Dépendance sexuelle

Version complète : comment pardonner ?
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Ca y est, ça va de nouveau mieux. J'ai déballé mon sac, pendant 2 jours (pas en continu, bien sur), et là ça va mieux. Ca fait un bien fou. Mon principal pb, c'est que j'ai du mal à extérioriser ce que je ressens, du coup, je rumine, jusqu'à ce que tout sorte. Je ne sais pas trop comment faire autrement, d'ailleurs si qqn à des idées, je suis preneuse.Lui de son côté s'en est allé, un soir où on s'est prit la tête et il est allé voir sa mère. Il lui a dit tout ce qu'il avait sur le coeur, sans lui parler de son addiction. Il lui a notamment dit qu'il allait chez un psy, et qu'elle a très mal géré son éducation, en lui faisant prendre la place d'un adulte alors qu'il était enfant, en le mêlant, voir en l'utilisant, dans sa vie de couple. Il lui a demandé de faire comme s'il n'existait pas, même si elle pourrait continuer à voir les enfants. Elle n'a rien dit et le lendemain, elle lui a simplement demandé pardon. Je pense que depuis le temps qu'il se demandait ce qu'il devait faire vis à vis de sa mère, ça a du le libérer.  
Semaine plutôt bonne avec la St Valentin u milieu...Ca s'est plutôt bien passé, j'ai été gâté, mais au fond de moi, il y avait qq choses qui ne m'a pas permis de profiter à fond de cette journée, un petit pincement au coeur, comme qqch qui me disait la St Valentin oui mais avec un Valentin qui n'est pas idéal...Sinon, j'ai aussi remarqué que quand Monsieur me fait des remarques sur le fait qu'il faut faire attention à certaines dépenses (qq centaines d'euros) concernant des travaux que nous avons prévu dans la maison, ça m'agace fortement au vue de ce qu'il a dépensé pour nourrir cette addiction.Je suis aussi allée voir ma psy la semaine passée et nous avons longuement parlé de sa mère, avec qui je n'ai jamais eu de super rapports bien que ce soit qqn de très gentille. Les conclusions étaient les suivantes : même si elle est gentille, elle a tendance à être très intrusive ; sa façon de se comporter en mère n'a JAMAIS été ma vision, chose qui m'a été confirmé avec cette histoire.  
nous on se sépare... plus capable. Et je me demande constamment ce qu'il fait de son côté.... je sais qu'il y va encore, ce n'est plus supposé me blesser vu la séparation, mais ça me hante encore. Quand est-ce que ça va finir ?!
Ce WE a été assez bénéfique pour mon moi. J'ai noté des avancées plutôt positive. Tout d'abord, j'ai récemment été à un enterrement, quelqu'un que je ne connaissais pas vraiment. Il y a qq années, j'aurais pleuré comme une madeleine même si je ne connaissais pas la personne (J'imaginais le décès d'un proche ou le mien etc...). Là, je n'ai pas pleuré, j'ai à peine ressenti de la tristesse. J'ai tj été qqn de sensible, ça m'a souvent bloqué, pcq je ne voulais pas qu'on me voit pleurer. Là, je sens que je suis + forte, même si bien sur ce n'est pas parfait. Autre point positif, avant je ne parlais jamais de mon père, c'était un peu un sujet taboo. Maintenant, j'y arrive et je sens même que les autres m'en parlent, comme si ce "taboo", ils le ressaient à travers moi.Et puis dernière chose, il y a qq temps encore, j'avais l'impression que le sort s'acharne sur moi. Maintenant, je suis entrain de me dire que dans la vie il y a des hauts et des bas, que c'est comme ça, il faut prendre la vie telle qu'elle vient, tout ne peut pas être parfait et même s'il y a des bas, ça ne dure qu'un temps, tout fini par passer.Par contre, j'ai encore des choses que je n'arrive pas à faire : me projeter dans le futur, j'y arrive à 6 mois - 1an, mais guère plus. Je pense tj que je vais mourir vers 40-45 ans. J'ai aussi des fois peur de me "rebeller" un jour : je passe bcp pour mes proches pour la "femme parfaite" : des enfants plutôt bien élevé, des études et une vie pro réussite, un couple "modèle" (personne ne sait rien) etc.... Mon homme me dit souvent que je suis le pilier de la famille, que je suis forte pourtant je n'ai franchement pas l'impression de l'être (notamment du fait de ma sensibilité) et j'ai peur qu'un jour, à force de me "charger les épaules", je pète un plomb et je pense que si un jour ça doit arrive, ça risque d'être assez "violent".
  Tout d'abord, j'ai récemment été à un enterrement, quelqu'un que je ne connaissais pas vraiment. Il y a qq années, j'aurais pleuré comme une madeleine même si je ne connaissais pas la personne (J'imaginais le décès d'un proche ou le mien etc...). Là, je n'ai pas pleuré, j'ai à peine ressenti de la tristesse. J'ai tj été qqn de sensible, ça m'a souvent bloqué, pcq je ne voulais pas qu'on me voit pleurer. Là, je sens que je suis + forte, même si bien sur ce n'est pas parfait. Peut être que ce qui est bien c'est surtout le fait que tu ne t'es pas imaginé de choses irrationnelles comme le décès d'un proche qui est toujours vivant ou le tien. Le fait que tu n'ai pas été très triste, en soi, ça ne devrait peut être être ni une réussite ni un échec. Un enterrement c'est un enterrement et parfois on est tristes et c'est normal. Tu dis que tu sens que tu es plus forte, mais être triste à un enterrement ça n'est pas être faible. Je dis ça parce qu'il est fréquent dans les familles à dépendances de croire qu'on devrait cacher nos émotions, que les émotions sont une faiblesse. D'ailleurs tu en parles toi-même après (et avant aussi). C'est un gros problème et tu trouveras certainement des choses sur le sujet dans n'importe quel bouquin sur les dépendances. Vouloir sauver l'image de la famille et donner l'illusion qu'on est fort c'est aussi quelque chose d'assez fréquent il me semble chez les co-dépendants. Mais tout le reste de ce que tu dis va un peu dans le même sens que moi, donc excuse moi d'avoir sauté sur ce détail là. Excuse moi pour la psychologie de comptoir, mais si tu dis que tu es plus sensible que la normale, qu'est ce que tu considérerais comme normal ? Est ce que ça pourrait pas être par exemple le fait que tes parents t'aient appris que les émotions sont une faiblesse (ou quelque chose comme ça, c'est un exemple) qui te ferait croire que tu en as trop par rapport à ce que tu devrais avoir, et donc tu te croirais trop sensible alors que tu es juste normale ? Ce serait un peu comme les enfants de dépendants sexuels (je parle que de ce que je connais), dans certains cas, les parents peuvent leur apprendre malgré eux que le sexe est une chose sale. Ils détestent leurs propres pulsions qui les poussent à la dépendance alors ils ne veulent pas que la même chose arrive à leurs enfants et inconsciemment ils leur apprennent que les pulsions sexuelles sont nocives ou mauvaises. Les enfants finissent par ressentir ces pulsions à l'adolescence, simplement parce que c'est normal d'avoir des pulsions, mais ils pensent alors qu'ils sont des pervers, que le sexe est sale et mauvais et que donc, de par leurs pulsions ils sont sales et mauvais, et c'est cette croyance qui fait qu'ils tombent dans la dépendance comme leurs parents. Les parents peuvent transmettre ce sentiment à leurs enfants en ne leur parlant pas du tout de sexe, par exemple. Enfin, tout ça c'est ce que j'ai lu dans plusieurs bouquins et ça a l'air de se tenir. J'avais lu un truc similaire pour le fait de montrer ses émotions. Dans certaines familles, les parents ne parlent pas de leurs sentiments et de leurs émotions, parce qu'ils considèrent ça un peu comme des faiblesses. Donc les enfants font pareil. Et comme pour les enfants de dépendants sexuels, ils finissent par croire que leurs émotions font d'eux des être faibles. Ils en ressentent plus que ce dont ils avaient entendu parler, en quelque sorte. Et ils se mettent à croire qu'ils sont faibles à cause de ses émotions. Et malheureusement ils vont culpabiliser de ressentir ces émotions et essayer à leur tour de les cacher et finalement ils font boucler la boucle transmettre à leur tour le problème à leurs enfants. On pourrait imaginer la même chose si un enfant a eu des parents qui montraient beaucoup leurs émotions et si on lui a appris à détester ça, si ces émotions l'ont fait souffrir par exemple. Moi je sais maintenant que j'ai un gros problème aussi avec mes émotions. J'ai peur d'être agressif avec les gens. Et en fait j'ai l'impression de tomber un peu dans ces deux catégories à la fois. Chez moi, ma mère était toujours très agressive, on avait des disputes très régulièrement pour des bêtises. Après la mort de mon père on avait des disputes tous les week ends dans les périodes calmes, et sinon tous les deux jours. Mais c'était dès assez grosses disputes où quelqu'un finissait par partir de la maison ou casser quelques trucs. C'est aussi dans cette période là que j'ai commencé à m'automutiler. Enfin, c'était assez chaud. Et ma mère essayait toujours de cacher ses émotions en fait. Quand elle rentrait du boulot, parfois on pouvait à peine discerner qu'elle était énervée, souvent je m'en rendais pas compte. Puis d'un coup, pour une connerie, elle "pétait un plomb" comme tu dis. Et là on se rendait compte qu'elle était énervée depuis le début mais qu'elle l'avait caché. Et parfois elle reprenait des trucs qui l'avaient énervée quelques jours avant alors que quelques jours avant, sur le coup, ça avait eu l'air de pas l'énerver du tout. Elle avait tout absorbé. Enfin, elle était vraiment du genre à bloquer ses émotions. Mais en même temps elle s'énervait beaucoup aussi, à cause de ça justement, parce qu'elle essayait de tout contenir. Et mon père, à côté de ça il était ultra calme, il était vraiment le père modèle. Et pendant des années j'ai toujours eu mon père comme modèle, je le mettais vraiment sur un piédestal. Et ma mère c'était le diable à côté. D'autant plus quand elle l'engueulait lui pour n'importe quoi et que lui absorbait tout et ne s'énervait pas (d'ailleurs peut être que lui aussi bloquaient ses émotions maintenant que j'y pense). Et donc quand je m'énervais pour quelque chose, j'avais immédiatement l'impression de tenir ça de ma mère, que c'était horrible d'être énervé. Et je me disais que je suis quelqu'un de pourri, et je me disais que je voulais tellement être comme mon père et je maudissait la part de moi qui était comme ma mère et qui m'empêchait d'être comme lui. Et du coup, à mon tour, j'ai tendance à bloquer mes émotions, j'essaye de ne jamais m'énerver. D'ailleurs quand je m'automutilait (j'ai pas fait ça trop longtemps non plus), c'était parfois parce que j'étais très énervé et je ne voulais pas le montrer. Finalement je le retournais contre moi, et c'est vraiment ce qu'on fait quand on contient nos émotions. Enfin c'était une manière de faire sortir les choses autrement. Parfois je le faisais aussi quand j'étais très mal et que les larmes ne venaient pas. Et des fois il m'est arrivé d'exploser de façon plus ou moins violente assez récemment. Ma copine m'a déjà fait ce reproche. Une fois elle me parlait sans s'arrêter et moi j'étais fatigué et j'étais pas d'humeur à tout écouter, j'avais besoin de calme et peut être aussi de me perdre un peu dans mes pensées. Et plus elle parlait plus ça me frustrait mais je faisais tout pour qu'elle ne s'en rende pas compte, parce que c'est un peu horrible et dire à quelqu'un "attend, tu parles trop". Et finalement j'ai légèrement explosé à un moment. Enfin, je lui ait finalement dit qu'elle parlait trop mais ça suintait l'énervement. Ca l'a beaucoup blessée et elle m'a fait remarquer que ça s'était senti à ce moment là que j'étais énervé depuis un moment et que ça n'était sorti qu'à ce moment là. Si je lui avais juste dit calmement que j'étais trop fatigué pour discuter là maintenant, tout se serait bien passé et elle l'aurait certainement bien pris, mais c'est le fait de tout contenir qui m'a fait finalement agir exactement comme ma mère. Enfin. C'est rien de grave mais c'est un exemple. Ici aussi il m'arrive d'avoir très peur de me montrer agressif. Et en même temps comme je contiens beaucoup de choses dans ma vie de tous les jours, j'ai peur d'exploser ici. Enfin, j'ai toujours peur de ça, c'est vraiment ma hantise. Et pourtant, je pense qu'il va falloir que j'apprenne à dire les choses et à m'énerver un peu quand je suis pas content, si c'est approprié. Et parfois il faut s'énerver un peu. Mais c'est un problème complexe. Par exemple je n'ai pas peur de pleurer comme une madeleine à un enterrement. Ca ça me fait vraiment pas peur et je m'en donne à coeur joie. Donc peut être que toi tu n'as pas peur d'être énervée. Ca doit dépendre des émotions et des personnes. Enfin, peut être que si tu as peur de te rebeller plus tard, c'est parce que tu as surtout peur de te rebeller maintenant. Enfin, je veux dire que ce que tu te mets sur les épaules c'est peut être toutes ces émotions que tu te refuses de laisser sortir.  
Excusez-moi d'entrer dans le débat, permettez-moi cependant de m'exprimer un peu. J'envie DolceVita, malgré tout il me semble qu'elle s'en sort pas trop mal, le fait d'avoir des enfants sans doute est un facteur de remise en question pour son mari, ça doit lui donner une saine raison de s'en sortir, de faire un vrai travail sur lui-même pour sauver couple et famille? Comme Angelle, je suis séparé, plutôt j'ai pas eu le choix, il a fallu qu'elle parte sinon ça allait mal tourner. Toujours ce fameux couteau planté dans le dos...et plus de patience ni envie, ni rien au fait! Quand je vous lis je me dis que ce que vous vivez n'est vraiment pas cool mais ce dont je suis témoin (et victime?) est si intense il me semble, un exemple et vous me direz : on passe une excellente journée ensemble avec ma femme, on fait l'amour tout un après-midi (elle prend son plaisir 4 ou 5 fois) et le soir on devrait aller à un anniversaire ensemble mais elle me dit :-" Mon chéri, tu sais quoi, tu vas t'ennuyer à cet anniversaire, moi-même j'y vais juste une ou deux heures alors je te donne rendez-vous à 22H00 à la maison et ensuite on sort ensemble. T'es ok?- Bien sûr mon amour, je te laisse avec tes copines et on se choppe à 22H. A tout-à-l'heure ma puce."22H00 arrive et personne ne vient, pas de coup de fil non plus, silence radio. Du coup je l'appelle et elle me donne rendez-vous dans un restaurant à 23H00, j'y vais mais elle ne vient pas. Je vois des amis et je rentre à 02H00. Je peux pas dormir, j'attends en lisant un bouquin. A 05H30 je l'entends qui arrive, elle reste sur la terrasse assise et la tête entre ses mains elle pleure...je l'observe depuis le salon et je la vois qui se parle toute seule en pleurant. Je rentre dans la chambre et me met au lit, j'attends. Elle vient enfin, son visage est défait. Elle se met au lit en pleurant, sans rien me dire. Elle pue, je sens sur elle l'odeur caractéristique de préservatif. Scène de ménage de bon matin, elle ne se cache même plus, refuse de se laver, de me parler, refuse tout, me regarde droit dans les yeux et je vois toute la souffrance...infernal.Quand j'analyse je suis très pessimiste tant je suis conscient de la profondeur de cette pathologie sur mon épouse. J'ai lu les lignes de Hatt qui parlait du sujet " la volonté ou la conscience de faire du mal". J'ai bien peur d'avoir un avis assez différent et qui pourrait choquer : je pense que l'addiction peut déboucher sur la perversion. Je m'explique. Pour couvrir tous les mensonges, pour dribler son mari, ma femme peur mentir effrontément et mettre les autres en dangers tant le mensonge est élaboré et met en branle des processus qui prennent forme dans la réalité, (justice, tribunal, risque de prison, etc) et je parle de danger bien réels, surtout en ce qui me concerne. Elle ressent la douleur pour elle-même mais est à mille lieues de la ressentir, de les imaginer pour les autres. Il y a eu de gros problèmes et des imbroglios pas possible qu'elle a directement générés afin de poursuivre dans le chemin addictif. Tout est écrasé sur son passage, pourvu qu'elle ait sa "dose" et j'y ai vu, dans certains cas de figure, une volonté de faire mal exprès : le traumatisme de l'enfance explique dans son cas qu'elle fasse payer chèrement aux hommes qui ont le malheur de l'aimer. Bref, c'est de la pure perversion donc c'est dangereux.Maintenant je crois que le dépendant est bien souvent face à un vide intérieur qui le mène à l'ennui et à l'isolement puis à l'obssession et ce processus, ma femme dépendante peut le freiner en étant le plus souvent possible en action et en relation sociale.
Angelle,Je pense qu'on y laisse des plumes quoi qu'on fasse. On aime intégralement et la soolution est bien souvent, malheureusement, la rupture (pour sauver sa peau!) mais alors on souffre l'enfer...est-ce normal? J'ai mis cinq ans à me sortir d'affaire, je rêvais de mon ex tous les soirs et me réveillait désemparé. Pas une seconde de paix intérieure, j'ai vécu tel un zombie, seul le fait de me rendre à mon travail tous les jours et de faire du sport cotidiennement m'a sauvé je crois. Puis un jour c'était fini, c'était derrière, ça m'a quitté d'un seul coup. Comble de malheur, la femme que j'ai aimé ensuite, celle pour laquelle j'ai ouvert mon coeur à nouveau, s'est révélée aussi addicte et compulsive que mon ex. Mais j'ai mis du temps pour m'en appercevoir parce qu'on se voyait que les week-end, on ne vivait pas ensemble. C'est seulement après deux ans de relation que j'ai fini par comprendre et je me suis senti maudit. La différence c'est que dans cette première relation avec une sex addict , j'avais laissé mon coeur en entier, je me suis fait dévoré vivant. Dans le cas de la suivante, je n'ai jamais laissé mon coeur intégralement, j'ai beaucoup de recul et je sais comment je me suis laissé piégé avant, donc question de survie, je suis resté hyper sceptique et relativement distant avec mes émotions. C'est ce qui me sauve maintenant.Je ne sais pas si celà va t'aider mais il faut être conscient que la plus belle des relations que tu puisses avoir, c'est avec toi-même...
  Je ne sais pas si celà va t'aider mais il faut être conscient que la plus belle des relations que tu puisses avoir, c'est avec toi-même... C'est assez pessimiste de dire ça non ? Il ne faut pas oublier qu'être "co-dépendant" ne signifie pas simplement être victime de la dépendance des autres. Bien souvent, un co-dépendant c'est quelqu'un qui ne se retrouve pas avec le dépendant par hasard. Certaines personnes collectionnent les conjoints dépendants. J'en connais chez qui c'est flagrant. Et pourtant ils ne savent pas à l'avance que la personne qui leur plaît est dépendante. Mais ils ont un feeling pour ça. Ce sont parfois des gens qui sont malgré eux "dépendants aux dépendants". Je dis ça parce qu'il semble que tu as un peu collectionné aussi des cas extrêmes. Pour s'en sortir, ce genre de co-dépendant ne doit pas simplement se réparer des blessures causées par les autres, mais aussi chercher ce qui chez lui le ramène perpétuellement à ces situations difficiles, qu'est ce qu'il recherche chez ces gens qui finira par le faire aller avec des dépendants et des gens à problèmes. La co-dépendance est quelque chose d'assez proche de la dépendance en fait. Enfin, je ne fais que répéter ce que j'ai lu. Ce ne sont peut être pas les relations de couple en général qui sont dangereuses et font souffrir, mais peut être celles vers lesquelles tu tends à aller toi pour l'instant. Enfin, les relations peuvent être très difficiles avec les dépendants , mais je n'en ferais pas une généralité. Aucune raison de perdre espoir. Elle ressent la douleur pour elle-même mais est à mille lieues de la ressentir, de les imaginer pour les autres. C'est vrai que la dépendance rend égoïste et égocentrique. J'ai peut être fait une généralité si j'ai dit que les dépendants s'en voulaient toujours de faire du mal. Comme je l'ai dit ailleurs, je pense que les dépendants peuvent devenir très fatigués de la culpabilité et de la honte qu'ils ont appris dans leur enfance, celles qu'ils s'infligent eux mêmes. Et dans leur habitude de tout fuir, peut être qu'ils peuvent s'inventer des principes égoïstes qui feront qu'ils n'auront plus à souffrir de cette culpabilité non plus. Après tu parles de perversion, mais la perversion c'est un plaisir de contourner les règles, c'est en quelque sorte un plaisir de purement faire le mal, l'interdit, ou quelque chose comme ça. Dans le cas des dépendants, je pense qu'il s'agit plutôt peut être de faire souffrir ceux qui nous aiment, parce qu'on ne supporte pas d'être aimés. Un peu comme dans ce témoignage d'une dépendante affective tout à la fin de la vidéo (mais le reste de la vidéo est bien aussi) : http://www.youtube.com/watch?v=-3UvndgFuk0C'est un peu comme certains adolescents qui, par manque d'estime d'eux mêmes peut être, préfèrent courir après ceux qui leurs sont indifférents et ont peur de ceux qui les aiment. Je pense que c'est quelque chose de différent de la perversion. Mais bien sûr on peut aussi être pervers et dépendant j'imagine, sans que la perversion soit forcément fondamentalement liée à la dépendance. Certains dépendants sexuels qui enchaînent les histoires d'un soir ne peuvent rester avec quelqu'un pendant longtemps, parce qu'ils ne supportent pas la vie de couple et ne supportent pas d'être aimés. Il ont envie de "massacrer" ceux qui les aiment. C'est peut être un peu ce que vivait ta femme. Ensuite il faut aussi faire la différence entre un dépendant qui est dans le déni et un dépendant qui se soigne.
 En tant que co-dépendante, je viens de me rendre compte et de ressentir (très dur à vivre) que j'ai servi de soutien émotionnel : les autres ressentent les choses à travers moi. Et j'exprime ce qu'ils ressentent. Jusque là, cela m'a donné un rôle très valorisant mais très très fatiguant. Donc, que je n'ai vécu que pour les autres. J'ai une chanson qui me trotte dans la tête depuis un matin où je me suis réveillée : "et tu cherches à comprendre, ça sert à rien, tu perds ton temps, " et du coup, cela m'empêche de mettre en marche mon petit vélo pour savoir ce qui se passe dans la tête de mon compagnon qui, le pauvre, travaille beaucoup sur lui-même. Et il va falloir que je l'accepte ! Que je vive ma féminité avec toute la douceur et la tendresse qu'il faut accepter de recevoir et de donner. Personne ne se rend compte comme c'est difficile quand personne ne nous l'a appris plus jeune. Je reconnais avoir été dépendante aux dépendants. Mais je prends mon autonomie par rapport aux gens qui souffrent émotionnellement, non je ne serais pas toujours là pour les soutenir, je me prendrais en charge et me tournerai vers moi et mes enfants. Les adultes n'ont qu'à s'occuper d'eux-mêmes et mon mari en fait partie. D'ailleurs il adhère entièrement à mon point de vue. Voilà, je ne sais pas si cela vous parle.... 
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