Billet du jour, début de prises de conscience avec enseignements à l'horizon.1. Le début de ma rechute ne remonte pas à la découverte de l'iPhone. Elle y est antérieure. Mais à la fin, j'avais occulté ce détail, sans doute pour me trouver une justification.2. Je crois dur comme fer avoir bien évolué dans ma dépendance affective, et je me demande même comment j'ai pu rechuter avec cette facilité alors que justement la dep sex est une conséquence directe, une manifestation, de la dep aff. Eh bien, je n'en suis pas si sorti que ça de cette dep aff, elle a un peu changé de visage et certains symptômes se sont drôlement arrangés, mais il subsiste un fond assez compliqué à identifier, je n'en suis qu'au début. C'est assez embêtant parce que je ne suis pas au bout de mes peines. Va-t-il falloir une longue et coûteuse psychanalyse? Vais-je hanter les réunions
DASA tout le reste de ma vie? Si je dois faire l'un ou l'autre, ou les deux, qui ne m'enchantent guère à cause de l'ampleur des obligations que cela suppose, eh bien je le ferai voilà tout. Parce que je ne vais pas laisser des prétextes me faire préférer la prison à la liberté... Des exemples? Eh bien, en toute innocence, je pensais: je n'ai pas bcp d'amis hommes à qui je parle de ma dépendance. Un très bon ami à qui j'en ai parlé c'est tout. Et je n'ai pas envie de le seriner avec ça, ni de rentrer dans certains détails (les modes opératoires par exemple), et je me laisse croire que les hommes sont moins matures affectivement et que c'est pour ça. J'ai des amies femmes avec qui j'en parle en revanche, et naturellement quand j'ai voulu recommencer mon sevrage je me suis tourné vers elles. J'ai même repris contact avec une avec qui je n'avais plus contact depuis longtemps. Cela a en fait commencé pendant la rechute d'ailleurs, et j'avais envisagé je m'en rends compte à présent noyer ma détresse dans cette deuxième partie de rechute, après rupture amoureuse et après voir que j'avais du mal à m'en ressortir, en recensant les diverses possibilités hypothétiques de contact sexuel avec des femmes... Là-dessus aussi je me suis aperçu que je n'étais pas si clair que ça avec moi-même parce que je me disais que ce n'était pas du tout pour ça etc, alors qu'après une discussion dure mais nécessaire avec mon ex (toujours aussi perspicace et clairvoyante celle-là...) c'est devenu plus lourd de sens...L'étendue du travail est plus grande que je ne pensais. J' pensais avoir balisé pas mal de choses, en savoir pas mal long sur le rayon de "nos" dépendances. J'ai le choix entre être terrifié par le fait que je n'en suis qu'aux balbutiements, même si j'ai en effet fait un certain chemin, et l'ampleur de ce qui reste est un défi pour les capacités d'un seul homme, ou bien partir à l'attaque de tout ça en sifflotant sur la route, on verra bien jusqu'où on arrivera mais en cultivant la lumière on cultive son bien-être... Euh, je prévoyais de finir par "devinez quel est mon choix?" mais j'ai comme l'impression que la question serait un peu ridicule... Quand au sevrage, lui tient évidemment pour le moment. J'ai autre chose à dire là-dessus d'ailleurs. Quand je m'aperçois que je me mets à picoler de plus en plus régulièrement chaque jour, périodiquement, et que j'y mets le ho-la, pendant deux ou trois jours j'ai une sorte de souvenir du geste qui me titille. Ce n'est pas une affreuse tentation à laquelle il faut déployer des tours de force pour résister, mais c'est des pensées qui viennent comme "tiens, là j'aurais pu boire une bière" ou des choses comme ça. Exactement pareil que quand comme en ce moment je réduis ma surconsommation alimentaire, ou quand j'ai arrêté le cannabis il y a deux ans bientôt. Une fois passés ces deux ou trois jours, parfois un peu plus comme avec le cannabis, mon esprit arrête de m'envoyer des messages un peu obsolètes dans ce sens, soit qu'il se rend compte parce que ça décante tout au fond que ce n'est pas un vrai désir, soit qu'il perd cette habituation, soit encore qu'il se réhabitue à ne pas le faire tout simplement. Et ensuite je suis à l'abri de ces "tentations". On se pose souvent ici la question de "museler ses pensées". Je pense personnellement qu'il ne faut pas les museler, les refouler, parce qu'elles ne sont pas là par hasard, les pulsions, qu'elles sont la résultante d'autre chose qui s'exprime ainsi, mal décodé par exemple par notre conscient. Qu'il vaut mieux apprendre à les apprivoiser, les écouter pour ce qu'elles sont vraiment, que les rejeter et leur faire reprendre de l'élan pour revenir plus fort... Qu'il vaut mieux accueillir ses émotions, être à l'écoute, que censurer. Évidemment, il faut une sorte de juste milieu pour tout ça; si on se concentre sur les pulsions de se MB sans leur rappeler qu'on ne souhaite plus se soumettre à elles, on est mal barré dans son sevrage qui a quand même démontré son utilité. Il faut donc passer la barre des rouleaux puis s'habituer à ne plus avoir pied tout en maîtrisant quand même, les transitions sont subtiles et à négocier habilement parce qu'on peut se vautrer à chaque fois. Ces notions sont compliquées, je pense que j'y reviendrai quand je saurai le faire plus clairement.Le fait est que, pour le cannabis par exemple, je n'ai plus jamais de pensée du genre "et si j'en fumais, Que se passerait-il?" en forme de tentation déguisée ou autre. Et je suis vraiment persuadé d'être à l'abri de ce truc-là. On pourrait en fumer 36 à côté de moi et me les passer tous, je dirais "non merci" voilà tout sans aucunement ressentir de pincement. L'odeur qu'on sent parfois dans la rue ne m'appelle pas et ne crée pas en moi de nostalgie, je sais qu'il s'agit d'histoire plus qu'ancienne, révolue, cela ne fait plus partie de moi, c'est une victoire sur l'addiction avérée. Pour l'alcool ou la bouffe, sans que j'en sois prisonnier non plus, ni alcoolique même si parfois je compulse doucement avec sans doute, ni obèse même si je suis content d'avoir perdu déjà au moins 5 kilos et vais ne perdre 5 de plus minimum, étant grand cela n'est pas non plus le bout du monde, une fois passée la période de "titillement" je me sens à l'abri et sans avoir besoin de m'en défier... C'est d'ailleurs pour ça que par périodes ça peut se remettre en place, je retrouve candidement l'habitude de profiter de la bonne chère ou d'un petit verre et ma nature un peu "volontaire" voire ma propension à me jeter dans des trucs fait que je prends des habitudes sans doute... Mais en dehors, je n'ai pas de "mauvaises pensées" relatives au produit, ni message codé de l'esprit, ni vestige d'une habitude tenace.Pour la dep aff ou sex, c'est différent. Les moments où ces pensées ne viennent plus sont moins nombreux et n'arrivent pas aussi vite. Je dois filer alors j'y reviendrai. Peut-être simplement faut-il un sevrage plus long, mais je crois qu'il manque des éléments en fait pour franchir ce rubicon-là.Hey, demain c'est le RV avec la psy!!! Certains y vont à reculons, je suis bien content pour ma part d'aller porter ce travail à son prochain niveau d'investigation.
Bonne journée.