Dépendance sexuelle

Version complète : Partagé sur le partage (le retour)
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32
A ce sujet, et à l'occasion de mon post mensuel sur mon topic à moi que j'ai, je voudrais rapatrier un petit mémo sur la branlette, car je crois utile de rappeler les faits, tels qu'ils sont décrits ici par un sympathisant non pratiquant - j'eus été incapable d'une telle objectivité scientifique, et pour cause :lol:
"d'abord, se rappeler que comme pour tous les cas de dépendances - j'ai vu ça aussi chez des junkies - il y a une surestimation impressionnante de l'effet produit, du plaisir engendré et en conséquence de leur propre situation personnelle. Et c'est justement cette surestimation incroyable qui me semble rendre le sevrage difficile.
Pour ma part, je ne vois pas ce qu'il y a d'extraordinaire dans une branlette - pour parler cru. L'orgasme est court et violent et il est accompagné immédiatement d'une redescente. C'est extrêmement décevant. Quant à ce qui précède l'orgasme, c'est loin d'être désagréable, mais c'est toujours plus ou moins gâché par l'attente, la projection, l'espérance d'un plaisir supérieur et idéal qui finalement est détruit au moment même où on croit l'atteindre, et n'est jamais réellement goûté, puisqu'à ce moment précis, la conscience est presque inexistante.
l se peut que mon vécu de la sexualité soit différent de celui des autres hommes, ou peut-être de celui des "porno-deps", quoique j'en doute un peu. Quoi qu'il en soit, il n'a rien à voir avec "cette puissante dose de plaisir qui s'apparente au fruit défendu de la Génèse" et qui "n'a pas d'équivalent dans le bas-monde". Pour moi, tout ça c'est du flan, ou plus précisément, justement encore de la branlette.
Maintenant, il se peut que ce discours soit précisément celui qu'attendent des personnes qui elles même surestiment leur expérience, que le fait de surestimer soit justement le problème des dépendants, et que si on leur dit autre chose, ils vont repartir déçus avec leur problème sous le bras.
En ce qui me concerne, je pense avoir connu des plaisirs supérieurs à ceux de la sexualité, en particulier le plaisir esthétique, que ce soit devant certaines oeuvres ou devant un paysage. A un degré moindre, j'éprouve un plaisir à comprendre ou à inventer des idées. Ces plaisirs sont beaucoup plus stables et durables, et pour tout dire, plus satisfaisants. En comparaison, la sexualité et surtout les fantasmes qui l'accompagnent me semblent être une forme d'agitation forcenée et désagréable. Et c'est sans doute aussi le cas des "dépendants", sinon ils ne chercheraient pas à s'en écarter."


"saisir=s'accrocher=avoir une obsession.
C'est ce qui bloque tout, dans tous les cas. C'est le contraire de la créativité.
Je suis en retard pour mon post mensuel. Pas grave et plutôt bon signe.
Hier soir j'ai regardé un bout de "Heima", film sur la tournée de Sigur Ros dans des petits villages islandais, avec des paysages beaux à pleurer.

Sigur Ros, cette conjuration d'anges venus du froid qui joue du Pink Floyd sous prozac... quand on est réceptif, ça détend toujours plus qu'une bande de singes jouant du Motorhead sous viagra, bien qu'il en faille pour tous les gouts et qu'il m'arrive de triturer mon électrique dans le garage, mais c'est une autre histoire.

Après j'ai écouté leur disque au casque, que je venais d'acheter au Leclerc, parce que c'est quand même la honte de voler les artistes qui nous donnent tant de bonheur, et les subtilités de cette pop planante et spirituelle ne passent pas à travers le sanibroyeur du mp3... je me suis tellement relaxé que je me suis endormi sur la banquette, baigné d'harmonies célestes... du coup cette nuit j'ai rêvé que j'avais une relation très calîne avec une jeune femme que je ne connais ni d'eve ni d'adam, dont il me reste au réveil une impression de tendresse apaisée, rien à voir avec la cyber-gueule de bois...

et ni malentendu ni malaise, je sais que c'est des émotions et des sentiments qui m'appartiennent en propre qui se remettent doucement en place, aucun besoin d'aller chercher à l'extérieur cette exquise extase que le rêve traduit sous forme de "romance" - même si c'était sexuel, les sentiments primaient.

Et ce film gratuit et sans pop-ups, je le dois au sevrage et à mes maitres, mesdames et messieurs.
A qui je suis reconnaissant pour aujourd'hui.
Yop.
j'ai fait une petite recherche sur Sigur Rós,
c'est effectivement très détendant,de la musique d'ambiance, dans le bon sens du terme bien sur!!! :zen2:
j'étais stressé tout à l'heure et ça m'a un peu calmé!!!
en revanche faut bien dire que ça sonne pas joyeusement,
c'est souvent le problème avec ce genre de musique,
ça pousse un peu à la mélancolie...
mais c'est très très bien quand même!!!

on va me traiter "d'inculturé" à la botte des majors, mais dans le genre musique douce, AIR est pas mal du tout,
notamment la BO de Virgin Suicides, mais là c'est très très mélancolique, limite dépressif, surtout si on a vu le film et encore plus si on a lu le livre (mon cas... :mur:
j'ai fait une petite recherche sur Sigur Rós,
c'est effectivement très détendant,de la musique d'ambiance, dans le bon sens du terme bien sur!!! :zen2:
j'étais stressé tout à l'heure et ça m'a un peu calmé!!!
en revanche faut bien dire que ça sonne pas joyeusement,
c'est souvent le problème avec ce genre de musique,
ça pousse un peu à la mélancolie...
mais c'est très très bien quand même!!!

on va me traiter "d'inculturé" à la botte des majors, mais dans le genre musique douce, AIR est pas mal du tout,
notamment la BO de Virgin Suicides, mais là c'est très très mélancolique, limite dépressif, surtout si on a vu le film et encore plus si on a lu le livre (mon cas... :mur: )
Hi ! Je ne vais pas te faire la morale, parce que je me suis cartonné la tronche pendant des années avec Gérard Manset, Cure et autres Thiéfaines dépressifs en me disant que je soignais le mal par le mal.
Evidemment, ça ne marche pas : on amplifie le problème au lieu de le circonscrire.

D'où l'utilité de suggérer une hygiène musicale et spirituelle : privilégier les aliments sonores et intellectuels dont on peut deviner l'incidence positive (ou simplement neutre, parce qu'il y a des jours où notre "volonté d'être positif" peut nous paraitre ridicule) sur notre humeur.
Sinon, ton ego a vite fait d'instrumentaliser ta mélancolie à son profit, en te balançant le message defaitiste suivant "et puisque c'est la merde absolue, je vois pas pourquoi j'essayerais d'en sortir aujourd'hui"...

La philosophie dépressive (="à quoi bon se raser puisqu'on va tous mourir?") est un des nombreux luxes hors de prix de l'occident, dont on se console avec les moyens du bord, en l'occurence inadaptés.
Ca ne saurait durer, car au sortir de l'adolescence, ça devient nettement moins attractif.
Mais dans notre monde moderne, il arrive que l'adolescence se prolonge quelques décennies...
En fait, c'est comme l'histoire de ce type qui a passé 50 ans dans le coma et en émerge au seuil de la vieillesse. Je l'ai entendue racontée par Emmanuel Carrère, et ça le terrifiait, à juste titre. Je ne le souhaite à personne, et ça peut faire une métaphore potable de notre addiction.
donc si on ne veut pas se réveiller de notre mauvais sommeil de songes glauques, autant commencer tout de suite.
Une chose est claire, ça s'en va pas tout seul.
john, t'es impayable, j'ai encore rien compris à ton post!!!! :-?
plus sérieusement, c'est vrai que se complaire dans la douleur et la mélancolie ça ne fait pas avancer dans la vie...
mais ça plait tellement aux filles au lycée... :lol:
et puis suffit de mettre la radio en route, et on est servi,
mais la musique triste n'est elle pas la plus belle??????
(je m'embarque dans un sujet ardu là...)

pour les environnements sonores intellectuels, le classique m'a l'air sympa, mais j'ai pas eu le temps de m'y mettre,
y'aurait il une compil' de classique pour les "nuls"????
Inch, le "Stabat Mater" de Pergolèse est d'une profondeur divine. Mais je t'avoue que pour draguer les filles, c'est moyen. :lol:
cette nuit, j'ai révé de ma bite.
Proportions, couleur, texture, tout y était, sauf que elle était "détachée du contexte" (le mec au bout, moi, lol)
et pourtant aussi raide que mon chat quand je l'ai enterré avant hier (et pourtant j'étais pas accro, re-lol)
le fait notable, c'est que ça m'en touchait une sans faire bouger l'autre, je veux dire qu'il n'y avait aucune coloration émotionnelle à ce songe obscur, en tout cas ni lucide, ni humide. Indifférence polie.
Est-ce que c'est un rève sur le "détachement" promis et dû ?
J'ai une copine qui dit que l'erreur des dépendants sexuels consiste à dire (et à penser) "MA femme" au lieu de "ma FEMME" mais là, j'ai beau me dire "ma BITE" au lieu de "MA bite", ça change pas grand chose.
Bref, me voilà bien plus serein que je ne le pensais. A me dire que les rêves des fois vraiment faut pas chercher midi à 14 heures !
Salut John !

Citation :John Warsen a écrit:
J'ai une copine qui dit que l'erreur des dépendants sexuels consiste à dire (et à penser) "MA femme" au lieu de "ma FEMME" mais là, j'ai beau me dire "ma BITE" au lieu de "MA bite", ça change pas grand chose.
Bref, me voilà bien plus serein que je ne le pensais. A me dire que les rêves des fois vraiment faut pas chercher midi à 14 heures !

Cette copine s'appellerait pas E. Tolle par hasard ? ;-) Nan, parc'que c'est aussi un peu ce qu'il raconte à propos des pièges de l'ego.

C'est marrant parce que moi aussi cette nuit j'ai fait un rêve qui avait l'air très réaliste. Cependant, au contraire du tiens, il ne m'a pas laissé de glace.
J'ai rêvé de mon ex copine. Le scénario : on se remettait ensemble et on vivait toute sortes de situations dans ce rêve. Bizarre... D'autant que cela fait plus d'un an maintenant que la rupture a eu lieu. Et pourtant j'étais très ému ce matin à mon réveil, car vraiment, je me serais cru un an en arrière, avec les même sensations, sauf que là, c'était mon oreiller à ma droite :lol:

Du coup, j'y ai repensé au lever en me regardant dans le miroir, cherchant une explication, et puis je me suis dit que le mieux c'était encore le détachement...
Piège de l'ego qu'i'disait ? Alors même le "MON ex-copine" est une erreur.
ccc les gens
moa j arrete pas de faire des reve erotique pendant la periode de sevrage mais c hors de mon controle est ce que c normal :sceptic:
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32
URLs de référence