Dépendance sexuelle

Version complète : Je déclare la guerre à ma MB
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 Salut à toi.Tout d'abord, pardon si je tape à côté, je t'ai peu lu, mais ça me rappelle ce que j'ai vécu.Je ne vois pas quels médicaments on pourrait prescrire pour le sevrage, à part des coupe-libido... et le jour où tu les arrêtes, parce que t'en as marre d'être un légume, il se passe quoi ?Je l'ai dit et râbaché ici plus souvent qu'à mon tour :Consommer du porno pour toi ou moi, ou ceux qui se reconnaissent dans nos témoignages, c'est comme boire de l'eau salée quand on a très soif : après, c'est pire, et le risque de mourir déshydraté (et légèrement frustré...) est important. Mais c'est vrai qu'en termes d'addiction, c'est analogue à l'emprise de l'héroïne, en tout cas je l'ai vécu comme ça.Enfin, je ne me suis jamais shooté, mais j'ai connu la picole, c'est pas mal comme perte du joint d'étanchéité émotionnelle.Une amie résumait ainsi le problème un peu avant JC (Jean-Claude Orroz, lol) :"Les cyberdépendants combattent leur désir. Pas de chance, le désir de la pétasse sur un écran n'est que la dégradation de quelque chose de plus haut, car la jouissance sexuelle n'est (...) qu'une version dégradée de la béatitude (..) Autrement dit, rejeter le désir, c'est jeter l'échelle qui nous permet de remonter à notre vraie nature. Et ça ne peut pas marcher.Voilà pourquoi tout le monde tourne en rond. On rejette ce qui nous paraît mauvais. Alors que si nous comprenions que ce qui nous paraît mauvais n'est qu'une version déformée – mais pas tant qu'on le croit – de notre nature, ou de Dieu, tout irait bien mieux. (...) il ne s'agit pas de renoncer à la passion mais de renoncer à saisir son objet, ce qui n'est d'ailleurs pas un renoncement puisqu'on a l'occasion de s'apercevoir que l'objet en question est toujours une projection de son propre esprit, et qu'en réalité, c'est rigpa qui s'aime lui-même, ou, comme diraient les chrétiens, Dieu qui s'aime lui-même, à travers sa propre création. Il s'agit donc de ne pas de confondre la mariée avec la robe dont elle est vêtue."Ni de rêver que la mariée se mette à poil en toutes circonstances... hum...Serre les fesses, ça va passer… Pas trop fort quand même, les contractions périnéales, c'est pas ce que je conseille non plus pour réussir un sevrage...
 
Merci John pour ce mot. J'ai pas tout compris ... mais bon, Je vais le relire à tête reposée. Veux tu dire qu'il serait inutile de vouloir renoncer à se servir de notre objet mais de le faire a deux, avec une femme que ti aimes et non assis devant son ordi le froc sur les genoux ? Quand à ce qui concerne les médocs, je n'y crois pas non plus. Fred

 

Jour 18, Habituellement, le jeudi matin, je travaille toute la matinée puis je rentre chez moi vers 13h. Je suis pressé de rentrer, poussé par le démon que j'ai construit en moi. Vite, vite, j'arrive à la maison puis, j'ouvre mon ordi, allume une cigarette, ferme la porte à clé puis je lâche La bête qui peut enfin vivre à travers moi. Frénétiquement, je cherche une image, une vidéo. Dès que j'ai trouvé celle qui lui correspond, je me lance dans mon activité préférée et La bête peut à loisir lâcher ses traitres hormones de jouissance. Dès qu'elle a été satisfaite, elle se calme. Je remonte le pantalon et redeviens moi même et culpabilise. Scénario que vous connaissez bien. Si quelqu'un est chez moi, que se soit les enfants ou bien ma compagne, alors je suis de mauvaise humeur, désagréable. La Bête n'est pas contente. elle ne peut sortir par moi et fait tout pour que l'autre sorte de son espace et j'obéis !! Aujourd'hui au 17ème jour, elle était moins présente. J'ai donc pris le temps de prendre un petit café avec des collègues, pas pressé de rentrer. A la maison, il y avait ma grande fille; J'ai souris en la voyant et lui ait demandé tranquillement comment s'était passé sa matinée et nous avons bavardé deux ou 3 minutes sereinement. ça fait du bien !!!  Je continue ma lecture du livre de Lowenstein  et j'y trouve des choses intéressantes que je vous fait partager dans ce post car je me retrouve parfaitement dans ce qu'il dit.  Je comprend un peu mieux l'état dans lequel je me trouve aujourd'hui. Ce n'est pas du "pain béni", mais, cela me parle. " L'enfant que nous avons tous été,  éprouve le besoin dès son plus jeune âge d'être regardé, aimé, valorisé par ses parents. De recevoir une attention bienveillante, de la reconnaissance et un soutien ferme et inconditionnel de leur part, afin de construire son identité et gagner une certaine confiance en soi .... S'il a manqué de ces témoignages (absence de mère, père trop autoritaire, violent, incapable de rassurer l'enfant ...) et que cette situation s'est prolongé à son adolescence, l'adulte qu'il deviendra risque de souffrir d'une insécurité affective. L'auteur classe alors les "insécures" en 2 catégories : les "insécures détachées" qui veulent anesthésier ce passé, les "insécures préoccupés" qui vont accentuer l'émotionnel. L'adulte affectivement déficitaire risque alors de devenir dépendant affectif ... L'autre (et en particulier le compagnon ou la compagne) devient celui ou celle qui réglera les problèmes de l'enfance, on recherche la mère ou le père que l'on a pas eu. S'il ne parviens pas à combler ses manques avec l'autre, il trouvera d'autres moyens pour échapper à ses souffrances, en particulier tout ce qui peut le rassurer et lui donner l'impression d'une attention bienveillante. Dans le cas des "insécures préoccupés" (dans lequel je me reconnais), l'individu recherchera l'hyper-activation émotionnelle. (et c'est le cas de le masturbation compulsive qui engendre des phénomènes biochimiques amenant à  cette sensation de plaisir et de satisfaction).j'ai été à l'âge de trois semaines, séparé de ma mère et de mon père. J'ai été confié à ma grand mère  pendant deux ans ou j'étais "mélangé" à une grande famille de 9 enfants. Je n'ai donc pas eu cette mère affective. Deux ans après, j'ai retrouvé cette mère (une étrangère alors pour moi !!) et un père violent et sans aucune tendresse pour l'enfant de 2 ans que j'étais et cela jusqu'à mon adolescence ou il n'hésitais pas à utiliser les coups de ceinture pour punir des notes imparfaites au collège ...  et dès 14 ou 15 ans, je me masturbais avec force et régularité ... peut être un début de compréhension.  Désolé d'être un peu long ...   
SalutBeaucoup d'entre nous ont été des bébés Lowenstein (Love and Stein, mot à mot, en anglais-allemand, amour et cailloux : on demande de l'amour et on reçoit des cailloux… donc on finit par croire que le plus simple, c'est de nous les jeter nous-mêmes à la figure...) avant de basculer dans le Frankenstein... mon psy dit que l'activité compulsive cherche à consoler et amnésier cette très mauvaise affaire psychologique dont nous avons été les victimes, mais il est clair que ce n'est pas en rajoutant une couche de frustration et de souffrance à la souffrance passée, que nous corrigeons ce problème.Je t'ai suggéré en MP de t'adresser à un psy compétent, en te renvoyant vers l'ancien forum d'Orroz, mais je viens de me rappeler qu'il n'existe plus, sinon dans ma mémoire. Orroz disait donc :"Vous téléphonez à un psy et vous lui dites d'emblée : est-ce que vous traitez les addictions ? S'il dit non, remerciez-le et raccrochez. S'il dit oui, demandez-lui s'il se sent de traiter le sexolisme. S'il ne sait pas ce que c'est, expliquez-lui. S'il dédramatise, remerciez-le et raccrochez. S'il répond qu'il peut vous aider, alors déballez tout votre sac à la première séance. A la fin de cette première séance, venez en parler ici et on vous dira si vous êtes sur la bonne voie. 
Je connais le milieu des psys et comme dans toutes les professions, il y a des gens compétents et des gens pas très sérieux, donc ouvrez l'oeil et le bon !"Bon courage à toi, bravo pour avoir senti le noeud coulant des marchands de vertiges se refermer doucement sur ta gorge et n'avoir pas été d'accord, et tiens nous au courant.
Jour 19Oui, j'ai bien senti ce noeud coulant qui se resserrait doucement mais certainement autour de moi, j'ai eu assez de force pour le retenir jusqu'à aujourd'hui et encore aujourd'hui mais ne détend pas la tension qui le retiens car je sais qu'il est très très puissant. Ce matin, je suis parti travailler sur un tournage avec une classe de primaire. Super moment de coopération avec les enfants. je suis rentré chez moi. D'habitude, comme tous les jours, je me serai jeté sur mon ordi et ma cigarette pour déverser mes taux quotidiens d'hormones du plaisir. Ce matin, c'est seulement 30 minutes après être rentré chez moi que je me suis rendu compte que je n'avais même pas songé à allumer ma potence électronique (vous aurez compris que je sous entend internet et les "marchand de vertiges", ravisseurs de nos âmes).. Serai-je en bonne voie ? je l'espère. J'espère plus que tout au monde de tenir encore et encore... 

Petit à petit, je commence à analyser ma relation avec Karine et je ressens de plus en plus que ce n'est pas de l'amour que nous avons l'un pour l'autre mais une dépendance affective qui nous berce d'illusion. Je suis un dépendant affectif, je commence à m'en apercevoir au fil et a mesure de mes lectures. Cela devra se traiter avec l'aide d'un psy certainement, car c'est peut être là que se trouve le chemin de ma liberté..  

jour 19 (bis)

Juste un petit truc idiot mais qui pour moi est super important dans ce forum et la façon dont il est construit. Je regarde jour après jour mon nom descendre dans la liste de la page d'accueil et ça m'aide énormément à descendre encore plus pour m'élever encore plus haut ... de jours en jours.

Bravo tu avances bien dans ton sevrage, et chaque jour de plus est un jour de moins de dépendance, tu t'éloignes petit à petit de cette source de malheur. Je suis déjà sur que par moment, tu sens au fond de toi cette paix qui commence à t'envahir, pas le bonheur éphémère des plaisirs terrestres, mais cette "paix de l'âme" à quoi nous sommes tous appelés.De plus, tu as des lumières qui t'arrivent petit à petit, tu es entrain de devenir pleinement toi, tu analyses les situations mieux qu'auparavant, la preuve en est avec ton histoire avec Karine ... Pour rien au monde tu te dois de lâcher prise, car plus les jours passent, et plus la chute sera douloureuse si tu devais flancher.Courage !!!!  
J' ai des larmes aux yeux!!!!desolee pour ce manque qui ta frappé.ne dévalorise pas. Maintenant c' est toi qui est parents, tu a une responsabilité envers de tes enfants et envers de toi même . Regarde ailleurs que ton Ordi. Stpl , rien que pour toi!!!!!!merci 
Bonjour Trzia. J'ai du mal à te comprendre ou peut être as tu du mal à me comprendre ... Bien sur que je suis parent et l'assume totalement. J'ai trois enfants que j'élève avec beaucoup d'amour et d'attention. Je ne fuis pas mes responsabilités. Je ne suis pas accroché à internet et depuis 20 jours me bat tous les jours. Internet et ce forum est une aide précieuse pour moi que je ne lâche pas en ce début de sevrage. Cela m'aide énormément de savoir que je ne suis pas seul et de pouvoir échanger avec ceux qui partagent mes douleur. Je sais que je quitterai ce site un jour ou l'autre, mais pas encore. Fred
Jour 20Il est 00h47. Je peux donc parler de 20ème jour. Ce soir, j'ai pris une décision. Une lourde décision qui va être difficile à tenir, mais j'ai trop souffert de cette relation. trop de mensonges de sa part, trop d'incompréhension, trop de conflits. JE QUITTE KARINE. C'est dur pour moi, mais je sens que cette relation n'est pas de l 'amour, mais une dépendance affective. Je suis trop dans le jugement vis à vis d'elle et n'aime que l'image que je me fais d'elle et non ce quelle est.  Elle, ne m'aime pas non plus pour ce que je suis, ne supporte pas mes enfants, me mens en permanence. Pourtant, je suis très attaché à elle. j'ai connue avec elle des moments d'une très forte intensité, des contacts charnels immenses et la quitter fait monter en moi ,l'angoisse la panique .... Mais je ne peux continuer à vivre avec ses douleurs et ses souffrances qui l'ont détruite et les miennes.  Je vais devoir maintenant apprendre à gérer cette panique, cette peur de me retrouver seul, cette angoisse qui me submerge. je ne veux plus la voir pendant un certain temps pour y arriver. De ce fait, je vais aussi  ne pas voir ma petite fille de 5 ans pendant ce même temps (je pense une dizaine de jours) car voir la fille c'est voir la mère et je ne vais pas y arriver. Je crois qu'il est grand temps que je consulte un psy pour m'aider à faire ce deuil.. Je tiens bon et cette fois, je ne vais pas me réfugier dans le tunnel. 

J'avance mais  que la route est DIFFICILE.

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