Dépendance sexuelle

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Bonsoir Fabrice,

Je saisis mieux ce que tu veux dire. Oui, là on est vraiment au cœur, à l'origine de l'addiction, sans doute. Si on regarde les choses positivement, il est possible de se dire que quand on est face à la souffrance, qqpart, on la regarde en face, on est enfin dans la confrontation et plus dans la fuite. Je ne peux guère t'aider, n'ayant jamais encore pu passer au-delà de cette étape. Par mes lectures et mes méditations, je me dis tout de même de temps en temps que ce qui me manque dans ces cas-là, et je te soumets l'idée pour le cas où tu partagerais cette difficulté, c'est la confiance en la Vie, cette certitude inébranlable qu'au plus profond de notre obscurité, qqch / qqn / une force de Vie sera toujours là pour susciter en nous ne serait-ce qu'un tout petit point de lumière, comme les étoiles les plus éloignées dans la nuit noire que notre oeil parvient tout de même à percevoir. Lorsque le vague à l'âme revient, ces jours-ci, j'essaie de penser à ça :et si, pour une fois, peut-être pour la première fois, tu te disais que tu mérites d'être heureuse, parce que si toi tu ne crois pas en toi, il y a plein de choses dans ta vie qui te montrent que qqch/qqn croit en toi beaucoup plus fort ? Et que pour une fois, ce serait bien de ne pas le/la laisser tomber, le/la laisser te porter à bout de bras tout(e) seul(e) ? Que pour une fois, ce serait pas mal de lui rendre la pareille en essayant de jouer le jeu ?

Désolée, je n'avais pas vu ton autre post. Mais je suis heureuse de voir que cette fameuse lumière a manifestement fait une irruption sensationnelle dans ta vie aujourd'hui. Qu'elle continue de t'accompagner tout au long des jours à venir, c'est tout le mal que je te souhaite !
Ton message allait dans le sens de mon nouveau carnet. Oui pour il faut avoir confiance en la vie. Poir l'instant, je laisse mes angoisses sur le bas coté de mon chemin. Elles ne sont pas loin, avec la méditation, je sais clairmement les reconnaître, et leur dire basta rapidement (ce fut ce petit combat hier soir dans le lit près de ma compagne),
La dépendance les masquait, c'etait ma façon de me protéger.
jan m'a dit il y a quelques jours une phrase qui a raisonne en moi "fabric, tu n'es pas né pour souffrir". Nous avons tous droit au bonheur, je l'ai trop longtemps fui. Si je suis heureux, je vais le payer ensuite (je n'en suis pas encore sorti, cette petit voix en moi). Là, je me dis, Fabrice, tu as choisi d'ignorer tes souffrance, de vivre... Et bien a toi de souffrir face au choix que tu dois faire. Tu veux être libre, et bien asume... Ce n'est pas la bonne logique, je veux etre libre, vivant, avoir la possibilité de chosir, de me tromper. Mais à l'instant où je choisis, si je choisi librement et en accord avec mes valeurs, je fais le bon choix, et je ne le regrète pas... Tous cela est encore conceptuel pour moi... Reste l'application, vivre !
Veronique, offre toi ces instants de bonheur, pas pour demain, juste pour l'instant présent. Le bonheur est dans l'instant présent.
Fabric 
Je pédale, et mon esprit pédale dans la choucroute.

Je sais maintenant que la dépendance sexuelle est loin, tout devient clair, et le chemin encore long.
J'ai un besoin immense de protection, je ne crois pas vraiment que ce soit une dépendance affective. Je me sens systématiquement en danger dans ce que j'entreprends. Maintenant, toutes mes actions depuis des années peuvent être interprérées à travers ce besoin de protection. Je me sens menacé dans mes relations avec les autres, dans mes prises de responsabilité, dans mon rôle de père. 
Je crois que cela est devenu ingérable en 2007-2008. Naissances des mes enfants et responsabilités au travail (jan pour répondre à ta question de mon autre post, je crois aussi que mes problèmes de couple viennent de cette période).    
Par quoi je me sens menacé? Est-ce en lien avec les terribles angoisses qui sont apparues il y a quelques semaines... Et qui reviennent régulièrement, surtout pendant la nuit... Terrible dans la tente hier soir, j'avais l'impression d'étouffer...
Quelle réponse? Je vois trois options. 
@ chercher à répondre à ce besoin... Etre dans les bras de ma compagne, me lover, me sentir comme un enfant protégé dans ses bras. Y-a-t-il un lien avec le manque d'amour que je ressens enfant de ma mère, voir de l'angoisse qu'elle m'a transmis... C'est régressif, je sens que je peux aller tres loin, dans des formes de soumission (cela renvoie a ma dependance sexuelle, je comprends), voir négation de ma personnalité, de ma liberté. Je me mets sous la protection, cela apaise mes angoisses, mais j'y perd en liberté
@ fuir la réalité, me refermer sur moi-même, m'isoler... Ce que je fais trop actuellement.
@ comprendre cette peur, ces angoisses. Encore et toujours travaillé...Actuellement, je suis perdu face à ces angoisses, elles me dévastent... La méditation est difficile, je dois négocier... J'essaie de ne pas trop me laisser emporter (c'est mieux qu'il y a 10 jours), et surtout de ne pas me refermer sur moi-même (forme de déprime)
 Je crois que c'est la seule et unique solution. Les autres sont  trop risqué, peur de m'y perdre.
Reste le compromis selon les situations ou les moments de la vie...
Voilà, le chemin est surement encore long, je suis loin du sevrage et de la dépendance dans ce post. Je suis un peu paniqué face à ces angoisses... Je vais devoir gérer, bidouiller en attendant de comprendre. En attendant, comme me dit une amie, actuellement cela appuie beaucoup sur le gros bouton rouge.
Je dois aussi ne pas me laisser emporter par la souffrance, mes angoisses me terrorisent, me font mal. A moi de garder raison, pour que cela ne se transforme pas en souffrance. 
Allez je continue à pédaler pendant quelques jours, c'est mon pèlerinage intérieur


Fabrice
Mon ami Fabrice !
 
Je ne peux pas dire grand-chose, si ce n’est que je t’admire pour cette force et pour ce courage avec lesquels tu te regardes toi-même ! Ton parcours n’est pas facile, mais tu acceptes de passer encore et encore par des passages de remise en question pour toucher le fond des choses. Et maintenant que ta dépendance sexuelle semble être maîtrisée, que tu te regardes sous l’œil d’une dépendance affective, tu mets à nu les structures qui te font ! Tu creuses encore et encore…
 
Et tu es toujours capable de te regarder et de t’affronter encore. Sur ce chemin il y a aussi de la souffrance et l’angoisse, mais mêmes celles-là tu es capable de les combattre en acceptant de les regarder !
 
Ton parcours est pour moi l’exemple parfait du combat contre une dépendance, mais tu donnes aussi l’exemple d’un homme d’une honnêteté, d’une sincérité, d’une générosité, mais aussi d’une véritable force et d’une intelligence humaine exemplaire !!!
 
Je suis heureux et fier de te connaître et de pouvoir affirmer que tu es mon ami !
Nous sommes du même monde ! Il est temps de le confirmer même au-delà du virtuel…
 
Bonne vacances encore !
Sois pleinement et heureux avec ta famille !
Profites-en à fond !
 
J
Décision difficile, je ne sais si je pourrrais même l'assumer.
Elle s'impose à moi, je dois faire une pause (pas un depart), mais vraiment une pause du forum...
Combien de temps? Je ne sais pas. Je dois gérer seul cette partie de mon rétablissement.
C'est maintenant entre moi: le moi adulte, celui qui veut s'en sortir, et le moi enfant, celui qui a mal et m'entraine dans la souffrance. Il n'y a que moi qui peut m'en sortir. Je serai fort. Je trouverai en moi les forces poir m'en sortir, alors je reviendrai, peut-etre pas guéri. Je repasserai vous donner des nouvelles. 
Ce forum est pour moi un salut. Je suis fier de ce que j'ai accompli depus mon arrivée, autant pour moi que pour m'aide que j'ai pu apporter. Je suis heureux d'avoir croisé des personnes avec des valeurs humaines. 
Juste une pause, juste une pause
Un mot pour toi Jan, merci mon ami. Je te dis plus en MP. Je serai là pour toi si besoin.
A très bientôt
Fabrice
Hello à tous,
je pensais pouvoir gérer seul, mais je dois me faire une raison, j'ai besoin de vous. J'ai besoin de venir ici noter mes questions, mes avancements. Je serai surement moins présent, mais je vais continuer à être présent au moins sur mon post et quelques autres.

Je pensais la dépendance sexuelle éloignée... hier soir, j'étais angoissé, j'attendais un contact. En attendant, anxieux, je suis allé sur un site porno: regarder quelques images, et lancer une vidéo. A peine 20 secondes, puis j'ai refermé. La dépendance n'est pas loin.


Aujourd'hui, je suis régulièrement pris par des flots d'émotions... Ces émotions me déstabilisent. Elles m'inhibent complètement. Elles alimentent en moi cette peur d'avancer, d'être moi. 

Mon compagne  ne cesse de me dire de tourner la page, de regarder de l’avant. En fait, non je ne dois pas tourner la page, en fait pas maintenant. Je dois lire cette page, la regarder avec lucidité, et m’accepter tel que je suis. L'idée de Jan de regarder l’acteur que l’on joue dans un film est une approche intéressante. Mon problème est d’accepter les responsabilités que l’on m’a donné ou que je me suis octroyé depuis des années. En prenant  conscience de cela, j’ai eu une terrible angoisse, mon corps qui tremble, les larmes qui arrivent… Comme une résistance qui vient du fond de moi pour me bloquer. Il y a encore des résistances fortes en moi.

Une remarque que je me faisais ce matin est que je n’avais jamais vraiment eu à combattre, à choisir. Les choses pour moi ce sont passés sans difficultés (scolarité facile, un poste assez rapidement). Ma lutte contre ma dépendance sexuelle est vraiment le premier combat que j’ai à mener. Je n’ai pas fui, j’ai fait face, j’ai choisi, j’ai lutté. Aujourd’hui, je sais que la voie est celle-ci, il n’y a pas d’autres solutions. 

Hier en voiture, nous sommes passés près d’un lieu de drague où j’allais parfois (plus de 50 km !!!), je me suis revu sur ce lieu, le plan glauque (moi nu, cagoulé à disposition des mecs qui zonent…). J’ai eu alors conscience que si je rechutais la rechute serait une descente en enfer, une soumission sans limite. Pendant quelques instants mon esprit a divagué, rapidement j’ai repris conscience. Tout cela est du passé, je n’en veux plus


Je dois prendre confiance en moi, être lucide sur ce que j'ai déjà réalisé. Je ne suis pas un si mauvais père: je passe du temps avec mes enfants, je leur transmet des valeurs, je suis heureux de les voir grandir et de les accompagner dans leur construction personnelle. Ils sont beaux et grands mes gars ! J’ai l’impression de ne pas faire assez et de mal faire. Mais, je crois qu’il s’agit surtout d’une manque de confiance en moi. Toujours plus !!! Non, simplement être présent. C’est surement la même chose avec le travail.


Merci à tous et à bientôt.
Fabrice
là je suis en manque, je suis perdu. Je ne sais plus ce que seront les pages à venir.
Je ressens ce manque au fond de moi, manque affectif. J'ai besoin d'amour, j'ai besoin d'être aimé. Je suis seul face à ce vide qui m'aspire. Je n'ai jamais ressenti comme aujourd'hui et les jours passés ce besoin. Mon corps crie. Ma raison est toujours là pour voir tout cela en fonctionnement.  Je ne serai pas loin de craquer, besoin d'un homme, me faire prendre par un homme, remplir temporairement ce manque. Derrière ce manque, il y a la dépendance sexuelle qui se repointe. Pas envie, même pas le courage, elle me mènerait nulle part.
Suis allé pique-niquer en famille, j'ai fui, trop dur de rester avec eux. Je voulais prendre des résolutions; je ne sais pas si je vais les tenir
(1) plus de réseau après 20h, j'ai besoin de calme, de présence à ma famille, besoin aussi de sommeil, trop d'insomnie
(2) j'ai repris la course à pied (2 fois minimum par semaines)
(3) Je continue les méditations (malgré les difficultés à rester ancrer). Je ne sombre pas actuellement grâce à cet ancrage.
(4) reprendre des activités plaisantes... bof pas d'idée. Cuisiner au lieu de faire à manger...
J'écris car cela me fait du bien, me permet d'avoir un peu de distance, même si là je suis complètement le nez dedans.
Fabrice
je ne suis que dans cela l'angoisse. J'hésite même à prendre rendez-vous avec un docteur pour gérer cela de façon médicamenteuse. Là je fuis, je ne sais pas quoi faire d'autre.
Donc oui, je vais écrire, je vais formuler des actions, et je vais agir. Je vais m'y coller, je dois sortir de mes ruminations et m'ancrer dans le présent.
Fabrice REAGIT ! AGIT !
Ce soir, je fais le constat d'une forte dépendance affective. Je ne veux pas développer plus, mais je suis dans une phase de manque fort où les mécanismes de la dépendance sexuelle se réactivent (envie de voir du porno, envie d'avoir des relations...). Je gère (parfois sur la brèche, réinstallation d'une appli, rendez-vous, puis annulation, désinstallation)
Ce manque se manifeste par une sensation lancinante dans le bas ventre, qui remonte sous forme de spasme et me coupe la respiration, puis arrive les larmes. Je ne pense qu'à cela, envie de ne rien faire. Par la méditation, je travaille sur ces émotions douloureuses, je les regarde, je les ressens et essaie non pas de les subir, mais d'être dans la conscience de l'émotion. Ces émotions ont un volume que je visualise dans mon corps, et par la respiration je prends conscience d'un espace plus grand prenant en compte ces émotions. Je ne suis ainsi plus dans l'émotion, mais dans la conscience de l'émotion. Cela peut paraître théorique, mais cela marche. Toutefois, quand le flot des émotions est trop fort, et bien je sombre. Actuellement, je sombre souvent...
La méditation permet simplement de ne pas sombrer, elle ne résout pas le problème. Je ne pensais pas devoir réécrire "LE sevrage, rien que le sevrage", mais je crois que je dois reprendre mon bâton de pèlerin.
Pour le reste, je dois me concentrer sur le présent, être présent à ma famille. Je n'ai pas de motivation. Donc il semble que je ne fonctionne que sous la contrainte, ou la promesse. Je vous promets donc d'être présent à ma famille, de respirer, et d'arrêter de me lamenter sur mon sort. JE PROMETS. Je reviens faire le point demain.
Fabrice
Courage Fabrice, l'orage passera.
"Le sevrage, rien que le sevrage", j'en ai fait mon cheval de bataille!

A +
Alessandro
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