Dépendance sexuelle

Version complète : JE SUIS VIVANT !
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Mon ami Fabrice !
 
A toi aussi ici mes vœux sincères de bonheur pour cette année 2017 !
 
Je vois un combat différent maintenant quand je te lis … Tu es passé dans une notre phase de ta vie qui peut parfois prendre appui sur les réflexes liés à la dépendance… : Tu t’éloignes d’une vie d’hétérosexuels pour vivre ta vie d’homosexuels épanouit. Je pense que c’est pour ça que tous tes repaires pour évaluer ce qui t’arrive changent…
 
Il s’agit en tous cas de te mettre à l’abri de tout ce qui peut être de la fuite de toi et de ta vie et de ce qui est compulsif dans tes virées au sauna… Je l’ai dit aussi, mais c’est très théorique, il faut repérer où tu es dans une vraie démarche de rencontre avec un homme comme possible « futur ami » (je ne crois pas trop que cela se fait dans des lieux premièrement dédiés au sex gay…) et où tu te laisses vivre un peu en réaction à ce qui change dans ta vie… Des moments de troubles ici sont permis vu l’ampleur du changement que tu vis.
 
Mais comme tu l’as dit d’une certaine façon : Rien ne doit servir de « rustine » pour apaiser un malaise, ni la recherche avec un homme, ni celle du « sex pour le sex » ! L’objectif doit rester la rencontre honnête avec toi-même !
 
Je te souhaite tout ça pour cette nouvelle année !
 
Ton ami
 
Jan
Merci Tiago et J. pour vos soutiens, ils me touchent et me sont précieux.
Je viens de passer la phase de transition. Ce fut difficile dimanche matin... J'ai failli craquer. Je m'aperçois que la séparation d'avec mes enfants est difficile... Je les revoie mercredi, mais c'est dur.
Ce soir, je suis allé prendre un verre avec un homme croisé sur un site de rencontre. C'est la première fois que cela ne se finit pas par un plan. Nous avons parlé de nos vies, il est en couple avec enfants, s'interroge sur son couple. C'était sympa, et vraiment pas envie de sexe. Nous avons dis que nous nous reverrons... Je verrai.
Clairement, je sens que les lignes bougent, vite même parfois. La méditation m'aide à ne pas me laisser emporter par le changement.
SERENITE et CONFIANCE.
Bonne soirée,
Fabrice
Fabrice,

Je te souhaite également une très belle année !

Je reste impressionné par ton parcours. Depuis que tu es arrivé sur ce site, j'ai l'impression d'avoir vu le combat d'une vie se dérouler. Tu as une intelligence face aux obstacles qui se dressent devant toi, une capacité d'introspection et de remise en question qui sont impressionnantes.
La voie que tu es en train de suivre semble à la fois étonnante, car ce n'est pas nécessairement celle qui apparaît comme étant la plus facile, mais c'est peut-être celle au travers de laquelle tu trouveras ton échapatoire. Elle semble aussi à la fois plutôt naturelle pour toi, parce qu'étant donné ton parcours et ton vécu, tout ce que tu nous a raconté ici, c'est une voie qui doit pouvoir te convenir. C'est « beau » que tu trouves la force de suivre cette voie, que tu continues d'avancer sur ce qui aurait pu paraître être un retour en arrière ou un chemin de traverse. Mais non, c'est ton parcours, et on sent que le combat continue, celui pour te trouver toi-même.

Bon courage et bonne route.
Merci Atarax, tes mots me touchent ! Et voir ta signature me fait également plaisir.
Si j'avais posté samedi, je vous aurais dit que ma semaine s'était très bien passée. Que j'ai pris conscience que j'avais tendance à fuir ma solitude, que d'avoir pris conscience de cela me permettait de mieux voir les schémas de pensée se mettre en place et donc de les contrecarrer. Une semaine seule où il y a quelques mois j'aurais filé dans les pires lieux ou vers les pires plans... même pas envie, envie de rentrer le soir dans l'appart, d'aller au ciné ou de bouquiner.
Puis il y a toujours ce changement de rythme, cette transition le samedi matin. Là, ce n'est pas la solitude, mais me retrouver avec mes enfants, ne pas me sentir à ma place, ne pas me sentir à la hauteur, vouloir être un père irréprochable. Toujours cette forte exigence (en lien avec mon manque de confiance). Samedi et dimanche, je me suis senti perdu, et je me suis brièvement réfugié dans le porno (une faille dans K9...que je connais), ce ne sont pas de longs moments, ils ne sont pas trash, mais c'est du porno. Je n'y trouve rien, mais sur l'instant c'est l'endroit où j'ai envie de me réfugier....
Maintenant c'est le soir, le W.E. avec les enfants a été super, nous avons fait plein de choses et aussi nous avons rien fait ! Je ne suis pas un père extraordinaire, je suis simplement un père et c'est beaucoup. J'aime mes enfants, je veux qu'ils soient heureux, qu'ils trouvent leur voie dans ce monde. Ce soir, je suis bien, je suis de nouveau serein. La transition est passée... Je dois vraiment travailler sur ces changements de rythme.
Bonne semaine à vous tous !
Bonjour à tous,

je ne sais pas où commencer, je suis de plus en plus éloigné du forum. Il m'arrive d'être une journée sans venir... c'était impensable pour moi...
Je n'arrive plus à me positionner par rapport à mes comportements actuels et la dépendance.
J'ai fait un plan nul, c'est à dire un plan qui répondait à un besoin de sexe vite fait, mal fait. Mon soucis est qu'actuellement, je ne ressens pas de honte, juste du gâchis, d'avoir perdu mon temps. Donc en fait, ce n'est pas un soucis... C'est du sexe pour le sexe.
J'ai revu la personne avec qui j'avais bu un verre. Je l'ai invité à venir prendre un café. On a discuté plus de 2 heures... en fait il voulait faire un plan... et moi je n'avais pas envie. Il cherchait plus, et Jan m'a fait remarqué avec sa clairvoyance que c'est moi qui cherchait plus.
Je sais que ce que je vais écrire ici n'est pas très correct. Mais je crois que j'ai un peu envie de m'amuser, de faire des choses qui ne sont pas sérieuses, et qui ne mèneront à rien de sérieux. J'ai compris que maintenant ces rencontres à travers des applis ou dans des saunas ne mèneront à rien au niveau des sentiments ! L'ai-je vraiment compris, ou bien est-ce qu'au fond de moi j'espère toujours ? Je crois que je cherche encore... Je dois arrêter de me poser des questions ! (Jan tu as raison !).
En lisant le post de Tiago, je crois que tu es dans le vrai en écrivant
Citation :Dans mon expérience, les plus belles rencontres étaient imprévues.
En fait, un jour (ou jamais), je rencontrerai surement une personne, et ce sera lui! Je peux juste tout faire pour que ce jour soit possible, c'est à dire, continuer à être moi-même, continuer à avoir une vie sociale, ne pas avoir peur de rencontrer des personnes, de m'exposer, de nouer des relations...
NE RIEN ATTENDRE et ETRE RESPONSABLE DE MA VIE.

Pour le reste, j'ai passé une excellente semaine avec mes enfants, cette semaine est solitaire avec pas mal d'activités prévues, parfois je me dis même que j'ai peu de temps pour moi.

Bonne semaine,

Fabrice
Coucou Fabrice !
 
Je cherche juste à préciser que je te disais dans nos échanges persos que « le plus est parfois le moins » et que l’inverse est vrai aussi. Ceci pour dire qu’en refusant un rapprochement basé sur un rapport sexuel tu es dans l’optique d’une rencontre qui implique plus de choses. Par contre tu as toi-même relevé que ta dépendance sexuelle peut aussi rejoindre la dépendance affective. J’ai donc juste appelé à la vigilance de tous les côtés pour que tu fasses les choix qui te permettent simplement d’éviter toute souffrance, dans n’importe quel cas !
 
Comme je l’ai déjà dit, dans ton cas il est difficile de poser maintenant la limite des actes liés à la dépendance et d’une démarche pour une véritable rencontre avec un homme, ce qui est ton but. La réponse à la deuxième partie de ma remarque est simple : Encore une fois, sors des réseaux classiques des recherches de rapports sexuels entre hommes comme les saunas ou lieux de drague et construis une démarche active sur un réseau de rencontre plus traditionnel, ou tu annonces ton but clairement, ou pourquoi pas aller dans un bar ou café gay (et non un sex-club)…
 
Tu construiras ici une démarche beaucoup plus consciente et active hors des schémas connus, qui ne répondaient finalement qu’à un réflexe pulsionnel, qu’il s’exprime sur le niveau sexuel ou sur celui du vide et de l’angoisse !
 
Bon courage mon ami !
 
Jan
15 jours que je n’ai pas posté. Il est temps de faire le point. J’ai vécu une période de test, je cherche, je disais dans mon post précédent que je voulais m’amuser (terme mal choisi en me relisant)… Je crois en fait que j’ai trouvé depuis le jour où je suis parti de chez ce mec que j’avais rencontré dans un sauna. Le sexe n’est plus ce que je recherche… Il y a plus de deux semaines, j’ai revu une personne croisée sur une appli gay. Il est en couple (avec une femme), il recherche juste un “sexfriend”. Je l’ai invité à prendre le café, il est gentil, il ne me brusque pas, mais ce qui l’intéresse c’est le sexe, un moment sexe. J’ai dit non. Il est reparti la queue basse.. C’était le matin, et l’après-midi, je suis allé au sauna. J’y suis allé consciemment… et je n’y ai rien trouvé, juste du sexe, et chaque fois cela m’attire vers une forme de sexualité que je ne veux plus. Les digues se rompent et je me retrouve comme dans mes pires moments de ma dépendance à m’offrir à des hommes, à n’être plus qu’une chose consommant autre chose. Il n’y avait pas de honte en sortant du sauna, juste l’impression d’avoir perdu mon temps et aussi comme une petite lumière qui s’était ré-allumée… qui ne demandait qu’à me consumer lentement. J’ai senti les pulsions revenir, je voyais tout cela, j’en avais conscience, je voyais aussi que je contrôlait, mais à peine… Je me suis réinscrit sur une appli gay… c’était comme avant, les même échanges délirants, les même propositions de plan… Puis mardi soir, je me suis vu redevenir ce que je fuyais. J’ai simplement supprimé mon profil et pris la décision de ne plus aller au sauna. Maintenant je sais clairement que je ne cherche pas du sexe, je cherche autre chose… est-ce l’amour ? Je ne sais pas, mais cela ne se commande pas comme un plan. Depuis maintenant deux semaines, il n’y a quasiment plus de pulsion, plus d’envie. J’ai été régulièrement sollicité (et oui, j’ai un peu donné mon tel…), sans hésitation je réponds non. Pas envie d’aller juste tirer un coup.

Que s’est-il passé ? Il y a une rencontre étrange sur l’appli. Une personne avec qui je n’aurai pas discuté. Je ne me rappelle même plus de son pseudo, juste sa présentation… une phrase de Céline “Etre seul, c’est sans traîner vers la mort”. La phrase m’a interpellé, ma choqué, m’a bouleversé, m’a touché… Je lui ai demandé pourquoi cette phrase, on a parlé de tout, sauf de sexe… On a échangé nos numéros… Et c’est là que je m’aperçois de ma tendance à la dépendance affective. Je ne le connais pas, et pourtant tout mon corps, mon esprit était tourné vers lui. De nouveau, je voyais tous les mécanismes se mettre en place, tous les schémas de pensée se réactiver… comme un besoin de le voir, de le sentir, comme si il allait être mon sauveur, la personne par qui j’allais revivre (alors que je suis vivant !). J’avais déjà connu cette sensation cet été. L’impression que ma vie ne dépendait plus que de cette personne. Heureusement (malheureusement pour lui), il a dû subir une opération, ce qui a réduit pendant quelques temps nos échanges. Aujourd’hui, j’ai pris une certaine distance, je n’attends rien de cette rencontre., meêm si Je sens que je suis encore sur la brèche, à me demander lorsque le téléphone vibre si ce n’est pas un SMS de lui… mais parfois j’oublie, et je n’y pense plus. Nous allons surement nous rencontrer cette semaine (ou pas, il est toujours convalescent, et un peu compliqué… comme moi lol, chouette un point commun). Parfois, je me dis que ce serait mieux pour moi d’avoir une longue période seul. Seul pour me retrouver. Prendre le temps d’aimer cette solitude.

Actuellement, je m’aperçois que je peux faire plein de choses seul ! Comme le disait Jan dans un de ces posts, il y a chez moi (et souvent chez nous dépendants) une forme de complaisance face à la douleur. Regarder moi comme je souffre, mais si je vous le dis que je souffre… J’ai mal, ayez pitié de moi, ayez pitié de ce pauvre enfant qui souffre, plaigniez moi… Et bien seul, il n’y a personne pour vous plaindre ! Et je prends conscience que finalement je ne souffre pas tant que cela, j’ai simplement envie de souffrir pour que les gens s’intéressent à moi. Ce besoin d’exister (sous une forme ou une autre) aux yeux des autres. Je n’en veux plus de cette complaisance… et étrangement, je n’ai plus envie d’être complaisant vis-à-vis des autres, bienveillant, oui ! complaisant; non !… Je me relis et je me demande si ce que j’écris à un sens…

Je deviendrai presque égoïste, c’est à dire envie de penser à moi, à faire des choses pour moi ! quit à ne pas plaire à certains… une petite révolution pour moi, et surtout je l’assume sans me poser trop de questions. Je vois les changements dans mes rapport avec mes collègues au travail, et je pense que cela fait bouger les lignes… et plutôt positivement pour moi ! Cela me renvoit au post de Freeman sur la dépendance affective…

Voilà pour le reste, je ne change pas ce qui est devenu pour moi ma respiration, la méditation. Elle est très présente de façon formelle (1 heure par jour) et informelle. J’ai découvert une nouvelle approche de guérison hawaïenne… J’en avais parlé dans mon poste précédent. Tous les matins, je tire une carte qui me guide pour la journée (message court qui rappelle les principes de cette méthode dite Oh’oponopono). C’est assez ésotérique, mais cela m’aide pas mal actuellement, alors pourquoi pas ! Le cartésien que j’étais n’est plus à une contradiction près.

merci à ceux qui auront eu le courage de lire ce long post jusqu’au bout…

Fabrice
Gros soulagement de ta part, ça se sent. Smile

Freeman

BRAVO !!!

Tu arrives à faire le point. La dépendance affective est EGOISTE devient comme elle et comme tu le dis si bien, Bienveillant toujours mais pas complaisant.
C'est chouette à lire ton post, il est dur, c'est comme si tu étais sur un Ring entrain de te taper avec tes maux et moi ça me plait bien de lire ça.
Tu me cites, merci, mais j'aurais pu être encore plus direct avec la dépendance affective, mais je garde des réserves quand même.

Exemple.
Est ce que la personne à qui l'on renvoie ses maux mérite cela ? Peut-on faire souffrir une personne parce que l'on souffre intérieurement ?
J'y ai mit un stop quand je me suis rendu compte que je faisais souffrir des personnes parce que j'étais en souffrance.
Je me suis dit hey ! Tu fais quoi là ? T'arrêtes ce bordel, depuis je suis plus libre et ça me fait un bien fou, les autres aussi au passage, tout le monde est gagnant.

Une fois alléger de ce poids, tu verras et je l'espère pour toi tu avances plus sereinement et tu peux te concentrer sur le reste.

chapeau pour ton sevrage.

Freeman.
Bonjour Fabrice,

Merci pour ce beau message plein d'espoir et de succès concrets. Je me retrouve dans ce que tu combats : s'oublier dans l'autre, la dépendance affective, la complaisance avec la douleur, etc.

Justement, la complaisance avec la douleur. Je connais bien cette attitude : je la pratique souvent. Pour plusieurs raisons :
- pour attirer l'attention sur moi,
- pour attirer la bienveillance des autres,
- parce que je m'y sens bien : c'est un terrain familier.
C'est très étrange. Je veux sortir de cette attitude.

Quand tu écris :
Citation :Je deviendrai presque égoïste, c’est à dire envie de penser à moi, à faire des choses pour moi !
Je trouve cela très positif et encourageant. Tu écoutes tes besoins et tu y réponds. Tu oses être autonome. Tu as l'audace d'être ... toi. C'est très positif.

Je suis toujours content de te lire !
Bravo pour ton parcours !
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