Dépendance sexuelle

Version complète : JE SUIS VIVANT !
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Ce que je vois surtout, c'est la différence de ce que tu vis et de qui tu es par rapport à la personne qui est venu sur le forum au tout début.

Tu es à fond dans la prise de conscience et le désir d'une vie meilleure, malgré les apparences ton désespoir est moins grand. 

Tu as ouvert en vérité des questions te concernant qui t'on enlevé un certain confort, notamment celui de la chaleur de ta famille, mais c'était un passage obligé car un passage de vérité. 

Tu as aussi une communauté qui t’apprécie celle du forum. C'est un lieu où tu ne te sens ni supérieur ni inférieur, et cela te manquait peut-être un peu dans ta vie, où d'un coté tu brilles, de l'autre tu te salis (ce qui participe à l'entretien d'une tension interne extrême).

Tu as aussi mis ces méditations en place, avec rigueur et efficacité, elles t'ont permis de ne pas te réduire à une compréhension raisonnable et à accepter le mystère, ou l'inconnu, que tu es, de fait, pour toi. C'est un plus, tu te gères avec cette notion que tu es quelqu'un que tu ne connais pas. Cet inconnu tu l'appelles vide et tu dis qu'il faut que tu acceptes ce vide, peux être que cet inconnu n'est pas si vide, peut être qu'il est habité par quelqu'un d'autre, un tout autre qui n'est pas toi, pas ton prolongement, pas même ton désir, mais plutôt ta justification. 

Ce tout autre c'est peut-être celui que l'on nomme Dieu chacun à sa manière. Cette manière est une manière très subtile, mystérieuse et unique, c'est celle dont Il se révèle à toi, il n'y a que toi qui sait. Tu es un univers unique pour Dieu.

Amitiès.
Merci Ekeiloh et Burrhus.
J'avoue Burrhus ne pas avoir trop compris ton propos sur le vide.
Je voulais revenir sur plusieurs points.
Depuis hier, j'ai eu de grosses tensions. Je vois clairement que ce qui amène ces tensions, le facteur déclenchant est double: il y a la solitude, mais aussi le manque de confiance. Ce fut flagrant aujourd'hui au travail, où je n'osais ouvrir un dossier, car convaincu que je ne réussirais pas... Ne pas écouter son mental ! Mais sur l'instant pas facile, juste prendre le dossier, le découper en tâches et avancer...
Je vois aujourd'hui tout le bénéfice des longs sevrages passés. Ce n'est pas simple, mais les automatismes se remettent en place. La méditation me permet de faire ce pas de coté, d'analyser calmement la source de la pulsion et de ne pas me laisser envahir par le besoin compulsif. C'est bien de le redire, mais c'est appréciable en terme de repos de l'esprit et du corps. Il y avait la tension des pulsions, mais aussi le repos du corps et de l'esprit que l'on ne sollicite pas. Il y a aussi l'absence de temps perdu...
Enfin l'autre point est que je ne regrette pas ces rechutes dans le sens où elles m'ont permis de mieux me connaître, de mieux définir mes besoins. Il y a eu des comportements addictifs, mais il y eu aussi de belles rencontres (pas uniquement sexuelle). Cela me permet aujourd'hui d'y voir un peu plus clair entre ce que je ne veux plus et ce qui me nourrit. Je dois apprendre à vivre les uns sans plonger dans les autres.
Ce soir, je suis fatigué, mais confiant. Un jour après l'autre. Deuxième jour de repos !
Laisse tombé, je n'arrive pas à exprimer ma pensée d'une façon à ce qu'elle te rejoigne, tant pis.

Content de ton dernier post plus serein.
Aujourd'hui mes idées se sont portées sur ce garçon rencontré samedi. Impossible d'effacer son image, le souvenir de son corps. L'envie de le recontacter, de lui dire comme j'ai aimé le moment que nous avons passé ensemble. La peur encore une fois de me perdre dans une dépendance affective. Laisser venir et me mettre sur le coté.
Beaucoup de changements actuellement dans ma vie. Il y a des étapes, je crois que je suis à une étape.
J'ai écouté un psychiatre parlé de la solitude et de la peur du vide... peut-être pas le vide, plus l'abandon, le rejet, la mort... Ce vide, Burrhus, c'est peut-être ce qui nous relie tous. Une forme immatérielle...
Tu as raison Burrhus en parlant de ce coté brillant et ce coté sale. Comme si une part de moi voulait détruire ce qu'une autre construit. Comme si une part de moi voulait me tirer vers le bas, vers l'abjecte. Je ne sais comment je peux avoir les comportements que j'ai dans la dépendance. C'est moi et pourtant aucune personne qui me connait ne peut imaginer cette autre facette de moi. Il y a cette révolte en moi contre mes parents. J'ai toujours fait pour être ce qu'il voulait (réussite sociale, une famille, une maison, des enfants...), une part de moi ne cherche-t-elle pas à exprimer cette révolte, cette volonté d'émancipation que je n'ai jamais faite. Etre vraiment moi et pas cette personne que mes parents voulaient que je sois. Je ne sais pas si cela est clair, mais cela fait sens pour moi.
Fabrice
(22-08-2017 23:15)Fabrice a écrit : [ -> ]Ce vide, Burrhus, c'est peut-être ce qui nous relie tous. Une forme immatérielle...

Pour moi le vide, le néant, ne relie rien, seule l'Etre relie, mais nous entrons dans des considérations religieuses. Ce qui est immatériel, c'est quoi ? l'esprit ? mais si c'est l'esprit c'est quelqu'un, donc ce n'est pas le vide.
(22-08-2017 23:15)Fabrice a écrit : [ -> ]C'est moi et pourtant aucune personne qui me connait ne peut imaginer cette autre facette de moi. Il y a cette révolte en moi contre mes parents. J'ai toujours fait pour être ce qu'il voulait (réussite sociale, une famille, une maison, des enfants...), une part de moi ne cherche-t-elle pas à exprimer cette révolte, cette volonté d'émancipation que je n'ai jamais faite. Etre vraiment moi et pas cette personne que mes parents voulaient que je sois. Je ne sais pas si cela est clair, mais cela fait sens pour moi.
Fabrice

Je me retrouve énormément dans ce post Fabrice, cette part d'ombre qui fait partie de nous et que personne n'aurait pu imaginer.

Je me suis demandé si je devais juste lutter contre elle ou la raisonner pour en faire autre chose. C'est quelque chose de compliqué à expliquer pour moi mais je pense que nous avons tous une part d'ombre que nous essayions de cacher autant que possible. Dépendant au sex ou pas. Notre part d'ombre à nous est socialement et culturellement inacceptable donc il faut qu'elle disparaisse mais si on part du principe que nous avons tous une part d'ombre. La remplaçons nous par autre chose. Je m'égare dans ton sujet.

Courage dans ton combat ! Ais confiance en cette partie de lumière qui est en toi
un jour à la fois
Merci Nickifun, non tu ne t'égares pas. Nous avons tous une part d'ombre, un jardin secret. Ce qui est terrible dans mon cas est la noirceur et le coté dégueulasse de cette part d'ombre. Toutes les personnes n'ont pas des comportements dégradants pour leur personne.
Je ne suis pas sûr qu'il faille lutter contre elle. Il faut peut-être lui laisser moins de place. En méditation, on ne travaille pas sur réduire la douleur par exemple, mais faire que cette douleur ne soit pas envahissante, qu'il existe autre chose que cette douleur. C'est peut-être pareil avec la dépendance. Elle sera peut-être toujours là, mais dans un coin. Tout cela pour dire que c'est autour de cela que je veux construire. Lutter est trop négatif, fatiguant... Construire est plus enthousiasmant et on peut voir le résultat. Et même si on chute, et bien on ne détruit pas ce que l'on a construit. Et même on peut s'appuyer sur cela pour repartir. Aujourd'hui, je prends conscience de ce que j'ai construit depuis plusieurs années, depuis ma prise de conscience. Je chute, mais je me relève et la dépendance n'a pas toute la place qu'elle voudrait.
Aujourd'hui fut une journée difficile pour me concentrer à mon travail. Je suis en mode ralenti. Je suis allé courir ce midi. Je vais essayer de garder le rythme de courir deux fois par semaine. Je pense souvent à ce garçon, je me dis que je devrais le recontacter, et puis non, et puis peut-être.
Demain, retour chez le psy après de longues semaines de vacances. Beaucoup de choses à démêler.
Un jour à la fois !
Aujourd'hui la séance chez le psy fut difficile. Ce fut dur car le combat est sans fin, et je suis fatigué de me battre.
La dépendance ce n'est que mon armure pour me protéger, lutter contre cette peur de la solitude, cette peur de l'abandon. Aujourd'hui et depuis des décennies, toutes mes relations, ma façon d'aller vers les autres, d'interagir avec les autres ne se vivent qu'à travers cette peur. Comment je me sors de cela ? Je ne sais pas. Juste de réécrire cela me fout le cafard. Je ne sais pas.
Voilà la journée fut chargée au travail, pas le temps d'y penser. Et ce soir un magnifique film 'Eastern boy'.
Je te comprends, j'ai la même impression mais je m'en sors, je résiste et peu à peu mon mode de fonctionnement change. Tu y arriveras. Aie confiance en toi
Tu as raison d'y croire. Nous n'avons pas d'autres choix que de relever la tête. Je n'accepte plus de vivre avec ces angoisses.
J'ai positivé un peu la solitude: c'est un moment où je me retrouve, où je peux méditer, où je peux comme hier soir regarder un film, comme ce soir en rentrant du travail me reposer. J'ai lu un texte ce matin, et il résume bien ce que je comprends de moi

Citation :Selon les psychanalystes, ceux qui vivent mal la solitude ont souvent souffert de carences affectives précoces : soit par une séparation réelle d’avec la mère, vécue comme un traumatisme (voyage professionnel, hospitalisation) ; soit que cette mère ait été présente physiquement mais psychiquement absente, car prise dans des pensées dépressives ou anxieuses. Le fait de se retrouver seul ravive alors la douleur de l’absence maternelle initiale. Ces adultes ont besoin que l’amour des autres leur soit rappelé physiquement pour y croire. En cas de blues, ils ne peuvent faire appel aux images intérieures bienveillantes de leurs parents, de leurs amis. Ils n’ont pas intériorisé le fait rassurant que l’on peut compter l’un pour l’autre, même séparé par les kilomètres
.

J'ai vraiment toujours besoin de cette preuve d'amour. Si une personne met trop de temps à répondre à mon message, je pars dans des délires anxiogènes (qu'ai-je fait ? pourquoi ne répond-il pas ?). Je n'arrive pas à me rassurer, et cela me fait mal car quelque part je n'ai pas confiance en des personnes qui me sont chères et qui m'offrent leur confiance (mais jamais assez). Ce n'est pas simple surtout avec la méditation qui me permet de voir tous ces schémas se mettre en place et s'exprimer. Je regarde, je ressens et parfois la douleur est difficile à supporter.

J'ai pris rendez-vous pour une séance d'hypnose. Je verrai. C'est dans 18 jours, j'ai encore le temps. Reprendre le contrôle sur la dépendance m'a redonné confiance en moi. Je suis satisfait de ma semaine de travail. J'ai aussi beaucoup avancé sur l'organisation matérielle de la séparation avec mon ex-compagne (achat d'une maison, vente de la précédente). Là, juste envie de profiter du W.E., faire une petite pause du forum.

A dimanche !
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