Dépendance sexuelle

Version complète : JE SUIS VIVANT !
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Bonjour Fabrice,

Comme je me retrouve dans ce que tu écris ...
Solitude pénible, angoisse, abandon, peur des autres, peur de décevoir ceux qu'on aime, sentiment de n'exister pour personne, désir d'aimer et d'être aimé, peur d'exprimer ses émotions et sentiments, peur de la spirale et de la perte de contrôle ... Je connais tout cela ... je n'ai pas trouvé la solution ...

Aujourd'hui, dans mon cas, je crois que la solution se trouve dans la confiance. Confiance en moi et confiance aux autres :
- Confiance aux autres : presque toujours, ils ne veulent pas me faire du mal. Souvent même, ils sont bienveillants.
- Confiance en moi : je ne suis pas si mal. Je ne déçois pas toujours et je fais de mon mieux.

J'observe mes schémas de pensées erronés, et je ne sais pas m'en débarrasser aujourd'hui. Il me faut être patient.
J'aime cette citation de Bertolt Brecht :
Nos défaites d'aujourd'hui ne prouvent rien, si ce n'est que nous sommes trop peu dans la lutte contre l'infamie

Un jour, le rapport de force me sera favorable et je pourrai me libérer. Aujourd'hui, j'essaie de sauter par dessus la barrière et pour l'instant, je ne saute pas assez haut. Mais un jour ...

Ma part pour aujourd'hui, c'est de croire qu'une relation affective est possible, y croire vraiment, avec confiance et optimisme.

Tout ce qui est grand commence petit et se construit par des petits riens, nombreux, répétés, constants, apparemment insignifiants.

Courage ! Tu mènes le bon combat !
Merci Tiago, te lire me redonne du courage. La confiance et le temps ! Tu as raison, mais c'est parfois dur.

Je crois que la grosse vague d'angoisse est passée ! Terrible vendredi, elle emportait tout sur son passage. Se recroqueviller et laisser passer et ne pas perdre pied. J'ai écris pendant la crise, je n'ai pas encore eu le courage de lire ce que j'ai écris. Lors de ces crises d'angoisse, l'impression d'être un autre presque, je me vois et je ne peux rien faire. J'avais connu cela, il y a un an. Je sais que la crise est passé car mon organisme est calme, je vais bien au sens originel de ce terme, je vais bien aux toilettes. Je l'écris ainsi pour montrer comment physique et psychique ne font qu'un !

Citation :"La capacité à l'autonomie - exister par soi-même - se développe à partir de ces fondations... L'enfant apprend à survivre à l'absence de plaisir, ou même au déplaisir, grâce à la joie de la rencontre." (NDLR: ici fondation fait référence à la relation intime entre la mère et l'enfant).
"Le sentiment d'abandon" Saverio Tomasella.

J'ai relu plusieurs fois cette phrase car dans mon cas, j'ai l'impression que tout est inversé. La joie de la rencontre ne renforce par l'autonomie, ne vient pas m'aider dans les moments de solitude, mais plus me plonger encore plus dans les affres de la solitude. Ainsi mercredi soir, j'ai revu ce garçon, ce fut très bien. Et lorsqu'il part, il reste le vide, je n'arrive plus à voir la joie de la rencontre, ce que je vois c'est l'absence. Et c'est hélas souvent toujours comme cela quand je vis un beau moment avec une personne, un groupe... après il y a ce vide. Je ne pense qu'à ce moment, le reste parait fade, et puis je me sens seul, il me faut recréer cette atmosphère de plénitude. Je sais que cela n'est pas possible 24/24 7j/7j... Actuellement, je fais le constat que je ne peux pas vivre pleinement une relation, et inversement, je suis plein quand je suis dans cette relation.
Je sens alors au fond de moi des forces qui me disent d'abandonner, de mettre fin à la relation, de me fermer, de ne plus ouvrir mon coeur, de devenir insensible. Mais ce n'est pas la voie que je veux.

Confiance en moi, confiance dans les autres qui sont souvent bienveillants et aimants. C'est ma volonté ce soir. Pour cela, il n'y a pas d'autre voie que le sevrage tel que je l'ai défini. Donc après 15 jours, je passe à 30 jours.

Fabrice
Bravo pour ton sevrage Fabrice ! La moitié de l'objectif est rempli. J'espère que ta soirée avec ton fils s'est bien passé. 

Courage

Tu peux le faire !
Merci Nickifun
Depuis la rentrée, je suis avec mes enfants, et c'est beaucoup plus simple. Déjà parce entre mon travail, les tâches ménagères et les enfants, je n'ai plus beaucoup de temps. Et surtout car il y a la présence de mes enfants, nos discussions, les jeux. Hier soir, j'étais apaisé. En me couchant, je suis allé les voir dans leurs chambres, ils dormaient calmement. J'ai ressenti alors une chaleur intense que je n'avais pas connu depuis longtemps. J'étais heureux, rempli d'amour et apaisé. Dans une semaine, je vais me retrouver seul. Je dois anticiper, mais je n'arrive pas à y penser.
Coté dépendance, quelques faibles pulsions, surtout vers 16h-17H à mon travail. C'était souvent le moment où je finis un dossier et plutôt que de me lancer dans un autre, j'allais sur du porno.Là, je suis allé prendre une tisane, puis cela est passé et j'ai continué mon travail.
Voilà, les jours du sevrage défilent lentement. Un jour après l'autre. Prendre son temps, le temps être notre allié !
Fabrice
Super ! Tu avances ! N'anticipe pas trop le départ des enfants, avec le stress tu risquerais de replonger alors qu'ils sont encore la. Prépare tout de même quelque j'ose pour remplacer vos jeux. Bon courage, oui les jours défilent lentement mais quel bonheur quand on atteint l'objectif !
Bonjour Fabrice,

Merci pour ton message.
Moi aussi, j'ai toujours cette mélancolie après une rencontre, un événement réussi. Je retrouve ma solitude habituelle et je me sens mal. Alors j'essaie de cultiver le souvenir de ce bon moment : retenir les souvenirs positifs, sans vouloir les posséder ou chercher à les revivre. Ces beaux moments sont passés.

Chez moi, la mélancolie après un bon moment est inévitable ... mais elle finit pas passer. La stabilité revient.
Je ne vis pas le moment présent, et après ce moment, je le revis, en ayant des regrets (j'aurais du faire ceci). Il me faut plus vivre dans le présent.

Courage ! Les 30 jours sont à ta portée !
Merci Tiago, les 30 jours sont à ma portée, mais pourquoi tout cela ?
La séance chez mon psy fut difficile, donc surement productive...
Le présent actuellement c'est la douleur de l'isolement. Une cercle vicieux dont je n'arrive pas à sortir. Je me sens seul, mais j'ai peur d'aller vers les autres, il y a trop de risques pour moi, me mettre à nu, me voir tel que je suis (une personne sans intérêt), le risque d'être jugé, d'être rejeté, donc je préfère me refermer, donc je reste seul, et je souffre encore plus... C'est absurde, je le sais et pourtant, et pourtant je ne cesse de lutter contre ce cercle, c'est épuisant.
Donc j'essaie de sortir, de m'exposer, et je ne supporte pas l'attente d'une réponse, donc je ne préfère pas écrire plutôt qu'attendre une réponse. Le risque de devoir aller plus loin dans la relation. Je suis seul, on m'écrit et je ne réponds pas...
Je viens surement ici dans l'espoir d'être lu, d'avoir quelques réponses, d'avoir l'impression d'exister.
Comment on sort de ce cercle !!!!
Ce matin, une vision étrange lors d'une crise d'angoisse. Un enfant isolé dans un lieu sombre.il préfère rester dans l'obscurité, il est immobile. La lumière n'est pas loin, mais il ne bouge pas. Depuis combien de temps cet enfant est-il là, je ne vois aucun sentiment, aucune émotion sur son visage. Il n'a pas vraiment de visage, plus une forme immobile sans émotion, refermé en elle même...
J'ai écris au garçon que j'ai vu la semaine dernière, pas de réponse. J'avais rencontré une autre personne, il ne m'a jamais relancé. Je cours après des chimères. Je cours sans but, je crois que je suis un peu perdu. Je ne sais pas si je suis capable de me poser, de peur de tomber dans le vide. Trop compliqué dans ma tête...
30 jours oui, mais cela ne veut plus dire grand chose pour moi. Que fais-je ici sur un forum de dépendance sexuelle à parler de ma solitude, de mon sentiment d'abandon...
Fabrice
(07-09-2017 21:55)Fabrice a écrit : [ -> ]Je viens surement ici dans l'espoir d'être lu, d'avoir quelques réponses, d'avoir l'impression d'exister.
Comment on sort de ce cercle !!!!
Salut Fabrice.
Tu es idéaliste. C'est ou tout ou rien. 
Tu es sur le forum, et depuis le temps que tu y es, tu fait parti de l’âme de ce site. Si ce site n'avait pas d’âme je n'y viendrai plus.
Ce sont les petites confidences tantôt que tu as faites au bon moment pour moi, tantôt les marques d'attentions. Tu n'as pas toujours donné, tu as reçu aussi, enfin tu as exister avec d'autre, et avec moi.
Tu n'es pas tout pour moi, tu n'es pas rien non plus. Et aucun des membres n'est tout ou rien pour toi. Quand je viens sur le forum, je sais que tu es là et c'est différent que si tu n'y étais pas.
Il en est de même pour Tiago, Ekeiloh, Jan pour ne parler que des plus anciens, mais chacun à sa manière et de façon irremplaçables.
Que serait le site si tu ne venais plus ? et bien ce serait un endroit où j'aurai eu des bons souvenirs avec toi. Qu'est le site si tu y es toujours... un endroit où tu es là et où je suis content de te retrouver.
Essaie peut-être de ne pas absolutiser les relations... de toutes les façons personne n'est parfait et ne sera la réponse totale à tes attentes. Il y a chez chacun la part de ce que l'on aime et la part de ce que l'on aime pas... et de temps en temps, une espèce d'union qui fait que l'on se rencontre vraiment, sur quelque chose de fort, et cela est réconfortant.
Merci pour tous les moments forts avec toi, j'espère qu'il y en aura plein d'autre.
Bonjour Fabrice,

Comme souvent, ton message résonne en moi : je vis les mêmes interrogations.
Chez moi, la solitude et le sentiment d'abandon sont les racines de la dépendance. Tant que les racines sont là, la mauvaise herbe repoussera ...
Chez moi, la masturbation et la consommation d'images pornographiques, c'est juste le déguisement porté par la solitude, l'isolement et la peur des autres.

Moi aussi, quand je progresse dans une relation, la peur du rejet devient paralysante. Peur de décevoir, peur de faire souffrir, etc. Je ne sais pas où prendre le problème, mais quelles sont les autres possibilités ? Je n'en vois aucune ... C'est épuisant, je suis d'accord. Il me faut donc vivre, m'engager, être rejeté. Je viens justement d'être rejeté par une femme cette semaine ... Le rejet en lui-même est moins désagréable que la peur du rejet. Échec aujourd'hui, mais demain ... Je n'ai vraiment pas d'autres possibilités que poursuivre le chemin.

30 jours ... c'est une belle durée. C'est un cadeau que tu te fais, pour te laisser respirer et être libre.
Pour moi aussi, aligner les jours perd son sens, mais pourquoi renoncer à cet équilibre ? Pour quel bien ?

Courage !
Ton témoignage m'est précieux !
Merci Burrhus et Tiago, vos messages me font chaud au coeur.
Burrhus, tu as raison de rappeler mon coté tout ou rien. Pas de demi-mesure... Je crois que je ne connais pas dans les relations. C'est tout ou rien...La modération ! Je devrais en tant que modérateur lol

Citation :Le rejet en lui-même est moins désagréable que la peur du rejet.
La peur du rejet est terrible chez moi. Je me reniais pour ne pas perdre une relation (juste un collègue pour ne pas avoir de problème.. imagine pour une personne que j'aime). Je n'osais dire les choses que je pensais, plutôt dire le contraire...
Aujourd'hui, je ne veux plus de cela. Je veux pouvoir exprimer ce que je suis, même si cela peut heurter, peut faire que la personne s'éloignera. J'y arrive au travail où je dis maintenant clairement les choses, je me fais violence, mais il le faut. C'est encore dur dans les relations plus personnelles, plus intimes, mais pas le choix.
Aujourd'hui, j'entrevois de ne pas trop souffrir si une personne me quitte alors que j'ai été moi... Et donc de dominer un peu cette peur. C'est ce que je travaille actuellement avec mon psy. Je me sens moi quand j'exprime ce que je pense. Il faut de la confiance en soi, un peu d'audace et surtout beaucoup de détermination (ne pas repousser, ne pas se mentir !). Et je crois qu'il faut aussi accepter de vivre avec une part de dépendance (difficile de modifier des schémas de pensées vieux de plusieurs décennies !), mais ne pas la laisser tout envahir. Accueil mais pas invasion.

Coté sevrage 3 semaines ! Pas envie d'arrêter, pas envie d'apporter ce pansement, et pourtant quand cela gratte, fait mal, j'aurai bien envie d'y répondre par la dépendance; Pour l'instant, ce sont des flashs, et ils restent à l'état de flashs.

Bonne soirée,
Fabrice
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