Dépendance sexuelle

Version complète : Le parcours de Bruno
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serait-ce du lacher prise l'étudiant?
oui nuage, je sent ressentir des moments de lacher prises , des moments où je respire, des moments de vie la vraie, malheureusement cela est trop fragil a mon goût et ne dure jamais assez longtemp!!Mais il y a quelque chose de cet ordre là, tu as raison mais c est encore une lutte de tout les instants dans ma petites tête!! mais el fait de sentir ces moments donne des bouffés d oxygène et redonne de la motivation!!!!je pense que nous sommes maitre de notre destin et même si on ne sait plus qui on est, alors en se fesant confiance (je sais c est très difficil) et en allant au bout de toutes nos actions alors notre personnalité se révèlera et il sera alors temps de prendre un regard extérieur et voir qui nous sommes vraiment avec nos défaut et nos qualités!!!a bientôt les copains mercu nuage , car j avais pas noté autant d importance que cela dans ce que j avai dis!!! 
Salut Bruno, Je te lis avec attention comme toujours. N'oublies pas qu'il est moins grave de mettre tes collègues dans l'embarras le lundi matin parce que le boulot n'a pas avancé que ta guérison. Donc dans ce cas la je crois que si tu te retrouve dans une situation de tentation, prends tes jambes à ton cou , ta veste (et meme si tu l'oublie ça n'est pas grave!) et sors vite de ce lieu dangereux. C'est la métaphore du parachutiste, tu t'éjectes vite fait bien fait de ce qui constitue pour toi sur l'instant le plus grand péril! Au diable l'avion, pense à ta sécurité. Et surtout, tu le sais, mais ne l'oublie jamais, la solution à ce moment de blues ne passe certainement pas par une rechutte. Tu as bien réagis en appellant aussi un dépendant. A bientot. Amitiés. 
Et surtout, tu le sais, mais ne l'oublie jamais, la solution à ce moment de blues ne passe certainement pas par une rechutte. C'est con comme tout mais qu'est ce que ça s'oublie vite ... Merci Cielazur pour ce brin de clairvoyance : cependant je te rappelle que pour ce qui est de la métaphore du parachutiste, elle est copyrightée "John Warsen productions", tu seras donc gentil de lui reverser la somme due dès que possible Wink Pour répondre à létudiant :
Citation : Ton sentiment je le connait et j ai eu le même notamment quandj avai encore une vision très négative de moi même voir monstrueuse, mais en se détachant de cette image et en revenant sur terre s autorise à nouveaux des choses normal de la vie.
Désolé, mais non, justement, non. Ce n'est d'ailleurs pas forcément par honte qu'on s'interdit le moindre écart. C'est simplement parce qu'on sait que c'est dangereux. Je ne suis pas très fier de moi, mais ne me considère néanmoins pas comme un monstre : ce qui ne m'empêche d'être lucide sur les chances que je me donne en acceptant de dériver. Mater est une "chose normale de la vie" ? Mais voyons létudiant, tu sais très bien que ce n'est pas pour ses "beaux yeux" que tu la regardes, tu sais bien que c'est par rapport à autre chose ... Et ce n'est pas non plus par hasard que tu te trouves conciliant aujourd'hui non plus, bien que tes récentes rechutes ne puissent servir d'explication à tout, évidemment.

Nuage : il y a lâcher prise, et se relâcher. Ce sont deux choses différentes. Le lâcher prise, si c'est la même chose que le détachement, serait d'arrêter de se prendre la tête avec ses pulsions, sans pour autant les suivre. létudiant propose un compromis : les suivre mais se donner de bonnes raisons ( beauté de la fille ) : on appelle ça de la complaisance, qui est une forme de "relâchement" ( de la vigilance ), le premier mensonge qu'on se fait en tant que dépendant en sevrage, qui consiste à se dire que "maintenant on peut se lâcher la bride". Ce qui importe ce n'est pas de se croire hors d'atteinte ( ce qui ne sera jamais le cas ), mais d'apprendre à contrôler avec souplesse les éventuels retours pulsionnels.

Peut-être qu'il y a des personnes qui parviennent à maîtriser leurs regards. J'aimerais parvenir à avoir un regard chaste, sur les personnes que l'on croise. Chez les SA, on suggère de ne pas prendre le second regard. Le premier, est celui qui la vie nous offre. Elle nous offre de croiser cette personne. Le second, pour un dépendant, comme moi, et bien, il est beaucoup plus compliqué. Dans certains cas, on suggère même de ne pas prendre y compris le premier regard, comme un alcoolique ne prend pas le premier verre. J'ai toute une habitude de conso, derrière moi. Après 7 ans d'abstinence d'alcool, je fais encore tout pour éviter les rayons d'alcool dans les magasins. Honnêtement, j'ai 42 ans. La beauté d'une visage d'une jeune fille de 17 ans, pour ce me concerne (mais je ne parle que pour moi), je sais très bien que c'est une excuse, et que le regard est surtout celui du prédateur. J'ai perdu la maitrise de ma vie dans la conso. Je suis malade, atteint d'une maladie qui progresse et que je peux stopper en arrêtant de la nourrir. Mais si je permets à la luxure de prendre une place dans mon esprit, ne serait-ce que par une pensée, une image ou une personne, je sais que je me mets en danger. Or, j'ai déjà laissé la maladie aller beaucoup trop loin en moi. Je préfère ne pas essayer de la tenter.Après, je ne vis pas non plus isolé du monde. Mais éloigné des  tentations possibles. Merci de vos partages en tout cas. 
Je te comprends Bruno. Moi aussi il m'arrive de détourner le regard de chose qui peuvent paraître bénigne pour des non-dépendants, à la télé notamment. Mais néanmoins j'accepte de regarder, ou considérer le regard, de personnes dans la rue par simple reconnaissance et lorsque c'est honnête (non pas pour mater d'une manière ou d'une autre). J'évite le second regard comme tu l'apelles. Je trouve que c'est une bonne idée.Lorsque j'ai l'impression d'être assaili par le regard des autres, ou que mes yeux assaillent les autres, je me dis que ces personnes n'ont et n'auront probablement pas d'importance dans ma vie jusqu'à preuve du contraire, jusqu'à une éventuellement raison de créer un contact. Le seul regard de l'égo n'en est pas une.
Voilà un sujet bien compliqué et très précis en fait.Mon expérience à moi, c'est qu'à certains moments, par périodes, j'ai un regard sur les filles qui n'a rien de libidineux ou compulsatoire, quelque soit leur âge, il est dénué de connotation sexuelle, à peine sexuée (je reste de genre masculin donc il y a une différence de genre, mais pas de notion de prédation ou de partenariat sexuel à envisager, et même si je ne suis pas bi je peux avoir le même "amour de mon prochain" pour un mec sans doute), et dans ces moments-là je suis bien content d'offrir, à moi-même et au monde entier, la preuve que je ne suis pas (plus) un dep sex et que la cohabitation existe sans arrière-pensée. D'ailleurs les geens dont je croise le regard ne s'y trompent pas, les files ne détournent pas le regard en fixant le sol d'un air maussade en mode "me parlez pas je ne suis pas disponible", cette fermeture qu'on sent acquise et imposée par l'apprentissage de la rue et ses nuisibles, dont je faisais sûrement partie auparavant...Mais à d'autres moments, cela fout le camp et même si (question de vocabulaire, de limpidité, d'expression) je n'irai pas sauf cas particulier jusqu'à parler de conso par le regard, je ne suis plus dans cet état d'esprit vertueux et idéal, et le mot "salope" n'est pas bien malgré moi si loin de mon esprit en croisant une fille en vêtements moulants ou courts..Morbach, te voilà particulièrement intransigeant aujourd'hui, à chercher un peu la petite bête. Je pense (sans avoir à prendre sa défense) que létudiant n'a pas décrit un comportement tel que tu le décortiques, et qu'il veut dire en fait tout simplement que regarder une fille parce qu'elle est jolie est possible dans un monde ordinaire. Certes pour un dépendant ou un mec en danger de (re) sombrer dedans c'est "dangereux" mais on côtoie des dangers tous les jours et on peut vivre avec, et même vivre bien. Les pubs pour la lingerie ou pour la nouvelle série de canal+ sont encore plus dérangeantes pour nous qu'un string qui dépasse ou un excès d'eyeliner. Porter sur le monde féminin un regard sans lubricité est toutefois parfois envisageable, sans peur d'autrui ni de soi-même et on a le droit de profiter de ces instants de grâce, tant qu'ils ne sont pas l'œil du cyclone ou prendre de l'élan pour rechuter bien sûr.Les hommes sont beaux autant que les femmes, on a tous nos goûts, nos inclinaisons, nos instincts et comme tu disais on sait plus ou moins faire avec..Mater n'est peut-être pas une "chose normale de la vie", mais croiser la beauté sous tout un tas de formes, oui. Le bonheur est une chose normale de la vie, et porter le regard dessus, que ce soit l'architecture, la nature, une gonzesse, un ami, le hasard de n'importe quoi, c'est toujours de la beauté et sous prétexte qu'on en a abusé on n'est pas forcément condamné à ne plus jamais le regarder. Cela ne concerne pas évidemment le cas de figure "à fond dans la dépendance" comme un alcoolique qui revendiquerait le droit de goûter un bon vin, certes. Mais par exemple moi je suis en couple, j'aime ma compagne et la trouve belle, et je n'ai pas à me l'interdire sous prétexte que par le passé j'ai déconné avec ces sentiments. Tant que cela ne me mène pas au désastre, et à moi de penser à vérifier bien sûr de près...

 

Intransigeant ? Cela ne me ressemble pas pourtant ... :)Ben la petite bête, c'est surtout question de prévenir létudiant, parce qu'il a eu des rechutes récentes, et que je me demande dans quelle cadre il se situe lorsqu'il dit ça. Peut-être aussi l'occasion de traiter mon propre cas. Personnellement le regard "humain", presque "philanthrope", je n'y crois pas trop, ou peut-être n'y suis-je pas encore prêt qui sait ? Je sens bien que lorsque je vois passer une fille ( le premier regard ) c'est d'une façon très différente que je commence à la regarder ( le second regard ). La distinction peut paraître excessive, mais je la ressens encore clairement. Actuellement mon truc pour éviter les dérives c'est l'ignorance : je vois passer, oui, bon ...  Mais il n'y a qu'avec des personnes âgées, malades, ou des gosses que je me sens capable d'un regard respectueux : le moindre moulage, décolleté ( je dis pas que c'est de la faute de la fille, hein ... ) , ou la moindre jupe, et c'est le cerveau reptilien qui se réveille illico. Et moi de lui dire : "encore ? t'as pas mieux à faire ?". Bon, c'est moins fort qu'auparavant, mais ça n'a pas disparu, d'où le risque ... et l'intransigeance. Bruno est peut-être, à mon goût, parfois trop obsédé par la substance, au point de ne pas chercher les causes du mal ... mais pour ce jeu de regard à la c.. je ne peux pas dire le contraire, désolé, c'est du vé-cul.
et bein je pensais pas faire autant de foin même si j avoue je savais bien qu il y aurait des réactions et je trouve ça très enrichissant.Je comprends Morbach et sa réaction au vu de mes dernière rechutes et sache morbach que ces rechutes m ont fait faire un retour en arrière et jai perdu dans ma facilité à voir les femmes sous l angle que j ai décrit mais tout n est pas perdu.En faite,c est un point de vue oscillant que j ai comme le décrit Mondom et je me dit qu en renforçant les moments où mon regard est celui d un regard vers la beauté tout comme vers la nature alors le côté "bestial" va je pense se dissiper. Mais merce de me rappeler de faire attention, mais j espère qu un jour tu prendra plaisir à regarder une femme parce qu elle est belle, tout comme il m arrive de trouver des mecs beaux ... J ai même dans mes derniers rapports que j ai eu l occasion d avoir avec mon ex copine, d avoir ce regard et sache que j ai jamais eu autant de plaisir, j ai vécu des moments de partages et de beauté et il m aura fallu 7 ans et cela montre bien que le sevrage y été pour quelque chose , il faut croire en la beauté et l'accepter mais je pense qu il faut savoir prendre le recul nécessaire mais c est possible en tout cas je l ai vécu.Imagine sinon ça voudrai dire que même ta propre femme comme l explique mondom tu ne pourras la regarder de peur de compulser ou de redonner naissance à la bébète ... pas facil à vivre comme situation.

En tout cas merci pour ces échanges au combien enrichissant

Avant hier, j'ai eu un lever plutôt difficile. Au lieu de quitter immédiatement le lit, comme j'essaye de le faire depuis que j'ai entamé mon rétablissement, je suis resté quelques minutes. J'ai eu des envies de sexe, et me suis mis à me souvenir d'une conversation téléphonique avec une prostituée, puis les souvenirs se sont déportés sur une rencontre avec un homme. En quelques instants, je me suis mis à consommer ces images, à boire la luxure. Ma main a commencé à me caresser le corps puis le sexe, et à ce moment-là, j'ai quitté le lit. Tout s'est remis en place.Mais j'ai eu chaud. Il ne faut pas grand chose pour quitter sa sobriété. Pas besoin d'Internet pour consommer des images. La maladie peut entrer tout doucement, et c'est moi qui décide de lui laisser la porte entr'ouverte. Mon parrain SA me suggère de ne pas remettre ma date de sobriété, car selon lui, la maladie cherche aussi ainsi à me décourager. Il faut selon lui plutôt voir un signe de ma Puissance supérieure pour que je fasse preuve de vigilance. En effet, il ne faut pas que j'oublie que je suis malade. La moindre pensée sexuelle est toxique pour moi et il est très dangereux de lui laisser la moindre occasion de rester en moi. Prier pour la personne qui en est l'objet, partager cela avec un autre dépendant, agir patiemment, un jour à la fois, voilà quelle est ma solution.Aujourd'hui, je vais bien et je n'ai pas la moindre envie de consommer. Bon courage tout le monde 
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