Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage d'Atarax
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Ça fait une semaine que je suis en sevrage, pour l'instant tout va bien.
J'ai eu la chance de ne pas avoir beaucoup d'opportunités de rechute cette dernière semaine, et je sais qu'en cas de tentation, je peux me forcer à venir ici, vous lire ou partager avec vous ce que je ressens, ce qui n'est pas rien dans mon processus de sevrage Smile
Salut Nostrum Fellow,

tiens bon mon garçon!

Juste pour réagir à ce que tu écrivais sur le fil d'Eric44, ce n'est pas parce que tu as eu une vie objectivement moins brutale que d'autres, que tu ne peux pas avoir souffert de certaines choses (c'est la subjectivité, c'est comme ça!) et développé des mécanismes qui à terme te desservent.
Personnellement j'ai eu une enfance plutôt favorisée avec un entourage familial aimant et soutenant, ça ne m'a pas empêché des difficultés affectives. Je suis allé deux ou trois fois en réunion DASA. J'avais tellement l'impression d'avoir une histoire de bisounours avec mon sevrage de vidéo porno, au milieu de tous ces dépendants lourdement traumatisés et encore pris dans des comportements bien plus morbides, que je me suis senti gêné et n'y suis plus allé. Pourtant je persiste à croire que ça aurait pu être un bon endroit de discussion sur le fond.

Allez, courage. Les rechutes ne sont pas dramatiques, mais si tu parviens à éviter cette case-là c'est moins douloureux! (perso ça s'est passé comme ça, je ne le dis pas pour fanfaronner, car tous mes soucis ne sont pas réglés, mais juste pour rappeler que ça existe.)

Never give up.

Corto
Salut Corto,

Merci pour tes encouragements !

Et merci aussi de partager ton ressenti ; je me sens un peu mieux par rapport à tout ça après t'avoir lu. J'essaie de me convaincre qu'il n'y a pas de gradation dans la souffrance, et que si je suis ici à me déclarer comme dépendant c'est que j'en souffre, mais ce n'est pas toujours évident de me confronter à la souffrance des autres qui me semblent souvent plus complexe que la mienne.

En tout cas je suis heureux d'avoir trouvé votre communauté et de pouvoir partager avec vous, et pouvoir essayer d'avancer avec vous !
Je voudrais dire quelque chose sur cette question de souffrir plus ou souffrir moins.

C'est tout à fait une fausse question, ça ressemble à la question de qui est la plus belle fleur entre la petite violette ou la grande rose. Les deux sont belles et ce n'est pas la taille qui fait la beauté. Elle ont une odeur différente et aussi enivrante l'une que l'autre.

L'important c'est de croire que l'on peut être comblé par la vie. Ce n'est pas la violence de la souffrance ou le contraire qui te donnera la réponse. Le bonheur tous le cherche et c'est y croire ou pas qui fait la différence. La souffrance et le bonheur ne sont pas incompatible, si cette souffrance a du sens.

Le marathonien souffre dans sa course, son désir de victoire, et son bonheur quand la victoire est là, ont tout à fait intégré la part de souffrance qui est inhérentes à ce bonheur.

La souffrance n'est rien quand elle devient inhérente à sa définition du bonheur, quand cette souffrance est un passage obligé à un objectif supérieur.

L'important c'est d'être comblé, la taille du verre si il est rempli à ras bord n'a pas d'importance, il est rempli de ce qu'il peut recevoir, il est comblé.

La souffrance peut aussi être un lieu de vice, de manipulation de l'émotion de son prochain. Cela peut générer aussi une révolte destructrice ( et celui qui à souffert est souvent passé par ce stade en faisant beaucoup de dégâts derrière lui au nom d'une idée très personnelle et souvent fausse de la justice ).

Si tu as moins souffert tu as une autre richesse, un privilège que tu peux ( et doit à mon idée ) transformer en un service dans la solidarité entre les personnes, et un service est une charge, et une charge ( celle de ton privilège ), est une forme de souffrance.

Il y a deux souffrances, la féconde, celle inhérente à un but, celle du marathonien, et la souffrance stérile de l'esclave, qui tourne en rond inutilement dans sa cage, pour son malheur, et celui de son entourage.
10 jours de sevrage, et pour l'instant tout va — à peu près — bien. Le week-end s'annonce chargé et les occasions de chuter seront a priori faibles, ce qui est une bonne chose (dans la mesure où ça m'éloigne de la tentation, mais j'appréhende un peu les prochains moments de plus grande liberté que j'aurai, qui sont les plus propices à la sortie de route).
Salut NostrumFellow tu as pensé quoi de ce que j'ai dit sur la souffrance ?
Salut,

Je partage en partie ton point de vue sur la souffrance des autres et la sienne (avec ta comparaison avec des fleurs) ; mais si rationnellement j'arrive à le penser, c'est parfois plus difficile de s'en persuader.

Pour le reste, je suis aussi globalement d'accord avec toi, même si c'est un peu décorrélé de la problématique de base. Le sevrage est d'ailleurs une forme de souffrance bénéfique, puisque ça correspond souvent à une période difficile à traverser, mais dans l'objectif de se sentir mieux par la suite.
Deux semaines ! Je suis à la moitié de mon objectif actuel...
Félicitation Smile
Ne relâche rien et continue à aller de l'avant Smile
Merci pour tes encouragements !

Le long week-end qui s'annonce devrait être facile à franchir, vu que je serai à nouveau bien occupé. Et j'ai des semaines (très) chargée en ce moment, donc pas le temps de (trop) penser à tout ça.
La semaine prochaine me fait un peu plus peur, je vais passer une partie de la semaine face à moi-même...
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