Citation : sid a écrit:Oui mais qu'est ce que l'amour s'il échoue à conquérir le coeur de l'autre ?
L'amour échoue très souvent à conquérir le cœur de l'autre si ce dernier refuse de se laisser conquérir. L'amour (d'un point de vue sentimental et non absolu) est un partage, une énergie qui se trouve aussi bien chez l'un que chez l'autre. Si l'énergie est mal distribuée, si une des personnes est enfermée dans son ego, son intellect et ne ressent pas de sentiment, l'autre n'y peut pas grand-chose. Il peut continuer à aimer (et cela est impossible à éviter car l'amour vrai est un état d'être profond), mais sa récompense se trouve en lui-même car aucun écho ne vient lui montrer que cet état d'être et cette sensation profonde puisse être partagés.
Citation : Il réussit souvent par contagion mais s'il échoue, la tentation est grande d'en faire un amour mystique ou de se chercher par la méditation. Ce n'est pas condamnable en soi et tant mieux si cela procure du bien à ceux qui y croient. Je ne peux cependant pas m'empêcher de faire le parallèle avec le refuge dans le rêve plutôt que dans la réalité, avec la masturbation et le porno plutôt que le rapport sexuel.
Tu considères la recherche spirituelle comme un pis aller d'un amour temporel ! alors qu'elle est plus vaste que lui et idéalement doit l'englober... Comparer la recherche spirituelle avec le rêve et à fortiori avec le porno, dénote une incompréhension complète de ces questions.
Citation :Désolé si je vexe, ce n'est pas mon intention.Ça ne me vexe pas de ne pas être compris sur des sujets aussi vastes et complexes, mais ça me désole. Pas pour moi, pour l'autre : j'ai l'impression (ce n'est peut-être qu'un ressenti personnel induit par la différence de vocabulaire, de paradigme) qu'il passe à côté de quelque chose d'important. Ceci dit la question du mysticisme est très délicate à aborder J'emploie en effet souvent des termes empruntés à ce qui pourrait sembler à quelqu'un de non averti une nébuleuse fumeuse et illusoire. C'est l'inconvénient de ces notions d'amour universel, etc. Comment faire comprendre à un athée pur jus ce que j'entends par là, puisque par définition il en nie l'existence ou l'appelle d'un autre nom ? Je n'ai pas trouvé la solution. Donc j'abandonne, je n'ai pas assez de temps à consacrer actuellement à ce genre de discussion. D'autant que pour essayer de faire entendre ma pensée à quelqu'un, il me faudrait le connaître suffisamment pour savoir quels sont ses pré-requis (les choses qu'il a admises comme étant réelles et dans lesquelles il croit), puis partir de ces prérequis pour redéfinir mes conceptions en tenant compte des siennes, pour expliquer quelle est la nature, ce qu'est l'amour universel, l'énergie au zéro absolu, ou toute autre appellation qu'on aurait pu lui donner, et dieu sait (passe moi l'expression qui est ici vide de signification théologique) s'il y en a. C'est plus un ressenti intérieur qu'un concept vide, induit par des années et des années de travail énergétique et d'observation intérieure que j'appelle ainsi. Je n'espère pas (hélas) qu'on puisse accéder à un tel ressenti, du simple fait que je l'évoque verbalement. Qu'on en nie la réalité à cause d'un refus dû aux connotations induites par le vocabulaire est (encore une fois) dans l'ordre des choses et cela ne me choque pas. C'est sans importance pour moi que quelqu'un refuse mes conceptions, cela ne me retire pas l'expérience que j'en ai et qui me fait en parler ainsi.
Pour avoir une meilleure idée du paradigme dans lequel je me situe, merci de relire mon topic, et si possible (mais ça serait très long évidemment) les auteurs que je cite, avant de continuer cette discussion (ou de s'enfuir épouvanté !)
Bonne journée, sid.
<!--[if gte mso 9]>Citation : est-ce que tu te sens bien dans ce rôle que tu te donne...est-ce que ca aide?
Oui, corvus, je me sens très bien dans ce rôle du « chevalier blanc » ! nous en plaisantions récemment avec warsen avec qui je correspond régulièrement et que j'ai beaucoup de plaisir à lire.
Effectivement ça m'aide (pendant que je me répands sur mes « théories spirituelles » et que j'essaie de réconforter les pauvres « rechuteurs » -dont j'ai fait partie moi aussi si longtemps-je ne fais pas de conneries).
Maintenant j'ai moins de temps à consacrer au forum, car mes projets littéraires ont avancé (grâce à la force que j'ai pu dégager dans le processus engagé ici) et je t'assure que je n'ai vraiment pas de temps à consacrer ne serait-ce qu'à l'idée de rechute.
Je n'ose même pas dire : « pourvu que ça dure » ce serait encore une façon d'appeler subtilement l'échec. Je ne veux rien laisser passer, pas une pointe d'aiguille, par un atome qui puisse convaincre mon inconscient que je puisse retourner à mes errements passés.
C'est ma façon de procéder, je m'en suis expliqué en long en large et en travers. Je n'oblige personne à procéder de cette façon. L'important est que ça marche pour moi.
Bonne continuation à toi aussi…
À+
<!--[if gte mso 9]>Citation : sid a écrit: Je suis probablement athée mais pas agnostique. Ne croire en rien ressemble trop à tout savoir. Mes racines sont complètement judéo-chrétiennes, au point que l'intérêt me manque pour approfondir les spiritualités exotiques.C'est le « probablement » qui fait tout le charme de cette phrase ! C'est une façon élégante de dire que tu n'es sûr de rien (et moi non plus d'ailleurs), car je ne confond pas la mentalisation d'une expérience avec l'expérience elle-même. Je pense que Dieu est inconnaissable même si je suis convaincu de l'existence d'une énergie que nous appelons ainsi. La seule façon de connaître « cela » est de le devenir et pour cela il est nécessaire que l'ego disparaisse (au moins un instant) ensuite cette expérience devient un souvenir sur lequel on colle l'étiquette « Dieu ». Et qui nous sert de carotte pour avancer, tendre vers cela.
Stuart Grayson appelait Dieu « la Substance » et la prière « Approvisionnement ». J'aime bien cette conception, pour moi Dieu (l'expérience que j'en ai du moins) est parfaitement quantifiable, j'en ressens la Présence plus ou moins grande, selon la qualité de ma méditation, et le fait que cette énergie ne m'appartient pas, qu'elle est insufflée à l'intérieur de moi.
Citation : C'est ainsi, n'essaye pas de me guider ni même d'anticiper mes réactions, j'essaye d'être libre donc forcement un peu imprévisible et si j'y échoue, je n'aurais pas plus d'intérêt qu'un vulgaire caillou.Pas te guider, essayer d'expliciter la façon dont je conçois mon expérience humaine. Si les moyens mentaux et la connaissance de tous les systèmes étaient donnés à tout le monde, je crois qu'aucun homme ne pourrait critiquer ou infirmer l'expérience d'un autre. Je suis persuadé que les mêmes épreuves échoient à tous mais que la réponse donnée est différente à cause des conceptions fragmentaires et des expériences précédentes des individus (le « karma » ?)
Citation : Si Dieu existe (&hellip quelle Canaille ! (...) Le sacré m'énerve, le dogme encore plus. Tu vois, je suis pas très révérencieuxDieu n'étant pas selon moi une personne, mais plutôt une énergie, toute façon de le concevoir est forcément inadéquate. On peut tout au plus se rapprocher d'une conception de Lui qui puisse permettre de concilier les nombreuses connaissances souvent contradictoires (pour la pensée discursive et relative inapte à appréhender les catégories de l'absolu). « Dieu » n'a donc que faire des révérences, je ne suis pas loin de penser qu'Il ne nous entend pas et ne nous voit pas, nous sommes trop insignifiants par rapport à sa puissance incommensurable. Par contre nous pouvons l'entrapercevoir, et notre bonne conduite (surtout au niveau de l'économie sexuelle qui est le « carburant » de l'expérience spirituelle) nous autorise à participer un peu à Lui, dans la mesure où nous pouvons supporter dans notre organisme la présence de cette énergie vibrant à une très haute intensité. C'est pourquoi il faut une certaine pression intérieure, et aussi pourquoi la maturation spirituelle est si lente. La qualité de notre énergie change tout au long de la vie, le « corps de lumière » s'élabore progressivement. À la fin il ne reste plus que lui. C'est pourquoi aider le processus au lieu de s'y opposer est la façon de vivre la plus intelligente à mon avis. Et le sexe dans tout ça ? C'est la voie royale vers l'approfondissement de la spiritualité… la corne d'abondance et la fontaine de jouvence… ou la voie royale vers l'enfer, la destruction et le néant, selon la façon dont on s'en sert ! Mais il en va ainsi pour toute activité humaine, non ?
À+
<!--[if gte mso 9]>