dernière rechute en effet, j'attends de pouvoir en sortir quelque chose et cela prendra encore quelques jours, je dois voir aussi auparavant ma psy et l'addictologue, avec qui j'ai besoin de clarifier certaines choses...  Mais ce que j'ai déjà compris que j'avais déjà compris, c'est que je ne suis plus "seul au monde" comme avant. Ce progrès-là il est validé. J'ai reçu des messages de soutien qu'autrefois j'aurais minimisé pour rester pétri de solitude, et là je vois qu'ils sont réels et que j'existe pour de bon dans un monde réel. Je pense que plus jamais je n'aurai cette impression de solitude alors même que la Terre est affreusement surpeuplée... Et que j'ai des amis, des gens réels qui pensent à moi. Je n'ai pas besoin de me "merdifier" pour échapper à cela, en somme. Sans doute que c'est juste, que c'est normal, que c'est bien...

Je ne veux pas de compteur. Mon premier jour de sevrage, la date de la dernière occurrence de ma rechute, de ma dernière MB donc, c'est le 6 janvier. J'en suis donc vers 5 jours. Voilà où j'en suis après quelques 24 heures à la fois qui se sont succédées. C'est ça qui compte.

Voilà pour aujourd'hui.

Salut mon pornopunk , content de te revoir debout sur le ring!!!Raoult j'ai bien aime ta dernière intervention et je m'y retrouve et je pense juste Mondom que tu as besoin peut être d'une plus grosse lampe pour l'instant , comme quand on a besoin de petites roues pour commencer le vélo!!!Sans doute tu as encore des réponses à trouver Dom , mais tes dernières lignes sont pleine d'espoir car maintenant tu sait que tu compte, que tu existe et pense à ça dans les moments difficils!!!!Il me semble important à un moment de se refaire confiance , et d'affronter ce monde réel quitte à se planter mais ça c'est la règle du jeu, car la réalité est complex et donc moin maitrisable qu'une petite masturbation !!!!Je pense Dom , que ta rechute n'est au fond qu'une petite erreur de parcour qui sans doute te permetra de passer un nouveau cap, mais en aucun tu dois le voir comme un retour en arrière car ce n'est pas le cas et tu le sais bien!!!!A bientôt los amigos!!!
ok mondom, je crois comprendre. Et puis tu vois les choses à ta façon.J'ai confiance en toi, tu vas y arriver.Garde toujours le courage.

biz

Citation : raoult a écrit: Le sevrage permet au type myope dans la blague que j'ai postée dans le topic "blagues" de trouver ses clés parce que l'halo de lumière autour du réverbère s'étend.Je sais pas. J'ai plutôt l'impression qu'il faut se lancer dans le noir, sans lampe de torche, et s'habituer à ce nouveau monde qui nous effraie, loin de la belle lumière qui nous rassurait.

Si on créait un topic des métaphores bancales ? Mondom a raison : mes clés ne sont pas sous le réverbère, et m'en éloigner me donne une chance de les retrouver. Tout ce qui brille dans le noir ne répand pas forcément la bonne lumière de la connaissance, ce réverbère m'a tout l'air d'un lampe-adhère. Raoult, ce n'est pas une analogie très positive de prendre ta vessie pour une lanterne.Tu risques de te brûler. D'un autre côté, aucun risque de t'éloigner de ta bite, elle te suivra partout, simplement tu cesseras d'être son otage consentant ou victime.

Billet du jour, début de prises de conscience avec enseignements à l'horizon.1. Le début de ma rechute ne remonte pas à la découverte de l'iPhone. Elle y est antérieure. Mais à la fin, j'avais occulté ce détail, sans doute pour me trouver une justification.2. Je crois dur comme fer avoir bien évolué dans ma dépendance affective, et je me demande même comment j'ai pu rechuter avec cette facilité alors que justement la dep sex est une conséquence directe, une manifestation, de la dep aff. Eh bien, je n'en suis pas si sorti que ça de cette dep aff, elle a un peu changé de visage et certains symptômes se sont drôlement arrangés, mais il subsiste un fond assez compliqué à identifier, je n'en suis qu'au début. C'est assez embêtant parce que je ne suis pas au bout de mes peines. Va-t-il falloir une longue et coûteuse psychanalyse? Vais-je hanter les réunions DASA tout le reste de ma vie? Si je dois faire l'un ou l'autre, ou les deux, qui ne m'enchantent guère à cause de l'ampleur des obligations que cela suppose, eh bien je le ferai voilà tout. Parce que je ne vais pas laisser des prétextes me faire préférer la prison à la liberté... Des exemples? Eh bien, en toute innocence, je pensais: je n'ai pas bcp d'amis hommes à qui je parle de ma dépendance. Un très bon ami à qui j'en ai parlé c'est tout. Et je n'ai pas envie de le seriner avec ça, ni de rentrer dans certains détails (les modes opératoires par exemple), et je me laisse croire que les hommes sont moins matures affectivement et que c'est pour ça. J'ai des amies femmes avec qui j'en parle en revanche, et naturellement quand j'ai voulu recommencer mon sevrage je me suis tourné vers elles. J'ai même repris contact avec une avec qui je n'avais plus contact depuis longtemps. Cela a en fait commencé pendant la rechute d'ailleurs, et j'avais envisagé je m'en rends compte à présent noyer ma détresse dans cette deuxième partie de rechute, après rupture amoureuse et après voir que j'avais du mal à m'en ressortir, en recensant les diverses possibilités hypothétiques de contact sexuel avec des femmes... Là-dessus aussi je me suis aperçu que je n'étais pas si clair que ça avec moi-même parce que je me disais que ce n'était pas du tout pour ça etc, alors qu'après une discussion dure mais nécessaire avec mon ex (toujours aussi perspicace et clairvoyante celle-là...) c'est devenu plus lourd de sens...L'étendue du travail est plus grande que je ne pensais. J' pensais avoir balisé pas mal de choses, en savoir pas mal long sur le rayon de "nos" dépendances. J'ai le choix entre être terrifié par le fait que je n'en suis qu'aux balbutiements, même si j'ai en effet fait un certain chemin,  et l'ampleur de ce qui reste est un défi pour les capacités d'un seul homme, ou bien partir à l'attaque de tout ça en sifflotant sur la route, on verra bien jusqu'où on arrivera mais en cultivant la lumière on cultive son bien-être... Euh, je prévoyais de finir par "devinez quel est mon choix?" mais j'ai comme l'impression que la question serait un peu ridicule... Quand au sevrage, lui tient évidemment pour le moment. J'ai autre chose à dire là-dessus d'ailleurs. Quand je m'aperçois que je me mets à picoler de plus en plus régulièrement chaque jour, périodiquement, et que j'y mets le ho-la, pendant deux ou trois jours j'ai une sorte de souvenir du geste qui me titille. Ce n'est pas une affreuse tentation à laquelle il faut déployer des tours de force pour résister, mais c'est des pensées qui viennent comme "tiens, là j'aurais pu boire une bière" ou des choses comme ça. Exactement pareil que quand comme en ce moment je réduis ma surconsommation alimentaire, ou quand j'ai arrêté le cannabis il y a deux ans bientôt. Une fois passés ces deux ou trois jours, parfois un peu plus comme avec le cannabis, mon esprit arrête de m'envoyer des messages un peu obsolètes dans ce sens, soit qu'il se rend compte parce que ça décante tout au fond que ce n'est pas un vrai désir, soit qu'il perd cette habituation, soit encore qu'il se réhabitue à ne pas le faire tout simplement. Et ensuite je suis à l'abri de ces "tentations". On se pose souvent ici la question de "museler ses pensées". Je pense personnellement qu'il ne faut pas les museler, les refouler, parce qu'elles ne sont pas là par hasard, les pulsions, qu'elles sont la résultante d'autre chose qui s'exprime ainsi, mal décodé par exemple par notre conscient. Qu'il vaut mieux apprendre à les apprivoiser, les écouter pour ce qu'elles sont vraiment, que les rejeter et leur faire reprendre de l'élan pour revenir plus fort... Qu'il vaut mieux accueillir ses émotions, être à l'écoute, que censurer. Évidemment, il faut une sorte de juste milieu pour tout ça; si on se concentre sur les pulsions de se MB sans leur rappeler qu'on ne souhaite plus se soumettre à elles, on est mal barré dans son sevrage qui a quand même démontré son utilité. Il faut donc passer la barre des rouleaux puis s'habituer à ne plus avoir pied tout en maîtrisant quand même, les transitions sont subtiles et à négocier habilement parce qu'on peut se vautrer à chaque fois. Ces notions sont compliquées, je pense que j'y reviendrai quand je saurai le faire plus clairement.Le fait est que, pour le cannabis par exemple, je n'ai plus jamais de pensée du genre "et si j'en fumais, Que se passerait-il?" en forme de tentation déguisée ou autre. Et je suis vraiment persuadé d'être à l'abri de ce truc-là. On pourrait en fumer 36 à côté de moi et me les passer tous, je dirais "non merci" voilà tout sans aucunement ressentir de pincement. L'odeur qu'on sent parfois dans la rue ne m'appelle pas et ne crée pas en moi de nostalgie, je sais qu'il s'agit d'histoire plus qu'ancienne, révolue, cela ne fait plus partie de moi, c'est une victoire sur l'addiction avérée. Pour l'alcool ou la bouffe, sans que j'en sois prisonnier non plus, ni alcoolique même si parfois je compulse doucement avec sans doute, ni obèse même si je suis content d'avoir perdu déjà au moins 5 kilos et vais ne perdre 5 de plus minimum, étant grand cela n'est pas non plus le bout du monde, une fois passée la période de "titillement" je me sens à l'abri et sans avoir besoin de m'en défier... C'est d'ailleurs pour ça que par périodes ça peut se remettre en place, je retrouve candidement l'habitude de profiter de la bonne chère ou d'un petit verre et ma nature un peu "volontaire" voire ma propension à me jeter dans des trucs fait que je prends des habitudes sans doute... Mais en dehors, je n'ai pas de "mauvaises pensées" relatives au produit, ni message codé de l'esprit, ni vestige d'une habitude tenace.Pour la dep aff ou sex, c'est différent. Les moments où ces pensées ne viennent plus sont moins nombreux et n'arrivent pas aussi vite. Je dois filer alors j'y reviendrai. Peut-être simplement faut-il un sevrage plus long, mais je crois qu'il manque des éléments en fait pour franchir ce rubicon-là.Hey, demain c'est le RV avec la psy!!! Certains y vont à reculons, je suis bien content pour ma part d'aller porter ce travail à son prochain niveau d'investigation.

Bonne journée.

ton message me fais reagir concernant le cannabis..j'ai arreter ca depuis le 2 janvier..je réalise que psychologiquement, je n'en ai aucun besoin, ca ne me jete pas a terre..mais je realise que ce que je disais, je fume pour m'aider a supporter la fibromyalgie au lieu de droguer la fibro avec des calmants et des anti-douleurs est tout a fait, vrai..c'est physique, le soir, cette envie est physique, je le ressent dans mon corps.. surtout le soir pcque plus fatigué de ma journée c'est la que les symptomes de la fibro ce font plus sentir..par contre, je tien tres bien mon sevrage, et je n'ai pas envie du tout d'en prendre, ayant déja arreté par le passé, je sais tres bien que mon corps va s'y faire si j'en prend soins et que ca va passer..voila ma prise de concience en ce debut d'année.. et je suis bien contente que mentalement, le cannabis ne me tien pas (a defaut d'avoir des couilles) par les boulles  [img=../../../uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif" border="0]" width="15" height="15[/img]tout comme apres des années et des années de cheminement, apres plus de 20 quelques années, je peux avoir une caisse de 12 bieres dans le frigo et elle va me durer des semaines, voir des mois.. ce sentiments de liberté psychologique face aux produits est vraiment une vrai douceur pour le coeur...
Nuage tu es sur un nuage.Reste y et ne redescend plus.la seule chose qui nous rend dépendant c'est notre vie et c'est pas la peine d'y rajouter d'autre dépendance;c'est déja assez compliqué
Assez occupé ces jours-ci, et avec du travail sur moi qui est conséquent. Je viendrai ajouter des choses par rapport à mon post précédent parce qu'il y aura des choses importantes. A l'instant;, mon ex m'a encore fait accoucher à l'arrache de choses non encore dites et qui me faisaient une boule dans le ventre, un mal de chien. Dire que ça va mieux après de pareils aveux est un peu prématuré, mais je sens une libération. Garder du mensonge est TOXIQUE pour moi. C'est cultiver la zone d'ombre dans laquelle la dépendance tisse sa toile, installe ses racines.Je passe donc juste chez moi en coup de vent pour dire que j'en suis à 8 jours de sevrage physique et que ça tient sans souci de ce côté-là. Je pense être parti pour un belle période d'abstinence et je veux tirer les bénéfices de chaqun instant de cela. Ce n'est pas une fin en soi, je ne veux pas me faire moine par principe, mais je sais que cette abstinence me laisse cultiver du lumineux au lieu du sombre et je sais que c'est à cause de cette §&#!?@ de maladie que c'est comme ça.

 

C'est vrai qu'on se connait peu mais sache que je ne te remercierai probablement jamais assez d'être intervenu dès mon arrivée. Sache aussi que je suis et serai là pour toi. A vrai dire je ne trouve pas les mots qui pourraient qualifier ce que je ressens pour toi. Certainement beaucoup de respect et une grande envie de devenir meilleur chaque jour, comme toi. 

Il est fortement probable que je n'ai pas assez d'expérience de la vie pour comprendre ce que tu ressens mais je sais que l'expérience que tu as t'apporte de grandes choses. Continue sur cette voie, cette voie m'a donné une nouvelle définition de la vie, merci.

salut mon pornopunk,c'est normal que tu prennes du temps à ta réflexion et je suis content de lire que tu vas mieux, et que tu te projettes dans un futur meilleur, avec une période d'abstinence qui te permettra sans aucun doute de grandir encore et encore et d'approcher encore plus cet idil  que l'on vise tous!!!!!Je suis d'accord avec toi que le mensonge toxique mais parfois on n'a pas le choix, c'est un juste milieu à trouver , mais c'est sur qu'il faut au maximum éviter cela!!! c'est encore et toujours une question d'équilibre ... 

allez courage mon sparring partner   préféré!!! lol

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