Dépendance sexuelle

Version complète : JE SUIS VIVANT !
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Je suis désolé pour toi Fabrice. Ca me touche que tu sois en difficulté en ce moment. 
Je te souhaite de trouver l'apaisement et je te souhaite cette rencontre. je te souhaite que ce soit LA rencontre. 
Profite bien de tes enfants, occupe toi, ca t'aidera et je suis convaincu que tu parviendras à gagner ton combat. Tu es un battant.
On sera toujours là pour toi.
Bonjour Fabrice,

Toutes mes meilleurs pensées avec toi pour ce beau week-end !

Courage !
Merci à tous ! Je m'éloignais du forum et aujourd'hui où je vais un peu moins bien, je ressens le besoin plus régulier de venir poster. Je pense que cela fait partie de différents cycles...

Fin du WE et début d’une nouvelle semaine. Un point. J’ai rechuté mercredi soir (sauna…). Je n’ai pas su gérer la pulsion qui est apparu en milieu d’après-midi. Juste envie d’aller me perdre avec des hommes. Cette chute m’a (re-re-re…)fait prendre conscience de la voie sans issu de ce type de rapports. Conclusion: un vrai sevrage et continuer mon travail sur moi-même.

Concernant le sevrage, j’ai réussi à régler deux failles dans mon système de protection sur mon smartphone (Merci Jan pour garder le code). J’avais trouvé une voie pour me connecter à un site de rencontre et pour regarder du porno.
Pour le sevrage, depuis 4 jours, j’essaie de m’astreindre à une hygiène de vie correcte: sommeil, nourriture et internet (j’ai bloqué aussi les réseaux sociaux, j’essaie d’être moins connecté). Je continue la méditation avec un retour au fondamentaux (scan corporel tous les matins) avec des phases de pleine conscience au cours de la journée (quelques minutes où je me reconnecter à l’instant présent à travers la respiration). Je prends conscience de l’importance de se nourrir d’aliments sains, de lectures saines, de relations saines. Un corps sain et un esprit sain, les deux ne faisant qu'un.

Concernant le travail sur moi-même, je vois clairement que la dépendance affective peut très rapidement prendre le dessus. Je n’ai pas revu cette personne rencontrée (uniquement 2 fois) et pourtant je sens que j’attends ses réponses, qu’il y a un manque. Et les rechutes sont clairement en lien avec tout cela.
Je lis actuellement 2 livres qui m’aident à y voir plus clair, à structurer ma réflexion et surtout mon approche.
L’un est d’un moine bouddhiste Thich Nhat Hanh et s’appelle « Prendre soin de son enfant intérieur ».
L’autre est de Françoise Dolto et j’en ai parlé dans le post sur un autre carnet, il s’agit de « Tout est langage », la retranscription qu’un séminaire qu’avait donné Dolto devant des personnels intervenant auprès des enfants. Cette lecture fait suite à une discussion avec mon psy sur les érections (non érotiques) que je ressens lors que je ressens en moi la présence de cet enfant intérieur (sensation en lien avec la vie foetale selon Dolto).

Depuis 4 jours, je suis apaisé. Les souffrances, les attentes sont toujours là. Je les accueille, j’essaie de mon mieux de les embrasser, de leur apporter le plus de bienveillance possible et de remonter à la base de ces souffrances. Je m’aperçois aussi qu’avec le temps, ces souffrances sont moins difficile à supporter. La rechute est une fuite, rien ne sert de fuir, juste accepter, accueillir (la pleine conscience), embrasser (la compassion) et apaiser (l’amour). Parfois, je me demande si je ne devrais pas aller vers la religion bouddhiste…

J'ai écris ce post en fin d'après-midi. Un mauvais moment en début de soirée. Maintenant ca va mieux. Laisser passer les vagues.
Bonne semaine à vous tous, et surtout garder la volonté et l’espoir.

Fabrice
Comme nous sommes différents dans notre approche de la question du sevrage !
Je t'embrasse de tout mon cœur, et je t'envoie toute ma tendresse. Burrhus
Bonjour Fabrice,

Je suis très touché par ton message car j'en partage certaines expériences.

Je suis vraiment d'accord sur la nécessité de relations saines, de lectures saines, d'aliments sains. D'abord parce que la dépendance se nourrit de ce qui est toxique. Ensuite pour l'estime de soi : ce qui entre dans mon cerveau, dans mon corps doit être sain.


Surtout, il faut garder l'espoir et la volonté : c'est ce que tu fais et c'est très précieux.
Courage ! Le monde est plein de beauté et de surprises !
J'ai des difficultés à écrire où j'en suis réellement. J'ai rechuté il y a 4 jours en allant de nouveau au sauna.
Je n'arrive pas à analyser, ou bien j'ai peur d'analyser, et je ne souhaite pas regarder les choses en face, comme jeudi chez mon psy où je n'ai rien dit, juste pleurer et m'énerver.
Mon comportement est parfois infantile. Je me retrouve comme un enfant qui n'assume pas d'être un adulte, qui cherche le réconfort et la sécurité dans les bras des autres, dans le regard des autres. Et pourtant, je suis un adulte et je sais que je peux agir comme un adulte. Etre adulte, est-ce être libre ? Jeudi, je voulais que le psy me remette en place comme un enfant qu'on gronde, j'ai failli l'engueuler car il ne réagissait pas. J'étais dans son cabinet un enfant capricieux. Si il y avait eu un miroir je crois que j'aurai vu le visage de mon fils lorsqu'il fait des crises (les siennes sont très violentes). Il y a en moi des schémas de pensée qui souvent me disent que je ne peux pas.
Jeudi j'étais perdu, plus rien n'allait dans ma vie professionnelle et privée. J'étais malade (gastro), je ne dormais plus... J'avais besoin qu'on s'occupe de moi, et le psy qui ne disait rien... qui me regardait, qui tapotait sur son smartphone... Merde, je souffrais et il ne faisait rien...
Je voulais décrire cette scène car pour moi, elle m'a éclairé sur mon comportement. Je refuse d'être responsable, de m'assumer et donc de rassurer ce petit enfant qui en moi à peur. Il n'a pas de raison d'avoir peur car je suis là pour le rassurer. Et dans le présent, il n'y a pas de raison d'avoir peur.
Jeudi, je suis sorti énervé de chez le psy, l'impression de ne pas avoir été entendu... Puis le calme est revenu, et j'ai regardé ma vie en face avec tout ce qu'il y a de beau (mes enfants, mes amis, mon travail, mon quartier). Je me suis simplement dit que j'étais fatigué, que j'avais trop de travail (j'ai réorganisé, j'ai cette chance).
J'ai repensé à ce garçon rencontré, je lui ai dit que je ne voulais pas continuer notre relation en se voyant tous les 2 mois... Je lui ai dit que dans ces conditions je ne continuais pas. Je me suis senti libre (l'impression de lâcher quelque chose à quoi je m'accrochais). Depuis, il me relance, sans me proposer de date... Tiago, comme je comprends quand tu dis que tu peux imaginer une vie avec une personne simplement en la croisant... C'est exactement, je crois, ce qui m'est arrivé avec ce mec...
Alors pourquoi ces rechutes ? Pourquoi ce besoin d'aller au sauna ? Je crois que c'est vraiment l'enfant en moi qui reprend le contrôle et veut absolument retrouver une sécurité auprès des hommes. Et ce qui est terrible, c'est que je vois clairement lorsque j'y suis, que tout cela n'est pas la solution. Je n'y prends plus aucun plaisir, c'est glauque... J'ai quitté le sauna après 30 minutes. D'où oui, les rechutes peuvent nous permettent d'avancer, nous montrer ce que nous recherchons. Un peu de conscience dans la rechute nous fait prendre conscience du non-sens de ces pratiques. Avec le recul, il n'y a rien d'intéressant. Je dois apporter moi-même cette sécurité, ce réconfort et apaiser ses peurs.
Toutefois, les rechutes ne sont pas anodines. Chez moi, elles ont réveillé les pulsions. Maintenant, je me sens plus fragile. Dès que je me retrouve à rien faire, il y a une petite lumière qui s'allume. Je dois être beaucoup plus vigilent. Je pense que je dois vraiment me mettre un sevrage de plusieurs mois pour récupérer la sérénité et la liberté que j'avais il y a quelques mois.
La relation naissante et avortée avec cet homme me fait prendre conscience aussi de ma tendance à la dépendance affective (me mettre sous la protection d'un autre tout en reniant ma liberté).
S'ouvre devant moi maintenant une période d'incertitude: 1 mois de travail très dense... Je dois m'investir dans mon travail sans me poser trop de question. Puis, il y aura juillet avec les enfants. Le plus dur, sera surement aout seul à mon travail... Jour après jour. Aujourd'hui, je me sens confiant (même si je suis toujours malade).
En me relisant, je trouve que cela est confus... Mais difficile de le dire plus clairement.
Pour le sevrage, mon contrat est clair: pas de sauna, pas d'appli, pas de porno (j'ai bloqué toutes les failles sur mon ordi et smartphone !). Je ne m'interdis pas des rencontres avec des hommes en fonction des opportunités de la vie (comme on dit !).
Bon W.E. de la Pentecôte.
Fabrice
Bonjour Fabrice.
Comme ton témoignage est poignant. Je trouve que rien n'est confus au contraire. J'ai envie de te prendre dans mes bras, de t'embrasser, de te consoler. Je suis avec toi. Je serai sur le forum tout l'été si tu a besoin de parler.
Hello Fabrice !
 
Je suis heureux pour toi des mots que Burrhus te transmets.
Mais je n’ai pas réellement envie de te prendre dans mes bras, j‘ai plutôt envie de te secouer. Seulement je n’ai aucune leçon à donner…
 
En ton cas les choses sont complexes à situer. Il y a eu ta dépendance lors ce que tu étais en couple avec la femme de tes enfants. Aujourd’hui tes sorties au sauna se situent à un autre endroit il me semble, du moins elles pourraient être jugées autrement. Est-ce de la dépendance ? Je crois qu’i faut regarder avant tout le degré de souffrance que tu ressens quand tu pars au sauna.
 
A quoi répondent ces sorties, à quel malaise, à quelle perte… ? C’est ici qu’il faut travailler. Mais il faut aussi regarder ce qu’il a marché dans le passé… 260 jours de sevrage réussis quand même… Quelles étaient les circonstances à l’époque, et qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ?
 
Je l’ai déjà décrit dans un de mes messages : Au début on est très motivé et fort quand on a enfin attrapé le bon bout du sevrage. Mais notre force relâche à un moment, comme un élastique qui aurait été trop longtemps sous tension.
 
Je ne sais pas très bien, comment j’ai pu arriver au point où je suis maintenant… Mais je crois que je n’ai jamais lâché mon objectif de vue, celui de vouloir en finir avec la dépendance. Mais – et c’est ici que j’ai envie de te secouer – je ne me suis pas fait de cadeau en refusant de me cacher derrière de fausses excuses et des explications à rallonge… Si tu chutes autant et si tu te perds autant tu ne te bats plus comme tu as pu le faire. Tu relâches et tu t’excuses. Et tu te caches même derrière le fait d’en parler qu’après coup. Pourquoi ne pas confier à tes amis tes troubles au moment où tu es prêt à franchir le pas ? Quelque part parce qu’au moment où tu cèdes tu t’accordes bien cette faiblesse, et si tu te l’accordes tu as déjà trouvé une excuse toute faite… parce que tu es faible, tu es ce pauvre gosse qui n’a pas de volonté, … et tu l’acceptes.
 
Je l’ai dit souvent à moi-même et je me le dis parfois en lisant des postes – j’inclus les miens ! – ici : Mais arrêtons de nous larmoyer ! Agissons ! Assumons !!
Peut-être c’est aussi ça qui m’a maintenant éloigné un peu du forum, pardonnez-moi…
 
Peut-être que d’être adulte consiste alors aussi à accepter un certain temps que tu vis maintenant ainsi, que parfois tu pars dans ces saunas parce que cela correspond à un besoin que tu dois assouvir en ce moment. Mais il faut cesser de le faire et d’en ressortir penaud comme un enfant qui aurait fait une bêtise. Il faut alors assumer. Si tu lâches prise ici c’est alors que tu comprendras aussi ce que tu veux réellement…
 
Moi je voudrais que tu arrêtes de te regarder et de tourner autour de tes diverses souffrances. Le souci est que même en cherchant à contrer tes tendances capricieuses tu es quand même en réaction à cette tendance enfantine… je ne sais pas si je suis clair en ce que je dis ici … : En se mettant en réaction à ses souffrances, en choisissant p.ex. de méditer ou d’aller au cinéma etc… la souffrance est toujours là, en dessous, à la base, comme démarreur de l’action qu’on a choisie pour contrer la souffrance. Mais qu’en est-il de considérer qu’on fait ces actions simplement parce qu’on est qui on est, sans souffrance, juste en étant un homme, au même titre que tous les autres hommes… ?!
 
Quittons cet enfant qui fait des choses pour se persuader d’être un homme. Soyons l’homme tout court ! J’espère que je fais comprendre la différence que j’y vois…
 
Je crois que cela passe aussi simplement par la pleine acceptation des responsabilités qui sont les nôtres, étant un homme de 45 ou de 50 ans, et de retrouver même du plaisir à assumer ces responsabilités ! Car, qu’on le veuille ou non, ces responsabilités font notre vie, et en les refusant ou en en souffrant on refuse une partie de notre vie ! Et c’est cela que nous devons à tout prix refuser : Gaspiller une seconde de la vie qui est encore devant nous !
 
Qui gaspillerait du capital durement acquis en le jetant par les fenêtres ?
 
Pour ma part je crois que c’est surtout cette motivation-là qui était le moteur qui m’a fait avancer.
 
Voilà pour cette petite réaction à ton message ! Bon dimanche !
 
J
Bonjour Fabrice,

Comme ton témoignage est touchant ! J'y lis ton désarroi ... mais j'ai la certitude qu'il s'y trouve une solution !
Tu te connais très bien et c'est une belle ressource puissante ...

Tu parles de dépendance affective et c'est difficile, je connais cette situation. Mais c'est aussi une qualité de savoir s'émouvoir. Tu as une sensibilité et elle est précieuse ... Souvent, un défaut est une qualité exercée sans modération. Tu as cette belle sensibilité et il faut que cette belle qualité puisse s'exprimer, dans l'équilibre. C'est difficile, et je ne connais pas la solution. Mais j'ai la certitude que, pour mon bonheur, je dois chercher comment avoir une vie affective sans dépendance affective.

Tu parles de la solitude face au psy. Moi aussi, j'ai connu ces situations où je criais dans le désert. Mais en vérité, tu es unique et ta situation est unique ... L'incommunicable fait partie de l'équation. Mais tu te connais très bien et tu décris bien les mouvements : la question de la responsabilité, l'enfant intérieur, etc. Tu ouvres des pistes ...

Tu parles aussi d'incertitude pour les mois qui viennent. Au contraire, en te lisant, j'ai plutôt vu des certitudes. Il y a un mois de travail intense, qui peut être le moment idéal pour un sevrage : tu as un objectif précis, qui va nécessiter toute ta force et qui va mobiliser ton emploi du temps. C'est le tremplin idéal pour un sevrage en douceur ... Un projet professionnel peut être un bon tuteur de sevrage : Jan en a témoigné. Ensuite, le mois de juillet : un mois de vacances, de repos, de calme, de bienveillance, de contact avec la nature. Tu pourras consolider le premier mois de sevrage dans le calme. Enfin, le mois d'août, retour en douceur au travail. Tu pourras poursuivre et confirmer la paix retrouvée. Tout est favorable !

Pourquoi dire "rechuter" quand rebondir est beaucoup plus approprié ...

Courage !
Bon week-end de la Pentecôte !
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