Dépendance sexuelle

Version complète : Je déclare la guerre à ma MB
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 Tu as peut être raison, ce rapport tant attendu n'est il pas en fait l'expression de ma dépendance effective ? Certainement car plus que le rapport, c'est les bras et la peau de la femme que je recherche. je vais méditer sur cela. Merci de me donner l'occasion de me recentrer sur mon vrai problème. Tu me fais là un beau cadeau.En ce qui concerne mes ressentis sur ce premier mois de sevrage. Je me sens beaucoup mieux dans ma peau, beaucoup plus à l'écoute de l'autre et de moi même. Je commence à percevoir une autre vie, moins obsédante, moins précipitée vers l'unique but de me retrouver devant les perpétuels vidéos des sites maudits. Je retrouve le temps de me poser, d'être attentifs aux besoins de mes enfants, de ma compagne même (qui pourtant ne veux toujours pas de relations physiques avec moi). Je suis plus à l'écoute de ses propres douleurs et commence à les percevoir sous un autre jour. Je passe aussi des moments de doutes profonds sur moi même, des moments de solitude. Cette fin de mois est très tentante. Mon démon est en manque et demande sa dose de façon très très pressante. Je passe une phase difficile. Je suis faible et j'ai tenté, à deux reprises de lui donner sa dose. J'ai bien faillit "me vider" mais je ne l'ai pas fait. Il faut que cette tension s'apaise et je ne sais comment faire. Je fais du sport, de l'art même puisque je réalise en ce moment un film passionnant avec des musiciens d'un orchestre symphonique, mais cela ne m'apaise (l'apaise) pas. En plus, je suis de nouveau seul chez moi car mes enfants sont partis et ma compagne préfère ne pas dormir chez moi (je lui en veut beaucoup).

Pour conclure, c'est ambivalent. A la fois une grande espérance et à la fois une profonde faiblesse. Je ne veux pas craquer car je sais que la libération est au bout du chemin. Je ne suis pas croyant mais je commence à penser que ce sevrage est un véritable chemin de croix. Fred

Mois 1 et 3 joursDepuis un mois, je viens ici tous les jours et cela m'a énormément aidé à tenir sans masturbation. Maintenant, je sais que c'est possible. J'ai compris les mécanismes biologiques de la compulsion. J'ai compris que mes réactions face à un traumatisme de mon enfance ont mis en place dans mon cerveau un fonctionnement hormonal qui construit ce besoin pulsionnel de masturbation et d'images de sexe. J'ai compris qu'il faut que je rééduque ce cerveau et lui apprendre à fonctionner sans ces habitudes hormonales, sans violence, sans dictature. J'ai aussi compris que mon addiction n'est pas mon ennemie, mais bien le rempart de mes blessures. Elle a permis à l'enfant abandonné que je suis de (sur)vivre tant bien que mal jusqu'à aujourd'hui. Elle n'est ni un démon ni un diable qui viendrait de je ne sais quel croyance, elle est mon humanité simplement. Je ressens au fond de moi, je vis, tout le mal qu'elle à provoqué en moi et autour de moi. J'ai aussi découvert que ma dépendance affective  me lie encore très fort à Karine.Ce matin, j'ai laissé aller mes caresses jusqu'à la jouissance, sans images, sans vidéo, sans rien.  Mon corps me le demandait trop depuis quelques jours et je me refusait à  entretenir les marchands d'esclaves sexuels pour l'apaiser. Maintenant, je continue mon sevrage, mais pas de la même façon. Je ne vais plus être dans le rejet total de mon addiction. Je ne vais plus me placer sous l'emprise impérialiste de ma détermination mentale. Je vais laisser un peu de place à mes désirs et aux besoins de mon corps. Je vais essayer  de rééduquer mon cerveau en douceur et, avec l'aide d'un psy, consoler l'enfant abandonné pour que l'adulte qui est en lui, puisse s'épanouir et vivre libre... Je ne viendrai ici peut être plus aussi souvent, mais je reste avec vous. J'ajoute juste un peu de souplesse dans mon travail et tente de le faire en collaboration avec mon corps. Mais la construction de soi n'est fait que de certitudes provisoires ... A suivre. Fred
Bon il faut relativiser, si tu me dis que tu te sens mieux après ta jouissance de ce matin, que ton corps avait réellement besoin de ça, et que maintenant tu es apaisé, je dis OK.Mais attention de ne pas retomber dans le piège petit à petit, sans t'en apercevoir, moi pour ma part, je ne sais pas faire. Je n'arrive pas à m'octroyer ce plaisir sans que je retombe dans le dépendance encore plus férocement qu'auparavant, mon cerveau réclamant sans cesse son shoot quotidien. Un peu comme un ancien alcoolique qui ne peut pas se permettre un seul petit verre, qui va en appeler d'autre.Mais tout le monde est différent, nous n'avons pas forcément besoin des mêmes choses, alors je te dis bonne continuation dans la suite de ton sevrage, l'essentiel au final c'est de se sentir libre avec soi même, en paix avec sa conscience, là est la vraie liberté de l'âme.   
Merci Julien de ton soutien. Aujourd'hui encore un coup de couteau pour moi. Ma dépendance affective est mise à l'épreuve des balles. Je viens de découvrir que Karine entretiens depuis plusieurs mois une relation avec un autre homme; Elle me dit qu'il ne s'est rien passé et que c'est juste un ami. Comment la croire quand je découvre qu'elle passe des coups de téléphones à 2 ou 3 heures de matin régulièrement. J'ai eu très mal aujourd'hui . Je lui faisait confiance quand elle me disait qu'elle était incertaine sur notre relation mais m'avait assuré qu'il n'y avait personne d'autre. Je suis parti marcher sur la Dune du Pyla pour prendre l'air et l'océan.Je sais que c'est ma dépendance affective qui me rend aussi malheureux de cette nouvelle mais que faire !! J'ai mal mes amis, très mal. 
Mois 1 jour 4Hier fut la journée la plus horrible depuis le début de mon sevrage. J'ai littéralement explosé. Arrivée chez moi après avoir passé 3 heures sur les dunes à marcher au bord de l'océan. Je me suis effondré carrément. Mon corps tremblait de tous ces membres, mon ventre compulsait, des cris sortaient de moi. Pendant un moment, je ne maîtrisai plus rien de moi. C'est comme si la souffrance de l'enfant abandonné, s'exprimait avec une force extrême. Au bout d'une heure, je me suis calmé et j'ai dormi. Ce matin, pas de masturbation. Je me sens vidé,mais apaisé. J'ai écris à Karine pour lui dire que je préférait cesser notre relation pour faire mon travail et pour que elle aussi puisse faire le sien. Je lui ait dit combien elle comptait pour moi, et  que j'avais bien conscience de tout le mal que mon addiction avait pu lui faire. Une étape est passée. ce qui vient promet d'être encore difficile. Fred
Fred,J'ai lu ton histoire de A à Z et je continuerai à la lire. J'envie ton courage, ta force et ta determination.Je ne sais pas si mes conseils pourraient être utiles... Je te demande, en tout cas, de continuer sur ce chemin, car c'est en lisant des récits comme les tiens qu'on se dit que nous aussi, nous pouvons panser nos blessures et corriger nos comportements.Mes pensées t'accompagnent dans tes moments de souffrance.
Mois 1 : jour 5Je m'étais dis que je ne reviendrai que moins souvent sur se forum, mais je me rend compte que c'est trop tôt pour que je le quitte. Il m'aide trop et il n'y a aucun groupe DASA sur Bordeaux alors ...Merci Abou de ton post, il me soutien encore plus. Je te souhaite beaucoup de courage pour ton sevrage. Si tu es là, c'est que tu as déjà commencé ton travail, mais je n'ai aucun conseil à donner car je suis un nouveau aussi et je suis loin d'avoir accompli mon but.Aujourd'hui, toujours pas de masturbation. Je suis quelque part content car, les caresses de samedi matin qui m'ont amené jusqu'à la jouissance n'ont pas remise en route la compulsion, en tout cas pas encore... John warsen m'a sauvé d'une impasse dans laquelle j'ai faillit tomber " faire porter à Karine, la culpabilité de notre séparation". C'est bien les comportements liés à mon addictions qui ont poussé Karine à s'engager vers une autre relation. Le fait que j'avais besoin de me masturber tout le temps me poussait à être désagréable avec elle, toujours en train de la critiquer, à lui demander du sexe et encore du sexe. Lui faire l'amour avec des perpétuels fantasmes dans ma tête. N'attendre que son départ de la maison pour pouvoir me jeter sauvagement sur les images pn, le pantalon sur les genoux ... Tout cela a très gravement perturbé notre couple. J'en suis responsable. Je n'ai pas maintenant à devenir jaloux de ce qu'elle vit. Je ne renonce pas pour autant à elle . Je vais tout faire pour récupérer son amour en me guérissant. Elle aussi a un travail à faire pour que s'arrête ses mensonges perpétuels qu'elle fait à tout le monde mais ce n'est pas à moi de la guérir de cela, c'est à elle seule de faire ce travail, elle n'en sortira que plus forte. Je ne la harcèlerai pas, mais vais rester disponible si elle souhaite me parler ou me voir. Je ne vais pas chercher de femme, car je sais que ma dépendance affective n'est pas guérie et que cette guérison passe par une période ou je doit apprendre à rester seul (voir le livre "je ne souffrirai plus par amour" et "ces dépendances qui nous gouvernent" qui expliquent bien cela). A suivre. Fred
Mois 1 / 6 joursAutres sensations aujourd'hui intéressantes : Je ressens cet état de manque en ce qui concerne la mb et mon cerveau demande encore sa dose, mais d'une autre façon ... je vous explique. Ne prenez absolument pas pour vous ce que je vais raconter, c'est mon histoire et mes ressentis et ne sont en aucun cas une vérité pour vous.<b../../../em>Depuis deux ou trois jours, l'envie de masturbation est très prégnante au point d'aller essayer avec des images une ou deux fois. Je me suis arrêté vite fait, mais quand même ... J'ai cette impression qu'il y a en moi un autre que moi qui tente de trouver toutes les "ruses" pour me pousser à me mb et à retomber dans la compulsion. par exemple ce matin, des pensées sont arrivées dans ma tête en disant "tiens il y a longtemps que tu ne t'es pas travesti avec tes sous vêtements féminin, si tu le faisais aujourd'hui, juste comme ça pour voir" ou bien " allez, va sur sur un site porno, juste un petit peu. ce n'est pas grave, tu vas te caresser un peu mais tu vas arrêter vite fait comme tu as réussis à le faire jusqu'à maintenant ..." Je ne sens pas ces pensées violentes mais au contraire, très douces, m'invitant avec tendresse à aller me masturber. Alors, je me parle à moi même (ou plutôt à ses pensées) et je leur dit à haute voix "non, pas aujourd'hui, c'est trop dangereux" ou bien "je vous ai bien entendu, mais je ne vous écouterai pas ce soir". C'est la première fois que je les reçoit comme cela, avec un aspect extérieur à moi même. C'est la première fois que je regarde ses envies comme des sortes de "pensées intrusives douces". Cela m'amène à penser qu'il y a espoir, car je ne suis peut être pas entièrement celui qui se masturbe, je peux ne pas m'identifier à la compulsion.  Il  existe dans ce même moi, autre chose qui est peut être capable de lutter.. Il faut que j'aille à la rencontre de cet autre "moi" et le renforce.. Fred
Bonsoir Fred,Je ne peux m'empêcher de t'avertir que cette "douceur" dont tu me parles je crois la reconnaitre dans des sevrages que j'ai pu mener. Elle m'invitait gentiment, en douceur, en toute simplicité à prendre un plaisir des plus "naïf" et simple. Hélas l'invitation sympathique s'est vite transformée en cadeau empoisonné. A chaque fois j'ai rechuté et suis allé me terrer dans des vidéos de plus en plus hard et une fréquence de masturbation de plus en plus grande ! Comme tu le dis si bien, chacun a son propre vécu, sa prore expérience. Je te donne la mienne. Bien sûr il ne faut pas s'identifier à la compulsion. Notre dépendance cache une force, une puissance qui nous permettra un jour ou l'autre de nous surpasser. Cependant je crains qu'avant de pouvoir nous faire confiance de ce côté là il faut savoir se "nettoyer" de l'intérieur avec ce sevrage. Arrivera forcément un moment où toute pulsion sera perçue objectivement si on demeure sincère envers nous même. A ce moment là, cette force destructrice qui nous faisait plonger nous fera briller dans nos projets. Pour ma part je porte ma croix, en essayant de me poser un minimum de question sur le "combien de temps encore dois-je la supporter?". Une semaine, un mois, deux, un an, un an et demi, 10 ans, toute ma vie ? Non cela ne vaut pas la peine d'y penser puisque seul le présent compte. Mes erreurs je les connais et ma croix existe. Je ne peux que la porter et chaque jour essayer de comprendre tout ce qu'elle symbolise. Chaque jour où je la porte le poids deviendra moins lourd à partir du moment où je l'accepte. Les jours où je voudrais la nier, l'oublier elle reprendra son importance et son poids. Mais je sais que si je fais ce travail, il arrivera ce moment dont j'ai déjà parlé dans mon paragraphe précédent. Il arrivera un jour où cette croix sera acceptée entièrement et je la porterai avec une main, un doigt même ! Je l'aurai intégrée à ma vie et à partir de ce moment je serai devenu un autre homme. Je l'espère
Mois 1 / Jour 7Merci Sonic, J'aimerai bien parler un peu avec toi sur le tchat. Je crois que  nous vivons la même chose avec nos compagnes et je lis en toi des mots (maux) qui ressemblent aux miens et qui sont la conséquence de notre dépendance affective. Elle est toujours à fleur de peau, cette puissance compulsive. Je la sens bien en moi. Maintenant il est vrai que je la regarde différemment et je peux lui résister encore. Plus d'un mois sans aucune sexualité alors que c'était mon passe temps favori ... Mon corps m'en demande avec force, mais je ne dois pas lui donner. Je résiste, mais je peux vous dire qu'il me le fait savoir (tremblements, oppressions au niveau du ventre, ...). Et toujours ces paniques de temps en temps quand je pense à Karine. Panique de l'abandon, panique de l'imaginer avec un autre, panique de la perdre ou de l'avoir perdu; Je ne sais plus trop. Si je sais que c'est ma dépendance qui me joue des tours, elle est encore bien là cette dépendance. Je vois le psy aujourd'hui.  Après la période d'euphorie de début de sevrage, je vis une période difficile de tension intense. Combien de temps encore avant un apaisement ??? .il faut que je tienne.  
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