Dépendance sexuelle

Version complète : Voyage a la (re)conquete de soi (Sevrage de Strider)
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Bonjour Strider,
il me semble que tu dois faire une croix sur la masturbation. Dans ce que tu décris, tu nous montres bien comment la masturbation te mène à la rechute. Il me semble qu'un sevrage est un sevrage sans sexe compulsif et du fait de notre histoire, la masturbation est entrée dans le domaine du sexe compulsif. Se lancer dans le sevrage est vraiment une remise en question complète de notre façon d'appréhender le sexe. je ne peux que relever ta conclusion très pertinente.
Citation :De pouvoir voir le sexe autrement que comme un acte qui se consomme entre deux inconnus, isolé et sans lien avec le reste de ma vie.

Dans un post tu parlais d'aller en parler à ton docteur. As tu osé franchir le pas ? Ce n'est pas évident, mais cela pourrait t'aider. Il y a le sevrage, mais il y a aussi le travail sur soi avec un psychiatre. Je ne peux que t'encourager à aller dans cette direction.

Dans tous les cas, bonne continuation dans ton sevrage et merci de venir partager avec nous tes avancées et tes questionnements.
Merci pour vos encouragements Smile
Quand je viens poster ici, je le fait de manière posée et réfléchie. Mais j'ai aussi un côté impulsif et c'est par ce côté la que mes désirs compulsifs se manifestent. Lorsque je craque et décide d'aller mater un porno je le sais au fond que je ne devrais pas pour mille raisons, une petite voix résonne toujours au fond de ma tête en me le répétant. Mais sous le coup de l'impulsion je me dépêche d'assouvir cette pulsion avant que la petite voix ne me fasse entendre raison. J'ai mis des mécanismes en place pour m'empêcher de rechuter mais ma dépendance aussi a évoluée.
Pour ce qui est de la masturbation, c'est difficile pour moi de faire une croix dessus définitive. Après avoir lu plein d'articles sur le sujet, sur l'effet physiologique et psychologique de l'acte je sais que ce n'est pas l'acte en lui même qui est mauvais mais l'usage abusif et détourné que j'en ai fait. Et en m'en privant, je me vois déjà craquer, car l'idée de ne plus pouvoir le faire m'obséderait a la longue et me donnerait encore plus envie de le faire. Et si je traverse une longue période de célibat? la pression sexuelle ne serait que plus horrible à tenir et plus le temps passerait plus mes chances de craquer augmenterait.
Et il y a autre chose: je ne veux pas simplement me priver de l'acte en attendant que ses causes et conséquences disparaissent avec lui. Je veux le dominer, je veux retrouver une maîtrise totale de moi même. Je veux pouvoir le faire sans que cela me traîne de nouveau vers les bas-fonds de mon être. J'aime le sexe après tout, et c'est pour ça aussi que l'addiction s'est créée. Je ne veux pas me priver du bonheur que ça m'apporte, mais je veux cesser de l'utiliser pour tenter d'atteindre un bonheur factice.
Pour ce qui est du docteur, j'ai effectivement discuté avec lui des problèmes que j'avais lorsque j'étais en couple, mais pas de mes problèmes de dépendance. Beaucoup d'entre vous m'ont conseillé d'aller voir un professionnel et j'entends chacun de vos conseils. Pour l'instant je n'ai pas décidé d'en voir un. A l'heure actuelle je n'en ressens pas le besoin, et je ne vois pas de problème précis sur lequel lui demander de l'aide, mais plutôt un ensemble de problèmes qu'il lui faudrait beaucoup de temps pour comprendre. Parler ici me fait du bien pour l'instant, si cela s'avère insuffisant par la suite soyez sûrs que je n'hésiterai pas a faire appels à d'autres moyens.
Donc pour l'instant sevrage total de 3 mois, qui se transformera très probablement en 6 mois. Je vais éviter toute drague, plan ou couple pendant les trois premiers mois, par la suite je pense me l'autoriser si tout ça se fait de manière correcte, en apprenant a connaître la personne en premier et en recherchant a créer un lien.

Ekeiloh

(12-06-2015 19:15)Strider a écrit : [ -> ]Pour ce qui est de la masturbation, c'est difficile pour moi de faire une croix dessus définitive. Après avoir lu plein d'articles sur le sujet, sur l'effet physiologique et psychologique de l'acte je sais que ce n'est pas l'acte en lui même qui est mauvais mais l'usage abusif et détourné que j'en ai fait. Et en m'en privant, je me vois déjà craquer, car l'idée de ne plus pouvoir le faire m'obséderait a la longue et me donnerait encore plus envie de le faire. Et si je traverse une longue période de célibat? la pression sexuelle ne serait que plus horrible à tenir et plus le temps passerait plus mes chances de craquer augmenterait.

N'est-ce pas là la définition même de la dépendance? As-tu l'impression d'être honnête avec toi-même avec ce discours? Bien sûr que la masturbation en elle-même n'est pas forcément un problème, si on devait aider tous les pratiquants sans aucune distinction... remarque ça créerait de l'emploi. Mais à partir du moment où t'en passer te paraît impossible, DONC tu continues, as-tu vraiment l'impression que ton sevrage est "total" comme tu dis? Le principe du sevrage, c'est justement qu'il ne dure pas indéfiniment. Il y a un moment où tu ne seras plus en sevrage, et où tu pourras te permettre de retrouver une sexualité, sinon normale, en tout cas plus saine. Mais aujourd'hui, es-tu vraiment en sevrage?
Oui je suis en sevrage total car aujourd'hui je ne fait rien de tout ça et je continuerais à ne rien faire pendant au moins trois mois. Quand je parle de ne pas pouvoir me passer de masturbation, je veux dire à vie. Tout est possible après tout, et je pense qu'il est possible de vivre sans masturbation du tout. Simplement ce n'est pas vraiment la vie que j'envisage.

Ekeiloh

Pardon, je ne suis pas sûre d'avoir compris (la nuit fut difficile): à l'heure actuelle, pendant ton sevrage, pratiques-tu la mb?
Je ne peux que confirmer ce qu'écrit Ekeiloh sur la place de la masturbation dans ta dépendance et donc dans te sevrage. Tu écris aussi
Citation :Et il y a autre chose: je ne veux pas simplement me priver de l'acte en attendant que ses causes et conséquences disparaissent avec lui. Je veux le dominer, je veux retrouver une maîtrise totale de moi même.
Ce que je pense, mais cela n'engage que moi, est que la compréhension des causes (du moins les changements qui se mettront en place en toi et qui mèneront à 'supprimer les causes') fera que tu auras surement un autre rapport au sexe et donc à la masturbation. Donc dans mon cas, j'ai abandonné de vouloir maîtriser, je cherche aujourd'hui à comprendre. Et je ne sais pas ce que sera mon nouveau rapport au sexe (et donc la place de la masturbation). Notre mode de pensée est biaisé, je pense que nous nous trompons en essayant d'analyser avec ce mode de pensée. C'est long, il y a un part d'inconnu,de mystère...
Bon courage à toi et ne prend pas mes propos pour un jugement, mais seulement comme un conseil basé sur mon expérience. Tu avances dans ton questionnement et tu construit pas à pas ta sortie de la dépendance. De plus tes questionnements m'aident moi aussi à progresser. Merci de les partager avec nous.
A l'heure actuelle non je ne pratique pas la masturbation depuis trois semaines, avec un objectif de trois mois. Je ne fait plus l'usage de porn ni de plans culs depuis plus d'un mois, ce qui me place donc en sevrage total. Pour l'instant ce sevrage total durera trois mois, par la suite je compte me débarrasser de mon usage du porn définitivement, ainsi que de l'usage d'appli de dating orientés sexe (je ne m'interdis pas du dating plus conventionnel, étant célibataire). Le sevrage continuera donc de ce côté en se transformant finalement en nouveau mode de vie. Pour la masturbation je souhaite pouvoir m'en servir si l'envie me prend, tout en faisant en sorte que cela reste ponctuel, que je ne construise pas ma vie sexuelle dessus et que cela ne devienne pas obsessif comme ça l'a été. Si je sens toute déviance dans son usage je reviendrais a un sevrage total, et ce jusqu’à ce que j'ai enfin la force de retenter l'expérience, pour à terme pouvoir enfin dominer mes pulsions.
Je comprends ta vision des choses Fabrice, que tu base sur ton expérience et j'en partage certains point. Seulement dans mon cas je sais grâce à mon expérience qu'axer ma voie vers la guérison seulement sur une réflexion sur les causes menant a cette dépendance et à leur compréhension ne suffit pas. Je trouverais toujours de nouvelles raisons qui m'ont poussé à cette dépendance et bien que j'ai besoin de les connaitre et les étudier, j'ai aussi besoin d'agir et de me mettre au défi. Ce que je souhaite tenter avec la masturbation est aussi un moyen de changer mon rapport a cette dernière, de la sortir du contexte compulsif pour l'intégrer dans un mode de vie plus sain. Il y aura peut être quelques échecs sur cette voie, et il y en a déjà eu par le passé, mais si je réussis à changer la masturbation comme moyen d'expression exclusif de ma dépendance, j'aurais fait un grand pas en avant.
Journée très calme pour moi aujourd'hui, le genre de journée typique pour craquer. Ce que je n'ai pas fait, j'ai fait face a quelque images mentales et envie de plans facile comme j'ai fait par le passé mais je dois avouer que tout ça ne me crée plus autant de désir qu'avant. Je pense a mon sevrage et je résiste, mais peut être faut il que je pense moins a sa durée et ces étapes de trois mois. Trop d'anticipation pourrait me faire rechuter le jour même de mon M+3.
Par contre pas trop fier de ma journée, j'ai une liste de choses toutes bêtes à faire mais j'ai préféré glander aujourd'hui. Ma perception du temps n'est plus très fiable, j'ai l'impression de ne rien pouvoir faire en 3 heures donc je ne fait rien. Le retour d'un peu plus de concentration serait le bienvenu.

Ekeiloh

Salut Strider,

Malgré ta frustration face à tes tâches non faites, je trouve que tu as vécu une bonne journée: tu avais des pulsions et tu as résisté. Les périodes de manque de motivation, d'énergie, de concentration, etc, font partie intégrante du sevrage, j'y suis passée et je suis loin d'être la seule. Il faut que tu arrives à passer cette période du mieux que tu peux, en sachant que ça va revenir, que tu n'es pas seul. D'ailleurs quand c'est revenu j'ai eu (et j'ai toujours d'ailleurs) un élan assez fort et révélateur, l'impression que je pouvais faire beaucoup plus que ce à quoi je m'astreignais, et de fait j'ai beaucoup avancé dans plein d'aspects de ma vie.

Je te souhaite la même chose, et je suis persuadée que tu peux y arriver. C'est une mauvaise passe. Et si tu n'es pas convaincu de ça, sois en tout cas sûr qu'on est là pour toi. Bon courage.
Merci pour tes encouragements, je crois que tu as réussi a voir plus de positif que moi dans cette situation et ça fait du bien d'avoir un peu de soutien Smile
Le lendemain de mon précédent post la journée a été très tendue. J'ai eu beaucoup d'images mentales et une pression presque constante vers la rechute. Grâce au travail j'ai été occupé et la pression est redescendue en fin de journée lorsque j'ai eu du temps libre et je n'ai donc pas rechuté au final. J'ai pu constater une nouvelle fois comme le sevrage parait insurmontable lorsque la pression est là et bien dérisoire lorsque le calme revient. Car si la pression monte régulièrement, le calme aussi finit toujours par revenir et cela me prouve que je peux encore m'occuper autrement que par du sexe.
Aujourd'hui je dois avouer qu'une partie de moi a encore envie de sexe, mais là ou c'était des plans purs et simple, du sexe comme en porno il y a deux jours, aujourd'hui je vois plutôt une rencontre. Aujourd'hui je me suis senti calmé, et ça fait du bien.
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