Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage d'Atarax
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Jan,

Oui, autant mes précédents sevrages étaient assez faciles — outre les premiers moments où les envies sont plus fortes et pregnantes — autant mon sevrage actuel est difficile.
C'est à la fois difficile à vivre parce que j'ai vraiment l'impression de passer beaucoup de temps à lutter contre moi-même, et c'est épuisant (surtout en ce moment, où je vis énormément de tensions professionnelles, et où ma compagne traverse des moments très difficiles, ce qui me coûte également beaucoup d'énergie), et à la fois j'ai l'impression de mettre bien plus renforcé durant ces quatre mois que durant d'autres sevrages qui ont pu duré beaucoup plus longtemps, parce que durant ces épisodes, je n'étais pas en « danger constant ».
Et ce n'est malgré tout pas très satisfaisant, parce que je préfererais de loin me trouver sur un chemin qui m'emmène vers une forme d'apaisement intérieur. Je ne désespère pas de trouver cette paix, mais elle met du temps à venir, et aujourd'hui je suis essentiellement en résistance.
Salut à tou⋅te⋅s,

En ce moment ça va, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu une aussi longue période (globalement depuis mon dernier message, il y a une semaine) avec aussi peu de tensions et de luttes. Ça fait aussi un moment que je suis dans une période d'énorme rush professionnel, ce qui me laisse aussi peu de temps disponible pour me perdre dans la dépendance... Mais malgré tout, je sais que ça ne se passe pas toujours aussi bien. Est-ce un signe ? Ou juste une accalmie ? Difficile à dire, j'espère juste que cela va continuer et que la pression va poursuivre cette descente.

Dans le carnet de Tiago, j'ai lu des échanges entre Tiago et Fabrice sur le sentiment de solitude. Je ne pense pas en souffrir autant, mais je partage aussi par moment cette impression de vide, même en étant entourré. Mais c'est aussi un peu notre condition d'être humain, non, d'être seul ? La communication n'est qu'une pauvre tentative de s'extirper de notre solitude, mais au final, nous sommes toujours seul⋅e⋅s avec nous-mêmes, enfermé⋅e⋅s dans notre corps et dans notre cerveau. D'ailleurs par moment on peut se demander à quoi tout cela sert, si nous restons de toute façon irrémédiablement seul⋅e⋅s.
Hello Atarax!

J'ai été absent ici pour les raisons que tu connais. Désolé de ne pas avoir répondu à ton avant dernier poste!

Je suis content en tous cas de lire que depuis une semaine tu vis sans trop lutter. Je me dis en ce moment que nous sommes avec notre dépendance aussi dans des cycles déterminés par les saisons. L'été d'un dépendant et la rentrée ne se vivent pas de la même façon, car ne serait-ce que les enjeux professionnels rythment nos vies autrement. C'est pour cela que je crois que je vais devoir passer une année entière sans dépendance pour deviner un peu où j'en suis véritablement...

Le sentiment de solitude nous est aussi commun. Je pense forcément que quand on se sent dans une différence inavouable au plus grand nombre on est forcément seul! Et tu as raison: On restera seul jusqu'au bout et surtout au tout dernier moment. J'ai affronté cet été maladie et décès de proches et malheureusement cette réalité s'est bien confirmée...

Profitons un maximum pour nous sortir de cette solitude! En tous cas la dépendance est un leurre pour nous en sortir!

Jan
Bonjour Atarax,

Je suis content de te lire !
Je partage aussi tes interrogations pour mon propre parcours : Le rush professionnel est-il un rideau de fumée ? Signe ou accalmie ? Je reste vigilant ...

(28-09-2016 10:02)Atarax a écrit : [ -> ]Dans le carnet de Tiago, j'ai lu des échanges entre Tiago et Fabrice sur le sentiment de solitude. Je ne pense pas en souffrir autant, mais je partage aussi par moment cette impression de vide, même en étant entourré. Mais c'est aussi un peu notre condition d'être humain, non, d'être seul ? La communication n'est qu'une pauvre tentative de s'extirper de notre solitude, mais au final, nous sommes toujours seul⋅e⋅s avec nous-mêmes, enfermé⋅e⋅s dans notre corps et dans notre cerveau. D'ailleurs par moment on peut se demander à quoi tout cela sert, si nous restons de toute façon irrémédiablement seul⋅e⋅s.

C'est vrai.
Souvent, je me perds dans le brouillard du sentiment de solitude. Mais c'est toujours quelqu'un qui m'en sort, c'est toujours une rencontre, une parole, un geste. Au milieu de la solitude, du vide, ces témoignages de bienveillance sont miraculeux. C'est vrai, nous sommes toujours seuls, mais il y a parfois ces moments magiques où une communication est réellement possible. Ces moments sont rares et discrets, mais ils existent ... 
Mon défaut est d'oublier ces moments, de ne pas cultiver le souvenir. Ou plutôt : j'attends que ces moments soient fréquents, pour guérir ma solitude. Ici, ma perception est mal ajustée. Les personnes "normales" sont certainement plus pragmatiques : elles savent se réjouir quand il faut, sans trop attendre.

Bon courage !
Salut à tou⋅te⋅s,

J'ai passé les 150 jours. 150 jours de progression, 150 jours avec beaucoup de tensions, de questionnement, d'impression de ne pas toujours avancer... Mais je tiens bon, et même si mon parcours n'est pas parfait, je n'ai pas cédé, je ne suis pas retombé dans une période de dépendance. Depuis un petit mois, ça va même plutôt bien à ce niveau là d'ailleurs, et les tensions dont je parlais précédemment se sont en grandes parties estompées. Comme je le disais, je suis dans une période professionnellement très fortement remplie, ce qui peut expliquer en partie cela, mais peu importe la raison, mon objectif est de continuer de capitaliser sur ces avancées et de continuer de progresser. Mon plus long sevrage (depuis que je suis arrivé ici) a duré 300 jours environ, je suis à la moitié de ce chemin parcouru... Et je suis donc conscient qu'il peut être encore chargé d'embûches, mais je reste vigilant, je continue d'avancer, je continue de me battre.

Bon courage à tou⋅te⋅s, j'ai peu de temps à vous consacrer mais ne vous oublie pas.
Bonjour Atarax,

Bravo pour les 150 jours, une belle performance qui peut m'inspirer !

Je comprends quand tu parles d'impression de ne pas toujours avancer. Mon parcours n'est pas linéaire : des périodes sans progrès, puis de rares moments de grande confiance. C'est un parcours en escalier. L'essentiel est de ne pas descendre les marches.

Continue de progresser, car cela m'aide aussi dans mon rétablissement !
Merci !
Salut à tou⋅te⋅s,

Je me suis fait rare sur le forum ces derniers temps, mais, contrairement à ce que ça a pu être par le passé, c'est pour l'instant plutôt bon signe... Je suis (attendez, il faut que je regarde mon compteur) à 180 jours de sevrage, et depuis deux mois, le sevrage semble facile. Pas de grosses tensions, pas de grosses pulsions, pas de gros risques. J'ai beau tenter d'analyser la situation, je n'arrive pas vraiment à saisir le déclic qui a pu se produire il y a deux mois. En tout cas je capitalise au maximum sur ce long répit que m'autorise la dépendance. Et je profite du fait de ne pas perdre inutilement des quantités phénoménales d'énergie dans des pulsions (ou une lutte contre des pulsions) qui m'exténuent.
Je pense à vous tou⋅te⋅s, continue de vous suivre (même si c'est de loin) et j'espère que vos pas vous mêneront tou⋅te⋅s vers une sortie de la dépendance et une vie plus clémente.
Bonjour Atarax,

Je suis content de lire tes succès !
6 mois ... C'est splendide !
Surtout, 2 mois de répit sans tensions, sans risques. C'est beaucoup plus qu'un répit !
En te lisant, je sens que ta trajectoire a changé : ton énergie n'est plus perdue et elle est constructive. Une nouvelle route, en somme.

Merci pour ton témoignage qui m'encourage aujourd'hui !
Salut à tou⋅te⋅s,

Je continue de me faire rare mais je continue de vous suivre (je pense à vous bien que ce soit un peu de loin, j'essaie de suivre vos combats et suis de tout cœur avec vous), et je continue le sevrage. Qui se poursuit, sur le rythme entamé il y a quelques mois. Ça m'arrive encore d'avoir des pulsions, des envies, mais rien d'incontrôlable. J'ai été quelques fois en déplacement professionnel ces derniers mois (ce qui représente une période de risque importante pour moi), mais tout s'est bien passé et j'ai été à peine inquiété. Les pulsions, quand elles apparaissent, sont loin d'avoir l'intensité qu'elles pouvaient avoir par le passé, toujours sur le point de m'emporter (quand elles ne le faisaient simplement pas). Est-ce un effet du sevrage ? Suis-je dans une période de calme avant un retour de tempête potentiel ? Je ne sais pas vraiment. Mais chaque jour reste une victoire.

Mes posts se suivent et se ressemblent un peu, mais je suis toujours là, je reste droit face à la dépendance, je continue d'avancer.

Bon courage à vous tou⋅te⋅s, courage dans vos luttes, continuez, encore et toujours. Le combat en vaut toujours la chandelle. Et perdre une bataille ne signifie jamais que la guerre est perdue.
Bonjour Atarax,

Merci pour de partager ici tes succès : ils me sont utiles !

Tu écris : "Chaque jour est une victoire".
C'est splendide. Et tout cela depuis 7 mois. C'est magnifique. Bravo !

"Est-ce un effet du sevrage ? (...) Est-ce une période de calme ?". Moi aussi, je me pose ces questions. Mais, à la fin de la journée, ce qui compte, c'est justement cette journée victorieuse.

Merci et encore Bravo !
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