Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Ensortir89
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Non, non Smile

Je ne sais pas trop quoi dire. Fonctionner sur la logique faute / punition n'est p.e pas forcément adapté? Au lieu de te punir, c'est plutôt de l'amour au sens le plus noble qu'il faudrait te donner. Va lire ton livre à la bibliothèque ou à une terrasse de café quand il refera beau par exemple.

Vu qu'on cherche à se "reprogrammer", je dirais aussi oublie les séries (tv, drogue rapide, addiction de l'écran) et concentre toi sur les livres qui vont faire marcher ton cerveau différemment. Si tu aimes les bd, il y a des librairies où tu peux les lire avec un coin café.

Donne toi p.e ce genre de plaisirs au lieu de penser punition, punition.

Il y a aussi des activités où tu peux sortir pour un petit concert. Vas-y seul ou amène ta femme, elle sera contente.

Je donne des conseils, mais je sais que je pourrais commencer par me les appliquer à moi-même.
Ce n'est pas tant le contenu des loisirs je pense.
Il peut y avoir de très bonnes séries ou de très bons films qui peuvent aussi faire réfléchir comme un bon livre.
En tous cas, je sais que si j'aime une série, je ne suis pas sensible à l'addiction qui consiste à enchaîner les épisodes sans jamais pouvoir s'arrêter.

C'est plus le toc qui me fait me punir et stopper le loisir en question qui est une souffrance. Ca démontre à quel point je ne me supporte pas.
Et tu as bien raison sur un point : il faudrait que j'arrive à m'aimer... malgré tout ça.
J'essaie de faire des efforts et de limiter ce "toc" : hier je me suis masturbé mais j'ai quand même poursuivi ensuite la lecture du livre que j'avais commencé...
(mais j'ai dû combattre le réflexe de la punition...)
Bonjour Lionel,

je te lis, et je vois une souffrance, c'est vrai que vu de l'extérieur cela parait assez paradoxal. C'est presque un comportement d'un adulte vis-à-vis d'un enfant, comme si tu punissais l'enfant qui est en toi. Tu lui supprimes le livre, tu l'interdis d'aller faire un sport... AS-tu essayé de parler à ton enfant intérieur, de le serrer dans tes bras, de le pardonner et surtout de l'aimer ...

Tu as fauté, et en plus il faut que tu te flagelles pour cela. Ne trouves-tu pas que cela fait beaucoup ? Est-ce que tu pourrais porter un regard bienveillant sur toi ?
La réaction de honte, de mal-être est normale après la faute (déjà le mot faute est fort, il est de l'ordre du jugement). Vous avez fauté, vous devez être puni. Je ne sais pas comment tu peux changer cela. Je crois que hier soir tu as eu une bonne réaction. Essaie peut-être de t'apporter un peu d'amour, il ne s'agit pas de nier l'erreur ou l'écart. C'est fait ! Essaie de te prendre dans tes bras (virtuellement ou réellement), de te réconforter, comme tu pourrais réconforter tes enfants. Ne pas te juger, juste t'aimer...
Plus je te lis et plus je me dis que tu devrais trouver une voie pour prendre un peu de distance, apprendre à ne pas toujours être dans le regret, dans le jugement et la punition... La méditation a été pour moi cette approche qui m'a permis de me recentrer. J'ai découvert récemment une méthode qui s'appelle Oh'podopodo... Tu trouveras sur internet, c'est simple (un peu ésotérique...), mais cela pourrait peut-être t'aider. On y parle d'enfant intérieur, de pardon et d'amour...
Voilà... Essaie de t'aimer tel que tu es ! et vu tout ce que j'ai lu de toi, tu es une personne de valeur !
Fabrice
Bonjour EnSortir89,

Je comprends un peu ce que tu dis du "toc". Si j'ai bien compris, après la "faute", tu t'imposes une privation.
Plusieurs explications possibles :
- privation comme punition,
- privation pour supprimer une source potentielle de rechute,
- etc.

D'un point de vue pédagogique, la punition est contre-productive ...
Une porte de sortie : la bienveillance envers soi-même.
Surtout, ne jamais se faire de mal ... cela n'est pas très utile.

Courage !
Merci Fabrice et Tiago,

Je pense que vous avez très bien cerné le problème et ce que vous dites raisonne en moi.
Deux choses particulièrement : je pense que je cherche à punir l'enfant qui est en moi, je lui inflige une privation en punition. Deuxièmement, le mot "faute" que j'ai utilisé naturellement sans me poser de questions évoque effectivement le jugement. Je pense que je suis resté bloqué au jugement que j'ai reçu. Je sais que c'est un vrai traumatisme. Lors de ce jugement, où l'on a décliné mon nom, prénom, age et mes actes délictuels, tout mon être a été réduit (résumé si l'on peut dire) à ça. "Vous êtes Mr X Lionel, 30 ans, et vous avez commis ça"
Voilà ce que je suis.
Lionel,

cela fait partie de ton histoire, mais cela ne te définit pas. La justice a statué, vis-à-vis de la société, tu es clean... Je m'aperçois que finalement c'est à toi que tu n'arrives pas à pardonner, à t'aimer malgré les actes que tu as faits.
Il ne faut pas nier les faits, les oublier. Regarde simplement autour de toi, regarde ce que tu as fait dans ta vie. Prend une feuille si il le faut, écrit sans réfléchir ce dont tu es fier. Juste pour essayer de faire un peu de place à tout ce qui autour de toi rayonne.
Oui tu es un boxeur un peu cabossé, mais il est peut-être temps de descendre du ring, d'arrêter le combat contre toi, d'être en paix avec toi. Je ne sais comment tu peux aller vers cet apaisement. Mais il me semble que tu dois arrêter de te juger, de te punir. Le pardon existe. Je reviens sur ton travail (encore !), mais n'est-ce pas encore un combat que tu veux mener ? La vie n'est pas un combat.
Allez une proposition: pour un W.E., tu fais la paix avec le monde et en premier avec toi. Tu passes du temps en famille, tu fais des choses que tu as envie, pour le plaisir, pour te nourrir toi ! Et dimanche soir, tu prends une feuille et tu écris ce que tu as fait de beaux, ce que tu as ressenti et le souvenir que tu en as en l'écrivant... Allez crois en toi ! Tu essaies ?
Je passe par des hauts et par des bas actuellement. Ce W.E., je suis avec mes enfants, je crois que je vais le faire aussi !

Paix, paix...
Je n'ai pas lu le dernier livre de Fabrice Midal, mais le titre sonne bien "Foutez vous la paix" (même si je n'aime pas trop le coté injonction).

Paix à toi,

Fabrice
Bonjour Ensortir,

En effet, tu es ce que tu es. Tu n'es pas ce que tu as fait. La personne que tu es est beaucoup plus vaste que la somme de tes actes. La personne que tu es est riche en potentialités inexploitées.

Comme Fabrice, je pense que le pardon existe. Il s'agit de remettre les pendules à zéro. C'est salutaire.

Moi aussi, j'ai beaucoup abusé du jugement sur moi-même.
Il y a un exercice intéressant qui consiste à remplacer les phrases du type "je suis ..." par des phrases du type "j'ai ...".
Exemple :
"Je suis toujours en retard" -> "J'ai parfois du retard".
"Je suis déprimé" -> "J'ai une petite fatigue passagère". 

La pensée sur soi est créatrice du réel.

Courage !
Concrètement, quelle est la punition que je m'inflige ?

Je stoppe définitivement les loisirs qui me plaisent et qui sont en cours : lecture d'un livre, série suivie, bricolage d'un objet.
Salut à tous,

Constat psy et fait avec la plupart d'entre vous : va falloir que je ré-apprenne à m'aimer si tant est que ça me soit déjà arrivé.

J'ai repris ton tableau Fr-Ed.

Remarque subsidiaire : je cherche la reconnaissance pour remonter mon estime de moi. Mais ça ne marche pas. Quand je reçois de la reconnaissance d'autrui, ça me fait plaisir mais ça ne me donne pas une meilleure image de moi-même. Pourquoi ? Bonne question...

Freeman

Bonjour.

Pourquoi attendre des autres en retour une bonne estime de soi. Le boxer qui monte sur un Ring, attend t-il des autres qu'il gagne le combat pour lui ? je pense qu'il y va seul motivé par sa passion, sa force, sa rage, sa gagne, sa combativité, et sa fierté de gagner son combat. Certes il lui faut un bon entraineur, mais que peux faire pour lui son coach, si lui même n'a pas une bonne estime de lui.

il y a des cours et des groupes d'estimation ou affirmation de soi, ça peut aussi rendre service.

Freeman
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