Dépendance sexuelle

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Paris. Des blackettes partout. Dans la rue, dans le métro. Evidemment, elles sont comme elles sont, le mécanisme d'attraction-répulsion qui me les rend sublimes (et les autres indifférentes) est une poutre apparente dans mon cerveau.
Ca fait marrer le gars avec qui je bosse, lui-même très attiré par les jolies filles, mais sans culpabilité ni souffrance. Il m'a assuré qu'il n'hésiterait pas à me consulter si ça arrivait. En attendant, mon délire est transparent : être aimé d'une jolie femme (noire, pourquoi ? c'est un détail et une autre histoire) ça serait vraiment la super-cacahouete pour l'égo qui permettrait de compenser cette souffrance, cet attachement "qui pend dans le vide". mensonge de l'orgueil qui s'enfle pour contrebalancer l'évidence de l'insignifiance.
Ca ne marche pas comme ça. Mais j'aurais tort de nier que "ça" se produit encore en moi, donc qu'il y a encore du boulot.
Ce soir j'étais parti en pélerinage dans le groupe AA qui m'a vu poser mon verre en 1992, mais j'ai trouvé porte close. Groupe "exceptionnellement" fermé, m'a assuré le portier de l'immeuble.
Ca c'est Paris !
J'ai marché une heure pour rejoindre l'appartement que je squatte et me retrouver sur le forum au lieu de pratiquer "mon" bouddhisme tibétain.
Demain est un autre jour.
Citation :John Warsen a écrit:
mensonge de l'orgueil qui s'enfle pour contrebalancer l'évidence de l'insignifiance.

C'est très intéressant... En effet il me semble que l'orgueil se dégonfle à mesure qu'on accepte l'insignifiance : ce qui signifie être humble finalement.

Mais dis moi : n'y a-t-il que ton orgueil qui enfle quand tu poses ton regard sur des blackettes insignifiantes ?
salut John!

Les contretemps du style porte close, rendez-vous annulé c'est trés frustrant et contrariant surtout quand on en attend le plus et qu'on en a le plus besoin. Ca me fait ça quand ma psy me fait faux bon lors de notre rendez vous mensuel. Le truc que j'ai trouvé avec le temps, c'est d'essayer de mettre à profit ce temps soudain libéré pour un plaisir non freulaté en général une ballade dans la nature en ce qui me concerne, mais ce peut etre aller acheter un bon bouquin ou un cd, prendre un verre dans un endroit nouveau etc etc...
Ps: le boudhisme ca fait longtemps que cette philosophie m'interpelle aux travers de bouquins de vulgarisation et alors la en ce moment je dis ouaaaaah qu'est ce que c'est bien!;-)
Je voulais te dire aussi que ton analyse de la focalisation sexuelle et fantasmatique sur un idéal de profil je la partage aussi et grace a ta demonstration j'en comprends le ridicule et le mécanisme (flatter l'égo). Moi c'est les jeunes sportifs minces et mal rasés... Je relie ca au souvenir d'un amour de jeunesse qui etait pur et "vrai". Qu'en penses tu? N'as tu vraiment aucun souvenir d'une jeune blakette dont tu n'aurais jamais fais le deuil? heeeein?! ;-)
Jim, le seul truc qui enfle quand je croise une blackette c'est mon insignifiance et l'évidence que je n'ai vraiment rien qui puisse l'attirer- je suis donc branché "frustration" voire "auto-punition" un peu plus que la moyenne.
Cielazur, bien sûr qu'au départ il y a une blackette indeuillable (bien que j'aie volontairement rompu les liens avec elle depuis longtemps pour justement faire ce deuil) elle n'était pas black, d'ailleurs. Elle a noirci avec le temps, comme le vieil or trop porté à même la peau. ;-)
Citation :John Warsen a écrit:
je suis donc branché "frustration" voire "auto-punition" un peu plus que la moyenne.

Ce doit être cela, la tectonite des blacks...
Mais tu as raison, il faut aller au-delà de la frustration, se laisser transpercer par elle comme une lame de fond viendrait s'écraser sur la digue. Sauf que là, la digue, elle serait comme transparente. La vague ne pourrait pas l'atteindre. Je crois que c'est la notion d'extinction du moi, de totale vacuité qui fait que rien ne peux plus nous faire mal. Et en même temps qui permet de rester ancrer dans la réalité.
Je crois que c'est l'épreuve du deuil et la confrontation avec le principe de réalité qui doit nous guider;
Bon, j'ai écrit celà sans m'arrêter pour respirer. Je ne sais pas si c'est cohérent mais bon...
à bientôt,
Jim Kana
Mais pourquoi t'as rompu aussi toi !?
parce que je tournais en rond sur le forum, que j'aurais dû lâcher depuis longtemps.
Et le rond pue.
Rechute le 30 janvier. Ca m'apprendra à allumer un ordinateur la nuit dans un appartement vide alors que j'ai dit que je les laissais éteints. Comme dit un ami, j'ai pris conscience de ma recherche de plaisir immédiat mais dans la souffrance. Accro au stress, accro à la souffrance... j'ai trouvé un livre de Desjardins qui en parle très bien sur la table de nuit de cet appartement vide. Desjardins... Accro à ce qu'on connaît, par peur du reste. Même si on ne connaît que les émotions négatives et les promesses sans suite de la littérature de développement personnel. Le 1er février, rencontre avec un ami dépendant. On passe quatre heures à échanger sur l'addiction sexuelle. Chouette soirée, on compare nos traumas et nos façons d'y réagir. Et kicékia la plus grosse dépendance. On se programme une réunion DASA sur Paris la prochaine fois qu'on se voit. si vous tapez "réunions DASA" sur google vous les trouvez.
Bizatous.
Citation :John Warsen a écrit:
Le côté positif d'une rechute après le sevrage, c'est qu'elle conforte dans la voie choisie. On sait que, raisonnablement, on ne peut revenir en arrière (ou alors on est maso à vie!) donc ça renforce la détermination et la volonté.

D'accord avec toi John sur le fait qu'une rechute renforce l'idée qu'on ne peut revenir en arrière.
Cependant, ma rechute à moi m'a complètement pulvérisé : je n'ai plus aucune volonté (ou alors très très très, voire très, enfouie tout au fin fond de moi...).
Voilà, tout ça pour me plaindre de ma situation... Ha oui ! Ma rechute a également exterminé le peu de confiance que j'avais en moi... Fait chier !!!

Addict
moi si je replogeait je sais ce que je ferais je dirais et merde et je reprendrais un sevrage
pourquoi ?
parce qu'il n'y a rien d'autre à faire.
inutile de se flageler ( ça donne des erections à certains en plus), inutile aussi de se chauffer la cafetière avec des pourquoi sans parce que,
il faut simplement remonter en selle et continuer sa vie en faisant gaf à ne pas la simplifier à notre dépendance.
déclick
merci déclick
la vie réduite à la dépendance ne vaut effectivement pas la peine. A moins de se dire qu'on est addicts à la souffrance (ce qui est une des données du pb mais pour en arriver à le formuler comme ça il faut déjà avoir lâché son bâton de berger depuis un certain temps)
addict, même si tu te prends pour un cas désespéré, tu verras qu'il n'y a qu'en remettant ça encore et encore qu'on s'en sort, et que personne ne peut le faire à notre place. Et qu'on ne se satisfera jamais plus de cette vie au rabais. De cette misère. En ce moment je n'ai pas la dispo pour voir un psy, alors je fais avec les moyens du bord, mais je t'incite vivement à entamer une démarche si tu te sens "annihilé".
Y'a vraiment pas de quoi se la mordre.
Juste se dire "bon alors maintenant je la joue comment pour m'en sortir ?"
la rechute nous oblige à être créatifs.
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