Dépendance sexuelle

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Bonjour à tous, 

Merci de vos réponses JAN et NostrumFellow... je m'excuse de ne pas répondre plus en détail, mais vous avez déjà balayé la question au point que je ne trouve rien à ajouter... 

Pour donner de mes nouvelles, deux points : 
- le 1er est anecdotique, mais assez révélateur. Un astrologue, qui ne me connaissait pas du tout avant de faire mon thème astral, m'a dit que je devais probablement avoir une tendance à la compulsion, afin notamment de calmer ce stress  en rapport à mon besoin irrépressible de contrôle. Je respecte la non-croyance des gens à ce genre de "science", mais là le fait est qu'il a touché en plein dans le mille, et du même coup, il a explicité la cause des causes : manque de lâcher-prise, rigidité, obsession du contrôle, notamment en terme d'image (en tant que Lion je suis très sensible à l'image que je renvoie), et donc les compulsions telles que le sexe jouent le rôle de soupape libératrice. 
- le 2ème est que suite à une nouvelle activité professionnelle, je suis retombé ces dernières semaines dans des comportements totalement excessifs... sans rentrer dans les détails, je me consacre maintenant à la Bourse, aux investissements, domaine que je trouve très intéressant, mais qui requiert de la patience, une zénitude, que je n'ai pas... dans certains moments de grande tension où je me demandais "vais je gagner ou perdre le trade que j'ai passé ?", j'ai senti en moins monter ce désir irrépressible de me calmer avec la branlette, d'autant plus qu'étant chez moi, c'était extrêmement facile, pas besoin de s'isoler. Il est donc arrivé 3 ou 4 jours où je me suis branlé 5 fois ou plus par période de 24 heures ! Je tombais dans un cercle vicieux : je stresse à cause du trading => Je me branle pour évacuer => la branlette, surtout si compulsive et à la sauvette, ne me soulage que quelques minutes et me rend à moyen terme plus tendu, stressé, irritable => ma tendance au stress est augmentée et perturbe ma concentration pendant que je cherche des opportunités de trading => je me branle, etc etc..
On pourrait donc en déduire que cette activité basée sur les marchés financiers est donc néfaste pour moi, mais en fait, non, je prends ça comme une occasion d'affronter enfin cette dépendance, à la manière forte. Et le domaine me passionne en dehors de cet aspect stressant, pas question de s'avouer vaincu, ce serait vraiment laisser l'addiction gagner et orienter ma vie. Si je faisais un job plus "cool" en terme de prise de risque, ben la dépendance n'en serait pas moins là, à rôder. Là je vois une occasion d'apprendre à gérer le stress en direct live, à la dure, dans les conditions les plus difficiles... pour une guérison plus rapide du coup ? (je vois le verre à moitié plein :-)) . 
Et c'est bien là une preuve que la dépendance sexuelle, pour ma part, n'avait aucun lien avec l'attirance pour autrui ou une libido insatisfaite, puisque ce n'est pas la vision de corps séduisants qui réveille cela, mais la perspective de perdre, ou même de gagner (je me suis déjà astiqué le manche suite à une victoire), de l'argent. 

Bref, là je remets les compteurs à zéro, et je vais m'efforcer de faire d'une pierre deux coups : dompter mon addiction à la masturbation + être plus zen quand je bosse. 

J'ai été abstinent pendant 2 mois cet hiver, donc je sais que je peux le faire, bordel. 
Bonjour à tous, 

Si je reviens ici, c'est car il m'arrive régulièrement de "replonger", surtout en cette période de transition de ma vie génératrice d'excitation mais aussi de stress. 

J'aimerais me voir rappeler les avantages liés à l'arrêt de toute sexualité solo...  il y a bien sûr une sexualité plus épanouie, meilleure estime de soi. 
Mais est-ce vrai que cela peut influer positivement sur ma faculté de concentration, la qualité de ma peau, ... comme je peux le voir sur Internet ou ce ne sont que des foutaises légèrement teintées de religions ? 
Je marche plus à la carotte qu'au bâton, donc je veux vraiment avoir de belles sources de motivation. 


Et enfin, si je suis convaincu de la nocivité du porno, je le suis en revanche un peu moins au sujet de la masturbation basée sur l'imagination (de façon raisonnable). Est-ce que je me fourvoie et que je ne dois utiliser mes organes sexuels que lors de vrais rapports à 2 (ou plus lol) ? 

Merci de m'avoir lu, et désolé si j'aborde des questions peut-être 100 fois évoquées.
Bonjour Neptune,

Merci de poser cette question !

Comme toi, je marche mieux à la carotte qu'au bâton ...
Pour ma part, je suis dépendant à la masturbation et aux images pornographiques, et j'ai arrêté depuis le 21 mai. J'en mesure les bienfaits :
- calme intérieur : je suis plus 'zen', plus patient, plus réfléchi,
- meilleure concentration, car moins de fatigue, meilleur sommeil, plus de sport, meilleure hygiène de vie, moins de frustration inutile,
- j'apprécie mieux certaines activités (comme le sport, la musique, la lecture),
- on me trouve plus détendu, et je me sens plus détendu.

Par contre, je n'ai rien noté d'autre.

En arrêtant la compulsion, j'ai retiré une source de honte et de culpabilité, et le sentiment de perdre le contrôle de ma vie. C'est très positif et m'incite à continuer le plus longtemps possible, un jour à la fois.
Merci pour ta réponse Tiago... 

En sevrage depuis le 21 Mai ? Wow je suis admiratif. 

Quant à moi, je suis en sevrage depuis... quelques minutes mdr. Aujourd'hui c'était le pompon, je l'ai fait 3 fois, et en plus devant porno. 

La 3eme fois, je me suis masturbé en "savourant" consciemment, car je savais déjà que je viendrai ici... 

Trop c'est trop. 

Je me forcerai à venir ici si je ressens une pulsion très forte...
Bonjour Neptune,

Moi aussi, j'ai connu ces rechutes à répétition. J'ai connu ce sentiment destructeur. L'important est de se relever. D'arracher une minute, une heure à la pulsion.


De mon côté, quand la tentation est forte, je ne pense qu'à la journée. Se concentrer sur aujourd'hui. Si c'est trop, se concentrer sur la prochaine heure.

Tu as raison de venir ici. Cela a fonctionné pour moi.

Courage !
Bonjour / bonsoir à tous, 

Je viens donner quelques nouvelles, car pas mal de choses à dire... 

J'ai eu des rechutes fréquentes dans le porno jusque fin janvier/début février. Par la suite, je suis parvenu à rester en sevrage sans trop de difficultés. J'ai 2 ou 3 aventures, épanouissantes et pas compulsives (je n'ai jamais été spécialement compulsif pour les "plans d'un soir", mais là d'autant moins que ça s'est super bien passé). 

Par contre les choses se sont gâtées lorsque j'ai fait un test de dépistage des MST fin mars... 
(Je me dépiste régulièrement, je n'avais pas pris un risque particulier par rapport à ma façon habituelle de fonctionner)
J'ai été testé positif au virus de l'hépatite C (détection d'anticorps plus exactement). Sur deux prélèvements différents, et à chaque fois pour deux méthodes de détection différentes. Là coup de massue, évidemment. 
N'ayant jamais été exposé au sang, à ma connaissance, depuis le dernier dépistage, j'en ai déduit que je n'avais pu l'attraper que lors d'un rapport sexuel. Et donc lors d'une fellation reçue ou donnée, car pour la pénétration, je me protège toujours... 
Au passage, c'est encore une fois la triste preuve que les MST peuvent aussi vous frapper pendant une "simple pipe"... on focalise beaucoup sur le VIH par les temps qui courent, mais les autres sont pas rigolotes non plus...

Par la suite, j'ai passé des examens complémentaires, et là gros soulagement : charge virale indétectable, examen hépatique nickel, et le médecin en conclut que je fais partie de 15% de chanceux qui guérissent spontanément... 
Je l'ai donc échappé belle, je suis un "miraculé". 

Mais du coup, cela complique fortement les choses pour moi à présent... il est hors de question que je fasse quoi que ce soit sans préservatif, donc fellation incluse maintenant (que ce soit la recevoir ou la donner). Et franchement, je préfère autant m'abstenir, d'autant plus que j'ai du mal avec la capote, pour moi cela gâche tout... 
Donc exit les plans d'un soir ou même les relations plus suivies type "sexfriend", étant donné que mes partenaires peuvent très bien fréquenter d'autres mecs en parallèle à moi, et donc me transmettre involontairement leurs maladies. 

Pour avoir une vie sexuelle épanouie, il me faudrait donc un compagnon régulier et fidèle, avec qui je pourrais me passer de préservatif. Sauf que je me sens pas forcément prêt, je ne suis pas dans le refus non plus, je suis ouvert, mais je trouve ça peu glamour que le déclic d'une envie de relation sérieuse soit généré par une peur des MST et un refus de capote....

Toutes ces considérations ont fait que j'ai replongé après 2 mois de "clean", pendant l'attente angoissante de mes résultats, où j'avais vraiment pas le moral ni la volonté. J'étais en mode "à quoi bon si je suis malade"... Et là, même si je suis bien mieux dans ma tête et en mode "gratitude" face à la vie, mon système immunitaire, etc... la perspective de ne plus pouvoir vivre de relations sexuelles simples fait que je n'arrive pas à arrêter. Car même avec un partenaire sérieux, aucun rapport non protégé pendant 3 mois, afin d'être sûr d'avoir quitté la "fenêtre sérologique". 
Je sais, à me lire comme ça, on dirait que je focalise tout sur la fellation, mais c'est vraiment une pratique que j'adorais (dans les deux sens), donc devoir y renoncer au profit d'un bout de plastique ne facilite pas les choses face à la tentation de m'adonner au solo compulsif. 

J'ai le sentiment d'être un peu coincé maintenant. Et je sens vraiment que je dois arrêter. Par exemple hier j'ai eu une journée très productive, mais j'ai tout foutu en l'air en cédant à mon besoin d'auto gratification sur le coup des minuit. Après je me suis pas couché de suite, bien que las, et donc je me suis réveillé tard ce matin, ça a foutu le début de journée en l'air. Même si ça ne me vole "que" 20 minutes de façon "effective", le retentissement est bien plus long...

Bon au moins, je suis en bonne santé, et ça n'a pas de prix... Si ce post vous inspire quelque chose, n'hésitez pas. Wink
J'ajoute que je suis d'autant plus dépité d'avoir perdu toute insouciance sur les relations légères (même si c'est ici vital, on rigole pas avec la santé) que les mois de février/mars ont été vraiment salvateurs... avant de passer le test de dépistage, je m'étais jamais senti si "peu addict", au point de me faire la réflexion, sur les derniers temps "tiens, je me rends compte que j'ai pas pensé à me branler et encore moins mater du porno depuis des jours"... 

je peux revenir à cet état, j'en suis sûr, mais j'ai été coupé dans mon élan par cette fausse alerte à l'hépatite C.

PS : Si je fais un puissant effort d'auto dérision, je dois dire que ça a un côté cocasse de choper une MST alors qu'on est dépendant d'une sexualité solo (qui a bien des défauts, mais au moins le mérite de nous épargner des maladies). Je ne suis pas un moine, et j'ai eu plusieurs partenaires, mais j'ai vraiment pas l'impression d'avoir été trop gourmand... je subis cette "sanction" alors même que je commençais seulement à pleinement apprécier le sexe... Je ne vais pas faire l'affront de me plaindre sur mon sort alors que j'ai la chance d'avoir guéri mais une part de moi trouve cela injuste...
Enfin bon tout ce que je dis n'a pas vraiment de sens. Les virus et bactéries se foutent pas mal du "CV sexuel" de leur hôte. Que ce soit un "chaud lapin" aux 3000 conquêtes, ou une personne vierge qui vient tout juste d'avoir sa première expérience, ils entrent dès qu'ils trouvent une brèche (bien que le premier type de personne soit désavantagé sur le plan statistique.)
Oui je suis prudent comme dit dans mes messages. 

Maintenant, ça ne m'aide pas trop - la prudence - en ce qui concerne la partie "addiction".
D'autres avis sur ma situation ? 

Je résume : 
- Je suis dépendant à la pornographie et masturbation.
- Sauf partenaire sérieux et fidèle, je ne couche plus jamais sans protection, y compris rapports oraux (ayant attrapé le virus de l'hépatite C suite à une fellation, puis après guérison spontanée)
- Les aventures sans lendemain ne m'intéressent plus, surtout si c'est "100% plastique".  
- Je ne tiens pas spécialement à être en couple, pour avoir ce partenaire sérieux et fidèle, pour des raisons professionnelles notamment. 

Bref je suis dans la m*rd*... Comment je fais ? lol. 

Serait-il possible de ré-apprivoiser, dé-diaboliser la sexualité solo ? Ou bien pour un dépendant comme moi, il faut radicalement l'éliminer. Ce qui est archi-difficile quand on ne tient ni aux histoires d'un soir ni à la vie de couple...
Salut Neptune,

oui je crois que tu dois te poser la question de tes besoins ? Quels sont tes vrais besoins ?... pas les superficiels, les vrais, ce que toi tu as besoin pour vivre, les besoins qui si tu les combles, tu seras heureux et en paix.
Une grande question, je cherche toujours, mais je sais que dans mon cas, ce n'est pas de le sexe solitaire et d'un soir que je le trouve... Je n'y ai trouvé que l'addiction et encore l'addiction.

Bon courage,
Fabrice
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