Dépendance sexuelle

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Bonsoir tout le monde,

oui je constate déjà les premiers effets après 4 jours de méditation. Rien de flagrant... mais par exemple ce midi, j'ai eu l'idée de me forcer à manger en conscience, sans regarder mon tel à côté et en mâchant bien. 

Hier moment dangereux : une notification d'appli de rencontres sur mon tel... du coup, j'ai parcouru les profils, j'en ai même maté quelques uns... j'ai réussi à ne pas craquer mais il s'en est fallu de peu, car ma volonté se ramollissait telle une motte de beurre sur une poêle... là pour être tranquille, j'ai bloqué toutes les notifs de ces sites. 

Aujourd'hui j'ai regardé l'un des films de la trilogie Seigneur des Anneaux. J'ai fait un rapprochement aussi inattendu que répugnant : le personnage de Gollum représente le stade extrême de la dépendance. Cet anneau a tout détruit en lui : sa vie sociale, son libre arbitre, son apparence physique, son âme. Il est même prêt à tuer pour le garder ou le retrouver... 
Je sais que ce n'est que du cinéma, avec une part de fantastique de surcroît, mais cette créature est pour moi le contre-exemple parfait à ne pas suivre. Il est l'icône de la déchéance ultime, le piètre résultat auquel on peut aboutir si on se laisse aller dans la voie de l'esclavage...
 
C'était la pensée cinématographique du samedi soir.
Bonjour à tous, 

Oui Fr-Ed, si je conditionne mon esprit à penser que c'est impossible de rencontrer hors site, alors ce sera impossible. 
Et oui, ce n'est pas dans ma nature de faire comme tout le monde, donc c'est vrai que bâtir sa vie sur des probabilités ne me convient pas...

Aujourd'hui j'ai un peu plus de mal...
J'ai volontairement testé un sommeil plus tardif, sur le coup des 2h. Par le passé j'ai toujours été un couche tard, et j'ai eu des idées très créatives de nuit... seulement, cette période doit être révolue (c'est ça d'avoir 30 balais lol), car je me suis réveillé tôt et fatigué, ce matin, mais j'ai traîné. Résultat même si réveillé à 8h, j'ai somnolé puis me suis levé à 9h30-10h, et avec moins de pêche et de moral, j'ai quasiment rien fait jusqu'à midi... Là j'ai cette pulsion qui monte, comme une sorte de punition-récompense... 
Je vais tenir bon, car ce sera pas la dernière journée où je me lève tard, même involontairement (lendemain de grandes occasions comme mariage, nouvel an), faut que je sois moins perméable à ces aléas...

Le point positif maintenant, c'est que j'ai une certaine conscience de ce mécanisme addictif, et l'envie de se vautrer dans la pulsion dès que le moral est en berne est bien un signe de dépendance (j'ai pas envie de me vautrer dans l'écoute d'une chanson qui me plaît quand ça va mal, pour donner un exemple de passe-temps sain chez moi).

Je m'étais fixé jusqu'à demain comme sevrage, je dois tenir...

Ouf j'ai réussi à repousser cette vague pulsionnelle, par la respiration en pleine conscience et l'écoute d'une musique entraînante justement. 

Néanmoins je me sens toujours un peu vulnérable, c'est comme si j'avais un petit démon en moi qui me soufflait que vu que la journée est déjà un peu gâchée, autant en profiter... 

Allez demain retour à un rythme plus normal...
Bravo c'est bien d'avoir résisté. Je trouve très bien le fait que tu t'écoute et que tu ais cette conscience de ton addiction. Continue sur cette voie.

Envoyé de mon SM-G925F en utilisant Tapatalk
Merci Thunderbird. 

Allez, petit post spirituel (je reprécise que je ne suis pas croyant mais sensible à la spiritualité, au développement personnel). 

J'ai vraiment l'impression que tout est affaire de niveau vibratoire. Tout à l'heure, lorsque j'ai failli succomber, j'ai écouté une chanson entraînante, automatiquement j'ai ressenti des émotions positives, ce qui a élevé ma fréquence. Cet état vibratoire était trop élevé pour que je demeure menacé par la pulsion. 
Y a la loi d'attraction derrière tout cela. Alors, je ne suis pas convaincu par les "miracles" invoqués de façon parfois simpliste, mais le fait que des pensées positives attirent d'autres pensées positives, et donc impactent favorablement sur notre vie, ça j'en suis persuadé... et cela marche dans le sens inverse : aujourd'hui j'ai éprouvé de la lassitude et de la culpabilité, un état vibratoire plus bas que les derniers jours... cela a attiré à moi d'autres pensées et émotions négatives, et l'addiction fait partie de ce "royaume négatif", elle a fait irruption tel un monstre. 
L'addiction, c'est ni plus ni moins qu'un agrégat de pensées et d'émotions très basses, et l'énergie qui s'accumule finit par créer une manifestation concrète dans l'univers matériel (c'est à dire l'action de se masturber sur du porno). 

Il faut cesser d'alimenter cette sorte de monstre énergétique qui rôde dans les abysses de notre océan émotionnel, et qui est suffisamment puissant pour perturber l'univers matériel si on le laisse nous piéger. Et pour ne pas l'alimenter, il faut s'en tenir à distance. Pour s'en tenir à distance, il faut être à un niveau de conscience plus élevé, loin des bas-fonds. A 10 mètres de profondeur, je ne risque pas de croiser un monstre cauchemardesque.

Je suis fatigué, donc ma métaphore aquatique n'est pas aussi jolie que je le souhaiterais lol.
Mon premier sevrage post "vraie fausse hépatite C" avait pour objectif le 23 mai. C'est chose faite. :-) 

Là je me fixe comme but le dimanche 4 juin. Ça fera environ 12 jours. 

Ce matin réveillé à 6h00 et une bonne énergie, ça fait une semaine que je fais de la méditation tous les jours (sauf avant hier, la fameuse journée pas terrible où j'avais traîné au lit le matin)..
Bonjour tout le monde, 

Des pensées étranges me traversent parfois la tête... par exemple ce matin, alors que j'étais calme et de bonne humeur, de façon impromptue, une voix intérieure m'a soufflé "Et merde, je fais ce que je veux, pourquoi je me fais chier avec cette auto-discipline", et en quasi simultané l'image mentale d'une scène de film porno. Ce qui est bizarre, c'est que je n'ai eu aucune excitation sexuelle lors de ce "flash" (dans un sens, tant mieux). 

Cet épisode ne m'a pas vraiment déstabilisé, je ne me suis même pas interrompu dans l'action constructive que j'étais en train d'effectuer (je prends l'habitude quotidienne d'écrire dans un journal toutes les choses positives que je vis, et en ce qui concerne le négatif, je le relativise ou je m'efforce de trouver des pistes de solution... en gros un journal intime, même si je n'aime guère ce terme, car "journal intime" je l'interprète un peu comme défouloir ou complainte, ici l'optique est plutôt le développement personnel plutôt que la simple expression de ses états d'âme)

Je suis juste étonné de mon propre esprit et de cette manière dont il a de faire des mini rébellions dans les moments les plus inattendus, car là je faisais quelque chose de constructif, je ne "glandais" pas... 
Là ça a été très simple à maîtriser, mais je pense que c'est un signe potentiel : il ne faut pas que j'en fasse trop (car ces derniers jours je suis au taquet dans ma dynamique positive), et que je m'autorise à inclure consciemment des espaces "détente" ou des actions plus "cools" (par exemple suivre une vidéo détente sur Youtube, même si elle ne m'apporte rien, prendre un bon dessert, etc).
Bonjour Neptune,

Si cela peut te rassurer, il m'arrive aussi d'avoir des pensées étranges, même quand je suis bien ou quand je fais des choses bien. Je prends cela comme des avertissements : je dois rester vigilant.

Comme toi, quand j'écris mes émotions, j'ai besoin de me reposer et de penser à d'autres choses. Le travail sur les émotions est délicat, exigeant. J'ai besoin de prendre soin de moi après ... ce que tu fais avec des espaces détente et des actions cools ...

Bravo pour ton beau parcours !
Bonjour, 

Merci Tiago pour ta contribution.

Hier journée un peu difficile. Je me suis retrouvé à aller sur une appli de site de rencontres, je ne sais comment... j'ai vu que j'avais un message (sans intérêt, c'est toujours la même rengaine). Le pire, c'est que j'y suis retourné 2 ou 3 fois de façon quasi machinale et inconsciente, c'est ça le plus "terrifiant". 
Bon, pas si inconscient que ça puisque je réalise ce comportement après coup, mais c'est affreux cet automatisme qui subsiste. 

Je pense honnêtement que le plus gros challenge de ma dépendance sera justement mon rapport à ce genre de site de rencontres... D'ailleurs ma dernière rechute du 15 mai, c'était dû à cela. 

Aujourd'hui en repensant à tout cela, j'ai compris autre chose : ce qui me "rebute" et surtout m'effraie dans la relation amoureuse, c'est d'être cantonné à UN seul partenaire... oui, je sais, c'est pas très glorieux mais c'est ainsi. 
Et je l'ai encore mieux réalisé en faisant le rapprochement avec mon ancienne consommation de porno : chez certains dépendants, c'est l'escalade dans les pratiques (de plus en plus trash et dégradantes), mais chez moi, c'est plutôt la recherche perpétuelle de nouveaux acteurs... 
Avant mon tout premier sevrage, j'avais une impressionnante collection, et je n'identifiais pas les fichiers vidéos par pratiques ou style physique des acteurs, mais juste par leur nom que je mémorisais soigneusement (pour ceux qui me plaisaient). Triste de savoir que j'étais incollable, bien plus que sur les acteurs d'Hollywood lol. 
Et donc, quand je tombais sur un nouvel acteur qui me plaisait à mort, je recherchais TOUTES les scènes possibles avec lui, jusqu'à l'écœurement, pas seulement du porno en général mais de CET acteur. Et j'enchaînais sur un autre, ce qui ne m'empêchait pas de revenir à cet acteur après un petit temps de "digestion". 
Du coup j'avais à peu près une bonne cinquantaine d'acteurs réguliers dans mon gigantesque répertoire, ce qui m'empêchait pas d'en chercher toujours plus ! Je pouvais même me transformer en zombie capable de payer une vidéo streaming juste par frustration de ne pas "assez" voir un acteur moins connu que je venais de découvrir. 

Je suis sûr que cette insatisfaction perpétuelle au niveau porno se retrouve aussi dans la "vraie vie" maintenant.. J'ai inconsciemment peur de ne pas être satisfait dans une relation stable. 

Je pense que la cause (au moins l'une d'elles) est le désert affectif jusqu'à mes +25 ans... ça fait très Houellebecq, mais je dois me sentir toujours orphelin de ces amours adolescentes que je n'ai pas connues. 

Après, je reste ouvert à toute autre interprétation quant à ma recherche perpétuelle de nouvelles têtes, et donc la "peur" de l'engagement qui en découle...
Bonjour, 

(24-05-2017 10:24)Neptune a écrit : [ -> ]Là je me fixe comme but le dimanche 4 juin. Ça fera environ 12 jours. 

C'est fait. 

Prochain objectif : 16 juin, ce qui fera un mois de sevrage au total. 

Je gère plutôt bien le sevrage, même si je sens bien dans mon corps et mon inconscient qu'il se passe des choses, propres à cette réadaptation... par exemple, j'ai déjà constaté 1 ou 2 éjaculations nocturnes. 
Et je parle de mon inconscient, car une nuit, j'ai fait un rêve horriblement réaliste dans lequel je commençais à me masturber devant un film porno, et cela sans pouvoir m'arrêter, pas juste car j'étais addict, mais comme si je n'étais réellement plus maître de mon corps (en gros "possédé" par un démon lol). Mais est-ce si éloigné de la réalité, finalement ? la différence, c'est que dans le monde réel, le démon est une partie intégrante du Soi, pas un parasite étranger (la composante négative de ce qu'on appelle Ego), et il fait croire au reste de notre être qu'on a toujours le contrôle à défaut de le prendre directement. 
C'est ma vision des choses, je ne prétends pas que ça se passe ainsi de façon absolue. Wink
Hello Neptune !
 
Je relis tes derniers messages et je voulais juste te féliciter pour tes progrès et pour ta démarche ! J’aimerais aussi t’encourager de poursuivre ! En ce moment le forum est peu visité, je crois que ça se produit souvent durant ces longs week-ends de fêtes et en début des vacances.
 
Je reviens sur ton avant-dernier poste dans lequel tu parlais de cette collection de vidéos et « d’acteurs ». N’était-ce pas une façon de les posséder et de posséder à travers eux quelque chose que tu sentais manquant en toi ?
 
Le phénomène du manque de confiance est représenté chez nous tous ici, les sex-dépendants, d’après ce que j’ai vu depuis que je suis ici. Ce manque à combler chez nous les gays est encore plus accentué. Peut-être as-tu déjà réfléchi dans ce sens… je n’ai pas relu tout ton carnet, excuse-moi !
 
Bonne continuation !
 
Jan
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