Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage d'Atarax
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Je vais peut-être rester encore un moment sur le principe "avec barre"...

Je pourrais faire un commentaire un peu 'graveleux" pour rigoler, mais je vais m'en passer (lol)...

En tous cas pour le moment la barre me montre mon objectif, bien que ce terme reste quand même très futile si je veux décrocher définitivement...

Je risque de vous rejoindre bientôt!

Bon courage Nostrum!

Jan
Fabrice,
Fabrice a écrit :alors pas de raison que cela change, le 'pour l'instant' n'a pas de raison. Tu progresses, tu le dis toi-même, ce qui aurait dû te mener à la consommation de porno ne t'y a pas mené.

Merci de me reprendre à chaque fois que je manque d'optimisme dans mes écrits.
Par contre en ce moment, avec les différentes tensions personnelles et professionnelles, à défaut de retomber dans le porno, les chats & compagnie, j'ai l'impression de retomber dans une dépendance au réseau. Je passe beaucoup trop de temps à procrastiner en ligne alors que je devrais bosser, ce qui ne fait pas avancer certains de mes dossiers aussi rapidement que je le voudrais (et potentiellement devrais) et ce qui cause un supplément de stress. Mais bon, je pense que c'est assez habituel quand j'ai une convergence de problèmes côté perso et côté pro ; soit j'arrive à me plonger à fond dans le boulot, soit je passe mon temps à zoner en ligne... Tant que ça ne m'amène pas du côté obscur du réseau, c'est déjà ça (sachant que c'est ce qui s'est en partie passé lors de certaines de mes dernières rechutes).

Fabrice a écrit :Donc ce qui marche aujourd'hui n'a aucune raison de ne pas continuer l'instant d'après et encore l'instant d'après.

Je vais remettre un petit coup de pessimisme, mais si c'était le cas je n'aurais jamais rechuté depuis ma prise de conscience de la dépendance !
Je ne dis pas pour autant que je suis complètement défaitiste et que je n'attends que la rechute suivante (en fait j'ai l'impression d'être en ce moment assez loin d'un tel état d'esprit) mais je sais aussi que, au moins pour un bon moment, la vigilance doit être de mise si je ne veux pas refaire de sortie de route. Il suffit parfois de peu de choses pour retomber, et passer du temps à tenter de se reconstruire, encore et encore.

Fabrice a écrit :Sinon bienvenu au club des sans barre... Après les sans-dent, je propose que nous fassions un club!

Voilà que tu lances un mouvement Wink je t'ai rejoins, Jan a l'air d'être tenté aussi... À quand la prise de pouvoir du forum ? Big Grin
... lol!

Je vais voir si je vous rejoins dans la logique des "sans barre"... mon décompte m'amènerait au 6 mois sans sex et à une année sur le forum... je crois que je le garde juste pour ça...!

Je trouve important que tu parles maintenant de ta façon à procrastiner... j'ai l'impression qu'après l'arrêt des différents reliefs de ta dépendance tu plonges ici dans une sorte de "copie" de ce qui t'a amené dans la sex dépendance...
Ne le laisse pas de côté! Regarde-le! Interroge-le! Compare-le aux autres expressions de ta dépendance et cherches-en le dénominateur commun!

Je crois que tu tiens ici une piste sérieuse!

Jan
Coup de chaud cet après-midi...

Une de mes grandes peurs et de retrouver des images de moi sur Internet ; en effet, comme je peux avoir des pratiques un peu à risques dans mes périodes de dépendance (partage de photos, de vidéos, sans compter sur le temps que je peux passer sur les chats vidéos — même si dans la grande majorité des cas je fais attention à ce que mon visage ne soit pas visible), je suis conscient que ça pourrait arriver. Du coup, il m'arrive de faire une rapide recherche pour m'assurer qu'aucune image de moi ne ressort en surfant sur Internet... C'est ce que j'ai fait cet après-midi, mais cela m'a fait voir certaines images, qui m'ont donné envie d'aller me recréer un profil sur certains sites de rencontres sexuelles, de dialoguer à nouveau, de chercher cet état de tension sexuelle où rien d'autre ne compte que d'attirer d'autres partenaires dans le jeu, de faire monter la pression, de s'oublier l'espace d'un instant et de n'être plus que totalement dévoué à cette sexualité biaisée.
Je n'ai même pas entré l'adresse de ces sites dans la barre d'adresse de mon navigateur, mais j'ai ressenti une énorme envie, comme une lame de fond prête à m'emporter. Une sensation assez agréable au final, comme un pic d'endorphine ou je ne sais quoi. Ça serait tellement mieux si la nausée était la première sensation ressentie dans ces moments. Même maintenant, alors que je suis en train de taper ce message (un de mes premiers réflexes a été de venir partager ici), la tentation est grande de le supprimer d'un clic, d'oublier que le forum existe, que je suis en sevrage et en train de me battre, et d'aller me perdre dans les doux méandres de ma dépendance.
Comme je me reconnait dans ce que tu dit...

On cherche quelque chose d’anodins, puis on tombe sur quelque-chose qui aiguise notre curiosité, et on sent ce "vice" monter en nous, envahi par ces pensées au point qu'on se met presque en pilote automatique tant on à déjà pratiqué ça.

C'est dur de tout stopper dans ces moments là et d'aller faire un tour quand le "plaisir" (l'illusion) est à un clic de là...

Chapeau bas en tout les cas, car tu à préféré poster pour exorciser ça, plutôt que de céder aux sirènes du porno !

Moi je me dit qu'à chaque fois que je résiste à ce genre de pulsions, je m'éloigne un peu plus de tout ça, et que les prochaines pulsions seront un peu moins fortes.
Hello Nostrum!

Heureux de te lire!

Pour ne pas céder de mon côté je pense surtout à tout ce que je perdrais si je me laissais aller à repartir dans ma dépendance. Mais c'est vrai aussi, je suis allé si loin que le couperet de l'arrêt final est véritablement tombé. DU moins depuis presque 100 jours et sana grade difficulté à priori.

Je découvre aussi la pureté des sentiments naissants qui peuvent m'amener au sex aussi, mais cette approche n'est plus la même qu'avant, elle est avant tout lié à une envie de proximité et un désir. La différence fondamentale est ici!

Bon courage!

Jan
Jan,

Par rapport au sexe, j'ai l'impression d'être un peu schizophrène d'une certaine manière. Parce que j'ai l'impression d'avoir toujours vécu cela de la manière dont tu l'évoques avec mes différentes partenaires, et de chercher quelque chose d'en fin de compte très différent à travers mon addiction. Ça me semble différent à tous les niveaux, autant en termes de sentiments, de sensations, de perception, de désir, de fantasme, voire en partie d'orientation sexuelle...
(23-07-2016 13:16)NostrumFellow a écrit : [ -> ]voire en partie d'orientation sexuelle...

Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris cette dernière phrase. 

Tu veux dire que depuis que tu est en sevrage se pose la question de ton orientation sexuelle ?
Nostrum! (Et aussi Eric)

Il se pose donc encore et toujours la question du "à quoi la dépendance répond"...

C'est toujours une question psychologique qui est à la base de cela et il faut avoir le courage de creuser et surtout à le faire avec honnêteté et courage pour arriver à se remettre en question et à se regarder en face...

Pour les troubles d'éventuels rapports homos dans le cas des hétérosexuels (que tu es), cela est simplement du au fait que la dépendance nous pousse à chercher des excitations de plus en plus loin et de manière parfois très incohérente... Je sais de quoi je parle: J'ai abouti dans des rapports dits "hards" avec prise de drogue... 

Pourtant je n'ai pas l'apparence ni la structure psychologique de ça à la base...

Jan
Éric,

Non, mon sevrage ne remet pas en cause mon orientation sexuelle. Jan a bien saisi ce que je voulais dire : dans le cadre de ma dépendance, j'avais tendance à aller vers une forme d'homosexualité. Pas exclusivement (je cherchais quand même principalement à avoir des interactions avec des femmes), et de façon un peu détournée (en fait je cherchais avant tout des interactions avec des travestis et des transsexuelles), mais c'est une dimension de ma dépendance. Et en dehors de mes périodes de dépendance, je n'ai jamais eu d'attirance sexuelle pour des hommes. Il y a un mélange de recherche plus de sensations plus extrêmes et aussi d'une certaine forme de frustration. Par frustration, j'entends qu'il est au final souvent difficile d'arriver à une quelconque interaction avec une femme en ligne (quand tu es dans une optique purement sexuelle) alors que les hommes (donc les travestis et en partie les transsexuelles) sont beaucoup plus disponibles... Passé un certain niveau de frustration à ne pas parvenir à aboutir à quoi que ce soit avec des femmes, je voyais aussi ça comme une solution de facilité d'aller chercher quelque chose de beaucoup plus facile avec d'autres. Et avec le niveau d'excitation sexuelle dans lequel je peux être dans ces moments là, je suis prêt à faire beaucoup de choses, la personne étant de l'autre côté n'important presque pas. L'addiction est une forme extrêmement aiguë d'égoïsme, de ce point de vue là. Seul compte mon propre désir et mon propre plaisir, peu importe la personne que j'utiliserais.

Bien sûr, ces attirances pour d'autres hommes (même si je cherche une forme de féminité à travers les travestis ou transsexuelles) m'ont poussé à me questionner, et à questionner ma sexualité. Est-ce qu'il s'agit en fait d'une véritable attirance, que je refoulais dans mon inconscient (ne serait-ce qu'à cause de mon éducation et de ce que globalement la société nous transmet) ? Je pense que la réponse est en grande partie « non », et que je suis essentiellement hétéro, que ces penchants homosexuels ne sont qu'en grande partie symptomatiques de mon addiction.
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