Dépendance sexuelle

Version complète : Voyage a la (re)conquete de soi (Sevrage de Strider)
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Aujourd’hui retour au boulot, et du coup retour a la tentation et la tension liée a la dep. Exactement comme tu le dis 1_char, la dep est vraiment une fuite des émotions, et dans mon cas ça se manifeste beaucoup au travail: mon boulot me fait ressentir de l’ennui, de l’insatisfaction, du doute, du stress, de l’appréhension…tout un tas d’émotions fortes que je ne veux pas ressentir et que du coup j’essaye de fuir via la mb/les réseaux. La tentation mentale a été forte ajd mais l’envie sexuelle n’était pas vraiment là. Je crois que la lassitude de cette situation de dépendance est plus forte, et cela me déprimerai plus de répéter encore un fois les mêmes erreurs, du coup je lâche pas.

Pourtant le week end a été bon, je commence déjà a ressentir l’impact positif de ma démarche, je me sens plus présent, plus en phase avec moi même. Même la journée avait bien commencé, plutôt bien dormi, pas de gros boulot en perspective pour la journée etc…c’est étrange comme parfois tu peux commencer dans les meilleures conditions et d’un coup ton cerveau décide de te solliciter son shoot constamment, jusqu’a te faire baisser le moral. Sûrement encore une preuve que j’ai besoin de rompre ces habitudes que j’ai ancrées en moi tout au long de ses années. À peine arrivé au boulot les pensées se succèdent pour tenter de me diriger vers mon téléphone ou le sexe. Je sais qu’il faut que j’évite de faire trop face a ma dép, que je l’oublie un peu mais c’est difficile dans ces conditions.

En tout cas quoi qu’il arrive je ne lâche pas, et je continue mon chemin un jour après l’autre.
Super les émotions et surtout la façon de les relâcher c'est vital !! et ça va bien plus loin que une addiction quelconque (
oui par ce que ce n'est pas une addiction plus forte qu'une autre).
un des points essentiels c'est ne pas réguler ses émotions avec l'addiction, non seulement ça va pas régler le problème émotionnel 
mais en plus ça va juste le mettre en arrière plan .. bref c'est ce faire plus de mal que de bien 
par ce que malgré ce que le dep pense l'utilisation d'un harem virtuel n'enlève pas de stress il en rajoute mais il en rajoute un maximum. 
 
maintenant on va attaquer un point du sevrage ou tous les utilisateurs du forum galère un maximum, et pas que de se forum 
le lavage de cerveau ..  chapitre 5 du livre facile d'arrêter le porn Big Grin
Plus d’une semaine d’abstinence maintenant. J’utilise encore beaucoup mon téléphone en journée, parfois pour errer sans but, et juste éviter de faire ce que je suis sensé faire au boulot. Je sexualise et fantasme encore pas mal sur des personnes que je croise, même si je me reprends pour sortir du fantasme. J’ai téléchargé puis effacé des applis de dating, ouvert puis fermé insta… en fait je suis dans un espèce d’entre d’eux ou les mauvaises habitudes se manifestent dans certaines actions, dans mes pensées, mais où elles coexistent avec un sentiment de lassitude, et l’assurance qu’y céder ne serait qu’un énième retour en arrière, une énième perte de temps, un shoot hormonal temporaire suivi d’un sentiment d’insatisfaction continu qui lui perdurera, et que je ne connais que trop bien. Du coup ce sentiment annule les mauvaises habitudes, et je me retrouve dans cet entre-deux, voulant fuir certaines émotions mais résistant à les fuir via ces méthodes.

Je suis en train de lire le livre d’allen carr mis à dispo sur ce forum. J’ai besoin de nouvelles perspectives, d’un nouveau souffle, et de vacances aussi. J’ai besoin de sortir de ma routine du boulot qui est là ou j’ai le plus de tensions liées a la dep pour respirer un peu. Heureusement je serais en vacances la semaine prochaine pour quelques jours, j’ai hâte. Parmi toutes les tentations je dirait que celle de la mb est la plus forte, ainsi que celle de rencontres sexuelles. Je ne cède pas et maintien le cap, et je sais que je ne céderai pas a la tentation de rencontres sexuelles de toute façon, car le remord de tromper mon copain serait trop douloureux et difficile a porter a niveau personnel, et tirerais mon estime de moi à zéro, en plus de blesser mon copain. Donc je sais que c’est juste un fantasme et je le désamorce en me disant « à quoi ça sert? Si de toute façon tu n’a pas vraiment envie de le faire, perds pas ton temps a fantasmer dessus ».

Donc je tiens, mais dans un mood résigné, un peu en traînant les pieds. Je crois que j’ai besoin d’un boost de moral ou d’humeur peut-être.
ça fait plaisir de lire tous ça !! vraiment 

Allez c'est pas si loin les vacances, et d'ailleurs pourquoi tu lâcherais pas un peut la pression avant les vacances ?? je sais pas si c'est possible bien sur.
Moins d'implication plus de pause.

Quand au pensées et aux fantasmes normal et il faut même pas essayer de les couper ça va défiler quelque temps encore c'est pas bien grave.
Bientôt deux semaines d’abstinence, je ressens un peu moins de pression quotidienne vers la compulsion, et je commence a pouvoir envisager ma vie sans porn et mb de manière plus tranquille. Le livre EasyPeasy m’aide vachement a changer de perspective sur le besoin de porn et mb, et a réellement tourner la page de manière durable (lien ici: https://easypeasymethod.org/index.html - encore merci 1_char de l’avoir partagé !).

Les fantasmes sont encore là, particulièrement sur des rencontres physiques comme je disais plus haut, mais j’y prête progressivement de moins en moins attention. Je retrouve du temps dans mes journées, plus d’introspection, moins de tensions, et je me projette un peu plus dans le futur, au lieu de chercher constamment le soulagement immédiat de mon manque de dopamine. Le chemin est encore long, j’en ai bien conscience, et j’ai encore un peu de mal à me concentrer et être productif pendant mes journées de boulot. J’anticipe aussi quelques difficultés quand les émotions commenceront a être plus intenses, quand les rêves érotiques reviendront etc…Mais là où dans le passé je voyais ça comme un gros problème, une honte, quelque chose a régler absolument, aujourd’hui le prend ça avec plus de distance et de tranquillité. C’est finalement peu cher payé pour se retrouver soi même, et se ramener à la vraie vie.
Je pense qu'une des clés et dans le lâcher prise. Quand on accepte sa situation et qu'on arrête de vouloir se battre frontalement avec sa maladie, les choses deviennent moins difficiles et le sevrage est moins anxiogène. 
Bravo pour ton avancée !
(08-05-2022 19:28)Strider a écrit : [ -> ]Bientôt deux semaines d’abstinence, je ressens un peu moins de pression quotidienne vers la compulsion, et je commence a pouvoir envisager ma vie sans porn et mb de manière plus tranquille. Le livre EasyPeasy m’aide vachement a changer de perspective sur le besoin de porn et mb, et a réellement tourner la page de manière durable (lien ici: https://easypeasymethod.org/index.html - encore merci 1_char de l’avoir partagé !).

Les fantasmes sont encore là, particulièrement sur des rencontres physiques comme je disais plus haut, mais j’y prête progressivement de moins en moins attention. Je retrouve du temps dans mes journées, plus d’introspection, moins de tensions, et je me projette un peu plus dans le futur, au lieu de chercher constamment le soulagement immédiat de mon manque de dopamine. Le chemin est encore long, j’en ai bien conscience, et j’ai encore un peu de mal à me concentrer et être productif pendant mes journées de boulot. J’anticipe aussi quelques difficultés quand les émotions commenceront a être plus intenses, quand les rêves érotiques reviendront etc…Mais là où dans le passé je voyais ça comme un gros problème, une honte, quelque chose a régler absolument, aujourd’hui le prend ça avec plus de distance et de tranquillité. C’est finalement peu cher payé pour se retrouver soi même, et se ramener à la vraie vie.

Content que ça te serve, content du partage . c'est de l'open source Big Grin  et hésite pas si tu vois des fautes et autres et même des passages qui sont peut explicite .

c'est vrai que quand j'ai entamer mon premier stoppage on ne connaissait que le forcing et autre il faut faire ça ça ça et ça et une liste longue comme le bras de chose à éviter.. à la fin de la période orroz. (méthode vendu alégrement par tous les coach en herbe d'ailleurs )

On a déjà tout pour arrêter pas besoin de sortir tout les soirs ou d'avoir un entourage très dense ou de se flageller sur la place publique de faire attention a tous . 
juste comprendre le piège ..  

ahhh ce que ça fait du bien de laissez blablaté le petit monstre Big Grin ils nous aura gonflé celui la
1 mois depuis ma décision d’arrêter le porn et la mb. En vrai je ne compte pas les jours, ça a peu d’importance pour moi mais en venant ici je réalise le temps passé et l’éloignement de la dépendance. J’ai passé deux semaines de vacances super, qui m’ont permis de me relaxer et reconnecter avec moi même. Pas de mb, pas de porn, un peu de réseaux sociaux pour poster des nouvelles. Je me rend compte que même sans porn et mb certaines pratiques (comme le scroll sur insta/youtube) me « savonnent la planche » quand même (facilitent la rechute potentielle quoi) et stimule des pensées addictives.

Je suis de retour au boulot depuis le début de la semaine, et mon manque d’intérêt pour ce que je fait m’incite à procrastiner. Je ne lâche pas, mais je dois être plus strict dans l’utilisation de mon mobile, que je ressort encore souvent mécaniquement pour essayer de me sortir de l’ennui. L’addiction (ou le « petit monstre ») essaye de se raccrocher a deux choses aujourd’hui: le manque de passion/sexe dans mon couple premièrement. Nous avons couché ensemble avec mon partenaire pendant ces vacances mais je ne peux m’empêcher de me rendre compte que c’est peu fréquent, toujours à mon initiative, et sans réelle passion de son côté. Quand j’essaye de lui en parler, il élude le problème en disant que si ça lui plait mais qu’il n’a pas forcément envie souvent. J’ai pas l’impression qu’il s’ouvre réellement en me disant ça et plutôt qu’il essaye d’ignorer le problème, ce qui me donne l’impression de ne pas être désiré, et qu’il y a un vrai problème sous-jacent dans notre relation (je me demande même si mon conjoint ne satisfait pas son appétit sexuel avec d’autres…). Donc qui génère de la peur.

Cette peur mène a la deuxième chose à laquelle se raccroche l’addiction: l’envie d’aller dans un sauna gay. Les saunas gay sont des endroits où effectivement tu peux profiter d’un sauna-piscine-jacuzzi normalement, mais aussi et surtout où tu peux rencontrer et baiser avec des inconnus. Personnellement j’y suis jamais allé dans ma vie, donc je fantasme un peu dessus. Mon petit monstre essaye de me dire que de toute manière ma vie sexuelle de couple ne fonctionne pas, qu’il fait sûrement pareil de son côté, que c’est ni du porn ni de la mb donc pas vraiment une rechute, que je peux y aller juste pour voir et profiter du sauna…Bullshit évidemment.

Ce que je constate c’est que l’addiction a bien compris qu’elle ne m’aura pas avec du simple porn ou mb ce coup-ci, et tente donc de me faire aller un niveau plus loin pour mettre un grand coup de pied dans tout ce que j’ai entrepris et me ramener vers un quotidien de détestation de soi et d’addiction « pour soulager sa peine ». C’est vicieux et pathétique.

Désolé de partager mes pensées tel quel, peut-être trop directement, mais le faire m’aide à mettre les choses à plat et y voir plus clair. Je constate que face à ça il faut que j’arrête de « savonner la planche » via des moyens indirects, et que j’observe ces pensées de sauna pour ce qu’elles sont: un énième stratagème du petit monstre pour me ramener à lui.

En parallèle de tout ça, j’essaye de reprendre un peu ma vie en main. Je me suis remis au sport le matin et ça m’aide a me sentir mieux dans ma peau. Concernant le boulot, j’ai envie de sauter le pas prochainement et de me lancer sur un projet perso, et commencer a écrire pour tenter une reconversion vers quelque chose qui me plairait plus. C’est encore dans la tête, mais plus le temps passe, et plus j’ai l’impression que la traduction en action réelle est imminente. À suivre.
Bravo pour tes prises de conscience. Tu avances, c'est génial,  tu as réussi à refuser les propositions de ton monstre. Tiens le coup, ça en vaut la peine. Et super pour le sport, c'est une TRES bonne idée.  Tiens nous au courant.
Merci Transcender pour ton soutien. Hier a été compliqué, avec une sensation de manque durant presque toute la journée et une obsession sur le sauna qui ne partait pas malgré mes tentatives de rationaliser. Je suis seul chez moi ces jours-ci donc la tentation est plus forte. Ça m’a tellement pris que j’ai pas fait grand chose au boulot.

Face à ça je me suis répété que céder crée le problème de manque en réalité, il ne le règle pas. Que ce n’est qu’un cri de désespoir du petit monstre qui après un mois de diète commence à avoir faim. Que je me sentirais terriblement mal après, et d’une manière plus longue et plus durable que le soulagement éphémère qui me serait procuré en cédant. J’avais un rdv en ville fin d’après-midi, après celui-ci aurait été le moment idéal pour me rendre au sauna. Je suis parti de chez moi sans savoir si au final j’irais ou je n’irais pas, déchiré entre ma voix de la raison et la voix du petit monstre. Puis après mon rendez-vous l’opportunité était devant moi.

Puis je me suis rappelé quelque chose que j’avais vécu dans mon premier long sevrage: à l’époque après quelque temps de sobriété, j’avais presque hâte de faire face à des moments de difficulté face à la dépendance, des moments de manque ou de tentation comme celui d’hier, car j’avais compris qu’en les observant et en attendant que ça disparaisse je passais un cap à chaque fois, je gagnais en confiance en moi et je réalisais de vrais progrès face à l’addiction. Je gagnais du terrain face à elle. C’est un peu toxique comme manière de penser peut-être, mais c’est en me rappelant ça que j’ai compris que les bénéfices seraient beaucoup plus grands en prenant le chemin pour rentrer chez moi plutôt que le chemin du sauna. La différence entre savoir (connaître les enjeux) et comprendre (résoudre l’équation).

Tout de suite un sentiment de paix m’a envahi, en sachant pertinemment prendre la bonne décision, et je suis rentré tranquillement chez moi. J’étais toujours seul chez moi le soir, je n’ai rien fait de spécial, mais je suis resté dans un sentiment de satisfaction et d’accomplissement toute la soirée. La tempête était passée. Quel plaisir de m’être validé moi même, d’avoir validé ma décision prise il y a un mois, d’avoir réalisé la vraie portée de mon initiative. Je fait tout ça pour rompre le cycle infernal de l’addiction, du manque de confiance en soi, de la perte énorme de temps dédié a la consommation et à la détestation de soi, terreau fertile pour s’assurer de la prochaine consommation. Si on veut que les choses changent, il faut changer quelque chose, et hier j’ai eu l’impression de faire un grand pas vers le changement.
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