Dépendance sexuelle

Version complète : Voyage a la (re)conquete de soi (Sevrage de Strider)
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Le truc c'est que ces plans cul c'est moi qui vais les chercher. En fait il m'arrive de temps en temps comme tout le monde de rencontrer une femme qui me fasse des avances, l'amie d'un ami ou une collègue de boulot ou quelqu'un relié d'une quelconque manière a ma sphère "vie réelle". Mais dans ces cas la je décline souvent l'offre, souvent par stress, par angoisse de performances ou par peur que cela change ma relation avec la personne, que cela m'engage a quelque chose. En fait les plans cul que je choisit sont des anonymes, des femmes que je sait que je ne reverrais pas, ou qu'il sera facile d'effacer de ma vie. Des rencontres sans incidence qui n’interfèreront jamais avec mon "autre vie" (celle avec ma famille, mes amis, mon travail, ma vie publique). J'ai souvent recours pour ça a des sites de rencontres anonymes, ou de ces dating apps a la mode. Souvent je ne révèle pas mon vrai prénom d'ailleurs, ni mon vrai lieu de résidence.
En fait je pense que la construction d'une relation sur du long terme me terrifie, j'ai peur de me dévoiler, de m'ouvrir a quelqu'un et d'être rejeté ou trahi. J'en ai terriblement envie et c'est ce que je vise mais quelque part j'ai du mal a faire confiance a 100%. Je crois que c'est ça le vrai problème
Salut Strider.

Je crois que t'ouvrir aux autres et accorder ta confiance n'est pas un engagement d'avoir la même chose en retours, néanmoins c'est le meilleur moyen de trouver ce que tu cherches. D'autre part, tu ne devrais pas considérer cette franchise comme un échecs s'il n'est pas récompensé de la manière que tu souhaites, car les femmes aussi choisissent, c'est naturel, et c'est même nécessaire pour une relation équilibrée. 
Pourquoi parles-tu de trahison ? Que mets-tu derrière ce mot ?
Ton comportement actuel avec les femmes ne comporte t-il pas cette même trahisons que tu redoutes ?
Je veux dire par là que tu as des relations dont tu peux te débarrasser facilement, mais parmi toutes ces femmes, aucune ne s'est sentie rejetée ou trahie de la manière que tu redoutes ?
D'où vient cette difficulté à faire confiance ?
En fait plutôt que trahison j'aurais du dire déception. J'ai peur d'en attendre beaucoup d'une personne et au final me rendre compte que j'ai mal choisi, que la personne n'était finalement pas faite pour moi. Que révéler ma personnalité ne plaise pas forcément. J'ai parfois eu l'impression que l'on me préférait dans cette période de début d'une relation ou l'on apprend à se connaître, ou on ne se montre que sous une bonne lumière et ou on ne se dit pas tout que lorsque j’étais plus à l'aise et ou je me lâchais en étant de plus en plus moi même. C'est difficile à dire.
Sinon en ce moment j'ai du mal à me lancer à fond dans ce sevrage. J'ai beaucoup plus de mal a m'empêcher de mater du porno ou de me mb qu'avant lors de mes précédentes tentatives. J'ai l'impression qu'il me manque quelque chose. Un but, une motivation, quelque chose qui fasse que ce sevrage en vaille la peine. Parfois j'ai l'impression que c'est peine perdue, que je n'y arriverait jamais et qu'au final ça n'a aucun intérêt de vouloir s'empêcher de mater du porno ou de se mb. J'ai l'impression d'être condamné de toute manière à être assailli par mes hormones a intervalles réguliers  pour m'inciter à retomber dans cette luxure. Et ce toute ma vie. Alors pourquoi essayer de s'en débarrasser? autant vivre avec que devoir y résister à temps complet. Mais l'autre problème c'est que je ne peux pas me résoudre à ça non plus. J'ai essayé mais à chaque fois que je mate du porno, que je me barre de chez un plan d'un soir ou autre, j'ai toujours ce sentiment d'avoir échoué quelque part. D'avoir perdu mon temps, je me sens aussi un peu dégradé. Parfois plus que d'autres je dois le reconnaître. J'ai aussi appris à cloisonner ces deux vies tellement bien que parfois ce que je pense dans l'une n'interfère pas forcément dans l'autre. D’où mon dégoût et ma volonté d'arrêter d'un côté, et mon impossibilité de résister et ma résignation de l'autre.
Evidemment, tout ça est lié à l'affectif, à un déficit émotionnel. Je ne pense au sexe (j'entends à me mb ou a mater du porno, on sait tous qu'un homme pense au sexe à peu près toutes les minutes ou un truc du genre) seulement quand je suis seul chez moi. Quand je sais que c'est faisable. Et surtout quand j'ai peur de m'ennuyer. Si je me retrouve avec une longue période de temps a devoir passer chez moi sans but précis je sais que la lutte contre ma dep va s'engager et surtout plus le combat va durer, plus il y a de chances que je perde. Quand je suis entouré je me sens mieux, j'ai envie d'être moi même, j'ai envie de faire rire, de m'amuser, de discuter, de vivre. Mais quand je me retrouve seul j'ai l'impression de ne rien valoir, de n'avoir personne dans ma vie, je suis fainéant et je rechigne a faire quoi que ce soit qui demande un effort. Je pense que je déprime depuis un moment déjà.
Le pire c'est que honnêtement, c'est de moins en moins un désir sexuel qui me pousse vers mes mauvaises habitudes. J'y vais parce que j'ai l'impression de devoir y aller. Dans ces moments là j'ai l'impression de devoir me ramener à ma réalité, comme si je n'étais pas cette personne que mes amis apprécient, cette personne vivante et heureuse, comme si j'avais besoin de me vautrer dans la débauche pour me dire "tu vois? t'est pas si bien que ça au final".
C'est étrange. Des fois je me demande ce que m'apporterait une vie libre de tout ça. Une vie ou je vivrais simplement, sans procrastiner, sans me masturber, sans surfer sur des sites pornos. Une vie ou je ne me remettrait pas sans arrêt en question. Je suppose qu'elle serait meilleure, mais à l'heure actuelle, j'arrive même pas à l'imaginer.
Nouveau jour. Je vais être chez moi pour la plupart de la journée d'aujourd'hui, jour a risque donc pour moi mais je ne pense pas rechuter étant donné que j'ai déjà rechuté hier. En tout cas il sera plus facile de résister. Je me sens comme un héroïnomane des fois, accroché sur cette drogue dure. J'ai eu ma dose hier donc la je suis dans la période d'embellie ou le challenge du sevrage semble faisable. Enfin bon, quand même une belle journée en perspective.
Citation : Des fois je me demande ce que m'apporterait une vie libre de tout ça. Une vie ou je vivrais simplement, sans procrastiner, sans me masturber, sans surfer sur des sites pornos. Une vie ou je ne me remettrait pas sans arrêt en question. Je suppose qu'elle serait meilleure, mais à l'heure actuelle, j'arrive même pas à l'imaginer.

Ca t'apporterait certainement une connexion avec toi même, tes émotions, l'appréciation de l'instant présent. Elle serait certainement meilleure, non pas que tu seras plus riche, plus beau, plus fort, mais sans doute car tu seras en harmonie avec toi même, et serait libéré de toute tes servitudes liées à l'addiction.

Tu sais cette vie ne t'attend pas qlq part au chaud, en attendant que tu la découvre, non cette vie elle démarre au moment où tu en fais le choix, où tu décide d'embrasser la sobriété.

On a tant de choses devant nous , qui s'offrent à nous, des fois il n'y a qu'à savoir les accueillir.


Asmyr.
J'ai commencé a admettre cette notion de choix. Plutôt que d'attendre qu'un destin se réalise je commence a réaliser que sans prendre les choses en main certaines choses n'arriveront jamais, ne changeront jamais. Mon problème dans plusieurs domaines est que j'ai tendance à me reposer sur mes acquis. Une fois que je me sens bien dans ma vie, j'ai tendance à me dire que ça y est, c'est acquis, j'ai passé un nouveau stade et il n'y a plus de retour en arrière possible. C'est ce qui est arrivé pendant mon dernier vrai sevrage. J'ai vécu une des meilleures périodes de ma vie et ma dépendance me semblait si loin que j'ai fini par la croire disparue. J'ai fini par ne plus la craindre, ne plus me sentir concerné par elle. Et je pense que c'est comme ça que j'ai fini par la laisser revenir. Je ne luttait plus.  Comme s'il avait fallu que je retombe bien bas pour me rendre compte qu'en fait, elle était toujours là. Et c'est normal qu'elle soit toujours là, puisqu'elle vient de moi. C'est moi qui l'ait crée. Comme échappatoire à des problèmes que je ne savait pas traiter autrement.
Angoisse, peur de ne pas être à la hauteur, attachement trop rapide, trop intense, attentes trop irréalistes pour mes amis ou mes amours. J'ai trop cherché à me protéger des sentiments et jugements des autres, quand le vrai danger venait de moi-même.
Tant de choses vont mal dans ma vie en ce moment, mais je ne veux pas tout blâmer sur la dépendance. La dépendance au final, elle était là pour m'aider à surmonter ces moments difficiles, comme une cigarette aide un fumeur à surmonter son stress. Seulement ce n'est pas la bonne solution, car elle ne fait que créer d'autres problèmes. Il est donc temps de la laisser tomber, et de passer à autre chose. Peu importe ce que sera cet autre chose au final, il sera différent et même s'il ne fonctionne pas alors je tenterais encore autre chose. Mais nul besoin de revenir vers mes anciens démons. Il ont été testés et ils n'ont pas passé le test.
Salut Strider, la réponse est probablement dans ce que tu écris "peur de ne pas être à la hauteur".

Ainsi tu dissocies ta vie en deux. 
D'un coté le bon Strider, "entouré je me sens mieux, j'ai envie d'être moi même, j'ai envie de faire rire, de m'amuser, de discuter, de vivre." De ce coté là tu te sens bien parceque tu te sens à la hauteur. 

Et pour les amours qui t'angoissent, c'est le Strider pas sûr de lui, qui a peur que
"révéler ma personnalité ne plaise pas forcément. J'ai parfois eu l'impression que l'on me préférait dans cette période de début d'une relation". Tu isoles cette partie de ta vie où tu ne te sens pas à la hauteur, dans des relations qui n’empiéteront surtout pas sur l'autre coté, qui est maitrisé.

C'est certainement pour ça que tu te contentes de plans cul, la première étape, tu la maîtrises, donc tu la répètes à volonté, et d'une certaine manière ça te rassures. Sauf que... tu as peur d'aller plus loin. (et de reproduire un échec que tu as déjà connu ?)

Est-ce que la solution ne serait pas simplement de t'accorder un droit à l'erreur ? Accepter que malgré toute ta bonne volonté, tu puisses ne pas toujours être aussi bien que tu voudrais, tu puisses tout simplement te tromper. Peut-être faut-il juste que tu rajoutes une petite pincé de droit à l'erreur dans le "bon Strider". Les erreurs ne sont pas inutiles, elles permettent aussi d'éliminer les chemins à ne plus prendre. 

PS : j'ai vu que je t'appelais Spider au lieu de Strider, désolé !!! J'ai corrigé mes messages !
Comme je l'ai dit avant, effectivement j'accepte très mal le rejet, ainsi que mes erreurs. Pendant longtemps je me suis trop idéalisé dans les moments ou ça allait bien, et trop culpabilisé dans les moments ou ça n'allait pas.
Je vais essayer de prendre la vie comme elle vient maintenant, après tout quoi qu'il arrive, la vie continue.
Nouveau jour, nouveau challenge mais on va faire aller aujourd'hui comme hier.
Bilan rapide: week end passé en famille. Pas du tout de tentations face à la dep. Je commence un nouveau boulot demain. Un peu de stress face aux nouvelles tâches qui vont m'être confiées etc...mais globalement je maîtrise donc je ne pense pas rechuter. Pour l'instant je reste maître de la chose. Pourvu que ça dure !
7 jours accomplis, 7 jours à accomplir. Là je suis dans la phase facile. Le porno ou la mb ne me manquent pas pour l'instant, je sexualise quelques personnes parfois mais je me rappelle à l'ordre assez rapidement. Pour dire, j'arrive même à regarder Game of thrones et ses 20 paires de nichons à la minute sans divaguer en fantasmes divers. Je n'ai pas de pulsions physiques non plus donc pas trop de difficultés.
En revanche je passe pas mal de temps sur le web. C'est la première chose que je fait en rentrant et j'y reste assez longtemps. Parfois j'aimerais faire autre chose mais je trouve toujours quelque chose à regarder, à lire ou écouter du coup j'y reste. Il faut que je fasse attention, et que je continue de faire d'autre choses aussi (comme finir ce bouquin que j'ai commencé il y a 3 mois par exemple...). Je pense que c'est l'alternative à la compulsion sexuelle que je viens de supprimer.
J'ai parfois un peu peur de m'ennuyer, du coup je cherche le moindre truc sur internet pour me divertir. D'un côté j'ai l'impression que je compulse en me réfugiant sur le web, mais d'un autre je me dit: ouais mais si je n'y vais plus du tout, je vais faire quoi? rien? et pour moi rester inactif c'est m'exposer encore plus à une rechute côté dépendance sexuelle. Donc pour l'instant je vois cette compulsion web comme une béquille pour me sortir de la dep sex. Donc je la garde à l'oeil pour pas qu'elle ne prenne trop de place, mais je lui en laisse aussi un peu, de la place.
En tout cas ce qui est sûr c'est qu'au moins je remarque de plus en plus de choses dans mon comportement. Je m'observe plus, j'observe plus les autres et ce qui m'entoure. Ce sentiment de réveil m'a toujours accompagné dans mes débuts de sevrages. On se sent bien quand on a l'impression d'être sur le droit chemin Smile
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