Dépendance sexuelle

Jour 13 Hier soir, à la demande d'une compagnie de danse,  j'ai filmé un spectacle dans lequel il y a avait des danseuses de cabaret (avec les tenues qui vont avec !!) et j'étais ensuite seul chez moi, Karin étant retournée avec notre petite fille et mes deux autres enfants étant avec leur maman. Après avoir rentré les images sur mon ordinateur de montage, ma libido était à 150 % d'autant plus que je n'ai aucune relation avec personne depuis le début de ma tentative de sevrage. Je sentais en moi cette envie débordante de me MB devant les images que j'avais faite. J'ai alors pensé très fort à ce que je gagnerai si je ne ne me craque pas et à l'état dans lequel je serai après avoir craqué. Je n'ai pas craqué, fumé une cigarette et me suis couché sans rien faire. Ce matin l'envie est présente. Elle se caractérise par des tremblements dans mon corps, une tension au niveau du haut du corps.. Je résiste encore et laisse passer cet état physique. Je me dis qu'il faut du temps pour que mon corps s'adapte à ce manque. La masturbation doit certainement provoquer l'afflux d'hormones calmantes, car habituellement dans cet état elle calme les "spasmes" ... mais elle doit aussi provoquer une demande incessante de ces substances "calmantes" en avec encore plus de force. C'est peut être cela le cercle infernal du sexolique ?

J'ai une très grande envie de faire l'amour à une femme, de toucher un corps de femme et je ne peux pas en ce moment ... ça c'est très dur. Et si j'allais voir une professionnelle ? l'idée émerge dans ma tête..

Salut Fred et bravo pour ce début de parcours.Je ne pense pas qu'aller voir une prostituée soit une bonne idée chasse cette idée. Tu te sentiras même peut être plus coupable que si tu te mb. Aller voir une prostitué n'est pas un acte d'amour, et c'est sur ça que tu dois te recentrer. Il vaut mieux craquer sur la mb que sur la prostitution ... 

Allez Fred, courage ! tu sais que ça peut vite passer si tu t'occupes autrement, accroche-toi !

Je ne suis pas certain que se soit meilleur de se MB car la MB nourrit mes pulsions et ne feront que les renforcer. Avec une prostituée, je suis conscient que ce ne sera pas un acte d'amour, mais au moins, il y a aura une forme de partage, de sensualité, ce qui est très différent de l'acte solitaire, si tant es qu'un moment de sensualité soit possible avec un professionnelle .. Ta réponse me permet de prendre le temps de la réflexion avant de le faire.. Merci

Jour 14Comme tous les matins, la pression est présente. Je fais une expérience. Je me prend une douche et commence à me caresser sous la douche. Je faisait cela très souvent. Toujours une cigarette à la bouche, du savon et une MB d'au moins 15 minutes, le pommeau de la douche dirigé vers mon sexe. En général cette MB allait jusqu'à la jouissance. Ce matin, je commençait donc le même rituel et j'ai vite compris que la tension s'apaiserait vite,. J'avais l'impression réelle qu'en me MB, mon organisme fabriquait des substances calmantes. Je sentais ces substances se produire en moi. Elles commençaient à calmer mes tensions. Je sentais aussi que si je passais un seuil pendant les caresses, je n'arriverai pas à m'arrêter.  30 secondes après, j'arrêtais donc,  mais en comprenant  une chose. La frénésie de l'acte s'alimente d'elle même et me faisant perdre le contrôle de moi même. En laissant le rituel s'accomplir, mon libre arbitre, ma conscience, ce qui fait de moi un être humain ne s'effacent t-ils pas, au profit des molécules. L'addiction ne serait elle pas une certaine forme de déshumanisation ? Je viens de m'acheter le livre "ces dépendances qui nous gouvernent, comment s'en libérer (dr Lowenstein)". Je vais peut être trouver des réponses à cette question. 

Je suis passé à 15 seconde (ou à 0.001 mg ) de la rechute .... 

[url=http://www.priceminister.com/offer/buy/165594456/ces-dependances-qui-nous-gouvernent-comment-s-en-liberer-de-dr-william-lowenstein.html" class="url]<b../../../span>[/url]

Oui souvent nous pouvons remarquer qu'une fois le processus mis en route, il est difficile de s'arrêter, on a besoin de cette libération, à cause de l'accumulation de tensions produite par l'excitation.C'est par exemple ce que j'ai appris de mes rechutes, il m'arrive parfois de commencer à me "toucher" en me disant je n'irai pas plus loin, en tout cas, j'éviterai d'éjaculer .... mais grosse erreur de penser ainsi, car une fois qu'on rentre en période d'excitation, il faut une volonté de fer pour tout arrêter et se calmer.Dans ce cas, il est préférable de sortir marcher, ou bien à l'ancienne, de prendre une douche froide qui va calmer les ardeurs. La meilleure des choses à faire, me semble t-il, est d'éviter de commencer à se masturber tout simplement, d'effleurer son sexe le moins possible, rompre avec tout ce qui peut être occasion de chute, c'est là qu'il faut la force de caractère pour pouvoir dire non, et ça je n'en suis pas vraiment capable pour le moment.Mais toi, tu sembles bien partis dans ton sevrage, évite ce genre de situations, tu risquerais de le regretter amèrement après coup.

Brève ivresse, puis bonjour la tristesse !!! 

"Brève ivresse, puis bonjour la tristesse". Bien dit Julien. C'est plus que vrai. Eviter de se toucher, c'est vrai. Pour le moment, je ne peux pas trop m'en empêcher quand je prend une cigarette (pour moi, la cigarette est toujours lié à la MB, sans cigarette pas de MB, Bizarre, mais c'est comme ça ... va savoir pourquoi ??). Je me caresse 30 secondes puis j'arrête. Tu as raison. Il faut que je me méfie de cela aussi. Mais tu sais, pour moi déjà arriver à 13 jours sans aucune images pn ni même une MB, c'est déjà un grand pas. Je ne pensais pas y arriver. Je me sens en manque de relation avec une femme depuis que ma compagne est à zéro du point de vue Libido, alors, je m'accorde 30 secondes de caresses de temps en temps, sans images. Juste comme ça. Merci de ton message. Il me remet sur la route. Et toi ???

J'ai malheureusement craqué hier soir, j'ai beaucoup de mal en ce moment, je pense que c'est surtout la solitude et le fait d'être seul qui me pèse, l'ennui qui est présent, je ne veux pas de plans d'un soir, et ça fait quand même un moment que je n'ai plus eu un vrai rapport avec une femme,mais c'est une ligne de conduite que je veux tenir, je ne m'autorise pas des relations volatiles qui n'ont pas de sens, mais ça me tourmente, je ne peux pas le nier et c'est ce qui me fait craquer ...Comme toi mon record sans masturbation et sans pornographie est de 15 Jours, je n'ai jamais dépassé ce chiffre, en règle général je tiens bon une semaine et je me masturbe avec ou sans support après ça, et comme je te disais, c'est en commençant doucement par des petites masturbations que je tombe par la suite.De plus j'ai la fâcheuse tendance depuis un certain temps, à compulser, une fois que je tombe, je peux me masturber jusqu'à 10 fois en 30 Min, je ne suis jamais rassasié, chose qu'il m'était impossible de faire avant, c'est pour ça que je ne peux pas m'autoriser une fois de temps en temps, car je n'ai pas de limite.Un peu comme un alcoolique qui ne saura pas s'arrêter à un seul verre ....  

Jour 15 : 

J'ai retenu le message de Julien et, malgré la pression de tous les matins, j'ai fumé ma petite cigarette sans rien faire, aucune caresse, aucune expérience dangereuse. Je me sens bien, mais très fébrile. Mon corps tremble encore du manque. Ventre noué, coeur serré. Je me dis que ce n'est qu'un passage et que je dois atteindre le cap des 3 semaines maintenant. D'après les témoignages lus ici, il paraît que ce sont les trois premières semaines les plus difficiles.... pourvu que se soit vrai, car je mène un vrai combat contre moi même et l'adversaire est puissant (et dire que c'est moi qui l'ai façonné !!). On ne sait pas assez les dangers que l'on risque. IL n'y a pas assez de prévention sur ce genre de risque. Je sens cependant que si je m'en sort, je serai 100 fois plus fort qu'avant.... Mais la lutte est acharnée, difficile ... Allez j'y crois.. 

Jour 16 : Aujourd'hui, je passe un premier cap. Celui des 15 jours. Cela ne m'est jamais arrivé depuis 20 ans au moins. C'est une petite victoire,mais je sais bien que ce n'est que le début de mon combat. Ce matin, j'ai moins de pression, moins de tremblements, le noeud au ventre est moins présent. C'est peut être un bon signe. En revanche, j'ai une très forte envie d'un vrai rapport sexuel avec une femme. J'en ai parlé avec Karin et lui ai bien fait comprendre mais elle reste sourde à mes demandes. Je me pose des questions sur son "amour" mais aussi sur le mien pour elle (j'ai envie d'une femme , peu importe laquelle). Ce sevrage va peut être nous mener à une séparation.. A suivre. Fred

Merci Sid de ton message. ça fait tellement du bien de ne pas se sentir seul et même si le soutien n'est que virtuel, il est fondamental en ce début se sevrage. Jour 17 Je viens d'entamer la lecture du livre dont le parlais plus haut sur les dépendances ("Ces dépendances qui nous gouvernent" du Dr Lowenstein) et lui parle de réelle maladie. IL explique très bien les mécanismes cérébraux qui se mettent en place par rapport à la dopamine et l'endorphine, véritables hormones du plaisir qui sont à l'origine de cette recherche perpétuelle de production par le plaisir qu'elles provoquent. Il parle de deux cerveaux, un cerveau primaire (plus profond) et un cerveau raisonnable (plus cortical). Les hormones produites par le cerveau primaire et le plaisir qu'elles provoquent sont bien plus fortes que la raison su cerveau cortical.  Il prétend qu'il est absolument impossible de guérir avec l'unique volonté et préconise dans traitements avec médication.  J'en doute et ne valide pas à 100% de qu'il écrit. La preuve est ici, me semble t-il. Vous êtes nombreux à avoir réussi votre sevrage sans médicaments. J'aimerai bien avoir vos avis sur cette question. Mon 17ème jour est tranquille, mais je me sens énervé, à fleur de peau et toujours cette envie d'un contact sexuel avec une femme ...