Tu marques un point de reconnaitre que même dans une relation, si tu considères l'autre comme un fantasme, un moyen de satisfaire tes envies, tu ne fais pas mieux que de te masturber devant du porno. C'est bien d'en prendre conscience et de vouloir s'en sortir pour le bien de l'être aimé. Peut-être que ça pourra te donner le coup de pouce pour un sevrage réussi, cette motivation qui permet de te dire que tout ce que tu fais, c'est pour elle , et pour le bien de votre couple. Courage, tiens bon !!
Salut Julien et merci de ton message. Tiens bon toi aussi.
11ème jour et je tiens bon. Comme j'aimerai que le temps passe plus vite.. Mes pensées sont toujours là et la tentation de mon corps est grande. Je n'ai que ma volonté pour lutter, mon cerveau est encore corrompu pat tant d'images visionnées. Combien de temps encore pour le désintoxiquer ... faut que je tienne, faut que je tienne, ma liberté, ma libération est au bout du chemin...
Comme je disais dans un post précédent, il n'y a rien de plus qui renforce la dépendance que de vouloir à tout prix s'en défaire, pas qu'il faille rester dans un état léthargique et se laisser vivre, mais il faut y penser le moins possible.De trop donner d'importance au compteur, au temps qui passe doucement, au fait qu'il faut tenir à tout prix, est source de rechutes prochaine. N'y pense pas, et vis ta vie comme si tu n'avais jamais été dépendant, ne pense plus au passé qui est mort désormais, mais profite pleinement du présent avec les bonheurs qu'il apporte quotidiennement.
Oui Julien, tu as raison, mais ce n'est pas forcément ma volonté qui me rappelle à mon addiction,mais mon corps entier... Autrement oui, je continue a vivre et construit pas ma l de projets en ce moment.. Je pense que ce sont les premiers temps qui sont difficiles car le cerveau demande sa dos !!! Fred
12ème jour. J'ai le tension au maximum. Je suis a fleur de peau. Je résiste malgré tout. Je sais ou je crois savoir ce qui se trouve au bout du chemin, ce que j'appelle "ma libération", mais 30 ans de avec le sexe comme unique objet de compensation de je ne sais quoi encore dans ma vie, réussirai-je à m'en sorti ? J'ai l'impression que tout va mal autour de moi. je pense encore à la mère de ma dernière fille. Je suis avec une nouvelle compagne qui connait tout de moi et qui m'aime, et moi, je ne sais même pas si je pourrai l'aimer un jour, une fois libéré... A suivre
14ème jour de sevrage et je tiens, mais je sens la tension dans mon corps qui m'appelle et le manque qui se fait sentir avec force. Je sens ces hormones qui ont besoin de sortir. Je sens la dépendance physique. Mais je sens aussi l'enfer qui est derrière tout ça et je tiens car si je ne tiens pas, je ..... Je vois des chose que je n'avais pas vu lors de ma première tentative de sevrage, il y a à quelques mois. Je m'aperçoit que ma sexualité , dans la réalité est totalement construite autour de mon addiction. Même quand je fais l'amour avec une femme, je reste dans le fantasme et l'imaginaire. Son corps n'est que le prolongement des images que je regarde. Je ne fais pas l'amour avec elle, je me masturbe avec elle. Je baise mais ne partage pas. je reste centré sur mon imaginaire et ma queue, sur mes scénarios vus sur l'écran. Ma vie sexuelle ne se passe que dans un écran. Sexuellement, je ne suis pas dans le réel ou presque jamais. Même dans la rue, je ne regarde pas les femmes, habitué à mon écran, je ne regarde que leurs culs ou leurs nichons. La moindre mini jupes ou tenue sexy, me propulse dans mon imaginaire, et tant pis si je suis à une terrasse de café avec ma femme, mes yeux se posent automatiquement sur les culs et les nichons. je ne peux le maîtriser... Ou si peu... Je ne regarde la femme qu'à travers un écran. Je ne suis pas dans le réel. Ai je voulu par cette construction d'un monde sexuel télécommandé, (puisque je le choisi, le commande par le clavier, le maîtrise), me réfugier dans un endroit qui me rassure, puisque personne n'est réel et ne peut vous faire de mal, personne ne peut vous contrarier ou vous mettre en difficulté ? Oui, peut être que je suis rassuré car face à mon écran, je n'ai personne pour me dire que je ne vaut rien ou que je suis un nul.Guidé certainement par les mirages de mon inconscient, ma sexualité, mon rapport entier à la femme ne se passe que derrière l'écran. Je ne regarde pas la femme, je l'imagine. Ma compagne aujourd'hui me fait retourner à la vie, parfois violemment mais elle m'ouvre les yeux et ce que je vis avec elle , me rappelle que le sexe n'est pas dans un ordinateur. Le sexe est dans la vie et dans la vie il y à l'autre et l'autre ne se télécommande pas. Si je vois l'autre, que l'autre m'aime et que je suis capable de recevoir cet amour, alors je peux me risquer à sortir de l'ordinateur et arrêter de "baiser" une image.
16ème jour. L'envie est là mais j'arrive plus facilement à la passer. Ce n'est quand même pas facile. Je pars vendredi rejoindre ma compagne à Paris. J'ai au fond de moi encore cette angoisse de ne pas pouvoir lui faire l'amour mais je me dis aussi en vous relisant que je doit savoir être patient, que je dois laisser s'installer lentement le retour à la normale. Je suis un peu plus apaisé, mais que serai-je devant elle au lit ? Vais je être capable d'oublier mes peurs et lâcher prise par rapport à la relation ? Questions encore présentes en moi ... A suivre
Jour 18 et première séance avec le psychotérapeute sexologue que je connaissai déjà pour avoir été le voir il y a quelques années et qui connait mon pb. J'ai la sensation que cette personne a bien analysé ma situation.Je vais continuer le travail avec lui pendant mon sevrage. Il m'apprend qu'il n'y a rien de pire que les vidéos pornos pour maintenir une addiction, sexe facile, plaisir et fantasmes à la carte, femme télécommandée. Il me confirme qu'il est absolument nécessaire d'arrêter tout visionnage d'images de ce genre car c'est elles ne font qu'entretenir le mal qui en est à l'origine. En ce qui me concerne il est probable que, élevé dans un milieu féminin, rejeté et dénigré par le père, j'ai pu développé un "complexe de castration" qui s'est traduit par une peur des femmes. Cela se traduit dans mes fantasmes en transformant la femme en femme soumise.Internet et les vidéos avec une grande facilité offre des milliers de vidéos de ce type et m'offre avec une grande facilité, ces femmes sur lesquels mon fétichisme s'est développé. Je suis petit à petit devenue complètement dépendant de cette sexualité fétichiste et de la même façon j'ai entretenu ce complexe de castration. Je n'ai donc jamais réglé mon problème de la peur de la vraie femme. Merci les sites pornos et internet !!Aujourd'hui, je ne tombe plus dans ce piège (en tout cas pour le moment) et je vais tenter ce régler ce complexe pour avoir une relation saine avec ma compagne qui elle est une vraie femme, ni femme enfant, ni castratrice, Il va y avoir du travail car 25 ans d'addiction ne se règleront certainement pas comme ça !!
Jour 24. Je tiens toujours; Faut dire que cette période de trouble sexuel me donne de la motivation. depuis quelques ces pannes répétitives avec ma compagne ... cela me motive. Je commence à ressentir les effets de la dépendance et perçoit l'origine de mon excitation. Elle est à 80 % dans mon imaginaire. Je "bande" devant de images et ne suis pas foutu de "bander" devant ma compagne. je commence à savoir pourquoi !! Mon corps commence juste à percevoir la petite lueur d'une sexualité partagée.