Dépendance sexuelle

Version complète : Se remettre en route... vraiment !
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Bon, je m'excuse tout d'abord pour le vocabulaire que je risque d'employer plus loin.

Je l'ai sentis arriver cette rechute, dès que les amis qui étaient là durant la semaine sont repartis. Du coup, je me suis précipité sur le forum, pour prévenir... J'ai passé mon samedi aprèm' en ville et je me suis couché tôt le soir histoire de me reposer.

Finalement ça m'a guetté dès le réveil. Souvent je suis mal le dimanche matin, mais là ça s'est gâté et j'ai pas su gérer l'aprèm' : gris dehors, donc enfermé chez moi tout seul à ruminer, il en a pas fallu beaucoup pour que je retombe dans cette merde. Même pas foutu de me raisonner, et hop! , 3 semaines foutues en l'air, comme ça, en deux clics, puis quatre (oui parce que vu qu't'as commencé, tu va bien continuer un peu nan ?), puis dix, puis une aprèm' puis une soirée.
Et au final, c'est ma semaine qui débute mal, avec un moral dans les chaussettes à cause de cette putain de rechute, alors pourquoi pas rechuter ce soir tant qu'on y est ?? Bah voilà, c'est fait, et c'est seulement maintenant que j'émerge... Pathétique...

J'en ai marre de cette putain de solitude qui me colle aux baskets depuis des semaines, marre du célibat et marre aussi de pas pouvoir aller prendre un verre avec un ami, parce que trop éloigné de tout, histoire de pouvoir déballer mes angoisses à quelqu'un. Marre de tout ruminer dans ma petite tête qui sert quasiment qu'à ça en ce moment. Marre de continuer à penser à mon ex un an après alors que je devrais être passé à autre chose, me l'être sortit de la tête une fois pour toute.
Au lieu de ça j'ai encore plein de colère en moi, une colère qui vient de j'sais pas où, qui me ressemble pas, qui m'empêche d'être heureux ; ou plutôt qui m'empêche d'arrêter de faire semblant que tout va bien.

J'en ai ras le bol que tout ça se transforme inévitablement en compulsion dans le porno.
salut j comprend tout a fait ce qui t arrive c est pas evident c est sur meme si j ai une cop surtout en ce moment je suis en vacance et j ai toute mes journée tous seul donc je te racote pas defois la tentations en tout cas un conseil va sur le site d orroz ca fais un bien fou ca ma remotive a bientot
Je ne sais pas trop quoi dire Addict si ce n'est que je te souhaite de reprendre vite ton sevrage et de la maintenir.
Bon courage
Citation :Addict a écrit:
j'ai encore plein de colère en moi, une colère qui vient de j'sais pas où, qui me ressemble pas, qui m'empêche d'être heureux ; ou plutôt qui m'empêche d'arrêter de faire semblant que tout va bien.
J'en ai ras le bol que tout ça se transforme inévitablement en compulsion dans le porno.
comme disait une copine, "On absolutise les créatures (fascination), on oublie Dieu, et le résultat, c’est la colère, car la créature est vide en soi, même si, d’une certaine manière, Dieu ne réside pas en dehors d’elle. Adorer l’apparence à la place de l’absolu est une erreur, mais croire que l’absolu réside en-dehors de l’apparence est aussi une erreur."
pardonne toi ce iXième dérapage - car que faire d'autre ? repartir vers l'égout ad libitum ?

le bon sens populaire dit "c'est pas après qu'la poule a pondu qu'elle doit serrer les fesses", sauf si c'est un coq qui en a marre d'en avoir marre.
cf http://orroz.forumactif.com/temoignages-...re-t96.htm

comment sortir de la spirale des émotions négatives ? quand la déprime te guette et avant qu'elle te submerge, parce qu'alors ton petit barrage, issu de l'expérience des précédentes crues et de l'intention hésitante de ne plus connaitre une telle débacle...
Relis tout ton topic.
Ton "besoin de s'évader" (de l'auto-apitoiement, de tes émotions négatives,de ta solitude etc) te ramène souvent directement en prison. Il n'y a aucune liberté dans la compulsion sexuelle.
Commence par accepter ta misère si tu veux t'y soustraire !

faut vraiment que t'arrives à casser ce cycle infernal
LIEN BRISÉ
essaye de changer d'hygiène de vie, un jour à la fois.
Merci à tous, parce que là en rentrant du boulot j'étais de nouveau pas fier face à la tentation... C'était à deux doigts comme on dit. Le fait de vous lire m'a quelque peu remis les idées en place. MERCI !

@yinyang : je te souhaite aussi bon courage, je sais que t'en as besoin en ce moment. J'ai lu Orroz par l'intermédiaire du post de John, c'est clair que ça fait du bien !

@d-h : bah, y'a pas grand chose à dire en fait ;-) Je sais ce que j'ai à faire pour remonter la pente et SURTOUT je sais ce que j'ai à faire pour pas rechuter... Merci pour ton soutien !

@john : merci de me rafraichir la mémoire :lol: J'ai lu les posts sur Orroz, par contre c'est vrai que j'ai jamais relu le début de mon topic... Certainement que j'ai la trouille de voir que la soluce je l'ai devant moi, c'est à dire le schéma qui me mène inévitablement à la rechute, en fait il est écris ici, noir sur blanc. Et ça ça fout les boules de se rendre compte qu'on se fait avoir par soi-même.
Pour ce qui est du changement d'hygiène de vie, en fait ça rendre dans le schéma : à savoir qu'après la rechute je prends toujours des résolutions (du style sortir faire du sport le soir après le taf, me consacrer à des passions, faire des pauses et prendre du repos, etc.).
Cette fois-ci par exemple tout m'a littéralement pété à la gueule : j'avais accumulé pas mal de confiance (moi qui suis toujours à douter de tout et surtout de moi) dans pas mal de compartiments de ma vie (boulot, relations bien que y'en ai pas assez à mon goût, célibat que je commençais à accepter). Et puis, je sais pas, y'a eu comme une saturation, une impression que tout cela c'était comme faire semblant que ma vie me satisfaisait. A partir de ce moment là*, quand tu commence à te dire que ta vie, en fait, tu la trouve nulle, que tu t'es raconté des histoires pour te faire croire qu'elle te plait ainsi, mais qu'en fait, elle pue, ben la rechute "vers un monde meilleur" (celui où qu'on pense plus à sa vie justement) et plus très très loin...
Concrètement, changer d'hygiène de vie pour moi ce serait déjà me satisfaire de celle que j'ai, ça serait déjà un grand grand pas. Malheureusement, je sais pas si c'est parce que j'ai un égo surdimensionné ou quoi, mais j'en veux toujours plus, y'a toujours un truc qui cloche, j'ai rarement l'impression d'être en paix, parce que même quand ça pourrait être la cas, je m'attends toujours à ce qu'il y ait un truc qui déraille.
Faut que je travaille là-dessus, aimer ma vie. D'ailleurs peut-être que le premier soucis vient du fait de dire MA vie et non pas LA Vie. C'est comme l'histoire d'adorer l'apparence à la place de l'absolu.

@roul : nan nan t'inquiète, même si tu me faisais la morale ce serait normal ;-) Je crois que je vais appliquer ta suggestion d'écrire ce que je ressent : un ami m'avait déjà conseillé d'écrire dans ce but là lorsque j'ai connu ma rupture, je l'avais pas fait et pourtant ça m'aurait peut-être permis de me libérer de cette angoisse ou au moins de poser des mots dessus. Rien n'est jamais trop tard !

Addict

* Ouais, en fait c'est bien à ce moment là le noeud du problème. Ça me fait penser que depuis un petit moment je lis un bouquin qui s'appelle "Nouvelle Terre" d'E. Tolle, conseillé par une personne ici présente ;-) , et que dedans le Monsieur il oppose "ego" et "Présence", à savoir que le premier c'est les pensées qu'on a dans la tête et l'interprétation qu'on en fait, et que la seconde c'est le fait de justement revenir à la réalité, stopper toute interprétation, couper l'herbe sous le pied de la petite voix dans la tête.
Et le truc c'est que quand l'ego prend vraiment le dessus, c'est à dire quand il est bien gros et bien nourris par tout un tas de pensées, bah il te fait faire ce qu'il veut. Entre autre te plonger dans la déprime pour des choses qui, en réalité, n'existent pas.
Donc en gros la leçon ce serait de même pas essayer de la juger sa propre vie, de même pas tenter de la relativiser, mais plutôt de la vivre, dans le réel et pour ce qu'elle est à cet instant. Pas fastoche tout ça !
Bonjour Addict.

Courage. L'important, c'est de rester accroché à ton désir d'en sortir.
À mon avis, tu te fous en colère et tu déprimes, parce que tu continues de penser que tu es le héros surhumain qui va vaincre le démon. :lol:
Te fous pas trop la pression. Cool, un jour à la fois.

Dernièrement, j'expliquais en réu AA que j'étais en colère, que j'en avais marre de compulser à coup d'émotion négatives, de café, ou de bouffe. Un ami m'a dit : "t'es trop dans la maitrise. Lache du lest". Il avait raison. Quand je suis comme ça, à me cogner la tête contre les murs, c'est parce que je ne fais plus place à la vie telle qu'elle se présente. Je me "prends pour Dieu" comme on dit en AA.

En ce moment, dans les Réflexions quotidienne des AA, on réfléchit à la 7e étape du programme : "Nous avons humblement demandé à Dieu de faire disparaitre ces défauts". Quand je vais mal, je vais dans une église. Je confie cela à Dieu. Je n'attends pas de miracle. Ou plutot, le miracle, c'est de me libérer de l'obsession. Je laisse la vie se dérouler, je me coltine ce qui se présente, y compris ce qui n'est pas agréable et j'essaie de me mettre en marche en confiance, car l'important est devant moi, ici et maintenant.
Courage à toi, Addict !
Bonjour Bruno,

Bah justement, j'avais bien l'impression d'avoir lâché du lest par rapport à ça... Dans le sens où ce que je faisais c'était avant tout pour moi et pas contre l'addiction, tu vois ?

En fait c'est comme si ça m'avait rattrapé : j'étais toujours vigilant par rapport à la tentation, sans me mettre la pression tout le temps, mais plutôt à "bon escient" : ce week-end par exemple lorsque mes amis sont repartis, je savais pour l'avoir déjà vécu plusieurs fois, que le sentiment de solitude qui s'ensuivait pouvait potentiellement me faire rechuter. Du coup j'ai filé ici direct, par précaution justifiée si on peut dire.
Et puis au final, c'est comme si je m'étais retrouvé face au vide, ouais l'image est bonne quand j'y réfléchi, avec deux solutions : 1/soit tu tombe ; 2/soit tu te raccroche au porno.
Je sais, c'est très con !, mais à ce moment là, dimanche midi pour être précis, au fond de moi-même, et là j'espère que je dis une connerie, j'avais plus d'autre solution...
C'est très bizarre comme sensation, mais avec le recul j'ai vraiment l'impression de l'avoir vécu comme ça.

Bon, je sais que tout ça va pas faire avancer le schmilblick ;-)
Je suis vraiment dans un état de déprime en ce moment, à ne plus trop savoir à quoi me raccrocher, vivement que je retourne au CMP, j'ai une séance prévue la semaine prochaine, ça me fera du bien.
Le pire c'est que je suis dans une état comme ça pour des choses vraiment saugrenues, qui n'ont pas de réalité, c'est à dire que je me mes projette tout seul... Des angoisses en quelque sorte. Sauf que là ces angoisses j'arrive pas à les faire sortir verbalement : dans mon entourage j'ai toujours eu des personnes à qui me confier, je veux dire qui pouvaient être là, en face de moi. Mais en ce moment c'est vide de ce côté là, et le téléphone avec les potes c'est quand même pas pareil.

'fin voilà quoi pour ce qui est de mes doléances du jour, promis, dans quelque temps je me remettrai :lol: Y'a du boulot, mais faut que je me relève de ça.
N'oublie pas que la rechute, c'est une péripétie supplémentaire sur ton chemin qui, pour le moment, demeure celui du rétablissement car tu es encore là. Bien sur, y'a la déprime qui est là. La semaine derniere, je n'allais pas bien, car je continue de peiner sur quelques déficiences. Mais je sais que la direction demeure la bonne, car je ne laisse pas filer le mauvais délire.

Bon courage Addict. Garde confiance.
Oui, garder le cap et retrouver de la confiance, finalement c'est ça qui est important.

Mais que les chutes font mal quand même !

Et puis il y a aussi ces micro-chutes auxquelles je suis, à mon goût, trop sensible.
Un truc tout con mais qui m'est arrivé hier : j'ai rencontré une fille, personne à laquelle je ne m'attendais pas du tout!, lors d'un RDV prévu depuis quelque temps pour la création d'une assoc'. Le RDV c'est super bien passé car c'est une personne charmante avec qui le contact a été très bon, et en plus, elle m'a beaucoup plu... Seulement elle avait seulement fait le déplacement et habite très loin de ma région actuelle.
Là, je devrais me contenter du fait que tout s'est très bien déroulé, au delà même de mes espérance d'avant ce RDV.
Hé bien en fait je l'ai elle en tête depuis hier, et face au fait que rien ne se fera jamais entre nous, au lieu d'emmagasiner de la confiance, bah ça me plombe le moral royalement...
C'est ça que j'appelle micro-chute, même si de loin ça n'a rien à voir avec l'addiction, n'empêche que c'est ce genre de choses, ou plutôt leur accumulation qui me mène à la rechute, la vraie.
Salut Addict,

T'en fait pas, c'est peut-être une micro-chute, mais seulement de ton moral, pas une rechute et c'est une différence de taille. C'est humain, mais c'est fini alors libère ton esprit de ces images et passe à autre chose.

Il y aura d'autres situations de ce genre, ça fait aussi partie du quotidien au même titre que la pub qui passe à la télé, l'affiche un peu chaude dans la rue, ou ne serait-ce que les filles que l'on croise et sur lesquelles on imaginait plein de choses il y a peu de temps.

Alors tout ça c'est fini, maintenant qu'on est réveillé on a conscience de ce quotidien parsemé d'embûches, de micro-pièges nous invitant à la tentation, mais ça n'est que du vent, le chant des sirènes, et on le sait.

Courage, pense et passe à autre chose. C'est du passé et c'est finalement mieux ainsi.

:-)
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