Dépendance sexuelle

Version complète : Le parcours de Bruno
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55e jour de sobriété sexuelle, aujourd'hui.L'idée que je pourrais reconsommer du sexe m'a traversé l'esprit ce matin, au petit déjà, alors que j'étais seul,  puis en me brossant les dents. La maladie parle par fantasmes, essaye de trouver tous les biais qu'elle peut trouver. La solitude peut-être dangereuse. Dimanche à l'église, au moment de la communion, le visage d'une fille, son regard, m'a interpellé. L'envie de la photographier, de la séduire, de la consommer... La tentation peut aussi s'immiscer au moment de la prière, mais je sais que celle-ci est plus forte, car dans ce cas, je ne focalise plus mon esprit sur un objet de consommation, mais sur Dieu.J'apprends à vivre avec la maladie. ce matin, en traversant la rue en allant au travail, je vois de loin la silhouette d'une femme qui m'a fait penser à une prostituée consommée lors d'une rechute. Ma luxure se réveille. Je sais que je ne dois pas regarder au moment de se croiser et fixer le bitume. Je prie pour me souvenir que je suis impuissant face à cette maladie, que je ne peux plus permettre de regarder ce qui peut me mettre en danger. J'ai réussi à ne pas regarder, puis à prier pour cette femme. Je n'ai pas à juger sa façon de s'habiller. C'est moi qui est un problème, c'est ma luxure qui pose problème. Je sais que je serai, toute ma vie, confronté à des réalités qui me poseront problème. Mais comme j'évite d'avoir de l'alcool chez moi, de traîner dans les rayons d'alcool, je peux éviter de regarder et d'alimenter les pensées liées au sexe. Quand je "rends" tout cela, toutes ces gouttes de luxure prises ça et là, comme je le fais en téléphonant quotidiennement à un ami des Sexoliques anonymes, je me sens me libérer.Je vais bien aujourd'hui. Je suis heureux d'être sobre et souhaite bon courage à tout le monde. 
C'est un combat permanent. Tout ne se décide pas devant l'ordi, mais à chaque moment de la journée. Tu démontre très bien qu'il faut contrôler ses pensées.Bonne continuation.
Bonjour tout le monde. J'ai 56 jours de sobriété sexuelle.Je me demandais tout à l'heure pourquoi l'essentiel des tentations qui me viennent concernent des prostituées, et une relation que j'ai eu avec un homme. Je fais cependant gaffe de ne pas trop gamberger, car le cerveau a vite fait de se nourrir des souvenirs luxurieux. Car en réalité, pour le moment, je n'ai plus envie de porno et la nostalgie qui me travaille par périodes, c'est celle de cette excitation de la recherche de rendez-vous, de la période qui précède la rencontre, car à l'arrivée, le moment concret n'offre finalement pas grand chose, si ce n'est le dégoût de soi au moment de la descente. Même si, je me souviens que la dernière fois, j'avais à peine fermé la porte que j'avais déjà envie de consommer. Perte totale de la maîtrise de ma vie. Le sexe était devenu mon Dieu, ma Puissance supérieure. J'adorais alors le Mal, la maladie. Car avec le porno, j'étais en réalité parvenu à un cap dangereux, où l'immonde et peut-être même l'illégalité semblait pouvoir répondre à mon besoin d'excitation. Je me souviens de moments où je compulsais devant des vidéos, presque en larmes de me voir contraint par la maladie de regarder de telles scènes dégradantes, sans pouvoir m'arrêter.Aujourd'hui, je parviens à confier à Dieu ces appels de ma maladie à me souvenir de ces rencontres réelles. Cet après-midi, dans la métro, ma luxure a beaucoup trop regardé la jeune fille qui me faisait face. Elle était très belle et très excitante, et il m'a fallu quitter cette place pour ne pas me laisser emporter dans les fantasmes. Plus loin, j'ai pu prier silencieusement, pour demander à Dieu de m'aider et de donner tout ce qu'Il peut de bon à cette fille qui risquait de nouveau d'être l'objet de l'esprit de prédateur qui demeure en moi. Bon courage tout le monde. 
J'aime beaucoup lire ce que tu écris Bruno, c'est porteur d'enseignements pour quelqu'un comme moi qui a autant de mal à tenir dans le sevrage.J'ai chuté il y a quelques minutes, je connais les règles du "jeu", ne pas jouer avec le porno. J'ai trop joué, inconsciemment, ces dernières heures ce qui m'a conduit à la rechute. Maintenant je me remets, j'évite la culpabilisation à tout prix, c'est pas facile mais ça sera déjà un gros poids en moins et un facteur de re-rechute d'écarté.Alors je lis ici et je souhaite bon courage, à toi, à tous Smile 
Bon anniversaire Bruno ! ( deux mois aujourd'hui) Je vais invernter un nouveau proverbe pour toi : Qui tient deux mois peux tenir deux siecles. ( aprés je garantie rien)  Comme toujours tes écrits sont d'un trés grand soutien pour moi. Je voudrais exprimer quelque chose d'un peu compliqué dans ma tete avec le plus de simplicité possible.Parfois tu es troublé par les circonstances . Exemple cette jeune fille assise en face de toi dans le metro. Il me semble que tu ne devrais pas donner à ce trouble plus d'importance qu'il en a. Tu n'as rien fais pour t'exciter toi meme. C'est le hazard. N'ai pas peur. Ai plus confiance en toi. Examine la situation d'un regard exterieur. Elle est belle. Et aprés? Elle n'est pas dans ta vie. Tant mieux pour elle et pour celui qui partage ou partagera sa vie. Il me semble me souvenir que c'est une étape des alcoliques anonymes de se reconnaitre malades mais de ne pas se considérer comme irrédiablement corrompu. Tu et je ne suis pas un obsédé sexuel invétéré.  Je peux changer! Je ne sais pas si ce que j'écris te parle...? 
Je comprends ce que tu veux dire Cielazur. Je ne peux pas changer les circonstances. Je ne peux changer que ma propre perception des choses. Mais en acceptant que je suis malade et que la seule manière de stopper la maladie est de ne plus l'alimenter, je dois aussi poser les actes pour. Je sais que face à une jolie fille, si je vais au-delà du premier regard (et parfois un seul suffit), je vais avoir envie de boire son visage, ses yeux, sa poitrine, ses jambes... jusqu'à être ivre de luxure Je me suis longtemps trouvé des alibis esthétiques pour continuer à consommer même si je n'allais plus sur Internet ou dans un sex-shop. "Elles sont belles et il n'y a rien de mal à aimer la beauté" etc... C'est valable pour quelqu'un qui n'a pas de problème avec le sexe, mais pas pour moi. Car cette partie qui, en moi, a envie de consommer, va se réveiller si je lui donne du "sucre" à manger. Aujourd'hui, j'ai compris que l'abstinence sexuelle pour tout ce qui est hors mon mariage ne suffisait pas, mais qu'il me fallait me libérer de la luxure, image par image, pensée par pensée, en confiant à d'autres dépendants ce qui se crée de luxurieux dans ma tête. Cette fille, je l'avais "photographiée"' mentalement, dès le premier regard. Il a fallu que je rende cette photo, pour ne pas qu'elle s'installe dans ma tête en le disant ici et en exprimant de manière très détaillée à mon parrain ce que je ressentais et voyais. 
Peut etre qu'il est plus "tenable" de "rééduquer" ton cerveau. Te dire que cette machine extraordinairement souple et performante si on ne se contente pas de son approche primaire , que cette machine est capable de faire le distinguo entre la beauté et la luxure (qui elle n'est pas belle) entre le désir et ce que tu veux vraiment et profondément au fond de toi.
Bravo pour les 2 mois et deux jours,  bien-sur tu n'est pas encore sortit de l'auberge mais sa avance , je trouve que tu fais un sacré boulot sur toi même en résistant a toute images même quand celle ci s'installe.

Je te dis bonne continuation.

Bonjour tout le monde. Merci pour vos encouragements, les amis. Ça fait chaud au coeur.J'ai 62 jours de sobriété aujourd'hui. Dimanche dernier, le souvenir d'une rencontre avec un mec est venue me tourner dans la tête et a essayé de se transformer en fantasme. Dans les moments de fatigue, la vulnérabilité est facilement utilisée par la maladie. J'ai la chance aujourd'hui d'avoir une solution.  Auparavant, il n'y avait que la conso ou le combat perdu d'avance. Aujourd'hui, la prière est l'alternative que j'utilise. Ça marche pour moi. Prier pour ne pas oublier que je ne peux plus consommer, que j'ai perdu toute maîtrise avec la dépendance. Prier aussi pour les personnes qui sont l'objet de ces images.Je me rends compte aussi qu'au fil du temps, l'obsession a moins tendance a être présente et insistante. Mon parrain SA me dit que le rétablissement, c'est un entraînement et  qu'au fil du temps, ça paye. Le dépendant sobre que je suis a tendance à occuper plus de place que le dépendant qui consomme. Mais il me dit aussi que, comme tous les dépendants, que l'on ait un jour ou 26 ans de sobriété (ça existe !), nous ne sommes qu'à une pensée de la rechute. Sinon, sur d'autres plans de la maladie, j'ai encore un problème. J'ai du mal à lâcher le sucre après avoir lâché le café. J'ai eu quelques épisodes de boulimie sucrée ces derniers jours. Bon courage tout le monde ! 
Le sucre c'est quand meme moins grave ! Tu guerriras plus facilement du sucre ( amoins que tu ne trépasse :-) que du sexolisme. Aujourd'hui pas de conseils a te donner...je suis trop mal placé! Amitiés ami ch'ti !:-)
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