Dépendance sexuelle

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Bonjour Neptune,

Bravo pour ton beau parcours !
Merci pour ton message. Je comprends bien ce que tu vis. Moi aussi, j'ai eu un père autoritaire, possessif et jaloux. Difficile de communiquer, encore aujourd'hui. Bravo pour ton courage et ta patience !

Courage !
Bonjour à tous, 

J'en suis à mon 24eme jour d'abstinence, et je gère plutôt bien. Vraiment, ce changement de lieu de vie était salutaire pour casser la spirale de rechutes à répétition sur septembre et début octobre. 

Je relisais les anciennes pages de cette discussion. En juin, je vous ai dit que je souhaitais arrêter la masturbation à vie, et pas seulement le porno. Suite à cela, un intervenant aujourd'hui banni du forum (inutile de citer son pseudo précis...) m'a dit que je me fourvoyais et qu'on en "reparlerait dans 3 mois". 
Et bien reparlons-en... là ça ne fait pas 3 mois, mais carrément 4-5 mois, et je suis toujours aussi convaincu que la meilleure façon d'agir est de s'abstenir de masturbation à vie. 
Peut-être même encore plus convaincu depuis que je me suis un peu documenté sur les bienfaits de la "semen retention", y compris lors de rapports sexuels à deux. Pourtant j'ai essuyé une phase sévère de rechutes depuis le mois de juin... mais ça ne change pas mon objectif long terme.
bonjour,

je suis d'accord sur le fait qu'il ne faut pas se laisser demotiviter lorsqu'on a un objectif,
une conviction... plus que le temps d'abstinence,c'est la conviction que la masturbation n'apporte rien au mieux,quelle est nuisible,qui te permettra de l'éviter et de ne pas l'utiliser comme une fausse solution.

bonne continuation
Bonjour Neptune,

Bravo pour ton 24ème jour !! Tu as raison d'être fier de toi. Sortir d'une spirale n'est pas facile ... j'ai connu cela aussi.

Moi aussi, j'ai décidé d'arrêter la masturbation et la consommation de pornographie. C'est le seul chemin qui me convient. C'est difficile mais pas impossible. C'est surtout une belle libération.

Courage ! Tu mènes le bon combat !
Merci à tous les deux pour vos encouragements. 

Abdelatif, je tenais à dire que je t'ai lu sur une autre discussion, et tes propos m'ont bien aidé quant au terme "sevrage". C'est vrai que ce terme est négatif, il indique une privation... alors que, comme tu le dis, rien de mal à se priver de la perversion. Le pouvoir des mots est important. Je ne veux pas me considérer en "sevrage", comme si cet état était particulier. Je reviens plutôt à mon état normal ou disons originel et harmonieux. 

Je vais rajouter un mot à propos de la "semen retention" dont je parlais ce matin. En dehors des intérêts pratiques qu'il y a à préserver sa semence (meilleure santé, meilleure énergie, etc), j'y vois un intérêt symbolique aussi, limite spirituel : dans la mesure où le sperme est le liquide créateur de la Vie, il doit être considéré comme sacré. Je ne suis pas croyant, malgré le terme "sacré", c'est l'adjectif le plus adapté. 
J'ai l'impression de prendre conscience du sacrilège infligé à mon propre corps par la masturbation, car quel décalage entre cette activité peu flatteuse et le fait qu'elle implique un liquide sacré !
En gros, c'est comme boire du champagne de haute qualité chez soi tout seul, et dans un gobelet en plastique avec une paille... Cette boisson est noble, mais la façon de la consommer est ici du gâchis, un gaspillage (Lol je n'ai pas trouvé image plus pertinente, excusez moi...)

Pour poursuivre ma métaphore, on boit pas du champagne avec des gens qu'on apprécie pas plus que ça, tout comme on ne devrait pas gaspiller son énergie sexuelle dans de vulgaires plans Q. 

Cela devrait mieux m'aider à intégrer le concept de "semen retention"...
C'est très encourageant, continue !!
On est avec toi.

Lou.y

Envoyé de mon ASUS_X008D en utilisant Tapatalk
si j'ai pu donner des pistes,un avis different,tant mieux.

j'ai conscience que mes conseils on l'air un peut directifs, mais comme tu le souligne les mots ont un poids,une influence qui nous conditionne dejà a accepter un fléau.

Changer de mots,de vocabulaires, qui parait désuet car il a été moqué au fil des générations, sans tomber dans la morale,on est des humains,on aime le beau,le bien,la vérité et toutes ces valeurs sont sous estimées.

La question est comment combattre un mal,que le société considere comme neutre.
Si le malsain devient un divertissement,et qu'il se voile d'un joli nom, la tromperie devient la verité et vice versa.

Bien entendu qu'il y a des avantages sur notre santé a respecter nos organes, qui ont une fonction respectable,mais au delà des preuves scientifiques...il faut lachez prise,et faire confiance à notre bon sens
Salut à tous 

Ça fait 1 mois que je me comporte normalement sans aucune masturbation (vous noterez l'emploi des mots, je ne dis pas "1 mois d'abstinence"). 

Cela a été relativement facile, étant dans un environnement nouveau depuis le 16 octobre, mes anciens schémas peinaient à se réactiver (on est beaucoup plus vulnérables dans un endroit où on a déjà cédé à la pulsion). 
Après je reste humble et je ne prends pas trop de confiance pour autant. 

Hier j'ai parlé à un ami gay qui a été victime de harcèlement scolaire comme moi. Il s'est un peu confié, et du coup ça a fait remonter des choses me concernant. 
Ma famille a déménagé lorsque j'avais 8 ans, je suis arrivé dans une nouvelle classe en plein milieu d'année. Etant déjà d'une nature extrêmement timide, cela m'a fragilisé et j'ai commencé à être mis à l'écart, subir des moqueries... 
Cela a donc duré du CE2 jusqu'en Terminale, et les pires années ont été de la sixième à la seconde... ce moment où les enfants ne sont plus tout à fait enfants, en proie à l'adolescence et ayant perdu leur "innocence", et en même temps, sont encore loin d'être adultes, avec la modération et l'hypocrisie sociale que ça implique. Rien de ce que je n'ai subi n'a été franchement grave, si on considère les événements de façon isolée. A 95%, c'étaient des moqueries, des insultes, des humiliations, des mises à l'écart. Dans 5% des cas, de l'intimidation ou des attouchements sexuels/bousculades. 
C'est principalement la répétition sur une très longue durée qui a rendu cela grave, car cela laisse tout leur temps aux schémas de pensée négatifs pour se développer, s'ancrer, durablement. 

J'ai 31 ans, j'ai fait du chemin depuis bien sûr, j'ai réussi à en parler à mes parents devenu adulte il y a des années, j'ai fait la paix avec la honte, la culpabilité, et surtout je me suis affirmé dans mes choix de vie, aujourd'hui je vis une vie que mes harceleurs n'auraient jamais eu le courage de tenter... 
Cela étant dit, il reste malgré tout des séquelles à un niveau plus subtile, de façon plus ou moins inconsciente. J'ai toujours une méfiance naturelle, je suis solitaire et ai peu d'amis. Après, c'est dû aussi à mon caractère, j'étouffe rapidement si je suis entouré pendant trop longtemps, quand bien même j'apprécie ces personnes. 
Par contre, avec mes amis, j'ai la peur de l'abandon, de la trahison (sûrement car des ex-camarades avec qui je m'entendais bien m'ont parfois tourné le dos voire ont été amusés des actes de mes agresseurs). J'ai un groupe d'amis assez extravertis par exemple, on partage la même vision de la vie sur de nombreux points, par contre dans l'attitude nous sommes différents, je suis beaucoup plus calme. Ils m'acceptent comme je suis (d'ailleurs ils savent pour mon homosexualité), mais j'ai déjà éprouvé la peur qu'ils se liguent contre moi, et je n'aime pas quand l'attention globale se dirige sur moi... 

Pour en revenir au thème de ce forum, évidemment il y a un lien entre ce passé scolaire compliqué et la dépendance. J'ai commencé à me masturber compulsivement à partir de la 4eme, là où c'était le paroxysme du harcèlement. Evidemment, à cette époque là, je me rendais pas compte de ce que je faisais. 

Ce matin, je me suis fait la réflexion que pour continuer à avancer, il fallait que je fasse quelque chose. Quelque chose comme tenter d'aider des jeunes en difficulté comme j'ai été, prendre part à une association de prévention contre le harcèlement scolaire, je ne sais pas. 
Quand j'étais gosse, AUCUN adulte n'a levé le petit doigt pour m'aider, et au contraire, on m'a déjà dit de m'affirmer, on me reprochait de ne jamais participer en classe, etc. Je pense que certains profs ne se sont sincèrement pas rendus compte, mais concernant les autres, je suis sûr qu'ils ont fermé les yeux. Tout comme on ferme les yeux lorsque quelqu'un se fait agresser dans le métro, la rue... vous voyez ? 
J'aurais bien voulu qu'un adulte fasse le premier pas, car bien évidemment à cette époque, j'étais incapable de parler, y compris à mes parents qui n'ont rien vu. Je suis toujours resté bon élève malgré les brimades, donc ils n'ont pas été particulièrement alertés. 

En aidant les autres, je pense que ça m'aidera aussi. ..
Salut à tous, 

1 mois et 1 semaine de sevrage atteint, je compte même plus précisément les jours, je sais juste que j'ai démarré le 13 octobre. 

Aujourd'hui j'ai eu pas mal de choses à faire (bassement matérielles style ménage, courses), et une petite contrariété à mon boulot. Du coup je me sentais un peu dispersé, agité. 
Au lieu de revenir vers moi, de me recentrer, voilà que je me reconnecte à G***, pour la première fois depuis 2 mois (j'avais même coupé bien avant le 13 octobre). G*** = l'appli de rencontres éphémères par excellence entre mecs, pour rappel...

Quelques conversations insignifiantes, rien n'a changé. Je me suis fait violence pour désinstaller l'appli. 

Et là j'ai encore le regret et l'envie de revenir dessus... un mec à mon goût m'a abordé en me disant directement "Envie de t'amuser ?". Au moins, il annonce la couleur. Mais dans son profil y avait marqué qu'il était sous Prep (le traitement préventif anti VIH). Je fuis ce genre de mecs qui sont généralement irresponsables (prendre un médicament tout ça pour se passer de préservatif, et en plus la PreP n'empêche pas de contracter les autres MST), c'est pourquoi je me suis déconnecté et que j'ai désinstallé. 
Je relis ma fiche avec les 11 Pourquoi, mais j'ai du mal....  Que ce soit une masturbation ou une aventure avec ce type, c'est une mauvaise idée. Je peux pas libérer toute mon énergie sexuelle dans un vulgaire plan cul, surtout un mec un peu douteux.  

Mais il me plaisait bien n'empêche...  j'ai du mal à faire taire cette partie de moi, excitée, là. 



Heureusement que j'ai foutu le tel sur mode avion pour la soirée...
Aie, je comprends que ce soit dur. 
Dis moi, quelles sont les limites que tu t'es fixé? peut-etre faut il y ajouter cette appli? Après tout quand tu yvas tu sais pourquoi tu y vas, ça fait partie de ta dependance, auras-tu envie d'y retourner si un jour tu n(es plus dépendant?
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