Dépendance sexuelle

Je n'avais pas vu ta précédente réponse ^^.

Content en tout cas que tu tiennes le coup, c'est très bien! 
Pour ce qui est du contrôle parental mac, je l'ai essayé moi aussi et j'ai vite arrêté, car le moindre surf sur internet, même sur des sites autorisés, demandait un mot de passe administrateur. Pas possible de toujours déranger le réel administrateur de mon ordi. j'ai donc arrêté. Quant à self control, je ne savais pas qu'il demandait un mot de passe admin pour se lancer... C'est en tout cas un excellent outil. 

C'est vrai cependant qu'au final, les filtres et les contrôles, ça ne marche q'un temps... Vraiment, je te conseille le mouchard qustodio, avec des rapports qui parviendront à un ami à toi qui, de fait, saura tout de ta vie... Comme tu ne vas certainement pas avoir envie qu'il te découvre dans les moindres détails... ça pourrait marcher... Au pire, envoie le à un dépendant d'ici qui en cas d'accident aura un regard plus indulgent qu'un proche, tout en sachant te taper sur les doigts si besoin.

bon match!

Bonjour à tous,

l'été file vite, les vacances sont finis. J'ai passé de bons moments avec mes enfants. C'était super ! Je reprends le travail demain. Je m'éloigne du forum, j'avoue mettre un peu forcé à écrire ce post. Mais bon j'avais envie de répondre à Sublime et aussi à Pikmin sur la méditation. Donc c'est l'occasion de donner quelques nouvelles.

Je navigue à vue. Ce qui n'est pas très bon. Je ne sais pas vraiment dans quelle direction je dois aller. Je me suis réinscrit sur un réseau de rencontre gay, et je rencontre donc des hommes régulièrement. Je sais au fond de moi que je réalimente ma dépendance: il y a toujours cette tendance addictive (je gère avec SelfControl), il y a toujours l'insatisfaction, parfois des comportements à risque... Je me suis donné une règle qui est d'être présent quand mes enfants sont là, et d'être présent à mon travail. Je sens que je joue avec le feu, que surement je me brûle. Je sais aussi qu'il y a des décisions à prendre, et que je repousse cette prise de décision. C'est compliqué car je ne vois pas ce que m'apportera un sevrage total: je vois clairement ce qu'il y a de négatifs que l'on gagne (la perte de temps, les rencontres d'un soir...),mais cela n'offre pas une direction.

En tapant ce message, je lis ta signature Deter. "Avançons cher ami... il est grand temps!". Je souris (jaune) en la lisant. Je tourne en rond... Merde...

Allez il fait beau, c'est mon dernier jour de vacances. Belle journée à vous tous.

Fabrice

PS: peu présent, mais j'essaie de lire les post.

Bonsoir,

je navigue toujours à vue. Impossible actuellement de sortir de cette logique. Je passe du temps sur un réseau. Ce soir, j'ai décidé de passer ici plutôt que d'y aller... C'est une petite victoire.
Je pensais avoir tourner certaines pages... Le porno revient (pas beaucoup), je passe du temps sur des réseaux à la recherche de plans d'un soir...
A partir de demain, je serai avec mes enfants pour une semaine. Cela va me canaliser, me contenir. Donc je vais mettre une semaine comme sevrage. Je verrai à la fin de la semaine ce que je fais. Je n'arrive pas à me projeter dans une dynamique d'un sevrage sur une longue durée. Le sevrage est pour moi trop synonyme de solitude. Il m'est difficile de concevoir le rapport aux autres hors d'une relation sexuelle. Depuis que j'ai quitté la mère de mes enfants, les relations que j'ai bâties pour la plupart repose sur le sexe, même si il n'y a pas que du sexe, et que je pense que certaines personnes sont devenues des amis / amants. Dans tous cela il y a toujours cette dimension sexuelle.
Voilà plutôt que d'aller me perdre sur les réseaux, je devrais peut-être revenir ici. Ecrire plutôt que perdre mon temps à courir après des chimères.
Bon W.E. à tous
Fabrice

Je suis en plein retombé dans la dépendance, une dépendance qui a prit une forme particulière, celle d'un site de rencontre gay et un retour au porno. Je me mentais en me disant que c'était pour trouver un plan, pour me divertir... No comment. Donc voilà, retour à la case départ (et je ne touche pas les 20000F, oui j'ai 45 ans...).
Pourquoi ce retour en arrière ? Je ne sais pas. Je sens en mon for intérieur de nouveau une souffrance. Ce fut difficile hier. Merci à deux amis qui m'ont soutenu et écouté. Aujourd'hui je vais mieux. Il y a toujours cette solitude lorsque mes enfants quittent la maison (cette semaine ils sont avec leur mère), et aussi un rapport compliqué aux autres... Pourquoi des personnes s'intéressent-elles à moi... Compliqué, mais si je veux le résoudre, je dois le faire en regardant la souffrance en face, en ne fuyant par sur internet.
Je vais donc lancer un sevrage de 15 jours pour tout ce qui est porno et réseau. L'idée est d'avancer pas à pas et pas de chuter dans 15 jours.
Mon problème est que je ne peux installer K9 (incompatibilité avec les pares-feu à mon travail). Je fonctionne donc sur ma volonté et sur un petit logiciel pas mal fait Self Control (seul problème on le lance pour 24h et impossible d'accéder aux sites qu'on a mis dans la liste). Je l'ai lancé hier soir et relancé ce soir.
Voilà pour ce soir. Je vais aussi déconnecté d'internet pour passer une soirée calme.
A plus
Fabrice

Merci pour tes encouragements Théo.
Depuis 3 jours, je reprends gout à la vie, je reprends plaisir à faire les choses (mon travail, lire, cuisiner...). En fait, je m'aperçois qu'avec le réseau j'étais entré dans une logique de stress continuel, d'attente de message, de chasse d'un plan. Je fuyais totalement le réel.
Depuis dimanche, j'ai pris du temps pour méditer, pour me réancrer dans le présent. C'est le seul moment qui compte. je suis présent à ce que je fais. Il y a une grande sérénité, du calme... Un sommeil réparateur...
J'ai aussi décidé d'arrêter d'être sur les réseaux sociaux tard le soir. Je finis ce message et je vais aller bouquiner. Je me déconnecte !
Là je suis simplement sur ma terrasse à profiter de la fraîcheur et du calme de la nuit. Je suis bien.
Fabrice

Bonsoir,

plus d'une semaine de sevrage, un vrai... pas de sexe, pas de réseau, pas de porno. C'était une semaine sans mes enfants. Je suis content d'avoir repris de bons rails. J'ai récupéré un peu de sérénité intérieur et le goût des choses.
Les périodes de transition avec mes enfants sont toujours difficiles pour moi. Ce fut le cas avec leur retour à la maison hier. Il y eut quelques pulsions, puis c'est passé. Le rapport aux autres est très compliqué pour moi et celui avec mes enfants aussi. Je dois reprendre mes repères (et eux aussi !).
Pour le reste, je relance régulièrement 'Self Control' pour une période de 24h. Je trouve même que c'est mieux que K9. Il y a un coté rappel et volonté de relancer, même si je pense que je n'en aurais pas besoin, mais cela me rassure... Et parfois, je suis sans et je n'y pense pas.
Je me pose toujours la question de garder des relations avec des amants que je connais (donc sans retourner sur les réseaux, sans poppers). J'ai été relancé par un ce WE. Je lui ai juste dit que j'avais mes enfants pour la semaine. Mais cela renvoit à ton message Theo... J'ai peur que cela me ramène toujours à la case départ... Je ne sais pas.
Bonne semaine à tous et bon courage dans vos luttes.
Fabrice

Bonsoir à tous,

tu as raison Théo, et je ne sais comment aujourd'hui gérer ma sexualité. J'ai progressivement glissé et je me suis vautré dans la luxure ce dimanche. No comment.
Je voudrais garder un équilibre avec juste quelques rapports avec quelques amants (en fait 1 homme et 1 couple d'hommes). Avec eux, il n'y a pas seulement du sexe: on prend le thé, on discute, on joue (jeu de société!), ce sont aussi des amis. Mais lorsque j'ai des rapports avec eux (ce qui est arrivé samedi), c'est comme si je réveillais en moi les pulsions et c'est fini. Si je veux être honnête ce n'est pas si simple, je m'était réinscrit sur le forum de rencontre jeudi.
Comme souvent, je n'ai pas su gérer la transition du samedi (le départ de mes enfants).
Là je viens de supprimer mon compte, bloquer tout pendant 24h. Je remet le compteur à zéro. Ce n'est pas glorieux.
J'ai manqué de courage. Les échanges sur le post de Sublime concernant le pourquoi et le comment me font réfléchir. Je crois que je suis trop dans le pourquoi (c'est exactement ce que je disais à mon psy). Je dois revenir sur le comment, et me mettre en action. L'action s'est assurément un sevrage complet pendant plusieurs mois.
Fabrice

Bonjour Théo,

merci pour ton post... Je me sens un peu perdu par rapport à ma sexualité, et mon rapport aux autres. J'en connais maintenant clairement le début, le manque d'affection par mes parents. Depuis maintenant 40 ans, j'ai développé des modes de pensée, des modes d'action pour gérer cela sans trop de souffrance, la dépendance en fait partie. Je ne sais pas si je dois encore trop fouillé, peut-être résoudre quelques points avec mes parents.

Maintenant la question est le comment ? Oui, j'ai le droit d'avoir une sexualité épanouie, de rencontrer de belles personnes, de prendre du temps avec elle, de les aimer... et pourtant une partie de moi me dit que non, que je ne mérite pas cet attention, cet amour... Et si je ne fais pas attention, cela pourrait devenir auto-destructeur.

Samedi fut une belle journée, j'ai passé du temps avec ces personnes... j'aurai dû arrêter là. Et non, dimanche je suis allé au sauna, j'ai racheté du poppers, je suis redevenu ce que je n'aime pas: une personne qui cherche uniquement à se faire baiser (pardon pour le mot cru, mais c'est le seul qui décrive le mieux). Dans une telle quête, il n'y a plus de relations, juste un besoin d'être rempli, juste un gouffre sans fond. J'y prends plaisir et je me dégoutte. L'autre point est que je prends aussi des risques pour ma santé (je pense au MST, même si il y a quelques protections, mais ce monde glauque est un concentré de MST).

Merci pour le conseil de lecture, je vais regarder cela !

Ce matin, je vais bien. La vague est passée. Comme un tsunami ou une tempête (c'est d'actualité), il faut reconstruire.

Bonne journée,

Fabrice

ton post n'était ni trop long, ni trop cru. Les mots qui viennent du coeur ne sont pas crus, ils sont vrais.
J'y ai ressenti la volonté, l'envie de me faire comprendre que je devais prendre soin de moi, que je valais mieux que tout cela.
Et je me dis que je ne mérite pas cette bienveillance, cette aide... On ne se change pas en un jour.
Mais tes mots, je les accepte comme un présent.
Merci !
Fabrice

Merci Théo !
OUI, OUI et OUI ! et NON, je veux être vivant et présent pour mes enfants, pour mes amis et pour moi-même !
Je fais tout de même attention à moi... mais malgré cela, il y a eu des ratés...
Pour le reste, depuis 3 jours, grand calme. Et cela me fait du bien. Je viens de prendre conscience de deux choses:
(1) j'accumule de la tension lorsque je suis avec mes enfants, je veux bien faire, je veux trop bien faire. Je veux tout contrôler. Avec mon travail en plus, c'est épuisant. J'ai remarqué que les tensions reviennent au bout de quelques jours avec mes enfants. J'ai besoin d'une soupape. La semaine dernière, dès le mercredi j'ai commencé à dérayer... Et puis ensuite j'ai perdu pied. Je vais essayer de travailler la-dessus lorsque je serai avec mes enfants. Je vais essayer de prendre de la distance, de laisser aller certaines choses, et de me moins me mettre la pression. Je verrai si cela me permet de mieux aborder la transition, c'est à dire le moment où ils partent chez leur mère.
(2) Je suis heureux de revoir les amis/amants dont j'ai parlé. On échange sur tout et rien. Toutefois, ce samedi, tout cela s'est mélé avec les pulsions de la fin de semaine. J'ai tout mélangé. Je vais essayer de continuer à les voir, et que les rencontres avec eux ne m'entrainent pas sur des chemins glissant.
Donc conclusion, je vais travailler sur le moment avec mes enfants pour être plus cool, moins stressé. Je verrai alors comment se passe la transition. Puis quelques jours après (on va espérer que tout va bien), je reverrai peut-être l'un de mes amants... A voir. Je vais aussi aller les choses... Mais vraiment je pense que le travail sur le moment où je suis avec mes enfants pourraient m'aider vraiment.

Bonne soirée

Fabrice