Dépendance sexuelle

Version complète : Voyage a la (re)conquete de soi (Sevrage de Strider)
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Je fait souvent la même chose que toi Dexter (jouer aux jeux vidéos ou mater des séries) lorsque je sens la crise poindre. Seulement j'ai observé avec le temps qu'une activité passive (telle que mater une série ou vidéo sur youtube) ne m'empêche pas forcément de penser à rechuter, et du coup je ne paye pas forcément attention a ce que je regarde. En fait il y a les moments ou je suis vraiment dans ce que je fait (parce que j'ai vraiment envie de regarder cet épisode de série à ce moment précis) et d'autres où je ne le suis pas (parce l'épisode est une diversion à la dépendance). Du coup je trouve que faire une activité un peu plus prenante me change les idées un peu mieux si la situation est vraiment critique (comme sortir, conduire ou faire du sport).
Sinon, la tension s'est accrue pour moi ces dernier jours, particulièrement aujourd'hui. Plus assailli par des fantasmes et un désir physique ce matin, Il a été très dur de résister. Heureusement que je travaille, car que je le veuille ou non ça m'oblige à sortir de chez moi pendant une période de temps donné qui souvent suffit à faire retomber la pression. Ce soir la tentation est toujours présente, mais un peu moindre je dois avouer. Je ne pense pas craquer au pn mais plutôt en mb. J'espère que je vais réussir à me changer les idées, car je me repose assez mal les nuits où la tentation s'invite.
Pourtant j'aime me sentir à nouveau vivant depuis ce retour en sevrage. Je me moque de plus en plus de l'avis des autres, pas dans un sens de mépris, mais plutôt dans un sens d'indifférence au jugement, et ça me redonne pas mal confiance en moi. J'ai procrastiné un chouille pour un dossier hier (d'où je pense envie de rechuter) mais je m'en suis chargé aujourd'hui et donc moins de stress. Et moins de tentation? à voir, je dois admettre qu'une part de moi cherche une récompense au travail accompli...Mais quelle récompense? la vague d'endorphines qui suivrait une rechute serait vite dépassé par le tsunami de regrets qui suivrait. La mb n'est pas une récompense, et je ne le sait que trop bien.
Les temps sont durs. J'ai envie de sexe depuis quelque jours et l'envie ne passe pas vraiment. J'ai une envie d'aller sur ces sites de rencontre et de me trouver un ptit plan. Mais je sais aussi que je voudrais quelque chose de sérieux, j'ai envie d'être en couple et même d'avoir une histoire qui va doucement, ou l'on apprend à se connaître avant d'apprendre à coucher ensemble. il y a deux filles sur lesquelles je flashe en ce moment, mais je me sens paralysé rien qu'a l'idée de faire le moindre pas vers l'une d'elles. J'ai envie d'une relation, mais la possibilité d'une concrétisation me fait peur. Peur de ne pas être à la hauteur. Peur de décevoir et peur que mes amis apprennent qu'il y a quelque chose qui cloche chez moi de ce fait.
C'est pour ça, ça ne m'étonne pas d'un côté d'avoir tant envie de sexe ces derniers jours.
Avec l'anxiété qui monte, c'est la seule réponse que je connais: se réfugier dans le sexe. Ce qui est étrange c'est que tout se mêle ensemble. J'ai à la fois envie de me réfugier dans du porn, dans la masturbation, dans des chats vidéos et des plan culs (donc des comportements limite), mais aussi dans du sexe "normal", dans un plan qui pourrait durer ou dans une relation déja établie. C'est ça qui me fait peur en fait, c'est le début d'une relation. Ou tu doit faire le premier pas. Ou tu doit faire tes preuves. Si je pouvais sauter dans une relation déjà établie depuis deux mois ça m'irait. Mais ce qui m'inquiète c'est de justement ne pas passer le test de départ.

Cette peur de l'échec, je me l'explique par ce qui est en réalité plutôt une chance. Je reçois souvent beaucoup de compliments. D'une manière générale, j'ai tendance à faire bonne impression aux gens que je rencontre. Ma famille m'encense et applaudit ma maturité, mes amis me considèrent plutôt doué et mes nouveaux collègues de travail sont pour certains impressionnés par certains traits de ma personnalité. Alors je ne dit surtout pas ça pour me la raconter. En fait le problème c'est que tout ces compliments que j'entends me font énormément plaisir, mais je ne pense pas les mériter. Je pense que les personnes qui m'en font ne me connaissent tout simplement pas. Il ne connaissent pas le "vrai" moi, avec notamment la dépendance comme fardeau. Je peux parfois avoir une personnalité effacée, donc j'ai l'impression que les gens "remplissent" les trous de ce qu'ils ne connaissent pas de moi par leur imaginaire et du coup se construisent une image faussée de moi même.

Bon, là je vais peut être rentrer un peu trop dans l'analyse psychologique mais en fait je pense que cette peur vient du fait que la personne dont j'aurais aimé recevoir des compliments ne m'en a jamais vraiment fait. Il faudrait que je me replonge dans mes souvenirs pour vérifier, j'abuse peut être un peu, mais j'ai l'impression de n'avoir jamais répondu aux attentes d'un de mes parents. De ce fait, j'ai l'impression que quoi que j'achève dans ma vie, tant que je n'ai pas l'approbation de cette personne, ça ne vaudra rien. Le problème c'est que cette personne est partie maintenant, donc au final je ne l'aurais jamais ce soutien officiel. Peut être est-ce pour ça que je cherche tant à m'autodétruire. Pour prouver que je ne mérite pas tout ces égards.

Du coup je tiens le coup, une sorte de dégoût m'empêche de me jeter sur du porn. Mais l'envie me travaille sans relâche. Cela vaut-il vraiment la peine de résister? Quelque chose au fond de moi me dit que oui, mais j'ai du mal à y croire.
Mauvais état d'esprit général. J'ai rechuté ce week end et ça continue. Je suis en pleine crise en ce moment et malgré que je le sache j'ai l'impression de ne rien pouvoir y faire. Je suis retourné sur cette app qui permet de faire des rencontre plan cul et j'en ai fait une. Et la depuis hier j'ai du contacter une 20aine de personnes pour en faire une autre. J'examinais les profils les uns après les autres, je demandais et envoyais des photos hot. J'en avais des tremblements d'excitation pendant que j'écrivais, dès que je sentais qu'il y avait peut être une rencontre possible. Du coup je n'en ai pas fait hier soir car trop tard, mais la première chose que j'ai faite en me réveillant c'est de continuer a naviguer sur cette app en envoyant des photos. Plus jeune, moins jeune, a mon goût ou pas tout y passe. Là je pense que j'ai 2-3 rencontres possibles d'ici ce soir, j'ai envie de tout laisser tomber a de revenir à la réalité mais j'ai l'impression que je ne pourrait pas. Que même si je laisse tomber pour aujourd'hui la tentation reviendra et reviendra jusqu'a ce que je craque.
Je trouve difficile de résister étant célibataire, car techniquement je peux bien coucher avec qui je veux. Et puis ça fait partie de la vie de célibataire les plan cul. Mais moi je ne sais pas les contrôler. Je peux en faire un "normal" ou je choisit bien etc et puis dans les jours qui suivent c'est l'hémorragie, je me met à passer des heures sur l'app sans aucun contrôle ou maitrise de ce que j'envoie. Je ne sais même plus si c'est la chasse sur l'app ou le sexe qui m'intéresse maintenant.
Je suis quasiment sûr que je vais regretter un quelconque plan qui se concrétiserait ce soir, mais je pense vraiment pas pouvoir y résister. Pour ceux qui ont vu l'excellent film "Shame" de Steve McQueen (le réalisateur) sur la dépendance sexuelle, je me sens comme dans la scène ou il ère jusqu'a un bar gay, à la recherche de n'importe quelle action pour le soir.
Je me sens complètement perdu, je ne sais même plus distinguer ce qui me rendra le plus heureux: cette vie de débauche ou la vie sans la dép.
Strider, je vais me baser sur ce que j'ai développé il y quelques semaines dans mon fil de discussion, à savoir la réduction des méfaits. C'est plus fort que toi ? OK pas de problème, après tout tu es célibataire. Assures toi déjà de te protéger, faudrait pas en plus que tu attrapes de quoi. Deuxième des choses si tu dois aller sur cette application, essaye si c'est possible de le faire sur des moments opportun la ou c'est le moins problématique, genre c'est le matin ou le soir pour éviter de passer au dessus de trucs que tu avais prévu. Après tout ce qui te gêne c'est que sa prenne trop de place sur ta vie non ? Donc si ca t'empêches d'aller au boulot, à l'école, d'aller à ta pratiquer de foot ou autres c'est la que ça pose problème ou genre si tu y passes la nuit dessus. Essayes de trouver le moment qui génère le moins de contraintes possibles.

Ensuite petit à petit essayes de ne pas parler à plusieurs filles en même temps mais concentre toi sur une seule, peut être que ça va limiter ton temps la dessus et les rencontre. Si tu fini par en voir une plus régulièrement au lieu de plusieurs différentes tu vas peut être te trouver moins sales. Est ce possible de rencontrer le grand amour la dessus ?
En tout cas si tu comprends le principe, tu devrais pouvoir utiliser cette application sans que cela ai un effet négatif sur les autres sphères de ta vie jusqu'à ce que tu es la force de la supprimer de ton téléphone.

Il faut faire les choses progressivement. Si ton objectif immédiat c'est de supprimer l'application de ton téléphone dans l'etat actuel des choses ca me semble irréaliste, donc commence par des actions plus simple et continue de travailler sur les autres sphères de ta vie (activités physiques, réseau social, etc.)

~ message rédigé avec une tablette
Merci pour ton message pikmin, cela m'invite à une analyse personnelle plus profonde. Ce qui me gêne au final c'est que ça prennes trop de place dans ma vie oui, mais en fait je ne vais pas sur cette appli quand je suis au boulot. J'y vais seulement quand je suis chez moi, pendant mon temps libre. Mais quand j'ai décidé (par exemple le matin) que j'irai sur cette appli le soir pour éventuellement me trouver un plan, l'envie et le fantasme va me consumer toute la journée. C'est ce qui c'est passé hier, j'avais un article à écrire au taf, mais je n'ai pas pu le faire étant donné que tout ce a quoi je pouvais penser c'était mon utilisation de l'appli, et tout les fantasmes associés aux possibles filles que je pourrait rencontrer. Sérieusement, j'y ai pensé toute la journée. Et dès que je suis rentré chez moi, je me suis jeté sur mon phone et j'ai navigué entre touts les profils, envoyé des messages etc...pendant presque 7h non stop.
C'est une journée de boulot quoi. Je sais que j'ai le droit de m'accorder des rencontres occasionnelles, mais quand je le fait, je sombre toujours dans l'excès et dans l'obsession. Et plus le temps passe plus je vais loin. La entre autres je cherchais un plan à trois. Là à froid ça me parait compliqué et pas nécessairement kiffant. J'en ai plutôt pas envie. Mais dans le feu de l'envie il y a quelques heures j’étais plus que partant.
Quand je me laisse piloter par mes fantasmes je suis froid, distant. Je m'énerve très rapidement. Je ne m'intéresse à rien qui ne m'amène pas vers la réalisation de ces fantasmes. Je m'enferme dans ma bulle. Et je n'ai pas envie d'être comme ça.
Maintenant j'ai des envies, je suis vivant, jeune et célibataire et le sexe fait partie de la vie. Aujourd'hui tout autour de nous tout le monde vante les bienfaits du sexe, du porno, de la vie sans tabous. Quand les gens entendent "sex-addict" la plupart pensent que c'est la meilleure maladie a avoir, ou bien que tout le monde est sex-addict à une certaine mesure. C'est cette pensée globale qui me désinhibe souvent et m'incite a vivre ma vie sexuelle pleinement. Si je parlais de mon problème autour de moi, je pense que la plupart me dirait qu'il n'y a pas de problème, que tout le monde est comme ça. Certains me considérerait peut être comme un mec sans coeur, un play-boy qui se joue d etout le monde. Mais le problème c'est que jusqu'à maintenant je n'ai jamais pu contrôler la chose et j'ai toujours viré dans l'excès. Mes fantasmes ont toujours fini par me rendre esclave, me réduire au silence et à leur service.
C'est ça qui me gène vraiment. Car céder à ses envies je trouve ça normal.
Pour l'instant je garde l'appli comme tu conseille pikmin. Je m'autorise son utilisation si l'envie me vient. Mais j'avoue avoir peur de ne penser qu'a ça, et de ne vivre plus que pour assouvir mes pulsions sexuelles. Une vie sans but, une vie d'errance.
Bonsoir Strider...

Tes derniers messages m'ont amené à deux réflexions.

Tout d'abord sur la permissivité de notre société vis à vis de la sexualité. Tu as raison, la sexualité, c'est normal, et tout le monde, ou presque autour de toi te dira "ok mec, t'inquiète, le sexe, c'est normal, c'est cooool. et la masturbation, ben c'est un besoin naturel, et puis on ne vit qu'une fois :-D"
Alors tout ça, c'est vrai, mais nous avons, hélas, depuis longtemps dépassé ce stade. Pour nous, sexualité est synonyme d'errance. Comme je le dis souvent, ce n'est pas la sexualité le problème, c'est la perte de contrôle... Le fait que l'on y passe des heures, et des heures. Le fait que tu y penses au taff, que tu bosses mal, que tu bacles ta vie et tes vraies rencontres parce que 50% de ta RAM fonctionne en permanence sur tes plans cul. Et ça, ce n'est pas possible. Oui, en tant que célib, tu as droit à tout cela. après tout, qu'est-ce qui t'en empêche, tu ne fais de mal à personne. Mais voilà le pb. tu te fais du mal à toi...
En perdant à chaque fois le contrôle, tu nuis à ta vraie vie, à tout ce que tu pourrais faire à côté... Donc hélas oui, nous sommes seuls, personne ne nous comprend, mais nous savons et nous devons nous restreindre, parce que nous, ne nous arrêterons jamais après une bière... comme un alcoolique...

2e chose. Pour ton appli de chats ou de rencontres, je rejoins parfaitement Pikmin... Je suis addict au chat pour ma part. j'adore ça, j'y passe des nuits entières. je ne rencontre pas, mais p... qu'est ce que je kiffe.. Et pourtant, voici deux mois, j'ai rencontré qqn, qui a su m'accrocher, me plaire différemment des autres. Et depuis, je ne lui parle plus qu'à elle... alors c'est encore du chat, mais du chat "acceptable", avec une personne et pas 50. et au fil du temps s'est nouée une relation plus profonde, plus forte. Une relation numérique, certes, mais qqch de plus fort qu'une simple brl... avec un avatar tu vois? Je te suggère d'essayer de découvrir les personnes en face de toi un peu différemment et peut-être éprouveras tu l'envie de nouer plus fort avec l'une d'entre elles. Au fil du temps, tu construiras qqch de plus vrai, et de moins dégradant pour toi. Et ton estime de toi remontera. Et sans parler de grand amour, peut-être que tu auras au moins gagné une amie. Attention, je ne te parle pas de dials chastes avec cette personne... moi c'est parfois encore très sex. mais c'est avec UNE femme, et pas DOUZE.
d'ailleurs, même au coeur de nos dials sex, (qui ne sont pas systématiques), je ne me brl pas... Je lui fais plaisir à elle avant tout. Et crois moi, c'est bien meilleur et bien plus valorisant.

courage à toi
Merci pour ton conseil Dexter. Je devrais effectivement me cantonner à une seule personne. Il y a eu et il y a encore beaucoup de filles autour de moi auxquelles je m'attache et avec qui j'aimerais être en couple. Le problème c'est que plus je m'attache à elles et plus j'ai une bonne image d'elles, plus je ne me sens pas à la hauteur et plus je me dit que je ne suis pas assez bien pour elles. Je pense être assez exigeant pour ce qui est des potentielles petites copines, alors quand je flashe sur une je me dit "wow quelle chance j'aurais d'être avec une fille si bien. Mais qu'est-ce qu'elle gagne au final? Un mec sex-addict qui ne pourrait même pas lui garantir de ne pas la tromper au détour d'un stress ou d'une déception de la vie de tous les jours". J'ai peur de les rendre malheureuses. De leur faire du mal. Du coup la plupart du temps je ne fait même pas le premier pas.
C'est plus facile avec les plans culs. J'arrive à coucher avec, je suis moins exigeant, et je me fiche de les rendre heureuses ou non parce que à la base j'ai souvent une basse opinion d'elles. C'est triste à dire et limite un peu macho mais je ne fait qu'être honnête. Je me fiche de les rendre heureuses car je me dit que pour avoir recours au plans culs elles doivent déjà être un peu malheureuses quelque part. Comme moi. Alors attention là je parle de complètes inconnues rencontrées via l'app. J'ai déjà rencontré une fille en vrai avec qui je suis devenu sex friend. Mais très vite j'ai voulu mettre un terme à cette relation, parce que justement je commençais à l'apprécier et que je ne me sentais plus à la hauteur.
Je doute constamment de moi même et c'est ce qui me rend la vie dure. Mais de la même manière qu'avec le sexe, je me dit que certains bons côtés de moi-même viennent de ce doute constant, et de cette volonté de toujours vouloir s'améliorer. Le même rapport ami-ennemi.
Sinon maintenant que la pression sexuelle est retombée, j'ai l'impression de reprendre le cours de ma vie. Les images de ce plan d'il y a quelques heures me semblent déjà loin, floues. Ça ne me semble pas être moi, comme des images d'une autre vie. C'est assez flippant sachant que ça s'est passé aujourd'hui.

Tout à l'heure j'ai regardé un reportage et quelque chose à l'intérieur m'a frappé. Il s'agissait d'un reportage sur un homme qui a kidnappé 3 filles et les a retenues en otages sexuel pendant plus de 10 ans. Horrible. Sur le ressenti de cet homme, peu était dit mais une lettre écrite de sa main fut trouvée dans laquelle il disait beaucoup de choses, notamment que c'était la faute des filles si elles étaient là (elles n'aurait jamais dû monter dans la voiture d'un inconnu) mais aussi que s'il les avait capturées, retenues et fait d'elles ses jouets sexuels c'est parce qu'il était malade. Ce n'était pas de sa faute, mais c'était la maladie qui le contrôlait. Il a d'ailleurs plaidé non coupable à son procès, alors qu'il n'y avait aucun doute possible sur sa culpabilité.
Et là j'ai réalisé quelque chose: c'est souvent ce que je fait quand je suis en crise. Bon alors là on ne parle plus du fait divers bien sur, mais de rejeter la faute sur d'autres ou sur la maladie. Depuis que je me suis découvert sex-addict il y a quelques années, cela m'a permis de commencer à résister et a faire face à ma dépendance. A essayer tant bien que mal de l'empêcher de progresser, voire de la faire disparaître. Des progrès on été fait depuis que j'ai découvert le site d'orroz (à l'époque, je n'avais même jamais couché avec une fille. j'étais incapable d'être si intime avec quelqu'un et je me cantonnais au porn et mb à outrance). J'ai appris à m'ouvrir, à m'autoanalyser, à mettre en place des actions pour lutter contre mes travers et à m'auto-gérer. Cela m'a rendu plus fort.
Mais quand je rechute, c'est aussi souvent parce que je me considère malade. Quand je sens la pression monter, je me dit que c'est la dép, qui fera toujours partie de moi, qui rend la chose si dure à surmonter. Que j'ai cette chose en moi qui fait que la pression est plus dure à ignorer que pour d'autres. Que je suis plus faible que la normale face à mes pulsions sexuelles. Et que donc j'ai une excuse pour y céder. Je suis malade après tout, on ne reproche pas à quelqu'un qui a la grippe de rester couché.
Mais en fait c'est de la connerie tout ça. Certes je suis "malade", mais aucune pilule ne pourra me guérir de ce virus. La seule chose qui puisse me faire m'en sortir, me faire surmonter tout ces travers, c'est moi même. Même un psy, qui se pose souvent comme un guérisseur de ce genre de problème, pour peu que je tombe sur le mauvais, pourrait ne pas s'avouer payant. Et pour avoir participé à des groupes comme DASA, je sais qu'ils sont incroyablement aidant et enrichissants, mais sont simplement une béquille pour s'aider soi-même. Car au bout du compte, il suffit de moi, de ma main et de 5 minutes d'intimité pour replonger. Dans ces moments là il n'y a que moi pour m'arrêter. De la même manière que j'ai créée cette dépendance qui me harcèle à chaque minute, je dois développer une police qui la surveille et l'empêche d'agir a tout instant. Je dois cesser de me considérer malade et impuissant face à mes problèmes. Je dois prendre les choses en main et devenir tout-puissant face à moi même. Devenir maître chez moi.
Je voulais te dire un truc l'autre jour au sujet des qualités, je le poste après un retard

Nos parents nous transmettent des qualités…

Et on est parfois comme ces gens de familles riches, qui se droguent, et dilapident tout.

Certains les admirent quelque part de leur générosité.
Mais au fond ils savent eux-même qu'ils n'en méritent pas tant, et qu’il trahissent en réalité leur famille en dilapidant le fruit du travail d'un ancêtre.

Je me dis que cela peut-être similaire avec les qualités: nos qualités sont elles à 100% nos qualités ? Ou alors quand on nous loue de quelque chose, c'est à la personne qui nous les a transmises qu’une louange revient ?

Parfois quand on pense qu’on ne mérite pas nos qualités, et qu’on sent aussi que les louanges accroissent notre vanité, peut-être que c'est simplement qu'elles ne viennent pas de nous entièrement.
Je pense parfois comme ça Stello, et on en revient aux même principe de louanges non méritées (car ce qu'on loue ne viendrait pas de nous mêmes mais de nos parents par exemple) mais au final ne sommes nous tous pas qu'un mélange de toutes sortes de choses que l'on a piochées autour de nous? Je pense que l'on peut expliquer l'origine de tous comportement, de tout goûts ou traits de caractère qui nous compose par une origine extérieure, une influence ou un exemple dont on s'inspire. Mais ce qui fait la spécificité de chacun c'est justement le mélange d'une multitude d'influences diverses selon notre famille, notre milieu social, notre lieu de vie et nos expériences propres. Je pense que ce qui rend toute personne unique c'est son ensemble et non ses détails, peut être qu'au final quand on reçoit un compliment sur un trait de sa personne, plutôt que de le rejeter en se disant que l'on tient ce trait de quelqu'un d'autre, peut être devrait on l'accueillir comme un compliment sur l'ensemble de sa personne.

Sinon les jours derniers on été étranges et intéressants pour moi. Je me suis donc laché et autorisé à céder à toute envie de plans qui me viendrait. J'en ai fait quelques uns, un par jour pendant quelques jours et puis rapidement je m'en suis lassé. A tel point que ces derniers jours quand l'envie s'est fait sentir, j'ai préféré me mb plutôt que d'aller me chercher un plan. Tout réside dans le fantasme en fait. Dans l'idéalisation de la chose qui lorsque je me l’interdisais me paraissait beaucoup plus attrayante. J'avais l'impression que je pourrais faire n'importe quoi avec ces inconnues et vivre le moindre de mes fantasmes. Mais au final, chaque rencontre se passe plus ou moins de la même manière. Aucune connexion émotionnelle, on remballe et on se dit au revoir immédiatement l'affaire bouclée. Aucune connexion car aucune envie de connexion. Je n'ai pas envie de me connecter avec ces personnes avec lesquelles j'ai le plus souvent rien en commun. A la recherche du bonheur, j'attends de trouver le Graal à chaque rencontre mais chacune d'entre elles me déçoit et me prouve que je suis sur le mauvais chemin. La déception que j'en retire devient plus grande que la satisfaction. J'ai même peur de me dégouter du sexe. Je ne m'interdit toujours aucun plan, après tout je suis libre, mais je n'en ai franchement plus envie en ce moment.
Depuis ces quelques semaines ou je ne m'interdit plus rien, j'ai le sentiment d'avoir libéré la bête qui sommeillait en moi. Je suis en observation, je regarde les pulsions qui me viennent et j'essaye de les comprendre, sans forcément les rejeter. D'une manière générale, dans ma vie, j'ai souvent l'impression d'être un peu paumé, de ne jamais vraiment savoir ou aller et quand y aller. Et au final je remarque que mon comportement addict est un peu pareil. J'ai des fantasmes qui me viennent comme ça, qui m'obsèdent un temps, et qui sont au final tous réalisables étant donné ma liberté actuelle. Mais quand il s'agit de les réaliser, soit ça ne me dit plus rien, soit je me lance mais j'en ressors déçu ou pas convaincu. Il y a deux semaines je me suis mb par stress, je devais préparer un exam et j'ai eu recours à la mb pour pouvoir "mieux me concentrer". Mais depuis rien. J'ai une sorte de vide dans l'estomac qui m'empêche de passer à l'acte. Les fantasmes et les envies viennent au cerveau comme une vieille habitude, sans même vraiment de réelle motivation.
En fait j'ai vraiment envie de passer à autre chose dans ma vie, et ses comportements qui reviennent comme une ritournelle me lassent plus qu'autre chose. Il ne me rendent pas plus heureux et je vois pas pourquoi je devrais perdre de mon temps et de ma confiance en moi avec. Pas de colère envers moi-même ce soir, pas de déception, simplement l'observation d'une lassitude profonde.
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