Dépendance sexuelle

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Bonjour Fabrice,

Bravo pour ce retour à la normale ! J'admire ...

Je te rejoins dans l'hygiène à adopter avec les outils modernes : la nécessité de limiter le temps sur écran, de faire des pauses. La cyber-dépendance est un risque réel. Personnellement, j'essaie d'arrêter les écrans après 22h et le dimanche. Je n'y arrive pas toujours ... Dans mon cas, je passe la plus grande partie de mon temps sur écran non professionnel sur ce site, j'en ai encore vraiment besoin.

J'ai lu avec attention ta réflexion sur le corps. J'ai immédiatement reconnu mon vécu personnel dans certains points.
Il me semble que le contact physique est un besoin vital pour l'être humain. Des études montrent les bénéfices du contact physique pour les bébés prématurés. Par ailleurs, le contact physique dépend beaucoup du contexte social. Les gens sont très tactiles en Espagne. En Suède, les distances entre personnes sont beaucoup plus grandes. Je pense vraiment que le contact physique fait partie de la communication humaine. 

J'ai une anecdote personnelle sur le contact physique. Au travail, il est habituel de se serrer la main entre collègues. C'est un contact minimal. Il y a quelques semaines (en période de sevrage, donc), en dehors de tout contexte, une collègue a mis la main sur mon épaule, avec le plus grand naturel. Ce geste m'a fait un bien considérable. C'est pourquoi je comprends bien ce que tu dis sur le besoin de contact physique.

Ce contact physique est non-sexuel : c'est un geste de l'affectivité. Dans ce geste, pas d'exclusivité, pas de possession. Dans mon cas, je veux croire que ce besoin de contact physique est sain et témoigne d'une vie affective équilibrée.
 
Salut Fabrice,

Désolé pour ta rechute. Mais une question me taraude l'esprit ? Pourquoi garder ton compteur après 270 JOURS ?

Une rechute, une incartade au règlement et paf, tu repars à zéro ? Alors quoi, ces 270 jours atteins c'était quoi? De la gnognotte ? Je trouve ça dommage de considérer qu'il faut tout recommencer alors qu'on est allé si loin.

J'en ai parlé à Jan justement, l'important c'est pas de tenir un compteur, ça c'est qu'un score. L'important c'est le progrès qu'on fait. Et toi tu en as fait un gros. Alors pourquoi vouloir admettre que tu as tout foutu en l'air?

Bon courage, et désolé pour le coup de gueule mais il fallait que je le dise. Le compteur c'est bien au début, à un stade avancé il faut rompre avec
Salut Jackie,
merci pour ton coup de gueule !. Je garde les 260 jours dans ma signature. Pour le reste un compteur est un compteur... La réalité est que j'ai rompu mon sevrage, et qu'aujourd'hui, je n'ai pas chuté depuis 8 jours, c'est ce que dit le compteur et rien de plus.
Pour le reste, tu as tout à fait raison, j'ai accumulé beaucoup en 260 jours (et aussi pendant les sevrages antérieurs), ce qui fait qu'aujourd'hui, malgré le danger que représente toujours une rechute, je ne me sens pas plus menacé que cela. "Fluctuat nec mergitur".
Ce qui est important, c'est le chemin vers la guérison, pour celui-ci il n'y a pas de compteur et j'avance avec des hauts et des bas, mais j'avance patiemment et consciencieusement. Je me reconstruit. Donc oui, c'est rageant. Mais aujourd'hui, en tout sincérité, je ne suis plus dans la notion du score. Cela a été important pour moi au départ, aujourd'hui, l'enjeu n'est plus là, car je sais que mon combat maintenant n'est plus (du moins ce n'est plus le combat principal) ma dépendance sexuelle. C'est une bataille plus personnelle sur mon rapport aux autres, sur l'expression de ma personnalité. 
Je remarque que je n'ai même pas répondu à ta question. Pourquoi avoir gardé mon compteur ? C'est la même question aujourd'hui... J'ai mis un an (j'aurais pu mettre 1000 ans...). Je ne sais pas... Un peu pour me rassurer et voir la progression... Parce que je doute toujours un peu... Par solidarité... un peu de tout cela... Je ne crois pas avoir envie de l'enlever, pas pour l'instant.
Fabrice
Je viens de voir qu'en fait, je pouvais supprimer la barre (ne pas mettre d'objectif) et que simplement s'affichait le nombre de jours de sevrage... Je viens donc de supprimer la barre, je n'ai plus d'objectif de sevrage, car je vis dans le sevrage, par là, je veux dire que je vis hors de cette sexualité débridée, mais avec toujours un risque de rechute (voir le message à Stef). Je suis toujours dépendant, de moins en moins sexuel, mais toujours affectif (en fait cela je le découvre).
Il y a eu une période difficile la semaine dernière, d'où un faux pas, mais ce n'est qu'un faux pas. Je ne suis pas un surhomme, j'ai mes faiblesses. Mais là, je sais que la dynamique engagée est sans retour en arrière. 
Voilà, donc plus de barre, juste un décompte des jours depuis le dernier faux pas. 
C'est un compromis, une négociation avec moi-même !
Fabrice
Mon ami Fabrice!
 
Plus de compteur...
Plus de barre en tous cas...
Ton choix est compréhensible…
 
Pourtant cela me trouble...
 
Je vais alors probablement « lancer une petite pierre dans la marre » en contredisant au premier abord certains mots que j’ai pu écrire…
à toi…  à Jacky…
 
… car je me rends compte qu'il y a une différence entre te réconforter après cette rechute pour ne pas que tu désespères trop, et ne pas regarder cet évènement qui est loin d’être anodin.
J’ai l’impression de t’abandonner si je faisais ça…
 
Je mets donc les pieds dans le plat :
260 jours...
… ce n’est ni banal comme sevrage,
ni banale comme rechute !!!
 
Stp, comprends-moi, car je pense que nous devons ici t’aider à regarder cette rechute ! Je pense qu’il devient maintenant évident, comme tu le dis toi-même, que ta dépendance est plutôt liée à une problématique affective et d’estime de soi, qu’autre chose !
Pour moi le travail que tu devras faire est à reprendre ici…
Je me demande même si tu ne devrais pas plutôt participer à un forum sur la dépendance affective ou le mésestime de soi… (Bien que tu me manquerais cruellement ici, bien-sûr !) …
 
Nous aurions pu parler de tout cela en MP, mais j'exprime mon opinion volontairement ici sur le forum ouvert, car je pense que nous touchons les fondements des reliefs que prend notre dépendance...
 
Il faudra peut-être interroger les fondateurs du forum et inventeurs du compteur, mais le compteur est pour moi un repère et surtout aussi un engagement...
 
Engagement envers les autres, mais aussi envers soi-même!
 
Je ne veux vraiment pas porter de jugement sur ton choix, stp comprends-moi bien... Mais j'ai mis tellement de temps à m'inscrire dans cette logique du sevrage que je perds maintenant mes repères, si je vois "une icône" telle que toi (260 jours) "chuter", puis opter pour une position sans compteur...
Les raisons en sont saisissables, si on suit le court échange qui précède cette décision, mais (pour moi en vue de nouveaux venants) elles ne le sont plus si on prend cette décision juste telle qu’elle…
 
Très spontanément j'aurais tendance à dire que le forum, soutenu par ce compteur, perd alors pour moi tout sens...
Car ma bataille au début était ici... : Accepter de me livrer en mesurant mes avancées et surtout mes rechutes avec ce repère qu’est le compteur !
Je sais en plus que je semble contradictoire, car j'ai par ailleurs encouragé Jacky de te dire que tu ne devrais pas te décourager après cette rechute... Il l’a fait à sa façon.
 
Je ne sais pas comment l'exprimer... j’ai peur que soudain ta rechute se banalise en quelque sorte. On n’en parle déjà même plus ici, alors que je me rends compte que ne plus en parler voudrait dire te laisser tout seul…
 
260 jours quand-même…
Qui peut dire ça de soi-même ?
Ce qui t’arrive n’est pas banale, Fabrice !
Au même titre que (comme je te le dis par mon affection) :
Tu n’es pas un homme banal !!
Loin de là !!!
 
Et tant que j’y suis, je mentionne un autre point :
 
Je n’ai pas compris comment tu as pu retoucher aux apps de tchats gay…
 
C’est toi qui m’as encouragé encore et encore à aller au bout de la logique du sevrage …
« Le sevrage, rien que le sevrage » ! 
Ça, ce sont les mots de Fabrice !
J’ai mis 6 mois avant de les accepter, avant de les assimiler, et au moins 7 mois pour les comprendre !
Aujourd’hui je vois que Fabrice avait raison !
 
C’est toi qui m’as poussé à bloquer mes amants sur mon smartphone et toute possibilité de venir sur des réseaux de tchats de drague…
Protection parentale…
Je me suis fait chier pour trouver et mettre en place ces solutions convenablement…
 
Etait-ce seulement de la théorie aussi de ta part ?
Comment as-tu fait pour partir en tchat ?
Y avait-il encore « le monstre » qui pointait régulièrement le bout de son nez durant ces 260 jours ?
 
Encore une fois, comprends-moi bien : J’adopte volontairement ce ton plus incisif, parce que je ne veux pas que l’évènement douloureux que tu as vécu « meurt en silence » et surtout que le fond de cela ne soit pas regardé…
 
Le fond de ce sur quoi je m’interroge est justement ici :
« Le sevrage ! Rien que le sevrage ! »
J’y suis (si je lis mon compteur, ce fameux repère !) depuis 91 jours.
Et mon sevrage est total ! Plus de sexualité du tout avant de tout reprendre à « 0 » !
 
Je sais tout simplement que tu as cessé tous les rapports en dehors de ton couple et toute masturbation durant 260 jours… mais tu as retrouvé et soigné les rapports avec ta compagne…
 
C’est aussi de la sexualité…
 
Est-ce que cela joue ?
De quelle façon ?
Avec quelle prudence ?
Doit-on tenir en abstinence totale ?
Combien de tout ?
… ?
…. ?
 
Voilà une nouvelle histoire que ton destin pourra nous raconter … 
 
Encoure une fois:
On pourrait avoir toute cette discussion en message privé, mais je pense que ton avancée personnelle ici peut représenter un exemple très important pour tous ceux qui te lisent!

C’est pour cela que je me permets ce poste !
 
Ta rechute est un redémarrage, il ne faut pas la banaliser...
… bien qu’il soit normal que tu prennes aussi le temps avant de t’affronter à ces nouvelles interrogations…
 
… Donc laisse-toi ce temps !
 
Chaque chose en son temps !
Et si mes mots devaient être trop forts actuellement, tu trouveras le temps d’y répondre plus tard …
 
J’espère ne pas te gâcher ce beau dimanche que vous semblez avoir en France…
 
Je t’embrasse !
 
J
 
Jan,
à quoi reconnait-on un ami ? il vous dit les choses qui fâchent, qui énervent car il a raison, car il me montre comment je me trompe moi-même. Ton message me met très mal à l'aise. Je me sens comme un enfant pris en faute. Et cela me renvoie à cet enfant qui n'arrive pas à grandir. C'est le ressenti, maintenant les faits. Presque envie de me défendre.

(1) Depuis plus de 100 jours, je n'avais plus d'objectif de sevrage, dans le sens où ma barre marquait 100% et les jours de sevrage défilaient. Je crois que j'ai dû arrêter vers 150 jours (ou 200) je ne sais plus. Ce qui est important pour moi ce sont les jours sans porno, sans masturbation et sans rapport autres qu'avec ma compagne. Ce sont les contrats de mon sevrage, et je ne les ai pas changé. "Le sevrage, rien que le sevrage", c'est ce que je fais encore aujourd'hui, avec ou sans la barre. Cet engagement est clair pour moi et vis-à-vis de vous. Toutefois, est-ce le bon engagement ? (voir point 7).

(2) J'ai besoin d'un peu banalisé ma rechute, elle fut douloureuse. J'ai besoin de la minimiser pour ne pas plonger trop... sinon je ne vais que broyer du noir... déjà que je suis assez spécialiste pour cela. Donc oui, il y a dans ma réaction un peu un cache misère, presqu'envie d'écrire un cache de ma misère affective.

(3) Pour l'appli, je n'ai jamais réussi à trouver un bon système sur ma tablette (iPad, si certains ont des propositions ?), donc je pouvais depuis toujours réinstaller les applis. Sur mon ordi, depuis maintenant assez longtemps, j'ai supprimé K9. En fait, j'utilise mon ordi professionnel (portable) et K9 ralentissait trop un site professionnel que j'utilise quotidiennement. Je n'ai jamais réussi à paramétrer ce point. De plus, je ne me sens plus vraiment attirer vers le porno. C'est un manque de vigilance !

(4) J'ai décrit les causes de ma chute, je crois que la première cause a été une confusion entre toutes les causes, une grosses fatigues psychiques. J'étais perdu, seul, je n'avais plus d'autres solutions sur l'instant (voir message #67). Mais déjà dans les messages précédents, en me relisant, je sentais sourdre la fragilité, le risque de rechute, donc peut-être vient-elle de plus loin, et que oui je me voile la face.

(5) Je suis fatigué, je n'arrive pas à trouver ce 'lâcher prise' dont on parle tant. J'ai besoin de baisser la pression. Vous ne pouvez pas savoir la putain de pression que je me mets. J'en ai conscience (j'ai conscience de bien trop de choses), mais je ne peux pas la diminuer cette pression, je veux toujours faire plus, être meilleur car toujours dans le pas assez.  "En besoin" et "en trop plein" comme tu écrivais Jan...

(6) Pour moi, il y a eu un post important, presque une prise de conscience de ma dépendance affective, du moins du poids de ce vide, de ce trou noir qui aspire tout. Ce post, c'est le #60. J'ai, je pense (je pensais) avoir de quoi gérer ma dépendance sexuelle. Mais je me retrouve démuni, seul face à ma dépendance affective. Je reprends la question que je posais déjà, c'est quoi un sevrage pour une dépendant affectif ?

(7) D'où maintenant la question la plus importante, c'est quoi le sevrage pour moi. Si je reprends mon contrat du point(1): pas de porno, pas de masturbation, pas de sexe hors de mon couple. C'est le sevrage passé. Quid de la sexualité avec ma compagne ? Allons plus loin, et je le dis dans le post #60 (entre les lignes), n'est-ce pas une vie seule, une vie hors d'un couple ? Actuellement, depuis 15 jours, il n'y a plus de relation avec ma compagne. Je ne sais pas si je veux reprendre ou pas. De nouveau, il y a 8 jours, je l'ai trompée, je lui ai dis. La confiance est de nouveau rompue. Cela aussi est douloureux dans la rechute.

(8) Ma compagne ? Je pense trop à moi. Oui Jan, je suis cet enfant capricieux qui parfois fait des choses pas très jolies pour qu'on le remarque. Cet enfant qui veut qu'on l'aime, qui veut que le monde tourne autour de lui, qui ne supporte pas  la mise à l'écart. Tout cela je le vois, mais je n'arrive pas à le changer. Cet enfant qui a peur qui n'ose pas se lancer et qui pourtant est un adulte qui fait de belles choses (je n'ai pas à rougir de ma vie, je devrais être heureux). 4 lignes sur moi, avant de parler d'elle. Elle se protège, elle a construit des barrières, elle s'appuie sur sa vie professionnelle (épanouissante) et nos enfants. Je crois qu'elle tient ainsi face à mes agissements, mes tromperies, mes demandes incessantes, mes sauts d'humeur... Je lui parle, je lui écris, mais je n'ai pas de réponse. Mon couple est à reconstruire, mais jusqu'où les fondations sont-elles viciées... Quelle confiance a-t-elle encore en moi? 

(8) Je suis troublé actuellement, on en parle beaucoup Jan en MP. J'essaie simplement de laisser décanter l'eau pour y voir plus clair. La natation en eau trouble n'est pas mon fort. J'aime prendre le temps. J'ai besoin de temps. Une semaine qui ne sera pas parfaite pour faire décanter les choses: une séance chez mon psy lundi, puis mercredi et jeudi, je vais revoir mon amie (ex compagne, dépendante affective), nous allons longuement parler de tout cela... donc je vais encore remuer l'eau.

J'avais besoin de répondre à chaud pour ne pas laisser tout cela mijoter dans ma tête et passer un bon dimanche.  Je me pose la question de ma présence sur ce forum, mais j'ai trouvé ici une seconde famille. Je n'ai pas envie de vous quitter. J'ai peur de vous quitter. C'est surement très égoïste, mais j'ai besoin de vous, comme je me suis senti seul lorsque le forum n'était pas là.

Merci Jan pour ton message. Tu me déranges, tu me bouscules, mais tu sais poser les bonnes questions et pointer certaines choses. Oui ma rechute est un redémarrage. Je sais que je ne peux repartir sans faire ce travail d'analyse encore plus poussé des causes (Fr-Ed me l'avait déjà dit, il avait prédit la rechute sans cette analyse). Je suis fatigué, je veux simplement me reposé, marre de tout cela, envie de pouvoir un jour profiter de la vie sans cette pression.

Fabrice
Bonjour Fabrice,

Tu as raison de faire ce travail d'analyse. Dans mon cas, j'ai découvert dans l'écriture un outil d'exploration intérieure incomparable.

Dans ce que tu écris, il y a un élément qui résonne fort en moi :
(17-07-2016 08:15)Fabrice a écrit : [ -> ](2) J'ai besoin d'un peu banalisé ma rechute, elle fut douloureuse. J'ai besoin de la minimiser pour ne pas plonger trop... sinon je ne vais que broyer du noir... déjà que je suis assez spécialiste pour cela. Donc oui, il y a dans ma réaction un peu un cache misère, presqu'envie d'écrire un cache de ma misère affective.

J'ai connu tellement de chutes douloureuses ... c'était le début d'une réaction en chaîne : rechute, perte de confiance en soi, humiliation de la volonté, nécessité d'oublier l'humiliation, nouvelles rechutes, etc.

Tu m'as montré comme arrêter cette réaction en chaîne qui m'a piégé très souvent. Je te remercie pour cet enseignement !
Fabrice, je trouve ton approche de supprimer la barre en gardant à l'esprit que tu as réalisé 260 jours mais que tu as rechuté comme un plutôt bon compromis.

Jan, il faut comprendre aussi qu'une rechute sur 260 jours, ce n'est rien. Nous sommes humains, nous faisons des erreurs. On ne peut pas s'auto-flageller sur la voie publique pour ça. Surtout quand on connaît notre passé...
Tu parles de peur que la rechute soit banalisée parce que "C'est bon c'est juste une fois sur 260 jours" puis après "c'est juste 2 fois", "trois fois", etc...
Peut être se remettra t-il en question si ça revient dans la semaine qui suit et là il pourra peut être opter pour remettre le compteur à 0. Mais là il s'agit seulement d'une erreur de parcours. Et là remettre à 0 un compteur après 270 jours, c'est clairement démoralisant. Fabrice à eu la force de se remettre très vite en scelle, tout le monde n'a pas ce courage ou cette volonté. Il ne s'est pas vautré dans la rechute. Pour moi, reprendre son sevrage au point où il en était est logique.
Oops, en relisant le message de Jan, je m'aperçois d'une incompréhension. J'ai toujours un compteur. Il est actuellement à 9 jours. Je n'ai simplement pas d'objectif de durée de sevrage, car pour moi le sevrage s'inscrit dans la durée longue. il fait partie de ma vie. Il n'y simplement plus la barre. Et dans ma signature, j'ai mis la durée de mes précédents sevrages. 

Sinon une très mauvaise journée, une forte impression de solitude, d'isolement, de vide, de trou noir qui absorbe toute mon énergie. Cela devient mon quotidien actuellement. Je ressens la même sensation qu'avec la dépendance sexuelle, mais sans la solution de la consommation (je n'y ai même pas pensé, normalement j'aurai prétexté d'un tour à vélo pour aller ...). Je reste prostré dans mon lit. La méditation m'aide à me recentrer et à ne pas perdre trop pied. J'ai pu parler, entre les larmes, à ma compagne, lui expliquer mon ressenti. Elle ne comprend pas, mais elle est présente, elle écoute. Je m'aperçois qu'elle prend beaucoup sur elle, n'ose rien me dire de peur de me vexer. Je ne reconnais pas assez la chance que j'ai de l'avoir à mes coté.
Je suis dans une phase où quelque soit les formes d'amour, de tendresse qu'elle pourra m'apporter, ce ne sera jamais assez en qualité et en quantité. J'ai essayé de lui expliquer que cela ne venait pas d'elle, que de mon coté c'était un puits sans fond. Ce soir, je vais mieux. Des hauts, des bas... Je suis un peu désespéré par le travail qu'il me reste encore à accomplir, mais je n'ai pas d'autres choix. 

Ai-je encore ma place sur ce forum de dépendant sexuel ? Un élément qui me trouble dans ces crises de larme et de désespoir, je ne comprends pas pourquoi, mais j'ai une érection. Troublant, je n'y avais pas prété attention avant aujourd'hui, mais je crois que c'est assez systématique. Dites, je suis encore sain de corps et d'esprit ?

Fabrice
Jackie;

je ne suis pas d'accord avec toi.
"Une rechute au bout de 260 jours ce n'est rien".

Je pense le contraire!
260 jours ont amené Fabrice dans une quasi "normalité" avec un espoir réel d'en avoir fini définitivement avec sa dépendance! C'est cette question fondamentale et effrayante qui se pose par son cas! Il a en quelque sorte la chance de vivre avec la femme qui partage sa vie, réalises-tu que bien d'autres femmes tournent le dos à leurs compagnons si elles apprennent qu'il y a eu une seule relation avec un homme ... Pense à ta propre copine...

Je l'avais déjà mentionné un jour...: Sans vouloir cataloguer les choses, mais je pense que nous avons aussi une perception différente entre la dépendance au porno et à la masturbation qui s'assume différemment, je crois, que celle concrètement au sex. Cette rechute a une dimension importante à plein de niveaux!

J'espère que vous entendez le son non moralisateur de ma part dans ce que je dis...
Je ne me le permettrai pas...
Je cherche juste à regarder les choses en face, le contraire serait faire défaut au lien amical que nous pouvons avoir avec Fabrice!

Arriverons-nous à en finir vraiment définitivement avec cette dépendance...?
Quand ceci sera la cas?
De quoi cela dépend?
A quoi le mesurer?
Voilà quelques questions auxquelles cette rechute me ramène...

Puis, mon questionnement vise à amener Fabrice à se remettre en question encore et toujours, car visiblement il n'a pas encore réglé le malaise profond qui l'a mené dans la dépendance.

Il n'y a pas de compromis pour moi, car son parcours est aussi un exemple pour moi. Je ne veux pas de faiblesse pour mon décrochage! Je suis loin des 260 jours de Fabrice, et je me dis que si 260 jours ne constituent aucune sécurité face à "la bête", que doit-on alors faire pour y arriver...???

Jan
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