Dépendance sexuelle

Version complète : JE SUIS VIVANT !
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Merci à tous les 3 pour vos retours.
Fr-Ed, j'avoue ne pas tout comprendre ce que tu écris, même en te lisant plusieurs fois... mais je suis d'accord avec les sentiers battus. Car ces sentiers ils me mènent toujours au même endroit, un peu l'impression de tourner en rond. J'ai eu une séance très difficile chez mon psy, où je m'apercevais que je tournais en rond, que je restais sur ces mêmes chemins et que tout cela me ramenait encore et toujours à ne pas choisir le ciné... La fin de semaine fut très difficile et tous les automatismes se sont remis en place qui m'ont mené au sauna. C'est sans issu. Il y avait aussi la fatigue liée au travail, à mes enfants et à mes autres activités
Donc oui sortir des chemins battus. Pour moi, cela veut dire assumer mes besoins, d'aller vers les autres, de me mettre en danger. J'ai besoin de cet échange avec les autres. Pas nécessairement le grand amour, rencontrer, aller vers l'autre. Ne pas me refermer sur moi. La solitude oui, mais pas l'isolement.
Donc voilà, je dois sortir de mon espace de sécurité, m'exposer. C'est dur, mais pas le choix et c'est ce que je sais être bon pour moi. Ce n'est pas compliqué... revoir ce beau garçon que j'avais apprécié, rencontrer demain une personne croisée sur Meetic. Etrangement, je devrais être angoissé, mais je me sens serein. Simplement être tel que je suis, être en confiance.
Bonne soirée à tous.
Fabrice
Fabrice,

Merci pour ce message très touchant. Qu'il doit être dur de se sevrer lorsque l'on est seul... Tu as pourtant accompli tellement de chemin. De mon côté, j'interprête souvent ce genre de difficulté comme le signe qu'il est nécessaire d'avancer. Tu as tenu très longtemps, mais voilà, maintenant, tu as besoin d'autre chose, de te lancer un nouveau défi, d'avancer encore, et sans doute de rencontrer vraiment quelqu'un. Tu sembles en avoir le besoin. Cela va passer par une certaine mise en danger de ce que tu as accompli, c'est sûr. Peut-être vas tu chuter quelques fois, mais ton travail jusqu'ici est indéniable, et tout tes efforts, tes progrès, et ces nouveaux automatismes que tu as mis en place reviendront t'accompagner, à un moment ou à un autre, pour te replacer dans un droit chemin qui sera dès lors bcp plus facile à trouver.

J'ai connu pour ma part, après presque une année de progrès, une importante remise en question depuis le début mars. Et j'avoue, je me suis autorisé un net recul en termes de sevrage depuis maintenant deux semaines. Mais j'ai senti au bout de quelques jours que mon corps ne voulait plus de la mb à outrance et des nuits sans sommeil. Sans le savoir, j'étais ces derniers mois passé à un autre rythme... ET tout en me redonnant du plaisir par la mb, je sentais que non, ni mon corps ni mon esprit n'en avaient vraiment besoin. Et alors que d'habitude, c'est la dépendance qui revient à toute vitesse dès que je chute, je vois actuellement mes bonnes habitudes de ces derniers mois frapper à la porte et me dire: "hé, c'est bon, on revient quand? Parce que c'était tout de même vachement mieux avant!"
Bref, je reviens sur de bons rails, après ces quelques jours d'errance, bcp plus vite que prévu... ET je sais que c'est dû au travail intérieur accompli ces derniers mois. Et je suis sur qu'il en sera de même pour toi... N'aies pas peur si tu es fatigué et si tu t'interroges... Fais toi confiance. Tu as besoin d'échanger avec les autrse? Normal! Autorise toi cet échange, mais fait qu'il soit sain. Et n'aies pas peur, ta réussite de ces derniers mois t'accompagne et te fera aller dans le bon sens, presque naturellement.

@ bientôt l'ami
Merci Dexter, tu as tout à fait raison. Et je vois l'importance de tout ce travail, qui me fait prendre conscience que ce n'est plus ce que je recherche et que cela me mène psychologiquement et physiquement vers une fatigue et une discordance (manque d'harmonie) intérieure. Et tu as raison de rappeler que tout cela s'exprime physiquement et aussi que rapidement je reviens sur de bons rails.
Suite à ma rechute de samedi, je me suis imposé un jeun de 36h (trop faible pour tenir plus) pour me relier à mon corps. Et oui, mon corps ne veut plus de ce sexe à la chaine, de cette forme inhumaine du sexe. Depuis lundi, j'ai l'impression d'être de nouveau dans mon axe. Donc oui, je veux être optimiste et me dire que malgré les rechutes, je m'éloigne, je change de chemins.
Fr-Ed, je relis tes phrases, elle résonnent différemment ce matin. Me révéler ! Des bornes pour découvrir qui je suis... Dans le chemin, il y a la notion qu'il existe déjà. Je vois plus une forêt ou une prairie sans chemin, de grands espaces... A moi de ne pas suivre le chemin habituel (vous savez celui tracer par les troupeaux qui évitent de se tremper les pieds dans l'herbe). Mais aller dans l'herbe, dans les ronces, dans les branches pour trouver / borner mon propre chemin. Très métaphotique !
Belle journée.
Comme tu es cynique !
En fait je pense que le corps et l'esprit sont très liés et l'on ne peut accéder à l'esprit qu'à travers le corps. La méditation m'a fait prendre conscience que le monde n'existe qu'à travers nos sens (donc notre corps). Ce qui nous permet d'accéder à notre esprit c'est le corps. Donc je ne vois pas de dualité et encore moins de déni. Donc oui le désir n'est peut-être pas dans le corps, mais il s'exprime par le corps... Ecouter mon corps est ma seule voie d'accès à mon moi spirituel. Je suis un peu fatigué ce soir (trop de vélo), j'espère être clair.
Pour le reste, j'ai écouté vos conseils et je suis donc sorti des chemins battus (pas de sauna, pas d'appli gay...). Je suis donc allé sur un site de rencontre ce qu'il y a de plus sérieux. Mon dieu comme s'est ennuyeux. Tu dois parler de toi (pas de ta bi..). Bon plus sérieusement, celui que j'ai choisi est cher et finalement j'ai eu beaucoup de contacts avec des personnes souhaitant émigrer en France... J'ai tout de même eu un contact et nous nous sommes rencontrés... et le reste sera pour moi ! Nous allons nous revoir, et je suis heureux et confiant.
Fabrice
Il y a 15 mois : je parlais de la solitude, de l’ambivalence de la solitude, du manque de confiance, de ce collègue qui me faisait plonger, de mon problème de nouer des relations. J’aurais presque pu écrire la même chose cette semaine (voir le début de mon carnet Libre ?), si ce n’est peut-être l’intensité des choses.

Aujourd’hui, il pleut, je suis seul dans mon appart. Je regarde trop souvent si j’ai de nouveaux messages… si quelqu’un pense à moi… J’ai toujours ce pincement quand il n’y a pas de nouveaux messages. Je sais pourtant que cela n’a rien à voir avec un abandon. Je ne vais pas recevoir un message toutes les 5 minutes. Et pourtant ! Même si je le sais, il y a cette tension, cette peur de l’abandon, cette certitude de l’abandon et cette difficulté que j’ai à me raisonner… Et parfois je craque, je pleure, je me sens terriblement seul. C’est risible, et pourtant je réagis comme cela et même si je me contrôle, je suis toujours sur la brèche… Le pincement est là, les schémas de pensée sont là, et si je suis fatigué…

J’ai mis un compteur pour le sevrage (4 semaines aujourd’hui). Le sexe n’est plus mon replis quand je me sens mal. Je sens qu’il y a encore de la souffrance en moi. J’arrive à la supporter sans plonger dans le sexe. Je ressens aussi que la dépendance au sexe ne m’apporte rien de bon. Je parle de souffrance, mais je ne sais pas, car la souffrance est un mot fort. J’essaie de comprendre ce que je pourrais faire contre ce coté cyclothymique… Mais j’avoue que je tourne en rond de ce coté. Je n’arrive pas à déterminer d’ou viennent ces larmes. Je pense que l’on ne peut pas en quelques années changer des décennies.

Inversement, je me dis que je tourne peut-être plutôt en spirale en m’éloignant du centre. Le centre c’est le manque, l’insatisfaction car il y a du manque, l’imperfection (ce qui manque pour être parfait), la quête du manque dans l’autre. Jan, tu as raison, je suis un éternel insatisfait. Pourquoi vouloir toujours plus, toujours mieux, pourquoi je ne suis pas satisfait de qui je suis ? Je me laisse trop guider, attirer par ce manque. On a souvent dit ici que la dépendance c’était un puits sans fond, le manque infini… En écrivant cela, je prends conscience du chemin parcouru, le manque est là, mais il est gérable, mais Fr-Ed a raison, je ne veux pas me satisfaire de vivre toujours avec cette boule au ventre, ce pincement, cette peur d’être abandonné. Pas le choix, continuer. La paix et la liberté sont à ce prix, l’absence de choix !

Comme je disais sur le post de Tiago, j’ai rencontré une personne… nous nous sommes revus. Je ressens une attirance pour lui très forte, difficile de nous revoir avec nos enfants respectifs. Il y a un manque réciproque, nous le gérons différemment. J’ai envie de prendre du temps avec lui pour le découvrir, je m’étonne de la relative sérénité que j’ai, même si comme je le disais sur le post de Tiago, je vois que ce que décrit Tiago est un danger possible. Le temps, la confiance, et ne pas renier qui je suis.

Fabrice
Bonjour Fabrice,

Je suis ton parcours avec intérêt, et tu me donnes très souvent un éclairage nouveau sur mes questionnements.

Je lis beaucoup de signes positifs : tu écoutes tes émotions, tu analyses tes sentiments, tu prends des initiatives, tu es ouvert à la rencontre et tu es patient dans la rencontre. C'est très positif.

Tu parles de spirale : ce mot résonne en moi. Moi aussi, j'ai l'impression de tourner en rond autour de la dépendance, ce soleil noir. Ce trou noir ne m'a pas absorbé, mais je ne suis pas libéré de son attraction. Je tourne autour de lui ... c'est une orbite elliptique : parfois, je suis loin de la dépendance et presque libre. Parfois j'en suis proche et j'en ressens la puissance fatale d'attraction.
Je ne sais pas ce que le futur me réserve : m'éloigner de la dépendance sans jamais m'en libérer ? Ou quitter ce soleil noir pour en trouver un autre, mais bienveillant celui-là ? Ou alors pour voyager loin, libre de tout ? Mon objectif reste le libre-choix, l'équilibre, la dignité, la paix intérieure.

Pardon pour cette métaphore qui n'est qu'une image, reflet de mes doutes et de mes espoirs ...
Mais j'aime l'image et lever les yeux vers les étoiles m'ouvre l'esprit.
Je suis peu présent, pourtant je lis tous vos posts (j'ai toujours un rôle de modérateur !)).
Je viens de remettre mon compteur à zéro. Dimanche fut une journée difficile: masturbation avec pensée érotique, puis sauna... Je n'ai pas su lutter, je n'ai pas eu envie de lutter, j'ai laissé couler.
Que sait-il passer ? J'essaie de comprendre. J'ai rencontré un homme, nous nous sommes vu 2 fois, c'est peu, mais je ressens quelque chose de fort vis-à-vis de lui. Nous ne nous sommes pas revus depuis 5 semaines, et je pensais que nous nous reverrions cette semaine, et non. Je me suis senti abandonné, et plus dur surement, j'ai eu l'impression d'être trahi. J'ai confiance en lui, et j'ai eu peur de perdre de cette confiance. J'ai même eu honte de moi, honte de ne pas pouvoir avoir confiance en lui. J'allais bien depuis quelques jours, car je sentais cette confiance en moi, et nouveau la confiance dans les autres. Puis dimanche tout a vacillé... La dépendance comme un sparadrap pour soigner un peu la plaie.
Il y avait aussi toujours ce besoin de me perdre dans les bras d'un homme, ce besoin de me sentir aimer. Quand je suis comme cela, le mental prend le dessus, je me pose beaucoup trop de questions, sur moi, sur ma relation avec cet homme, sur ma relation avec mes amis... Tout part dans tous les sens. Je sens alors que je perds le contrôle et que c'est un petit enfant capricieux qui reprend les rennes... Tout cela n'a duré que quelques heures, je me stabilise actuellement, il y a encore des pulsions (une rechute n'est pas anodine, cela réouvre des portes). Je gère.
Voilà j'ai surement encore du travail à faire sur moi-même, et la dépendance est toujours là comme une solution de replis, une mauvaise solution. J'ai remis le compteur pour 50 jours (pour voir la progression !). Actuellement, j'ai une rechute tous les 40 / 50 jours... Je dois aussi voir ce chemin là, et le fait qu'en plus je suis seul une semaine sur deux ! Mais pas d'autres solutions et je ne peux me satisfaire de cela.
Les termes de mon sevrage sont clairs: pas de pornographie, pas de site de rencontre gay, pas de sauna, pas de masturbation avec support (et en fait peu ou pas de masturbation).
Courage Fabrice. Moi aussi je lis tout tes posts.
Courage Fabrice,

Je suis très touché par ce message. J'éprouve un mélange de tristesse et d'optimisme, car je sais que ton rétablissement est proche !
C'est juste une question de temps.

Confiance !
Je traverse une phase difficile. J'ai rechuté samedi (porno, chat), ce fut obsédant, j'ai cru que j'allais aller plus loin dans la rechute. J'étais seul sur Paris. J'ai réussi à reprendre le contrôle. Après un dîner avec des amis, je suis rentré à mon h^tel, je n'ai pas pris le mauvais chemin ! Cela m'a redonné du courage et de la confiance. Depuis samedi soir, clean.
Pourquoi de nouveau ces pulsions ? Actuellement, je suis fatigué, je dors mal, je ne me sens pas bien dans mon travail... Puis il y a eu cette rencontre, nous n'arrivons pas à nous revoir, pire je ne sens pas de volonté de sa part pour nous revoir, alors qu'il dit l'inverse... C'est complexe. Et en plus, il m'a annoncé qu'il est dépendant affectif (!). Tout cela remue pas mal de choses en moi. J'ai de nouveau des crises de larme qui me submergent souvent. Derrière les larmes, je sens une rage terrible, je n'ai pas le courage de plonger dans cette rage, mais je crois que je ne vais pas avoir le choix.
Je m'aperçois que je ne sais toujours pas gérer mes émotions quelles soient positives ou négatives. J'ai passé de très agréables moments avec des amis chers ce W.E. J'ai des difficultés à gérer les moments après ces instants de bonheur. Il y a comme un vide.
Les jours à venir devrait me permettre de me stabiliser. Je récupère mes enfants, il y a ce long W.E. (repos).
Je remets donc le compteur à 2 jours avec un objectif de 15 jours que je ferais grandir au fur et à mesure.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
URLs de référence