Dépendance sexuelle

Version complète : comment pardonner ?
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
En plein dans le mille Libre, j'en ai presque les larmes aux yeux !tu as encore l'illusion d'une rationnalité pleine et entière du monde. L'injustice et la souffrance n'ont jamais de rationnalité...Je sais tout ça, ou du moins je commence tout doucement à m'en rendre compte, à l'accepter. Mais je suis "formaté" par la rationnalité, mon métier c'est les chiffres, la rationnalité, mon esprit aussi, rien n'est illogique, tout s'explique, 1+1=2, pas autre chose. C'est sans doute pour ça que certaines choses me dépassent d'autant plus, mais je sais aussi que nous sommes des humains pas des ordi, et que l'erreur est humaine....tu n'as pas encore pleinement assumer ta décision de rester avec ton homme et l'injustice de la perte de ton bonheur...Rester avec mon homme, je l'assume. Nous sommes entrain de réserver nos vacances, je ne me suis pas posée de questions. Ce qui est plus délicat, c'est la perte du bonheur, pourtant je pense que je commence tout doucement à l'intégrer, à m'y faire, me dire que rien ne sera plus jamais comme avant entre lui et moi, me dire qu'il y a qqch de casser à tout jamais au fond de moi... J'avance doucement vers cette nouvelle vie, surement aussi.que ton homme soit porno dépendant, c'est ton injusticeEt oui, un peu comme si on mettait une claque à un enfant qui n'a rien fait....
Si mon analyse a pu t'aider, j'en suis fort aise !!!Pour la petite histoire, jusqu'à mon cancer, j'ai toujours été dans l'hyper-rationnalité... Je pensais que tout avait une cause, que tout pouvait se réduire à un système modélisable, quelqu'en soit la complexité...et j'avais la prétention de comprendre tout système !!!! Ce cancer, il a cassé ma croyance infaillible en la rationnalité du monde. Je l'ai ressenti comme une injustice à l'époque....Aujourd'hui, je le considère comme une chance...Elle a fait de moi quelqu'un de plus compréhensif, de plus ouvert, de plus attentif aux autres...je traîne cependant encore les boulets de mon enfance...c'est l'addiction...mais ma dernière rechute m'a convaincu que je suis sur la bonne voie...pas guéri mais sur la bonne voie.  Pour finir, l'illusion de la rationnalité, elle est dans ton discours : Rester avec mon homme, je l'assume. Nous sommes entrain de réserver nos vacances, je ne me suis pas posée de questions.

Le fait de ne pas se poser de question, signifie-t-il que tu ne ressens rien ? et que tu as accepté ? A méditer. Bon courage à vous deux  

Pour ce qui est de l'éternelle question de comment pardonner (et pourquoi pas aimer à nouveau vraiment) , ce que je vais dire va peut être sembler un peu trop théorique, ou trop léger par rapport au problème, mais en principe faire le mal autour de soi n'est jamais intentionnel mais c'est toujours lié à une souffrance (ou à l'ignorance). Je veux dire qu'on ne fait jamais le mal pour le mal. Un patron insupportable est très généralement quelqu'un qui manque de confiance en lui, il attaque par peur d'être attaqué, comme un introverti peut s'isoler par peur d'être rejeté, comme quelqu'un peut se moquer d'un autre par peur qu'on se moque de lui. Les racistes sont des gens qui souffrent, qui ont peur... etc.... Enfin c'est universel, ça ne s'applique pas qu'à la dépendance. Et souvent on entend parler de ça quand, par exemple, quelqu'un est exécrable au boulot, on va dire "de toutes façons si il est comme ça c'est parce qu'il est angoissé à l'intérieur" mais souvent on va le dire pour rejeter l'autre et le mépriser à notre tour dans notre coin (ce qui est un peu aberrant quand on y pense - réaliser que la cause est une souffrance pour mieux mépriser). L'attitude "bouddhiste" est de justement penser à la souffrance de l'autre et de compatir à sa souffrance et c'est en intégrant et en comprenant sa souffrance qu'on arrive à lui pardonner. L'exemple qu'on voit souvent c'est que les bouddhistes pardonnent même aux nazis, qui eux aussi ont fait ce qu'ils ont fait par souffrance et par peur, certainement. Ca a l'air un peu hors de la réalité comme raisonnement, un peu extrême, pourtant c'est applicable au quotidien (je parle des petits problèmes). Depuis que j'ai réalisé ça, quand je vois quelqu'un se moquer un peu, quand je vois quelqu'un me prendre de haut, je repense à ça, et je n'écoute pas ce que l'autre me dit, mais ce qu'il ne me dit pas, qu'il souffre au fond. Et souvent je me rend compte que cette souffrance crève vraiment les yeux. En tant que dépendant, je repense à cette image du "parent intérieur" et de "l'enfant intérieur", qui me parle beaucoup personnellement, et je me rends compte que la personne qui "essaye" de me faire souffrir est finalement comme mon enfant intérieur, quelqu'un qui souffre mais qui ne sait pas gérer sa souffrance, comme un enfant qui aurait une souffrance et personne pour la consoler. Ca a l'air dérisoire dans la discussion présente, mais quand je vois un de mes patrons réagir de cette façon, maintenant non seulement je le comprend presque mais je ne le déteste plus, je suis moins blessé et au contraire j'ai de la sympathie pour lui (mais ça n'est pas un cas extrême, ces choses sont rarement faciles dès qu'on arrive dans un vrai cas où elles seraient utiles). Pour ton mari dépendant c'est différent, c'est une différente échelle, ton mari n'est pas n'importe qui et il n'a pas fait n'importe quoi. Et toi tu sais déjà que c'est par souffrance qu'il a fait du mal et ça ne suffit pas pour lui pardonner, ce qui se comprend. Mais peut être qu'il y aurait quand même quelque chose à creuser dans cette direction. Je pense souvent à ça et je me dis que si les bouddhistes arrivent à pardonner aux nazis cette technique ne doit pas avoir de limite. Mais après il faut savoir si on a envie de pardonner. (moi j'ai envie de tout pardonner mais j'ai encore du chemin à faire).Sinon, à chaque fois qu'on me dit que "les choses ne seront plus jamais comme avant", je pense au deuil de quelqu'un de vraiment cher. Quand quelqu'un meurt c'est exactement ce qui se passe. On est comme projetés dans un nouveau monde, où on souffre. On est presque sur une planète différente, copie conforme de la première mais totalement différente avec une personne en moins. Et plus rien ne sera jamais comme avant. Il y a deux mondes, le monde du passé et le monde du présent/futur. Le décès de la personne fait comme une coupure entre les deux, cette coupure est insaisissable et incompréhensible de telle sorte qu'il est impossible de lier les deux mondes et qu'il est impossible d'emporter avec soi les choses du passé. Quand le décès a trois jours, ce nouveau monde dans lequel on vit, il a lui aussi trois jours. Il n'a presque pas de passé et on ne sait pas sur quoi on va batir les choses, on ne sait plus trop où on est et on ne sait pas trop où on va. Et surtout on souffre et cette souffrance semble éternelle, elle semble totalement liée à ce nouveau monde. Parfois on se demande même à quoi bon continuer à vivre dans ce monde vidé. Tout ça pour en arriver au fait qu'un deuil, en principe ça dure un an. (Après un an, il y a la date symbolique d'anniversaire du décès et on recommence un nouveau cycle dans ce nouveau monde et on a vraiment l'impression de rebatir quelque chose, de commencer à avoir un passé dans ce nouveau monde. (enfin tout ça vient progressivement au cours de l'année)). Après cette année de deuil il y a toujours des jours où on se souvient et où on souffre un peu, mais ça n'a plus le même goût et surtout ça ne nous empêche plus de vivre. Et à chaque fois qu'on a à vivre un décès, on se dit que les choses ne seront plus jamais comme avant. Et c'est vrai, elles ne seront plus jamais comme avant. Mais comme le temps passe, on se rend compte que ces choses sont différentes mais pas tellement pire qu'avant. On arrive à assimiler les choses, à les digérer, à construire à nouveau, et on se rend compte qu'on arrive de nouveau à vivre des vrais moments de bonheur. J'espère que ça peut aussi s'appliquer à ton cas.  
Je l'ai ressenti comme une injustice à l'époque....Aujourd'hui, je le considère comme une chance...J'espère pouvoir en dire autant, mais je n'en suis pas convaincu...L'avenir nous le dira...Je veux bien croire que cette épreuve t'a apporté du positif, comme dans chaque situation, il y a du positif et du négatif, heureusement d'ailleurs. C'est souvent dans la difficulté qu'on apprend sur nous mais aussi sur les autresPour finir, l'illusion de la rationnalité, elle est dans ton discours : Rester avec mon homme, je l'assume. Nous sommes entrain de réserver nos vacances, je ne me suis pas posée de questions. Le fait de ne pas se poser de question, signifie-t-il que tu ne ressens rien ? et que tu as accepté ? A méditer. Je ne suis pas ce que tu veux dire ? Excuse moi, je suis blonde, lol....Pour ce qui est de l'éternelle question de comment pardonner (et pourquoi pas aimer à nouveau vraiment)Avec le temps peut être qui c'est... Comme on dit, il n'y a que les c*** qui ne changent pas d'avis. Pour l'instant c'est bcp trop frais. Tu sais c'est vraiment super dur de tout donné, un amour inconditionnel, la confiance, d'en baver pour lui, pour nous, pour les enfants, se relever, et un beau matin se rendre compte que c'est cette personne qui vous plante un poignard dans le dos. On a vraiment vécu qqch de beau, lui comme moi. Alors aimer à nouveau vraiment, je ne sais pas (ça ne concerne pas que lui, c'est global, si j'étais avec qqn d'autre, ce serait le même pb).mais en principe faire le mal autour de soi n'est jamais intentionnel mais c'est toujours lié à une souffrance (ou à l'ignorance).C'est pour ça que je posais la question de la souffrance d'un dépendant sur le forum, pcq je pense que le jour où j'INTEGRERAI qu'il en a souffert, je pourrais sans doute plus facilement "passer outre". Mon homme n'arrive pas à me l'expliquer, je ne comprends pas ce qu'il m'explique (les rares fois où il a essayé). Maintenant, il ne veut plus "parler de cette m***" pour reprendre ces mots.Pourtant, je suis qqn de très compréhensive, j'essaye toujours de trouver des circonstances "atténuétantes". Pour reprendre ton exemple des nazis, je pense souvent à la chanson de Goldmann "ne en 1917 à Leidenstadt", il dit "si j'étais né en 1917 à Ledenstadt, aurais je été meilleur ou pire que ces gens si j'avais été allemand". On ne sait pas ce qu'on aurait fait, avec tout l'embriguadement, le bourrage de crane, qui à été fait pdt la 2ème guerre. C'est de dire, j'aurais pas fait....J'aimerais un jour réussir à le faire mais je doute, je doute de moi, de ma capacité à y arriver (j'ai tj tendance à me trouver inférieur aux autres, moins forte, même si mon homme me dit haut et fort que je suis SUPER forte)ton mari n'est pas n'importe qui et il n'a pas fait n'importe quoiEuhhhhh, si il a fait n'importe quoi....Ou alors faut qu'on m'explique....(je suis blonde)Tout ça pour en arriver au fait qu'un deuil, en principe ça dure un an.Je sais, je suis à la moitié, je commence tout doucement à entre appercevoir le boût du tunnel, le chemin est encore long et escarpé mais je sais maintenant que j'y arriverais, que je serais de nouveau vraiment heureuse un jour. Une amie me disait qqch de très jolie : "le soleil brillera de nouveau pour toi c'est sur, mais pour l'instant tu ne le vois pas et tu ne sais pas quand"Bon sur ceux, je voulais en tous cas merci à vous, ce que vous me dites m'aide bcp [img=http://null/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif" border="0]" width="15" height="15[/img]

non tu ne l'aimeras plus comme avant.. 

je crois que ca, tu ne pourras pas y échapper.. désolé de peter ta ballounne ../../../p><p style=dans tout les livre sur le couple, il le disent.. nous vivons des épreuves, toutes sorte d'épreuves qui met le couple a l'épreuve..

ce qui fait la force du couple c'est de passer a travers les épreuves, et ca fait aussi que le couple doit s'adapter aux changements pour en faire leurs fondations, les solidifier, les affiner, les adpater etc etc...

il y a les couples qui le font..

il y a ceux qui n'y arrive pas..

juste pour les debuts du couple c'est evidant, la premiere épreuve étant la réalité qui nous frappe apres le coup de foudre..

quand on rencontre quelqu'un, on est sous le charme.. on voit toute les qualités, les petits defauts sont mignons..

puis, avec le temps, la réalité nous rattrape.. on redescend de notre nuage tout-nouveau-tout-beau.. c'est la que l'on va savoir si le couple a des chances d'etre fait pour durer.. 

la raison pourquoi beaucoup de couple ne passe pas le cap des 3 ans..

je me souviens, ma grand-mere de son vivant me disait.. dans mon temps, il était de mise qu'avant de ce marier ce frequenter au moins 3 ans, ils ne le faisaient pas tous, loin de la.. mais meme a l'époque, les gens avaient constater que les couple qui prenait le temps de ce frequenter plus de 3 ans avant de parler sérieusement de mariage, soit ils ce séparaient, soit c'était un mariage qui fonctionnait bien et passait les épreuves de la vie en restant aussi proche et plus.. (l'expression les épreuves nous ont rapprocher)..

non, tu ne l'aimeras plus comme avant.. tu vas l'aimer de maniere différente, vous allez vous aimer de maniere differente.. le temps va amener son lot d'aventure, bonne, et moins bonne, et d'autres épreuves, plus ou moins difficile.. et vous serez mieux armé pour faire face.. 

 

mais bon, nous les femmes, avec nos hormones, ont est reconnu pour ne pas etre toujours tres patientes hein? ../../../p><p style=as-tu deja lu le livre les hommes viennent de mars les femmes de venus??

il est tres bon, et tres rigolo.. j'ai bien rigolé avec mon conjoint a l'époque que je l'ai lu..

et il est aussi tellement vrai.. les hommes et les femmes on ne reagit pas de la meme maniere au stresse..

exemple.. on est tous pareil, mais on est aussi different.. les hommes pour regler leur probleme leur premiere tendance est de ce refugier dans leur caverne.. mettent de l'ordre dans leur idée etc etc..

nous les femmes, ont verbalise.. c'est notre tendance premiere pour mettre de l'ordre dans nos idées..

les 2 maniere sont bonne, juste que nos tendance ne sont pas les meme.. l'idéal c'est de faire les 2.. pourquoi on dit que nous sommes complementaire?

la femme amene l'homme a verbaliser, a s'exterioriser, a s'exprimer.. l'homme amene la femme respecter et explorer la caverne..

j'utilise la caverne maintenant.. chose que je ne faisais pas dans la 20ene Smile

mon copain lui a découvert qu'il n'arrive pas a exterioriser, exprimer, il est tout emmelé, et que ca lui cause probleme.. raison pour laquel il consulte.. il c'est enfermé dans sa caverne a double tour et trouve plus la clé..

si tu ne l'as pas lu, je te le conseil.. je suis sur que le lire tout les 2 vous allez bien rigoler et surement découvrir des trucs pour mieux communiquer vos peines  

alors je dis que si vous y tenez vraiment, vous allez vous aimer, mieux  

 Euhhhhh, si il a fait n'importe quoi....Ou alors faut qu'on m'explique....(je suis blonde)Oui, c'est ce que je voulais dire en fait. Je voulais dire "il n'a pas fait n'importe quoi" dans le sens "c'est quelque chose de grave qu'il a fait", quelque chose de sérieux. C'est pas n'importe quoi.  
Merci à tous pour votre aide, je chemine doucement, j'essaye de ne pas trop me poser de questions en ce moment, de vivre le moment présent. Pour l'instant, ça fonctionne bien. Je profite de mes petits louveteaux. Je fais pas mal de trucs avec eux (soirée ciné, journée ski et/ou luge, piscine etc...). Quel bonheur de les voir rire. C'est peut être banal mais c'est beaucoup : savoir que les 3 prunelles de mes yeux vont bien, qu'ils sont en bonne santé. La vie m'aura au moins donné ça.Et merci à Nuage, pour ses notes optimistes, quand je ne croirai plus en moi ou en nous, je viendrais te relire. Savoir que les autres croient en vous c'est important :Nuage a écrit : vous allez vous aimer, mieux
Smile
Je sens tout doucement que je vais mieux et surtout ça dure depuis qq semaines. Mon homme est au petit soin (depuis le début de cette histoire d'ailleurs) et continue à l'être. Il met tout en oeuvre pour me rassurer et m'apporte toutes les preuves nécessaires dans les situations où je pourrais avoir un doute...Je ne pose bcp moins de questions. Je me rends compte que le fait de parler avec lui de mes idées ou angoisses m'aide bcp, même si sur le coup on a l'impression que ça ne sert à rien. Nous arrivons à dialoguer, on ne s'engueule quasiment plus. Il est compréhensif même avec des idées que j'ai et qui pourraient le blesser. Ca aide. Le plus dur, le plus frustrant c'est d'avoir un tas de questions auxquelles on a pas de réponse, auxquelles il n'arrive pas à répondre (ex.quel est le cheminement qui l'a amené à ça ; y-a-t-il eu un élément déclencheur etc...) !

Belle journée à tous 

Tout va bien, sauf quand ça va pas. Baisse de moral, et lui hyper anxieux quand à mon état, voir même agressif :o((( Et son nouveau "tripe" c'est de me mettre une claque quand je parle de ce qu'il a fait dans des termes qui ne lui conviennent pas, et là c'est tout de suite moins drôle :o(((
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
URLs de référence