Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Ensortir89
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Merci Clarisse, c'est grâce à notre échange d'hier que j'ai pu témoigner ici.
Bonjour Lionel !
 
Quand je lis ton témoignage et celui d’autres dépendants qui fréquentent le forum depuis plusieurs années je m’interroge bien-sûr sur la profondeur de notre dépendance et l’efficacité du sevrage. Quand je te lis il me semble évident que tu dois poursuivre le travail sur cette souffrance qui est au fond de toi et qu’un mécanisme entretient. C’est le cas chez nous tous, mais depuis que je te lis il me semble très visible chez toi. J’aurais tendance à dire « spirale de la souffrance par manque d’estime de soi aiguë »…
 
Il faut absolument sortir de cette spirale. C’est en ça que le sevrage peut constituer une sorte de « cure »… Cherche à te construire les conditions de cette « cure » pour sortir clairement de ce mécanisme dans lequel tu te trouves. Parfois je me dis qu’il suffit de prendre d’abord une journée, dans ton cas peut-être une journée sans travail, pour la tester sans tous les mécanismes de dépendance et de souffrance. Fais-toi peut-être un plan et équilibre-le selon tes besoin entre un programme chargé, qui te cadre (pour de l’autre côté ne pas tomber dans le « vide »), et ton besoin d’espace (pour ne pas à nouveau souffrir du trop d’obligations). Tu peux même poser ce plan ici et décider ensuite quel jour tu essaies de réaliser ce programme.*
 
Je propose ça dans une idée de besoin de prise de distance sur soi : Parfois je me dis que, si j’étais réellement pris en charge comme dans une cure pour ma difficulté, qu’est-ce qu’on me proposerait comme programme thérapeutique ? Et je me fixe un peu ce programme moi-même. Et là, où je rencontre les difficultés, je note et j’essaie de maîtriser les pulsions par les réflexes acquis par la méditation.
 
Si tu tentes cela, tu te rendras vite compte que tu construiras en quelques sortes une journée presque idéale et presque parfaite, parce que c’est toi qui est alors maître de toute cette journée, et non ta souffrance ou ta dépendance ! Et cela fait en plus du bien à ton égo !
 
Bon courage à toi !
 
Jan
Bonjour Ensortir89,

L'idée de Jan est excellente ! Se préparer une journée de cure, à la maison. Prendre soin de soi. Prendre du temps pour soi. Se faire un beau cadeau : la sobriété d'une journée. C'est une idée magnifique !!

Préparer la journée calmement, en écoutant ses vrais besoins. Et ensuite savourer cette journée, prendre son temps, être maître des événements.

Je vais me préparer une journée, demain.

Bon courage à toi !
j espère que ça va mieux aujourdhui.
je repense à ce que tu m as dis :
les fantasmes toujours présents; qui ont maintenant , en quelque sort peut etre, " pris la place " laissée libre par la diminution du porno et du net

ton impression de " remplacer " un truc malsain par un autre...et ce depuis pas mal de temps,

d où cette conclusion que tu ne t'en sors pas,

et envisageais même une sorte de " castration chimique ", car dépassé...

ton impossibilité d'en parler " clairement " à ta psy, car trop honte, trop de gène...

Si tu n arrives pas à évoquer cela avec ta psy, je comprend que c'est difficile , mais en même temps...tu ne crèves pas l abcès...Quelque part, tu caches Ta vérité, à elle, mais aussi à toi, en premier.
Et alors ça, comment dire...ça végète.
Et tourne en rond
Et peut etre depuis des années, car tu as vu des thérapeutes par rapport au contenu illicite que tu avais visionné.

Et là, je me dis, mais je peux me tromper...tu te retrouves à nouveau mal, car tu as remplacé un truc illicite par un truc malsain à tes yeux, qui te ronge deja, et te fout très mal vis à vis de toi, mais trop honte pour en parler...

Mais si tu n arrives pas à mettre des mots, à " simplement " dire au thérapeute : " voila, j ai honte, depuis qq temps, j ai mis en place des fantasmes, et ça prend de l ampleur, et je me trouve à nouveau comme aspiré et ça va mal finir, help " 
la thérapeute, elle ne te jurera pas.
 Elle est là pour t aider, pas sur les faits, mais sur comment faire pour ne pas passer d'un truc à un autre, pour t aider à stopper le cercle, TON cercle.

Si tu n arrives pas à lui dire ta vérité, ta vie, ton quotidien ( puisque ces fantasmes sont là casi au quotidien en fait...dans ta tête ...et dans la vraie vie non ? ) ...comment veux tu qu'elle t aide ?
Tu ne fais que ...gagner du temps...retarder...mais quoi ?

Et si tu n arrives pas à lui dire à elle...ben peut etre envisager de changer de thérapeute ?
ça fait combien de temps qu'elle te suit ?

pensées positives
Je suis parfaitement d'accord avec Clarisse qu'il faut aller au bout de la sincérité dans ton travail auprès de ta psy!
Tu t'amputes d'une partie importante de pouvoir mettre ta vie en ordre si tu ne vas pas au bout de ce travail!

J'ai eu cette discussion avec Blabla un jour (je suis parfois désespérément terre à terre avec mes exemples, mais tant pis):
Comment veux-tu qu'un garagiste répare ta voiture convenablement si tu ne lui présentes pas tous les soucis que tu as avec ta voiture? Il est alors logique que tu vas ensuite y retourner à nouveau et les dégâts qui se creusent entre temps peuvent avoir raison de ton moteur un jour..!

Donc: Vas au bout!

Ensuite un mot à Tiago: Je suis content que ma proposition te plaise, mais trois mots me frappent particulièrement dans ton cas :
"Se préparer une journée de cure, à la maison."
Tu t'enthousiasme ici pour ma proposition, mais tu ne sors pas de ta problématique d'isolement: Il faut sortir de sa maison et inclure aussi les auteres dans cette "cure"!

Bon samedi à tous!

Jan
Je vous remercie pour vos messages.

Je crois que je tombe en petite dépression ou grosse déprime, je sais pas trop.
Je ne sais plus ce que je veux.

A midi, on devait se réunir chez des amis. D'un côté, j'avais envie, mais d'un autre, se retrouver dans un environnement bruyant, confiné, me donnait un peu d'angoisse. Au final, je n'arrivais pas à choisir.
Rester seul à la maison, m'isoler, ne me paraissait pas une bonne solution.
Y aller, parler, subir le bruit, sourire sans avoir envie, non plus.

Au final, je suis seul au calme chez moi, mais j'ai l'impression que ce n'est pas la bonne solution.
J'aurai pris la route, j'aurai eu l'impression que ce n'était pas la bonne solution non plus...

Le pire, c'est que j'ai une femme compréhensive, qui veut respecter mes choix, mais j'ai l'impression de ne pas moi même savoir ce dont j'ai envie. Je crois que ça fait longtemps que j'ai pris l'habitude de répondre aux envies des autres sans réfléchir à mes propres envies.
Je ne sais pas quelles sont mes vraies envies. Je ne sais plus ce que j'aime. Je ne sais plus qui je suis.
hello,
est ce que tu ne pourrais pas en parler avec ton médecin généraliste ?
une dépression est possible : plus envie de rien, sensation de vide, d épuisement...
Surtout qu'au niveau professionnel, ça frôle le burn out non ?

Tu n as rien à perdre à prendre un rendez vous pour lui en parler.
Et s'il confirme le diagnostic et te propose un traitement, tu as tout à gagner.
Tu ne peux continuer comme ça.
Attendre que ça passe ...chercher un " réconfort " dans des choses qui te mettent encore plus mal ? ( les massages par exemple, qui prennent une mauvaise tournure dans ta tete ), t isoler seul chez toi ?
Pas bon ça.
Lionel,

je vois que les choses ne s'arrangent pas vraiment pour toi. Nous en avions déjà discuté, mais je crois qu'à un moment donné, il faudra que tu avances par rapport à ton travail. Nous ne sommes pas des surhommes. Protèges toi !

J'ai connu en juin une période de stress intense au travail, et cela a correspondu aussi à une période de rechute. Tout interagit en nous... As-tu parler de tes soucis à ton travail avec ton médecin ? Tu n'es pas le seul à vivre cela (hélas le monde du travail devient de plus en plus terrible et inhumain), et t'arrêter n'est pas un échec. Tu fais le maximum, mais parfois, il faut savoir dire stop et se reposer, faire un break (parfois long, dans mon cas 6 semaines). Je peux t'assurer qu'après (même si rien n'avais changé), les 6 semaines m'ont permis de lâcher et de voir les choses différemment et plus sereinement. C'est une option que tu ne veux pas. Mais c'est une option à laquelle je t'incite à réfléchir sérieusement. Parles en avec ton médecin, avec ta compagne, avec des amis. Ne reste pas seul !

Comme je comprends ton indécision cet après-midi. Il n'y avait pas de bonnes solutions. Je pense que tu as choisi la meilleure si tu es resté chez toi à faire des choses nourrissantes: lecture, repos, écouter un bon CD, marcher dehors (sous la pluie, sous la neige..).

Voilà, je n'ai qu'un conseil à te dire: prends soi de toi, penses à tes proches.

Nous sommes là si tu as besoin.

Courage,

Fabrice
Merci Fabrice et tous les autres. Je lis toujours avec attention vos messages.

Je sais que le mal être au travail est un peu la pierre angulaire qui me fait être dans un cercle vicieux. Souffrance et violence, mal compensée par l'addiction et la MB. Je sais qu'il faudrait que je souffle un peu, mais je souffle sans m'arrêter pour le moment. Je n'ai pas trop envie d'entrer dans les détails (je le ferai peut être plus tard) mais si je m'arrêtais, ça serait aussi donner raison à une personne dans mon milieu pro, qui n'attend que ca que je m'arrête pour que tout dysfonctionne encore plus. Et comme je n'ai pas cet esprit "sabotage", je ne veux pas qu'un arrêt puisse être mal interprété. Mais sur ce sujet, je pense pouvoir avancer et je vous tiendrai au courant.

J'aurai plutôt besoin d'avis sur des "tocs" dont je souffre et qui ont pour but de me flageller moi même. Ca me pourrit la vie. Et je crois que j'en ai déjà parlé ici :
Je ne supporte pas mes écarts de conduite. Quand je "faute", je me punis.
Imaginons que je sois en train, dans ma vie, jour après jour, de lire un livre ou de suivre une série. A un moment M, je faute (porno, MB... quelque chose que je ne supporte pas chez moi).
Conséquence : exit le livre ou la série en cours. Pourquoi ? parce que dès que j'ai fauté, je ne le supporte tellement pas que je veux effacer tout ce qui est antérieur à avant la faute.
Comme c'est impossible au sens propre de repartir de zéro sur certaines choses très concrètes (effacer des choses en milieu pro, effacer sa situation de vie personnelle) je le fais avec des choses telles que les loisirs.
Du coup j'ai toujours très peu d'activités qui me plaisent en cours, étant donné que je les éradique de ma vie dès que je m'insupporte. Sacré cas psychiatrique n'est ce pas ? (Enfermez moi !) Le genre de comportement complètement irrationnel qui a pu me faire recommencer trois fois le même bouquin en une année sans jamais le terminer.
Je pense que ce comportement a été mis en place dans mon esprit au départ comme un garde fou : "attention, si tu te laisses aller à l'addiction, les loisirs que tu aimes vont disparaître"
Sauf que ce n'est pas une menace qui permettra de supprimer cette addiction.
En résumé, je me déteste dans certains aspects de moi même qui aboutissent à m'auto-flageller psychiquement.

Et j'ai conscience en me relisant d'être sérieusement atteint. C'est pas facile de déposer ça.
Je crois que mon dernier post a dû faire peur... Wink
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