Dépendance sexuelle

Version complète : JE SUIS VIVANT !
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Clin d'oeil !!
J'ai remis mon compteur à zéro il y a une semaine... Je ne vais pas commenter, mais j'ai franchi les limites que je m'étais données.
Depuis 6 jours, la période est calme. Un calme tout relatif, je ressens des angoisses, des crises de larme. Je ne sais plus vraiment ce que je dois faire. Je m'accroche au sevrage.
Je m'aperçois que les relations que je peux avoir avec des amants habituels ne sont pas aussi anodine que je voudrais le penser. Je m'interroge donc sur un sevrage qui pourrait être une abstinence complète. Ce sera le cas pendant 3 semaines après je verrai. Je ressens en moi comme une peur de me retrouver seul en me lassant dans une abstinence complète. et d'un autre coté, je vois que je tourne en rond avec des périodes de calme de quelques semaines, puis accélération... J'ai parlé de cela avec mon psy, qui m'a encouragé vers l'abstinence pour que je sois indifférent au sexe, que je redécouvre le sexe, comme une virginité (ca c'et moi qui le rajoute).
Un point positif, j'ai pu parler avec deux amants de mes problèmes d'addiction et leur dire que je voulais faire des pauses. L'un a très bien compris, l'autre m'a expliqué qu'il était dans une situation assez semblable (depuis plus de nouvelle). Je sais que je me trompe en commençant des relations par des relations sexuelles. Mais c'est ce qui est le plus simple pour moi, se mettre à nu directement. Je me suis bien inscrit sur des sites plus sérieux, mais pas rencontré de personnes avec qui j'aurais envie d'aller plus loin. Cela ne se commande pas comme une pizza. Il me faut du temps...
Voilà, je continue... cahin-caha. Avec des hauts, des bas.
Bonne soirée;
Fabrice
Bonsoir à tous,

pas de rechute depuis 10 jours. A mon rythme, j'avance.
1) Je suis clair dans mon sevrage. Ce sera une abstinence totale. Ce fut difficile à prendre la décision, mais maintenant c'est clair. Il n'y aura pas de porno, pas de rencontre, pas de chat, pas de sauna, plus de produits euphorisants... Tout cela c'est du passé.
2) J'ai pu prendre cette décision, car elle s'inscrit dans un choix de ne plus m'enfermer dans des relations éphémères, mais de construire des relations durables. J'ai ainsi annoncé à mes quelques amants que je voulais bien les revoir, mais pas pour des plans, pour diner, pour sortir... Ce fut difficile pour moi car j'avais peur de me retrouver seul, alors qu'ils ont bien compris. J'ai eu une écoute bienveillante.
3) J'ai pris conscience que c'est à moi de changer, de poser des actes pour arriver à mes fins. Ce que je veux devenir, ne dépends pas de mon passé, de ce que j'ai fait, mais des actes que je fais maintenant dans le présent. J'ai mis du temps à m'accepter, à m'aimer tel que je suis (je crois que j'ai un peu progresser), ce qui me permet d'avoir un peu plus confiance en moi et donc d'oser dire ce que je souhaite (comme à mes ex-amants).
4) Là, je me sens dans une bonne dynamique. Je ressens des tensions, des pulsions. Il y a toujours un petit regret de ne pas contacter un tel pour un plan, mais je ressens aussi de l'espoir, de l'optimisme. J'ai envie de vivre ma vie et de ne plus la penser. Envie de me foutre la paix, et de juste vivre... et je verrai ce qu'il adviendra.

@Jan: comme tu passes encore ici, un grand merci publique pour ton soutien. Je mets du temps à comprendre les choses. C'est ainsi.
@Burrhus: merci, j'ai pu te dire ce que je pensais du livre, même si je pensais que ce n'était pas ce que tu voulais entendre. J'ai pu le dire. J'avais confiance en moi et en toi.
@Malick, tes messages en MP m'ont remué. L'un est arrivé pile poil quand je doutais. Merci.

Voilà, je ne me donne pas de durée pour le sevrage. Je pense que ce sera plusieurs mois. J'ai besoin de faire un reset pour me retrouver.

Bonne soirée;

Fabrice
Oui, Merci Fabrice de ce que tu m'as dis, j'ai beaucoup d'amitiés pour toi et je te respecte dans ton chemin.

Quand tu dis de ne plus penser ta vie, mais de la vivre, là je trouve que tu progresses vraiment dans la voie de la sérénité. Nous sommes incarné. Habite pleinement ton corps.
le livre ce sera un secret...
par contre la playliste, pas vraiment Schubert, mais Arcade Fire
https://www.youtube.com/watch?v=b3T6PNEIQW8
(jeudi en concert !)
et parce que cette chanson m'a ému dimanche, qu'Eddy de Pretto, c'est beau.
https://www.youtube.com/watch?v=MjhXCa83-j8
et parce qu'il commence à être tard, et qu'il faut des choses un peu plus calme. Découvert récemment: Raoul Signal, j'ai hésité, ce sera Whispers...
https://www.youtube.com/watch?v=PWR2mnSbXrE

Bonne écoute et bonne nuit.

Fabrice
Malick, je ne suis gardien de rien du tout. Fabrice est modérateur, mais on est tous gardien du temple, toi aussi.

C'est un roman policier d'un auteur que j'aime, un pote à moi que Fabrice à aidé financièrement, une vieille histoire entre nous. Rien qui concerne directement le forum. Tu ne manques rien.
25 jours. Après une gros stress et une grosse fatigue, je profite simplement des vacances et je suis heureux.
Le sevrage est bien en place. Même si parfois mon esprit me laisse entrevoir certains plaisirs, je sais qu'il n'y a pas d'autres voies. Pas de changement, abstinence.
Le sevrage n'est qu'un moyen et pas un objectif. En parallèle de la dynamique du sevrage, j'essaie de mettre fin à tous les petits renoncements qui me pourrissent la vie. Ce sont de toutes petites choses: des coups de fil que je n'ai pas le courage de passer, des amis à qui je ne réponds pas, des tâches dont je ne me sens pas capable. Aujourd'hui avec sérénité, je les réalise, pas toutes, mais, je ne me laisse pas aller à la simplicité de ne rien faire. J'agis. C'est bête, je fais ce que j'ai envie de faire. Je le fais pour moi. Je pense à moi et je me panse. Il y a une part d'égoïsme que je revendique.
Je me sens à la fin d'un cycle. J'ai un gros dossier qui se ferme au travail, je commence à prendre le rythme dans ma nouvelle maison, je suis heureux avec mes enfants. C'est difficile à écrire pour moi, mais je me sens en confiance. Là, je vais partir seul à vélo pendant 3 jours, seul sur la route, rouler, lire, dormir. Je suis apaisé, simplement bien où je suis, c'est à dire là et maintenant.
Je sais que le chemin est encore long, que je dois rester sur mes gardes (peut-être même je devrais toujours être sur mes gardes).
Voilà, une note d'espérance.
Bonne semaine à tous.
Fabrice
Un mois de sevrage. Je continue.
Je reviens de 15 jours de vacances, cela m'a fait du bien !
Une petite anecdote qui m'a rappelé le sevrage et surtout d'inscrire le sevrage dans l'instant présent.
Je suis parti faire une randonné à vélo avec une longue journée de 120 km que je pensais plane... Ce fut des bosses et des descentes, j'ai cru que je ne finirai jamais... J'ai appliqué la méthode du sevrage. Une bosse après l'autre. Quand je suis dans une montée, je ne pensais qu'à la montée, comme la pulsion, comme la vague. Puis arrivé en haut, j'espérai que c'était la dernière, puis encore une autre. Sereinement, à mon rythme j'ai passé les montées. Je crois que c'est un peu pareil avec le sevrage. Il faut simplement se concentrer sur la pulsion, être dans l'instant présent. De façon général, cette approche marche pour pas mal de choses, je l'applique aussi sur de gros dossier au travail. Je découpe la montage, en petite montée et l'une après l'autre je les passe. A la fin de chaque montée, il y a une petite satisfaction, une pause (la petite descente), puis arrive l'autre montée. Pas à pas.

C'est dimanche soir, je vous propose une petite chanson d'Eddy de Pettro. Les paroles de ce garçon sont d'une telle puissance. Je vous laisse écouter Random (https://www.youtube.com/watch?v=ud_gsZqO_gk).

"Car il me manque cette audace
Des prises de positions crasses
Avec des "je t'aime" efficaces
Sans les "je te baise" à la ramasse"

Bonne semaine,

Fabrice
Suis allé voir le film "En guerre" hier soir. Je me suis pris un coup de poing violent. Même si je connais bien, la violence est toujours plus terrible que ce que l'on pense quand on est plongé dedans.

En exergue du film, cette citation de Bertold Bretch.
« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. »

Luttons pour notre dignité et pour ne pas écrire trop tôt le mot fin.

Fabrice
Merci Smartcontrol. Tu avais raison. Je vous dois la vérité car je me la dois à moi-même avant tout.
C'était se jeter dans la gueule du loup... Et je suis le seul responsable car il a été très correct. C'est moi qui l'ai poussé, il respectait totalement mon choix.
Je n'ai pas envie de rentrer dans les détails, mais j'avais envie d'être dans les bras d'un homme. Je ne peux avoir de relation actuellement (j'ai un herpès génital dont je n'arrive pas à me débarrasser), mais là n'est pas la question.
TDS, je te dis des choses et je ne peux même pas les appliquer à moi-même. Oui c'est dur, oui on trouve toujours de bonnes raisons. Non, elles ne sont pas bonnes, ce ne sont que des leurres... Et je suis tombé dans le panneau. Ce n'est pas plus grave que cela. Cela me montre que je dois encore avancé. Il ne s'agit pas d'une chute trop violente, il n'y a pas eu de produits euphorisants, pas de dérapage. Pour une personne hors de la dépendance, ce serait juste un bon moment entre deux hommes. Mais pour une personne comme moi c'est plus que cela.
Je vais remettre mon compteur à zéro. Et je vais repartir pour un nouveau sevrage avec abstinence. Je ne suis pas encore prêt. 40 jours ce n'est pas assez.
Merci à vous. Ecrire me permet de garder le cap et surtout de ne pas me mentir.
Bonne soirée;

Fabrice
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