Dépendance sexuelle

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Bonjour à tous, 

Me revoilà pour donner quelques nouvelles :
- Période de déménagement d'une quinzaine de jours qui s'achève. 
- Pendant cette période, le 5 février, j'ai succombé à la masturbation... suite à un échange hyper hot avec un gars sur un site de rencontres. En fait, le déclencheur de la rechute, c'est que j'ai profité de cette intense excitation pour tenter de mettre un préservatif pour la première fois. C'est en effet l'un des "obstacles" d'une relation que j'appréhende (peur de la débandaison principalement, ou de ne pas le mettre correctement). 
Bref, entre cet échange + l'essai capote + le fait de nécessairement se tripoter pour mener cet essai, c'en était trop... me suis laissé aller. 
Je me suis senti naze pendant une heure, après j'ai vite oublié au cours de la soirée (j'étais de sortie). 

Et là, 9 jours après, ça ne m'a aucunement affecté je dirais... J'ai de fortes envies sexuelles depuis mon arrivée à Paris, mais ça ne perturbe pas les démarches et formalités qui incombent à tout déménagement. 
En fait, je pense que dans ce cas précis, ce n'est pas vraiment une rechute, puisque c'était "improvisé", c'était pas m'avouer vaincu suite à une longue période de tentation... et je n'ai pas visualisé, y compris mentalement, des images pornos pour me "stimuler". Je visualisais la personne avec laquelle je conversais, et je me laissais porter par mes sensations. 

Enfin voilà, je crois pas me voiler la face et tenter de me rassurer... mais là cette masturbation n'est pas vraiment une rechute en tant que telle, l'occasion et la forte envie se sont présentées lorsqu'il m'est venu l'idée (saine) d'essayer un préservatif. Je ne pense plus aux acteurs pornos et j'ai réappris à apprécier les mecs "normaux". 

Je vous souhaite une bonne semaine par avance. Smile
Salut Neptune,

ils sont effectivement attachants les mecs normaux, ceux avec qui ont sent une complicité , un échange...ça change.

Finalement l'expérience de la capote, facteur débandant, je me demande dans quelle mesure c'est pas le signe qu'à force d'une sexualité virtuelle, la capote ne serait pas le rappel à la réalité et brusquement la panique d'être acteur et non plus spectateur... Je crois qu'une excitation artificielle résiste mal à l'imprévu, ou même à des obligations.

Sois prudent. Changer d'environnement est déstabilisant... Attention aux petits compromis. On finit vite par se perdre dans les justifications bidons.

Fr-Ed
Bonjour à tous...

Je reviens donner de mes nouvelles... bon bah j'ai cédé plein de fois à la tentation, je les compte même plus... et quitte à recraquer, ce fut en beauté, donc avec le combo porno + masturbation + orgasme. 
J'ai eu quelques aventures sexuelles qui ne m'ont pas aidé... Et paradoxalement, le fait d'avoir des relations plus épanouissantes qu'avant sur le plan physique et psychologique (je suis plus sûr de moi qu'avant pendant l'acte), ça m'a fait replonger....Oui car avant, l'un de mes moteurs pour l'abstinence était le manque d'aisance lors de vrais rapports loin du PC. Désormais, addict ou pas, j'ai cette plus grande aisance. 

D'autre part, et j'espère ne pas faire hurler par ces propos, je me demande si on diabolise pas trop la masturbation (sans support porno). Suis je vraiment mal car je cède à une addiction, ou suis je mal car je culpabilise tout simplement de me faire plaisir, car on me l'a mis dans la tête (quand je dis "on", je parle pas de vous en particulier, je parle avant tout de mes propres croyances et interprétations) ?
 
J'arrive pas vraiment à faire la différence entre une branlette addictive et une "normale". En tout cas, des tas de mecs, même en couple, ont une pratique normale de la sexualité solo, sans que cela les fasse souffrir...

Pour en revenir à moi, je m'étais juré de ne plus jamais recourir à la veuve poignet entre deux rapports sexuels, mais je me demande si c'est pas trop drastique... pas seulement car c'est dur de résister, mais également car je remets en question le concept consistant à bannir la masturbation. Est ce que ça n'aurait pas des bienfaits, quand c'est pratiqué en conscience, librement, pas juste une envie impérieuse ? 

J'espère être assez clair.. n'hésitez pas à me demander de développer... 

A bientôt. Smile 
Bonjour Neptune,

Je te donne ici mon témoignage : ce n'est qu'un témoignage et non une loi universelle.
Je suis vraiment dépendant à la m. et au p. Cela fait des années que cela dure. C'est un mal absolu.

Neptune a écrit :J'arrive pas vraiment à faire la différence entre une branlette addictive et une "normale".
Dans mon cas, toute b. est addictive : en effet, je suis fortement dépendant.
Pour cette raison, je n'ai pas d'autre solution que le sevrage radical, sans aucune p. ni aucune m. Quand je vois une affiche dérangeante dans la rue (l'été approche ...), je détourne le regard.
En effet, je suis fortement dépendant, et une image vaguement érotique peut me faire basculer.

Dans mon cas, la m., même sans support, me mène immanquablement à la p.

C'est juste comme l'alcool : certains peuvent contrôler une consommation modérée.
Dans mon cas, l'addiction est en moi : pour la dominer, je dois la priver de nourriture.

Je comprends bien ce que tu dis sur la diabolisation de la m. Dans mon cas, la m. accroît physiologiquement mon mal-être, avec la brutalité d'une substance chimique. Le sentiment de culpabilité arrive après.

Encore une fois, c'est juste mon témoignage.
Je te remercie de m'avoir permis de m'exprimer sur ce sujet ...
Hello Neptune!

Je comprends ton interrogation! J'ai été dans cette même interrogation au début de mon arrivée ici.

Je crois que le tout dépend à quel point on se voit comme dépendant ou pas.
C'est quelque part comme avec les alcooliques: Ce n'est pas le verre d'alcool en soi qui est le problème, beaucoup de personnes arrivent à boire de temps en temps "pour se faire du bien", sans être addict! Mais le dépendant non, le "juste un verre" l'amène inéluctablement dans un comportement où il ne contrôlera vite plus rien et où il souffre à nouveau de cet état de fait!

A toi de voir comment tu te définis toi-même...

Nous ne nous sommes pas beaucoup parlé ici... je ne sais pas si tu as vu mon parcours...
Imaginer une vie sans sex m'était impossible, maintenant j'y suis depuis presque 8 semaines. Et je n'ai non seulement arrêté tout sex (je suis sex dépendant, pas porno ou MB dépendant), mais je vis aussi sans "sexualité de substitution" que représenterait pour moi la MB.
Donc même plus d'éjaculation depuis quasi 10 semaines...

J'ai simplement accepté que le sex ne soit plus l'élément central de ma vie...

Bon courage et reviens t'exprimer ici!

Jan
Bonsoir,

Je me posais la même question hier et j'ai encore du mal à y répondre, je me demande si le fait de me l'être posée n'est pas une manière qu'avais mon cerveau de s'assurer que je lui fournirais une petite dose de "drogue" de temps en temps, une façon de dédramatiser le geste.

Je crois que pour vraiment y répondre il faut être entièrement sevré mais que dans ce cas on aura sans doute chacun une réponse différente. Peut-être que pour moi, comme j'ai lu que c'était le cas pour d'autres, l'idée même de me msb ne me fera plus ni chaud ni froid, avec ou sans relation sexuelle à côté. Peut-être que j'en aurai envie (et non besoin) de temps en temps pour décompresser mais sans ressentir la nécessité de le faire d'autres fois sur la journée...

Courage.
Salut,

J'aurais tendance à donner une réponse similaire à celle de JAN ; la masturbation en elle-même n'est pas plus problématique que de boire un verre d'alcool. C'est « l'usage » que tu en fais qui peut devenir problématique. Plein de gens boivent de temps en temps sans avoir de problèmes d'addiction, et plein de gens peuvent se masturber de temps en temps sans que ce soit un problème. Mais si tu es pris dans un mécanisme d'addiction sexuelle, la masturbation peut être potentiellement dangereuse pour toi, comme un simple verre peut être dangereux pour un alcoolique.
Un autre élément, c'est qu'il faut que tu prennes en compte l'impact que ça peut avoir sur ta vie par ailleurs. Si tu vois que ça a des conséquences sur ta vie, que ça interfère avec ta vie sociale, amicale, familiale, professionnelle, c'est que tu as un problème d'addiction.

Enfin, je pense que c'est à chacun donc d'estimer à quel point tel ou tel pratique est néfaste pour elle ou lui dans son combat pour l'addiction, et savoir s'il est nécessaire (ou non) d'éradiquer cette pratique pour pouvoir avancer en dehors de l'addiction.
En ce qui me concerne, je pense que la masturbation n'est qu'un épiphénomène de mon addiction, qui n'en est qu'une forme de conséquence et de concrétisation physique, étant donné que cette addiction est sexuelle. La masturbation n'est pas, pour moi, une fin en soi, le but, ou la motivation qui me pousse vers mes pratiques addictives. Du coup, je ne la bannis pas de ma vie, parce que je ne pense pas qu'elle représente un véritable danger dans mon combat contre la dépendance (et qu'au contraire, dans certains cas, elle peut servir de soupape). Enfin, je reste malgré tout vigilant, dans la mesure où je suis conscient que cette pratique pourrait ouvrir de nouvelles voies vers la dépendance.

Bon courage !
Bonjour à tous, 

Merci pour vos interventions...

Pour parler familièrement, j'ai toujours  le cul entre deux chaises vis à vis de la masturbation, ce qui fait que je n'ai pas la volonté assez ferme pour arrêter... Pourtant à chaque fois, dès que je viens de finir mon affaire, je regrette... pas vraiment de la honte, juste une sensation de fatigue, et lassitude, bien loin de sensation d'endorphine positive après une relation sexuelle. Je pense que ça me coupe dans mon élan, et que le temps effectivement perdu ne se limite pas qu'à la durée de la branlette elle même. 

En fait, mon "problème" (qui n'en est pas un dans l'absolu, puisque j'en souffre pas), est que je ne suis pas en couple, donc pas susceptible d'avoir des rapports sexuels de façon "garantie" (j'aime pas trop cette formulation, d'où les guillemets). 
Et donc, je me dis que lors de rapports sexuels occasionnels, je risque d'être comme un fou et jouir précocement s'il s'est écoulé un certain temps depuis la dernière éjaculation... Et quand je dis "certain temps", je peux parler de seulement 1 semaine / 10 jours... oui j'ai un appétit sexuel assez développé. 

Ou au contraire; l'absence totale de masturbation contribue-t-elle à améliorer fondamentalement les rapports à deux, sans revers de la médaille type précocité ? 

Bref, pour tout dire, j'ai pas l'impression qu'il n'y ait que "moi" à poser la question, mais aussi le Tox qui fait partie de moi, et qui cherche toutes les astuces possibles pour avoir sa dose, en insufflant des angoisses injustifiées (celle de la précocité). 

Si vous n'avez vu que du positif à arrêter totalement la masturbation, n'hésitez pas à vous manifester... :-D 
Et je parle ici spécifiquement de la masturbation, pas du porno, car là aucun doute pour moi que c'est 100% nocif... je ne m'intéresse qu'à la masturbation aux sensations ou en fantasme sur des personnes "réelles".

Merci pour vos avis.
Hello Neptune!

J'ai du mal à répondre à ta question, car comme tu sais je n'ai jamais été dépendant de masturbation, mais de rapports sexuels.

Notre corps à sa propre façon de régler ses besoin, en cas de "trop plein..." (moi je dirais: "...d'envie" et non "...de sperme", car je crois que nos besoins sont guidées par notre tête!) le corps répondra par des éjaculations nocturnes.

Je pense aussi avoir lu que le souci des éjaculations précoces est avant tout un problème lié au mental, et non au physique. Sinon, au bout d'un certain temps, on réagirait tous pareil!

"Je ne vois que ce que je crois..."
... cela veut dire pour moi que je ne donne réalité que ce que je prends pour véridique! Mais c'est moi qui décide de la véracité des choses! Si je crois que je ne vais pas arriver à telle ou telle chose, cela a beaucoup de chances de se produire! Je l'ai dit récemment: C'est comme l'enfant qui sur son tricycle fonce sur un obstacle et en le fixant de peur... il est sûr de foncer dedans au lieu de l'éviter!

Notre esprit fonctionne pareil! Je commence à croire que 80 % de nos soucis se crée de cette façon: De nous focaliser dessus au lieu de lâcher prise!

A très vite!

Jan
Salut Neptune,

Quelques éléments de réponses par rapport aux questions que tu te poses ; attention, la suite de ce post est relativement explicite :
— peu importe l'organe qu'on a entre les jambes, il est essentiel de se connaître soi-même. Quelles sont les conséquences de la masturbation sur tes rapports sexuels ? Seul toi peux le dire. Par ailleurs, de ma propre expérience, l'intensité du plaisir ressenti est une combinaison d'un ensemble de facteurs, et la fréquence d'éjaculation, de ton côté, peut entrer en jeu. Avec ce facteur, tu es potentiellement sur le fil du rasoir et il faut que tu trouves un équilibre.
— le temps n'est qu'un facteur parmi les autres pour la qualité d'un rapport. Tu peux vivre des rapports fantastiques avec des durées très variables... Les rapports, ce n'est pas un sport de haut niveau ! En étant à l'écoute de tes partenaires et ton propre corps, tu prendras probablement plus de plaisir qu'en te chronométrant.
— enfin, ton éjaculation ne doit pas nécessairement signifier la fin d'un rapport... Je pense qu'il faut aussi briser cette image des rapports où tout le monde jouit en même temps. C'est plutôt normal de ne pas jouir de concert, mais ce n'est pas pour autant qu'une fois que l'affaire est terminée de ton côté, il faut laisser tomber pour ta (ou ton) partenaire. D'autant plus que, dans le cas de rapports hétéro, la pénétration est loin d'être le seul moyen de procurer du plaisir à ta partenaire.
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