Dépendance sexuelle

Version complète : La prévention de la rechute basée sur la pleine conscience
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Merci Thump2 et Fabrice, j'apprécie vos encouragements, c'est très motivant.

En fait, pour moi, la masturbation n'est pas un problème. Je la pratique quelquefois, le lien avec ma femme étant un peu compliqué. Par contre, ce qui est insupportable pour moi, c'est le support utilisé: la pornographie, que j'aimerais bannir de ma vie à tout jamais.
Alessendro


Citation :Je la pratique quelquefois, le lien avec ma femme étant un peu compliqué. Par contre, ce qui est insupportable pour moi, c'est le support utilisé: la pornographie, que j'aimerais bannir de ma vie à tout jamais.

Je ne comprends pas trop la phrase que tu as écrite sur le lien entre mb et ta femme. Si je comprends bien, tu aimes te masturber et cela est associé à la consommation de porno. Un peu comme l'alcoolique qui aimerait aller au bar mais ne peut s'empêcher d'y boire. Dans ton cas, il me semble important d'arrêter le porno (c'est ce que tu veux) et donc d'arrêter la mb car elle te renvoie au porno. Peut-être dans quelques temps après une longue période de sevrage, tu pourras reprendre une pratique masturbatoire déconnectée du porno (attention tout de même...)
Pour ta compagne, le sevrage permet de se rapprocher des personnes. Tu verras avec le temps les liens vont changer.
Donc mon conseil: sevrage complet: ni mb, ni porno. Ton premier objectif de 10 jours est une première étape.
Courage et aie confiance en toi, tu vas réussir.
Fabrice
Bonsoir Fabrice


J'ai des hormones comme nous tous, qui  contraignent parfois mes pulsions à être soulagées, c'est cyclique et variable selon chacun, mais bien présent. Alors quoi de plus physiologique? En sexualité, il y a des grands demandeurs et des petits demandeurs. Ce qui n'est plus normal, c'est bien la dépendance à la pornographie. C'est doublement anormal: la dépendance est une maladie et la pornographie devient vite une perversion de l'instinct.


En ce qui concerne ma femme, j'ai de la chance: c'est la femme d'un seul homme et je suis l'homme de sa vie (du moins , je le ressens comme ça!), mais nos relations sexuelles deviennent de plus en plus rares et j'en suis responsable : absence de désir de ma part à force de visionner du porno, et de plus en plus gay (tendance refoulée probablement depuis l'adolescence) mais également une certaine distance physique qu'elle a prise envers moi après m'avoir surpris en train de me mb sur un site de Q. L'a-t-elle vécu comme une infidélité? A-t-elle du dégout? En tout cas, pour moi,la honte!


Le problème, qui devient de plus en plus lourd. c'est que nous n'en parlons pas. Nous vivons dans le non-dit., par pudeur, par respect, par crainte de nos réactions réciproques à ce qui pourrait être dit ? bref, je n'en sais rien.
Pour moi, j'aimerais vraiment avoir une discussion à ce sujet, mais je ne suis pas sûr qu'elle en ait vraiment envie (mais peut-être pense t-elle la même chose?). Donc,  gros problème de communication.


Bonne soirée. 
Bonjour Alessandro,

je ne suis pas d'accord avec ce que tu viens d'écrire:

Citation :J'ai des hormones comme nous tous, qui  contraignent parfois mes pulsions à être soulagées, c'est cyclique et variable selon chacun, mais bien présent. Alors quoi de plus physiologique? En sexualité, il y a des grands demandeurs et des petits demandeurs. Ce qui n'est plus normal, c'est bien la dépendance à la pornographie.
Pour moi tes hormones / ta demande est lié à ta dépendance / consommation de porno. Notre sexualité est complètement modifiée avec la dépendance. Avec le sevrage, j'ai l'impression aujourd'hui de retrouver une sexualité apaisé, avant j'étais toujours en demande. Donc toujours le même refrain: pour moi le sevrage c'est absence de mb et de porno. Par contre, je ne dis pas abstinence, je continue d'avoir une relation avec ma compagne, mais c'est différent. Je ne sais pas ce que les autres en pensent, mais ne te laisse pas diriger par tes hormones.

Concernant ta compagne, il vaut éviter d'entrer dans les non-dits, dans les interprétations. Tu ne sais pas ce qu'elle pense et elle ne sait pas ce que tu ressens et ce que tu as accompli, tes efforts pour sortir de ton addiction. Si tu as confiance en elle (et il semble que ce soit le cas, car elle compte pour toi), tu dois communiquer avec elle. Peut-être que la parole est trop difficile (les mots restent souvent bloqués). De mon coté, je les couche sur le papier. Dans les moments difficiles, je lui écris des lettres, je suis sorti de mon mutisme par des lettres. ON peut prendre le temps de la réflexion, peser les mots et cela ne demande pas de réponse. Les paroles reviendrons plus tard.

Ce n'est pas simple, mais vivre n'est pas simple.

Bon courage à toi, tu es sur la bonne voie.

Fabrice
Salut Alessandro !

Je plussoie ce que dit Fabrice.

Les hormones sont une bonne excuse pour céder à la tentation..."c'est pas ma faute, c'est mes hormones !!" 

D'une part, la production des hormones est contrôlée par le cerveau, et l'on sait que notre cerveau malade de dépendant en fabrique de façon inapproprié, mais qu'il faut tout de même un certain niveau de conscience pour que le cerveau en fabrique plus ou moins...c'est à dire, que physiologiquement, tu peux plus ou moins contrôler le largage de certaines substances, si tu le décides...Ce qui constitue un premier pare-feu...

D'autre part, et c'est le plus important, même s'il existe un déferlement hormonal, tu gardes quoiqu'il arrive le contrôle de tes gestes et de ton corps..tu peux choisir de ne pas céder à la pulsion...

Rien n'est facile évidemment, surtout pour nous qui avons des niveaux de contrôles et de conscience souvent..défaillants...

Concernant ta relation conjugale, comme tu as pu le constater, la mienne est également loin d'être sereine et harmonieuse...E

Et je confirme que nous arrivons plus facilement à nous "dire" les choses par écrit...
L'échange épistolaire à en plus un petit côté romantique ( malgré le contenu ) qui peut être plaisant..mais les sms ça marche aussi...
Il a autre avantage que j'ai (re)découvert...Les écrits restent, contrairement aux paroles..
Donc, cela peut servir aussi de "base de travail", ou alors de "preuve de bonne foi"..A condition évidemment de l'être; sinon, ce sera à double tranchant et prouvera qu'il y a du mensonge ou de la mauvaise foi ...

Courage et merci !!
Merci pour vos messages encourageants qui sont toujours les bienvenus.

Ce que je voulais dire, c'est que la pulsion sexuelle (due à la testostérone) sera toujours là.  On ne peut rien y changer.
Mais il ne faut pas prendre cela comme excuse, je suis bien d'accord. Mais quelquefois c'est bien difficile de résister.
Quand le diable rentre dans ma tête, putain, c'est difficile de l'en déloger et ça fini toujours en catastrophe. Donc, moralité, il ne faut pas le laisser entrer, lui barrer la route immédiatement, mais putain, il est très malin ce petit salaud. Objectif: dès qu'il pointe son nez, je vais méditer. C'est fou, la méditation efface tout.

Quant à ma femme, mon objectif, c'est d'aborder avec elle notre problématique sexuelle, ce que nous n'avons encore jamais fait (éducation oblige!). J'y pense tous les jours, mais le tabou est tellement lourd....

Entrons en résistance et bonne soirée à tous.

 
Bonsoir,

hier soir rechute, la totale: tchat, webcam, films; c'est à n'y rien comprendre, et pour la première fois, sans grand plaisir! Alors, à quoi bon y aller!

Pulsion? ou peut être peur du changement?

J'ai lu: "tous les changements, même les plus souhaités, ont leur mélancolie". Je trouve que c'est une belle phrase. Dobs l'a bien compris, puisqu'il n'a pas tout détruit (cf: sevrage de Dobs  "8).

Cependant, il faut tout détruire, et ne plus y revenir, sans nostalgie. Parce que la vie sera, à coup sûr, beaucoup plus belle et plus intéressante.

Alors, courage à tous et bon combat

(je remets mon compteur à zéro!)
Salut Alessandro,
parfois j'ai l'impression qu'on a envie de reprendre un shoot pour se convaincre que c'est nul. Alors oui, c'est nul et aucun plaisir (je confirme avec ma rechute). Cela doit juste nous conforter dans notre décision de tourner la page. Le compteur est à zéro, mais  chaque période de sevrage est une nouvelle pierre ajoutée au fondation de la nouvelle maison.
Fab
merci pout ton message. C'est vrai qu'on y trouve de moins en moins de plaisir. C'est certainement un bon signe. On est sur la bonne voie! Bonne journée.
Milieu de la nuit, impossible de dormir....

J'ai longtemps cru que ma consommation de porno pouvait se faire avec une certaine liberté. Or, il n'en est rien; ce n'est que pure illusion et le constat est amer. Il n'y a pas de liberté pour un dépendant. La liberté suppose un choix. Chez le dépendant, c'est vite vu:  la vie ou la mort! Donc, je fais le deuil de ma liberté: ne rien s'autoriser, pas de compromission avec la pornographie.

La femme de Loth, en se retournant une dernière fois vers Sodome et ses plaisirs, était-elle dépendante du sexe? En tout cas, si choix elle avait, elle n'a pas fait le bon: elle fut changée en statue de sel. Décidemment, l'Ancien Testament est plein d'enseignements.

Allez, les potes, courage, la vie continue...
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