Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage d'Atarax
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Je repensais un peu à mon parcours, et je me rends compte que je suis probablement un peu un « profil à risque ». Je suis dépendant au sexe en ligne, et c'est sûrement ma plus longue dépendance. J'ai eu une forte période de cyber-dépendance, où je ne pouvais me passer d'être connecté (avec souvent une impression de futilité, et un clair manque de plaisir à le faire, mais c'est caractéristique d'une dépendance justement). Je retrouve d'ailleurs par moment un peu ces aspects de dépendance dans la dépendance au sexe en ligne, certaines habitudes étant nécessairement similaires. J'ai été dépendant à la cigarette, mais j'ai réussi à m'arrêter. J'ai été dépendant à l'alcool, avec une consommation qui était montée insidieusement, et qui est devenue très importante pendant une période (à un point où j'absorbais peut-être plus de calories en buvant qu'en mangeant).

Je savais déjà tout ça, mais le lister ainsi m'en fait un peu plus prendre conscience...

Sinon je vais traverser des zones à risques cette semaine, et j'ai commencé à me préparer un programme pour éviter de me retrouver face à la tentation.

Ekeiloh

Bon courage pour ta semaine, tu sais qu'on est là.

Si tu le souhaites, j'aimerais bien que tu me parles un peu du programme que tu prépares, tu fais ça comment? tu remplis toutes les cases horaires? 

Je connais tellement bien cette futilité qu'on ressent dans la dépendance... Mais tu peux t'en sortir, tu vas la gérer cette semaine !
Disons qu'il y a à la fois des tâches que je m'impose (pour l'entretien de mon chez moi), et des occupations plus « personnelles » que je me planifie, mais rien de très défini ; je ne me dis pas « OK, de 18h à 18h15 je fais ci, de 18h15 à 18h45 je fais ça » etc. Donc par exemple, hier je savais qu'il fallait que je fasse un peu de ménage et que je m'occupe de la cuisine, et je me suis accordé du temps à moi, en me laissant un moment pour pratiquer un instrument de musique (que je joue toujours aussi mal, mais toujours avec autant de plaisir). Un des derniers week-ends où j'avais eu des moments seul comme ça, j'en avais profité pour aller prendre l'air, me balader.
Avant je me disais que j'aimerais faire ci ou ça, ou qu'il faudrait que je le fasse (sans forcément une grande motivation) ; là je m'oblige un peu plus à passer à l'action (et pour l'instant ça marche). Avec en plus la double satisfaction de me faire en partie plaisir (en me consacrant un peu de temps) et de faire plaisir à ma femme qui est contente de trouver la maison en ordre après ses absences (sans que ça ne soit non plus exceptionnel que je fasse des tâches ménagères, je ne suis pas vraiment pour une répartition sexuée des tâches).

Voilà, ni solution magique ni recette miracle, mais j'essaie d'atteindre de petits objectifs.

Et j'oubliais qu'aujourd'hui j'en étais à trois semaines de sevrage... J'en suis (littéralement) aux trois quarts de mon objectif, c'est encourageant ! Mais je reste vigilant...

Ekeiloh

Déjà c'est super pour ton sevrage, tu peux etre fier de toi ! 

C'est bien que tu sentes de la satisfaction dans tes actions. Perso j'ai du mal, souvent j'avais l'impression que ce n'étais jamais assez bien, ce sentiment commence à s'effacer un peu. Par contre maintenant, quand je fais du menage j'ai l'impression de gâcher ma journée, puisque de toute façon il y a toujours quelque chose à faire, vaisselle etc, c'est comme pour les paperasses, j'ai l'impression de ne jamais en sortir et que c'est vain, que je n'avance pas, surtout maintenant que j'ai un projet sur lequel je peux vraiment avancer, si je mets les deux en parallèle ça me plombe un peu. Mais tu as raison, ta compagne est heureuse quand elle rentre, je devrais peut-etre me concentrer sur ça de mon côté aussi.

Encore bravo pour ton sevrage, d'ailleurs j'aime beaucoup que ta phrase commence par "j'oubliais": un sevrage réussi est celui qui ne nous obsède pas, et c'est génial que tu en sois là et qu'en même temps ce ne soit pas la premiere chose à laquelle tu penses. Bien sûr, comme tu le dis, tu dois être vigilant. Mais le fait que tu sois actif sur le forum devrait je pense te rassurer sur ce point. Bon courage! 
J'ai sinon par ailleurs des grosses bouffées de manque de confiance en moi, en mes compétences et qualités... Mais les tâches « simples » ont l'avantage d'être assez gratifiantes facilement.
Et clairement, je préfère cuisiner que faire le ménage — peut-être parce que la cuisine est une forme de création ?

Par contre je crois que je vais me sevrer un peu du forum aussi, parce que je sens que je retombe dans des travers de cyberdépendance. Je sais que je suis assez sensible à ça, et que je retrouve vite un comportement compulsif (ça m'est arrivé sur divers forums et sites, et la seule chose efficace c'est de prendre du recul — beaucoup de recul).

Ekeiloh

Je comprends par rapport au forum, je me pose la même question en fait... Et oui, la cuisine est une forme d'expression et de création, have fun !
Je me suis posé la question, mais le forum n'a pas le coté addictif du porno. Je pense que j'ai aussi une tendance à être rapidement dépendant aux nouvelles technologies (mail, forum, presse en ligne), je peux y passer des heures, mais je ne me coupe pas des autres, je me cultive, je parle avec des vrais gens de vrais problème, ce n'est pas la même chose.
Ne vous tromper pas de combat. Le plus important est de lutter contre notre dépendance sexuelle.

Ekeiloh

Fabrice, à partir du moment où mon compagnon me demande d'arrêter d'être sur le forum pour passer un peu de temps en famille, que je lui dis: oui oui j'arrive, deux seconde, et que quand une demi-heure plus tard il me redemande je lui répond de manière énervée et presque agressive, je pense qu'il y a quand même un souci.
Fabrice,

Je t'assure que je ne me trompe pas de combat ; j'ai déjà été dépendant au point de ne pas dormir plus de 3 à 4h par nuit pendant plus d'un an, et je connais mes réflexes « compulsifs » par rapport à Internet. Je ne peux pas me sevrer complètement d'Internet parce que j'ai besoin d'être connecté dans le cadre de mon travail, et que c'est un lien précieux avec un certain nombre de personnes de mon entourage, en particulier avec ceux qui sont loin, mais ça fait quelques années que j'ai réussi à maîtriser mon usage du réseau, et comme pour n'importe quelle addiction, il faut rester vigilant. En tout cas je sais que je ne suis pas à l'abri d'une rechute, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses elle aussi sur ma vie, personnelle comme professionnelle.

Ça ne veut pas dire que je disparaîs, ni que je ne vais pas continuer à tenter de m'appuyer sur vous pour avancer... Mais je vais le faire différemment, et à doses plus « homéopathiques » tant que je ne suis pas trop sérieusement en danger par rapport à ma dépendance au sexe en ligne.

Je suis désolé, d'un certain côté, de constater qu'il faut que je me mette en retrait par rapport au forum, mais j'en ai besoin pour mon équilibre.

Ekeiloh,

Merci pour tes messages et ta compréhension ! Je ne sais pas vraiment quelle relation tu as avec Internet, mais effectivement, si tu as ces réactions face à ton compagnon, méfie-toi...

Bon courage à tous.

Ekeiloh

Aujourd'hui je ne suis pas en état de gérer mon addiction au net, j'essaie deja de gérer ma dépendance sexuelle. Mais le net... eh bien je fais un sevrage aussi de pas mal de choses: j'ai dû virer mon compte facebook, et demander à mon homme de ne pas trop me montrer quand il y a des choses qu'il trouve dessus. J'ai arrêté d'aller voir les actualités sur le net parce que ça me rend malade et que j'en ai besoin de toujours plus quand je commence. Je ne parle même pas des tchats et forum. Mais la je suis en rechute aujourd'hui, je n'ai pas le recul necessaire pour analyser ça et pour me passer du net, mes difficultés avec la réalité sont encore pires...
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