Dépendance sexuelle

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Fabrice a écrit :C'est pareil avec la dépendance, il faut lutter et bâtir, rien ne sert de se battre si ce n'est pas pour construire un nouveau monde. Donc la lutte, mais aussi la vie. Dans la résistance, il y a la douleur, dans la construction, il y a le bonheur et la liberté. Donc oui, battons nous contre notre addiction, mais aussi bâtissons.
Je pense à Stef qui est sorti de sa dépendance en travaillant sur lui (le combat) et en construisant (une conjointe et aujourd'hui une famille). Je n'avais pas conscience que le rétablissement passe par ces forces constructrices. Dans mon cas, c'est l'ouverture aux autres sans peur du jugement (simplement être moi), faire des choix par rapport aux nombreuses sollicitations, me lancer dans des projets personnels qui me plaisent, accepter de passer du temps en famille, et aussi rien que pour moi, être égoïste par moment, être altruiste à d'autres, regarder les vacances en famille qui arrivent avec envie et non angoisse, préparer les vélos et l'itinéraire de la ballade, accepter aussi parfois que c'est la lutte qui reprend le dessus, mais cela ne détruit pas tout ce que j'ai commencé à bâtir.

Merci pour ce message Fabrice. C'est empli d'espoir, c'est lucide, et j'espère que ça te donne autant d'espoir et de courage que ça nous en donne en te lisant.
Je viens de parcourir les dernières page de ton carnet et j'ai été peiné d'apprendre ce qui t’était arrivé.

Je conçoit que cela puisse être dur de se faire rattraper par ses vieux démons, après tant de temps passé loin d'eux, mais je mesure le chemin que tu as parcouru. 
Résister de multiples fois, continuer, se battre et rester loin de ça 260 jours comme tu l'as fait, pour un dépendant qui n'arrive pas à passer le cap de la semaine, je doit dire que je suis admiratif. 
T'as pugnacité force le respect, et ton combat est un modèle pour beaucoup d'entre-nous dont je fait parti.

Alors moi j'ai envie de te dire bravo !
Bravo pour ne rien lâcher, bravo de te battre encore et encore, bravo de nous montrer la voie !

Une dernière chose, mais ça m'est personnel.
Quand je me sentait seul, quand j'ai eu des moments pas évident dans ma vie, avant que je rencontre ma compagne, j'ai passé beaucoup de temps seul, et une des choses qui m'as permis de débrancher, de me sentir moins seul, ce sont les films.
Un peu à la manière des histoires que nous racontait nos parents quand nous étions jeune, je trouve que les films nous apaisent.

Ont peut y voir une simple histoire, ou y trouver des valeurs, une leçon de la vies si l'on sais regarder.

Alors j'avais envie de te dire de jeter un œil à cet extrait,
je le trouve particulièrement approprié à ce que tu vie en ce moment...

Amicalement
Yole

https://www.youtube.com/watch?v=J5U-MAZX4gg
Bonjour Fabrice,

Tu parles de la souffrance d'aimer et d'être aimé. Ces mots trouvent un écho en moi. Et je ne sais pas quoi dire ...
Il y a dans cette attitude une belle sensibilité, rare et précieuse. Nombreux sont ceux qui ne croient plus à l'amour.
Spinoza dit que l'amour est "une joie accompagnée de l’idée d’une cause extérieure". Cette joie est plus forte que toutes les souffrances : j'y crois vraiment !

Amicalement,
Il faut encore et toujours que tu affrontes cette souffrance...
Tu dois comprendre ce qu'elle est, d'où elle vient...

Tu dois accepter l'amour tel qu'il est et qu'il n'est probablement jamais "l'absolu"...

Tu ne dois pas accepter de souffrir!
Tu n'es pas né pour cela!
Personne l'est!

Ce n'est pas un destin, souffrir!
Tu dois te convaincre de cela!
Ta raison te l'indique!

Tu as une vie, des choses dont tu peux être fier!
Tu as une compagne, des enfants...

Je t’envie pour cela!

Tu vas avancer Fabrice!
On avancera ensemble!

Je
Merci pour vos mots. Il me touche.
Ce soir, je suis serein, une belle et douce soirée avec ma meilleure amie, ma confidente et plus encore. Je suis heureux de pouvoir compter sur elle, sur vous.
Jan, nous nous en sortirons, il n'y a pas de fatalité à cette souffrance, je veux y croire. Nous avons choisi un chemin difficile et périlleux. Il n'y a pas de gloire à vainçre sans péril. Nous vaincrons.
Fabrice
Nous vaincrons!

Et la gloire n'est pas un but,
mais une conséquence logique qui s'installe si nous avançons en lâchant prise quand cela s'impose!

Jan
La souffrance est là, ancrée dans mon imaginaire et exprimée dans mon corps. 
J'ai quitté la réalité, je suis dans l'imaginaire, comme il est doux, comme il est bon de s'y perdre. Je m'y perds, mais mon corps est là pour me rappeler à la vie, à la vraie vie: les vacances en famille, mon travail, mes rares amis. C'est difficile car comme une vague cet imaginaire emporte tout, m'emmène loin de tout rivage. Je lutte pour rester accrocher. Je ne peux décrire cet imaginaire ici, trop personnel. J'y retrouve toutes les pulsions qu'il y avait dans ma dépendance sexuelle, elle se dirige sur un autre sujet, mais le résultat est le même. Mon travail sur la dépendance sexuelle m'aide à ne par perdre pied, à ne pas trop m'éloigner du rivage. J'ai conscience que mon message est abscons, mais je me comprends. 

Je pars pour une semaine, je vais essayer d'être peu présent. Le forum fait partie en partie de cet imaginaire. Mes enfants, ma compagne sont ceux à qui je vais penser la semaine prochaine, ils sont la vie, ils sont ma vie.

Fabrice
Bonjour Fabrice,

Je te souhaite le meilleur pour ces jours de vacances en famille. Surtout, vivre ! C'est une leçon que tu me donnes et que j'entends très bien ...

Merci pour tout ce tu donnes,
Fraternellement,
Nous avons beaucoup parlé en MP..

Courage et surtout bonnes vacances mon ami!
Profites en à fond et concentre-toi sur le réel et les valeurs importantes!

"Je ne crois que ce que je vois, je ne vois que ce que je crois!"

Efforce-toi de voir ce qui est visible et de croire à ce qui est crédible, donc réel!

Je
Je traverse une période difficile. Des hauts, des bas, puis des très bas, des bas, puis encore plus bas. Je plonge en moi sans réussir à sortir la tête de l'eau. C'est souvent comme cela au début des vacances. Je me retrouve en famille, je suis perdu face à l'inactivité, ce vide des vacances, ces moments où je me retrouve face à moi même... et cela fait suite à 3 semaines d'arrêt de travail... Voilà je vais devoir reprendre mon bâton de pèlerin... Que la route est longue.
Tout cela me ramène à l'addiction, à une nouvelle forme, pas d'envie de porno, pas d'envie de sexe avec d'autres hommes, mais une envie terrible de masturbation. J'ai des crises d'angoisse avec des érections... L'impression que la tension ne pourrait baisser qu'à travers la masturbation. Je sens cette douleur dans ma bas-ventre, elle est continuellement présente. 
Le parcours de Jan et un évènement récent (ma compagne a refusé que nous fassions l'amour, ce que je comprends avec ma rechute il y a 15 jours... rechute que je lui ai avouée) m'amène à m'interroger sur les conditions de mon sevrage. Comme toi Jan, je vais essayer un sevrage complet, de vivre totalement hors du sexe, donc plus de sexe non plus avec ma compagne. Je sens ce besoin d'aller plus loin, de dépasser ce qui m'arrive aujourd'hui. Finalement, pour reprendre pied, je crois que j'ai besoin d'objectif. Donc 50 jours sans sexe. Et voilà, la barre est de retour ! (la verte, l'autre est toujours présente... hélas... Wink.

Merci à tous pour votre présence, votre aide. Je ne sais pas où je serai aujourd'hui sans vous. 

"Le sevrage, rien que le sevrage" et j'ajoute "toujours le sevrage !!"

Fabrice

PS avec cette nouvelle barre verte, je me sens redevable devant vous. Cela me fait du bien de la voir. J'ai un objectif. Je vais m'y tenir !
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