Dépendance sexuelle

Version complète : JE SUIS VIVANT !
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Bonjour Fabrice,

Merci, tout va très bien pour moi, le rétablissement se consolide, mais je reste vigilant, et je ne voudrais surtout pas replonger.

J'espère le meilleur pour toi. Quand tu m'as accueilli sur le forum, tu m'as dit : "Le sevrage, rien que le sevrage". Cela a été ma boussole, une excellente boussole, qui m'a ramené sur le rivage !

Courage !
Bonsoir à tous,

merci Tiago et Théo, ce n'était pas une décision simple, mais j'ai décidé de suivre ce que je disais... "Le sevrage, rien que le sevrage". Depuis 8 jours, c'est mon crédo. Plus de relation sexuelle, plus de masturbation, plus de porno.
Il y a 15 jours, j'ai progressivement glissé, réinscription sur un réseau, commande de poppers... Je recommençais à passer du temps à rechercher des plans, j'étais dans un état de tension maximum, toujours ,dans l'attente, toujours dans la tension de savoir si j'avais de nouveau message, pas de repos, juste une tension maximale. Vendredi, il y a 8 jours, j'ai pris peur. Peur de ce que je devenais, peur du W.E. que je me projetais sans mes enfants, dégout de ce que je devenais, honte de cette vie qui n'était pas celle que je révais de vivre... Il y eut aussi une longue discussion avec un ami, il m'a ouvert les yeux.
Vendredi à midi, j'ai tout fermé, j'ai tout jeté... Comme un signe mon ordinateur a rendu l'âme dimanche. Voilà. J'ai passé un W.E à entretenir mon jardin, une soirée avec des voisins...
Aujourd'hui, c'est compliqué pour différentes raisons. Mais je sais que je n'ai pas d'autres choix. Je ne me fixe pas d'objectif. Je sais que ce sera plusieurs mois. Ce sera ma boussole.
Je sais aussi que je vais devoir apprendre à nouer des relations hors des relations sexuelles. Apprendre à aller vers les autres, à m'ouvrir, à les accueillir.
Là j'ai besoin de calme, je me concentre sur mes enfants, ma famille, mon travail, les fêtes de Noël. Je verrai en 2019 pour avancer sur ma relation aux autres. Tout cela ne sera possible que dans le cadre d'un sevrage.
"Le sevrage, rien que le sevrage"
Bon courage à vous tous !
Fabrice
Beaucoup hésité avant de venir poster ici.
Je me sens loin du forum, même si je viens lire les messages régulièrement (je me sens un peu le rôle de gardien avec mon rôle de modérateur... Si quelqu'un voulait reprendre le flambeau ?)... Le forum est très calme...
J'étais depuis plusieurs semaines entré dans une mauvaise spirale. Avec un paroxysme il y a 15 jours qui m'a fait réagir. Depuis je suis calme et cela me fait du bien.
J'ai repris du temps pour la prospection sur moi-même. J'ai relu le livre sur la dépendance "Sexe sans contrôle". Ce qui est dingue est que j'ai été obligé de relire ce livre pour reprendre conscience de mon addiction et de ses conséquences. J'ai retravaillé sur les situations à risque, sur la balance décisionnelle et les objectifs de mon sevrage. Aujourd'hui (et comme depuis longtemps) ces objectifs ne sont toujours pas clairs. Pour moi ils sont doubles. Le 1er est assez clair: mettre fin à une sexualité qui ne repose pas sur une relation construite (fin des saunas, des relations d'un soir suite à une rencontre sur un site de rencontre). Le 2nd est plus compliqué à exprimer. Idéalement c'est être heureux, mais un objectif ce n'est pas idéaliste, c'est réaliste ! (SMART pour celles ou ceux familiés des modes projets). C'est quoi une vie heureuse pour moi ? Voilà où j'en suis essayé d'être plus précis, de décliner cela en petits objectifs pour progresser. Je sais que cela passe par construire de vraies relations avec quelques personnes (pas toutes), de prendre du temps pour moi (comme aujourd'hui), d'apprendre à sourire à la vie, d'arrêter de me lamenter et d'accepter ce que je ne peux changer. Pas de raison que je n'y arrive pas avec un peu de méthode.
Aujourd'hui était une journée à risque pour moi. Mes enfants sont partis chez leur mère, le vide, l'impression de solitude, d'abandon. Pourquoi me laisser aller à ce sentiment? Je sais qu'il n'en sort rien de bon. Le sentiment est là, le vide est là. mais il n'y a pas que cela. Il y aussi le souvenir des moments passés avec les enfants, la musique dans le salon, la lecture. Rien n'a changé, juste mon regard. Et là je vais bien, je souris et suis heureux en écrivant ces mots.
Je ne serais dire pourquoi, mais en commençant ce nouveau sevrage, il y a l'intuition qu'il ne sera pas comme les autres. Comme une volonté, une force tranquille, confiance en moi, pas un excès (ca, ce n'est pas possible lol), juste une confiance qui me dit que je peux le faire. Qu'en fait le seul qui peut le faire c'est moi.
Bon W.E.
Fabrice
Bonjour Théo,

Merci pour ton message !

je viens de dépasser les 1 mois de sevrage !.. Juste une période un peu difficile il y a une semaine (quelques masturbations et un peu de porno, mais vraiment peu), et j'ai réussi à m'en éloigné de nouveau.
Je me sens en forme et surtout dans mon axe. Je prends du temps pour moi, pour mes enfants, pour construire des relations avec des hommes qui ne sont pas basés sur le sexe. La méditation est toujours présente, des lectures philosophiques (cela m'aide beaucoup). Lire et relire le petit traité sur l'abandon d'Alexandre Jollien.
Voilà, j'avance sans me prendre la tête, mais avec volonté et détermination par rapport à mes choix.

Et toi comment vas tu ?

A bientôt

Fabrice
Bonjour à tous,

@Théo, je suis vraiment heureux de lire ces changements dans ta vie. J'imagine comme cela à du être difficile, comme il peut être dur de tourner le dos à des personnes qui nous tirent vers le bas. C'est super que tu te projettes dans l'avenir. Pas cool pour la grippe, surtout qu'elle a été un peu violente cette année (j'ai mis 10 jours à m'en remettre).

De mon coté, j'avais oublié les bienfaits du sevrage. Je sens la confiance revenir, et elle me permet de me projeter vers l'avenir, de bâtir de nouvelles relations non basées sur le sexe, des relations qui me nourrissent. J'ai pris conscience de l'importance des liens aux autres pour moi. J'y répondais par le sexe, qui m'entraînait dans une spirale destructive. Aujourd'hui, les liens que je tisse créé un cercle vertueux. Je suis à l'écoute, je m'ouvre aux autres.
J'avais un projet qui me tenait à coeur qui a vu une étape importante se réaliser hier. C'était super de voir deux mondes que je côtoie se retrouver autour de ce projet. Ce qui est nouveau pour moi est que je savoure ce bonheur. Je ne m'y accroche pas. Je le savoure simplement tel qu'il est. Lorsque je vais moins bien, je me souviens de ces bons moments. Je ne me laisse pas submerger par la tristesse ou la déprime.
Je sais que le chemin est encore long. Mercredi soir, j'ai eu une très forte pulsion. Tout à vaciller, mais j'ai tenu.

@Théo, je ne culpabilise pas pour le porno. Cela fait plus de 8 jours qu'il n'y en a pas eu. Je sens vraiment que c'est mieux sans.

Je continue... 36 jours... Cela commence à être un long sevrage pour moi. Je sais que la période de 40 jours est un cap pour moi. Pas d'angoisse, de la confiance, de la volonté et de la vigilance.

Merci à tous et bon courage dans vos luttes.

Fabrice
Bonjour Théo

merci de prendre des nouvelles. Ce fut difficile le WE dernier... Toujours cette foutue transition avec mes enfants (je me retrouve seul). La pulsion était forte, j'ai craqué sur le porno et la masturbation. J'ai surtout vu que tout cela me menait vers un craquage plus grave... Donc STOP. Et dans ce cas, il n'y a qu'une solution: La VOLONTE. Je ne veux pas gâcher tout ce que je suis entrain de capitaliser depuis 50 jours.
J'ai donc décidé de revoir les conditions de mon sevrage: toute relation avec des hommes (hors d'une relation stable, au revoir Sauna, lieu de drague, OK depuis 50 jours), et toute forme de porno (OK depuis une semaine). Je laisse mon compteur à 51 jours, mais maintenant si je consomme du porno, je le remettrai à zéro.
Je fais le constat clair que le porno me tire vers toujours plus. Comme les rapports sexuels, dans mon cas, c'est une fuite du réel. Aujourd'hui avec le sevrage, je prends conscience de la place du sexe, du porno dans mon mal-être, dans la fuite que cela permet. Ce n'est pas dans le sexe ou dans le porno que je vais trouver la solution. La solution, elle est en moi, sur le regard bienveillant que je peux porter sur moi, sur des relations amicales avec d'autres hommes (et femmes), prendre du temps pour moi, pour mes enfants, pour mes amis. J'ai repris la course (le sport est vraiment une solution pour se vider l'esprit), je suis revenu à des méditations très classiques et assez longues. Rien d'exceptionnel, simplement ne pas fuir la réalité, regarder le monde tel qu'il est, apprendre à apprécier les petits moments de la vie. Le porno, le sexe me mettent face à une excitation, une attente continuelle et sans fin. Avec le porno / sexe, tout ce qui n'en est pas me parait terne. Aujourd'hui avec le sevrage, je retire ce voile terne. Il y a une belle vie sans le porno / sexe. Elle n'est pas excitante, elle est... parfois joyeuse, parfois triste, parfois ennuyeuse, parfois excitante... elle est. J'apprends à me suffire de qui je suis. Elle est belle la vie sans toute cette merde !

Bon W.E. à tous, et pour moi ce WE la route passe par la marche pour le climat.

Fabrice
Salut Fabrice,
c'est clair que c'est difficile quand on se sépare de ses enfants. Perso, j'accepte qu'ils aient une vie sans moi et moi sans eux. Que même sans moi, ils peuvent être en sécurité. L'angoisse est moins forte.
Bon courage,
Résilience
Bonjour à tous,

longue absence du forum... Ce matin, je fais le constat que je dois revenir pour relever la tête. cela allait cahin-caha depuis quelques mois, et depuis 2 semaines c'est l'enfer. Je tiens les semaines où je suis avec les enfants, puis les autres, je m'effondre.
Il y a 15 jours, je suis allé au sauna. J'ai rencontré un garçon, tout cela s'est très bien passé. J'ai eu avec lui un moment d'échange. Dans de telles relations, je suis hors de la dépendance. Nous sommes restés en contact. Depuis je vis dans un monde d'angoisse. L'angoisse d'être abandonné, l'angoisse de la solitude, l'angoisse de ne plus exister. Quand je parle d'angoisse, c'est physique, la boule au ventre, les larme, des spasmes, le corps entier qui tremble. Respirer pour ne pas plonger, pour rester parmi les vivants, ne pas m'enfermer. Ce n'est pas simple, mais pas impossible. Je sens cette douleur au fond de moi, cette peur, cette colère. Je n'arrive pas à y mettre de mot, à la relier à un évènement. Juste la douceur, l'amour que je me peux me porter peuvent adoucir la souffrance.
En réponse à ces angoisses, la dépendance est là. Le sexe comme une mauvaise réponse, mais comme une réponse, comme un moyen de diminuer provisoirement la souffrance. Toujours plus, la dose précédente ne suffit plus... Il me faut plus. L'insatisfaction, le dégout de moi-même, la colère qui gronde... Le manque de courage pour résister... Etre perdu, ne plus savoir quoi faire.
Face à cela, la conscience que cette rencontre avec ce garçon n'est qu'une rencontre, un moment de plaisir entre deux hommes. Pourquoi cette réaction disproportionnée... Je devrais me réjouir de cette belle rencontre, simplement me souvenir de ce moment, et revoir ce garçon, puis simplement voir où cela me mène... Ecrire cela me fait du bien, mais rapidement, je sens l'angoisse qui revient. Rien à faire, elle est là...
Voilà ce matin, le mot sevrage n'a plus de sens pour moi.
Mes enfants reviennent aujourd'hui pour 10 jours. Je vais profiter de ces 10 jours pour me poser, faire le point.
Merci de m'avoir lu.

@resilience: merci pour tes mots. Je crois que dans mon cas, c'est plus égoïste. J'ai confiance en leur mère. Ils sont heureux avec elle. C'est plus me retrouver seul. Puis quand je suis avec eux, il y a la peur de ne pas être à la hauteur, celle de mal faire, d'être rejeté...
Bon vent à toi Théo...
Je ne me laisse pas aller. Je lutte et je fais attention à moi. les digues ont lachées, mais pas une fuite en avant.
Prends soin de toi aussi.
Fab
Je m'aperçois qu'en revenant sur le site, je me réinscrit dans une logique de sevrage ou plutôt de sobriété.
J'y vois une nuance, je suis dans un phase émotionnelle complexe. Je vais donc bannir un certain nombre d'éléments de ma sexualité:
* Pas de porno, cela ne m'apporte rien. Mon imagination est suffisante. Je n'en vois pas l'intérêt et pourtant parfois j'y vais.
* Pas de sauna, et pas de site de rencontre. J'y perds trop de temps et pour l'instant ce sont des lieux physiques ou virtuels où je n'arrive pas à contrôler ma sexualité.
Je ne bannis pas la masturbation, ni les rencontres sexuelles avec les personnes que je connais. C'est ma nuance entre sobriété (peu) et sevrage (rien). Là je suis 10 jours avec mes enfants, donc ce seront 10 jours sans rencontre, peut-être quelques masturbations.
C'est mon nouveau contrat. Je ne mets pas d'objectif en terme de temps. Mon objectif est de ne pas chuter.
Je savoure un WE de repos et une victoire vendredi sur une pulsion très forte.
Bonne semaine à tous.
Fabrice
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