Dépendance sexuelle

Version complète : Se remettre en route... vraiment !
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Non non, je trouve qu'il n'y a pas de conneries dans ce que tu viens d'écrire !

Pour avancer vers la guérison, il y a le travail des "Douze Etapes", qui souvent donne de bons résultats (mais il faut fréquenter des groupes adéquats, trouver un parrain, écrire ses étapes, etc.); mais sinon, déjà, il y a (me semble-t-il) le travail d'écriture sur ce qu'a été ta vie... Pointer (dans l'ordre d'apparition, comme on dit au cinéma), les dysfonctionnements successifs qui ont émaillé ton parcours...

Zut, je voulais tartiner un peu, mais du boulot "tombe" ! A plus ! Bonne journée !
C'est juste une rechute.
C'est pas de ta faute : tu es dépendant.
C'est pas si grave.
Tu connais le remède : ne plus t'exposer.
Se croire invulnérable est aussi dangereux que de se prendre pour une merde, et cultiver de telles opinions sur soi c'est de la mauvaise psychologie.
Au moins, la rechute nous informe sur notre addiction : si on la sollicite elle va répondre "présent".
Notre seul pouvoir est de cesser de l'alimenter pour aujourd'hui.
La culpabilisation, le découragement préparent le lit de nouvelles défaites devant le porno. Bien sûr qu'après des mois de progression, lente, difficile, la déception est grande.
Bon, plus tôt tu sortiras de l'abattement, mieux ce sera.
Comme l'explique indo, seule la résolution des racines de la dépendance éclaircira ton présent.
Mais en attendant, tu peux très bien fermer ton ordi et penser à autre chose, non ? de toute façon, on va pas s'envoler.
Vous avez raison les gars, trouver les racines de la dépendance c'est le seul moyen pour pouvoir espérer guérir.
Malheureusement mon espoir de remonter jusqu'à cette racine vient d'en prendre un coup : j'ai appelé le CMP de chez moi à l'instant, aucun RDV dispo' avec la seule psychologue de l'établissement avant trois bons mois !!! Résultat, ils me conseillent de prendre RDV avec un psy "en ville"... Mais je sais pas trop si j'ai les moyens pour ça. Faut compter combien pour une consultation ? Je veux pas paraitre "près de mes sous", c'est juste que je suis un d'jeuns qui commence à peine à travailler...

Je vais essayer de trouver des infos sur le Net là-dessus et pourquoi pas un psy spécialisé dans l'addiction dans mon coin, mais si vous avez des conseils par rapport à cette situation n'hésitez pas !
Pour ma part je vais voir une psychiatre (qui est aussi psychanalyste). Faut pas avoir peur du terme, c'est des entretiens en face à face d'une vingtaine de minutes. Elle intervient peu (avec cette fameuse attitude d' "écoute bienveillante"), certaines personnes ont du mal avec ça mais perso ça me convient. Comme c'est un médecin c'est remboursé par la sécu, 35 E sur les 41 de la consultation (elle ne fait pas de dépassement), le reste est pris en charge par ma mutuelle.

Pour répondre à ta question sur mon post, "maux de ventre" est un terme un peu vague pour caractériser le mélange d'un petit souci physique (une certaine paresse des fonctions d'élimination, pour ainsi dire) et surtout d'un souci psychologique qui fait que le moindre stress, causé par une activité liée à la vie sociale va se concentrer dans cette zone là. Ces dernières années ça va mieux mais ça a longtemps été un cauchemar. C'est un truc assez répandu en fait, la femme de mon père a une fille de mon âge qui a ça. Et apparemment mon père l'avait aussi. Et c'est là-dessus que ma psy essaie de faire porter la parole, identifier les schémas psychologiques inconscients ou à peine conscients qui gouvernent ce problème. Bref regarder en quoi le passé se manifeste dans le présent.

Je vois que ma situation présente est assez liée avec les impressions qu'a laissé mon père dans mon enfance. Je lui en ai longtemps voulu mais ça fait quelques années qu'avec sa santé déclinante il est devenu beaucoup moins agressif. Donc quand je lui parle (rarement), je ne ressent plus que de l'empathie et de la compassion pour sa souffrance. En ce sens il y a pardon, voir les mécanismes de l'autre et comprendre pourquoi il agit ainsi. Je pense que s'il était resté le même que dans mon enfance, un quelconque pardon serait impossible.
Similairement j'en ai longtemps voulu (et j'en veux encore) à mon ex. Sauf qu'un jour, au plus fort de mes ruminations contre elle, j'ai émergé en me rendant compte que le scénario mental que j'étais en train d'échafauder me faisait prononcer mentalement le même genre de paroles qu'elle m'avait dites, le genre destiné à blesser. Et pendant quelques minutes je ne l'ai plus ressentie comme une ennemie mais je me suis totalement senti à sa place, avec la même douleur qui oblige à vouloir infliger celle-ci aux autres.
En fait l'intelligence s'était déplacée du mental où elle était bloquée dans des chaines de pensées sans fin et des émotions conflictuelles vers une compréhension beaucoup plus intuitive, on peut parler d'ouverture du coeur.
Depuis cette compréhension s'est éclipsée et il m'arrive encore (rarement) de ruminer contre elle mais à ce moment là j'essaie de reproduire le même processus et ça marche pas mal.

Pour revenir à la tension physique,en fait c'est en faisant du yoga que je me suis rendu compte de la tension physique globale qui est la mienne, et en partie au niveau du diaphragme et de la sangle abdominale ce qui entraine tout un blocage dans cet zone. Et c'est plus le pranayama qui donne des résultats que les postures seules. Pour être précis, et contrairement à d'autres personnes, il faut quand même noter que 3 ans de yoga n'ont pas entraîné d'amélioration spectaculaire dans le domaine de cette tension, je m'en rend un peu plus compte mais elle est encore très importante.
Bientôt le week-end… Celui-ci refermera une semaine très difficile sur le plan de l’addiction, à laquelle je n’ai pas su résister. Espérons que ce week-end, justement, la clôturera d’une plus belle manière, de sorte que je puisse attaquer la suivante plus sereinement.

Sur les conseils de John et Indo, je ne vais pas m’apitoyer sur cette rechute (même si elle me fait ch***) mais plutôt essayer de l’analyser.
Certaine rechutes sont dues au stress, à l’angoisse ou encore à la fatigue. Cela avait été le cas lors des deux derniers week-end.
Mais cette semaine j’ai l’impression que le processus n’a pas été le même, vous me direz ce que vous en pensez. Après avoir entamé cette discussion l’autre jour, j’avais retrouvé une certaine motivation. Même si c’est tout de même pas la folie à ce niveau. Justement, je me suis demandé par quoi j’étais motivé pour arrêter ?
La bonne raison pour arrêter, y’a pas à la chercher de midi à quatorze heure c’est : « je veux guérir ». Mais même si ça je l’ai à l’esprit, il y a autre chose qui l’emporte. C’est ce que j’appelle la balance du Bien et du Mal : pour un « mal » fait, un « mal » rendu. C’est quelque chose qu’on nous apprend pendant l’enfance : « attention, si tu fais ça, tu vas voir ce qui va t’arriver ! ». C’est une sorte de chantage et au fur et à mesure on apprend à « jouer » avec celui-ci. En gros, si avant de faire quelque chose de mal, j’ai la trouille de ce qui va m’arriver après, je le fais pas. Mais si j’estime que ce qui pourrait m’arriver de mal après n’est pas grand chose par rapport à la satisfaction que va m’apporter ce que je projette de faire, je le fais quand même, même si c’est mal…En bref, c’est un raisonnement de petit garçon.
Normalement, c’est une logique qui doit être abandonnée avec l’âge. Mais chez moi c’est encore très présent comme façon de réfléchir.
D’habitude, l’une des choses qui me maintient dans le sevrage c’est de me dire : « si tu va mater du porno, il va t’arriver quelque chose de mal en compensation, tu sera puni ». Or, suite à mes deux rechutes des derniers week-end, cette punition (qui d’habitude se traduit par l’impression d’être rejeté de mes amis, d’être inutile, de ne pas avoir d’avenir ou par des choses plus matérielles mais que je perçois comme liées à ce que j’ai fait) que j’attendais ne s’est pas produite…
Le jour de ma rechute de cette semaine, j’ai comme été pris d’une certaine euphorie. Tout allait bien, en apparence, dans ma vie malgré le fait que j’avais replongé. Alors je crois qu’inconsciemment je me suis dit « à quoi bon te priver de ça alors ? ».
En fait, le problème c’est que je ne suis pas encore rentré dans un processus où j’envisage la guérison de la dépendance pour ce qu’elle est intrinsèquement. Je la met toujours en relation avec une récompense, phénomène de la caisse enregistreuse : je te donne ça, tu me rend ça en échange…J’en suis au stade du petit garçon…

L’autre façon d’expliquer ces rechutes rapprochées à laquelle j’ai pensé, c’est que je suis tellement dans un état de déprime, que je ne vois même plus pourquoi changer quelque chose dans cette vie qui est la mienne et qui n’en vaut peut-être pas la peine. D’où la quasi absence de culpabilité au moment de franchir la limite…

Le premier comportement (celui du « petit garçon ») me ressemble beaucoup, le second (celui du déprimé) beaucoup moins, et c’est justement ça qui me fait peur…

Addict
Bonsoir Addict,

J'sais pas si on s'est déjà croisé ici.
J'y ai posté quelques messages.
J'viens de lire c'que tu as écrit et avec la plus grande retenue, c'qui me marque avant tout c'est c'que tu écris sur la fin.

"C'est que je suis tellement dans un état de déprime"
Et si finalement on résumait c'que tu as écrit à ces quelques mots.
J'dis ça parce que c'est comme ça qu'aujourd'hui, je résume ces quelques 25 années passées à compulser.
Et j'm'en suis vraiment et définitivement aperçu quand j'ai commencé à aller mieux.
Quand j'suis sorti d'la dépression en fait.
J'ai vécu 25 ans dans un tunnel.
A rien voir et surtout à ne pas laisser penser que j'souffrais.
Que j'étais dépressif.
Donc je compensais.
Une forme de déni.
La réalité était certainement trop laide pour que j'me sente capable de la voir en face.
J'm'en détournais.
Bon j'ai quasiment cumulé toutes les addictions qui traînaient à portée de main.
Ici on ne parle que de sexolisme, d'addiction au sexe ou sexuelle.
Mais toutes les addictions se ressemblent en cela qu'elles masquent un vide.
Un vide plus ou moins sidéral.
Me concernant je dirais que chacune de mes addictions cachaient ma dépression.
Comme tout un tas d'arbres savamment placés pour cacher l'essentiel.
Enfin bref, j'ai fini par prendre conscience de tout ça.
Si j'ai fini par le faire c'est parce que à un moment donné, j'avais plus à perdre qu'à gagner.
Ou quand tu prends un grand coup de réalité dans la gueule.
J'suis donc allé consulter un psy.
La démarche en soi est déjà un signe de mieux être.
Tout le monde a entendu parlé 100 fois de capitulation.
100 fois qu'il faut capituler face à plus fort que soi.
Cette thérapie m'a énormément apporté.
J'aurais pu avoir besoin d'un traitement.
Que sont parfois, dans certaines démarches de soin, quelques cachets par rapport à c'que beaucoup d'entre nous nous infligions.
C'qui a marqué ma prise de conscience, ce sont les deux fois où j'ai foncé aux urgences psychiatriques.
Fallait y aller quoi !!!
Pendant si longtemps je m'étais efforcé de faire semblant, de m'croire simplement plus fort que j'l'étais et ces deux jours, là j'ai capitulé.
La première fois, j'ai commencé ma thérapie et la deuxième fois j'ai vraiment basculé vers l'abstinence zéro.
J'dis bien vers.
D'où je viens, l'abstinence zéro c'est l'horizon.
Une ligne presque imaginaire.
Et bien, depuis que j'ai pris conscience de mon état dépressif, j'arrive à toucher l'horizon.
Depuis 3 ans, j'ai très rarement compulsé.
Et faut être indulgent!!
Dédramatiser parfois.
Le plus important c'est de sentir qu'on a pris le dessus.
Que le plus dur est fait.
On le sent ça.
Je le sens.
Ma thérapie avant tout me permet de moins penser.
De moins angoisser en fait.
Avant j'me posais tout un tas de questions.
J'arrêtais pas.
Et c'était usant.
On finit par trouver le calme.
Une forme de calme intérieur.
Ca fait du bien mes amis :-)
Le tumulte provoqué par les addictions, tumulte aussi bien intérieur qu'extérieur, les mensonges, parfois le sentiment de dégoût, l'agitation permanente, la colère que tout cela engendre, la violence parfois.......Tout ça peut se dissiper.
Le calme.

Bon j'sais pas si j'ai été très clair.
J'avais envie de participer un p'tit peu.

Du fonds du coeur, j'pense à vous tous.

David
Il fait vraiment beau ce WE dans le nord. Je ne sais pas pour toi, mais si oui, profites-en !

je me suis demandé par quoi j’étais motivé pour arrêter ?
La bonne raison pour arrêter, y’a pas à la chercher de midi à quatorze heure c’est : « je veux guérir ». Mais même si ça je l’ai à l’esprit, il y a autre chose qui l’emporte.

Tu pourras te dire "je veux guérir", te le répéter comme un mantra autant que tu veux, ce n'est pas comme ça que tu trouveras la force de guérir. La vrai question, c'est "de quoi je veux guérir ?", puisqu'apparemment tu as compris que l'addiction n'est qu'un symptôme, et de t'attaquer à ce problème.

Le jour de ma rechute de cette semaine, j’ai comme été pris d’une certaine euphorie. Tout allait bien, en apparence, dans ma vie malgré le fait que j’avais replongé. Alors je crois qu’inconsciemment je me suis dit « à quoi bon te priver de ça alors ? ».

C'est en effet une très bonne question à se poser. Qu'est-ce qu'il peut y avoir de bon à se priver du porno ?
Si tu es revenus à te poser cette question là, je te conseille de relire les pages d'Orroz et les témoignages de dépendants. Pour ce qui est de l'euphoire, je te rappelle que lors de l'éjaculation, une dose d'endorphine est libérée dans ton corps et qu'elle procure l'illusion du bien-être. Comme la drogue, quoi.


En fait, le problème c’est que je ne suis pas encore rentré dans un processus où j’envisage la guérison de la dépendance pour ce qu’elle est intrinsèquement. Je la met toujours en relation avec une récompense, phénomène de la caisse enregistreuse : je te donne ça, tu me rend ça en échange…J’en suis au stade du petit garçon…

L’autre façon d’expliquer ces rechutes rapprochées à laquelle j’ai pensé, c’est que je suis tellement dans un état de déprime, que je ne vois même plus pourquoi changer quelque chose dans cette vie qui est la mienne et qui n’en vaut peut-être pas la peine. D’où la quasi absence de culpabilité au moment de franchir la limite…


Le premier comportement (celui du « petit garçon ») me ressemble beaucoup, le second (celui du déprimé) beaucoup moins, et c’est justement ça qui me fait peur…

Ca va peut-être te paraître bizarre, mais quand j'en suis arrivé au stade où je ne déprimais même plus après m'être masturbé, je considérais ça comme une sorte de progrès.
Cela ne veut-il pas dire, d'une certaine manière, que tu as pris conscience de quelque chose, et que tu t'es prémunis contre les effets du porno sur ta santé mentale ?
Ce stade là a duré plusieurs mois chez moi.
Le stade où je consommais du porno sans déprime, sans remord, avec moins de honte et de culpabilité.
Dès lors, tu es libéré d'un poids. Tu arrêtes de te regarder le nombril, tu essaie de te sentir bien en vivant ta dépendance le mieux possible. Et ce semblant de liberté a la vertu de te laisser regarder autour de toi. Observer comment les gens vivent, comment ils essaient d'être heureux, et comment certains semblent y arriver...
Moi, c'est comme ça que j'ai eu le déclic il y a une bonne semaine.
Je me suis rendu compte que l'addiction était un frein au bonheur potentiel qui était en moi.
Le stade que tu appelles du déprimé, je l'appelle le stade du type qui n'a plus envie de se rendre malade. En ce sens, c'est un progrès.

Pour ce qui est de ta motivation, au regard de tes différentes rechutes, je te conseilles de lire ça :

http://www.orroz.net/changer.htm

[color=003399]Bon courage, tiens-nous au courant.
Merci à vous Midnite et Indo, vos messages m'ont fait beaucoup de bien. Du coup j'ai passé un dimanche plutôt calme et pendant lequel je me suis senti bien. Cela faisait, il me semble, une éternité que je ne m'était pas senti comme cet après-midi : je l'ai passé à me promener au bord de la mer (je découvre la région) et j'ai fait de la photo, l'une de mes passion. C'est à peu près la seule occupation "créative" que je pratique et quand je la pratique j'oublie tout : mes angoisses, mes questions existentielles, bref, comme je le disais, je me sens bien. Du moins, assez pour commencer une semaine de façon plus sereine !

Donc pour mettre encore plus de chances de tenir cette semaine dans le sevrage, je vais aller me reposer, pour mieux répondre à vos messages plus tard ;-) Mais merci encore, ils m'ont beaucoup aidé à tenir !!!

Bonne soirée à tous !

Addict
Avec le recul de quelques heures que j'ai à présent par rapport à ma grosse grosse rechute de la semaine passé, j'ai tendance à la ressentir comme une sorte d'overdose : je me suis carrément jeté dans le matage de porno à tout va...

Comme après toute overdose il y a une période juste après où l'on est dégoûté et où on se dit "plus jamais ça". Même si, à présent, je suis moins dans la révolte et plutôt dans l'acceptation de la dépendance. J'ai envie de me servir de cette période "de calme" pour mettre en place de choses qui me permettront de mieux tenir mon sevrage. Je pense que ça commence par la recherche active d'un psy.

J'ai abandonné l'idée d'aller en CMP : il y a un délai de 3 mois avant de pouvoir espérer dialoguer avec un psychologue.
Aller chez un psychologue privé ne m'enchante guère à cause du fait que ce n'est pas remboursé par la Sécu (pas que je veuille en abuser ;-) ).
Plouf, tu disais que tu allais consulter un psychiatre, ça se passe comme avec un psychologue ? Je veux dire, le travail est le même ? Une thérapie sur le long-terme est envisageable avec un psychiatre également ou c'est seulement pour "gérer la crise" ?
Il y a besoin d'une ordonnance du médecin généraliste avant de pouvoir consulter ? Combien faut-il prévoir de RDV par moi pour faire une thérapie sérieuse ? Avec mon précédent psy c'était une fois toutes les semaines, parfois tous les 15 jours.

Beaucoup de questions :lol: mais que j'aimerai éclaircir avant d'appeler pour prendre un RDV.

Merci !
Salut Addict. Moi je vais voir une nana spécialiste de l'EMDR (voir fiche Wikipedia français pour ceux qui ne connaissent pas). Mais c'est cher : 100 euros la séance d'une heure. Donc j'y vais super "mollo". En revanche, pour ceux qui ont la chance d'habiter à Paris ou en banlieue, ou dans certaines grandes villes françaises, il y a - pardon de revenir là-dessus - les groupes de parole DASA. Là, précisément, je sors de la réu "hommes" du mardi soir à Paris... Whaoh ! C'était extraordinaire ! Les partages (c'est à dire les témoignages) des uns et des autres étaient hyper-intéressants, quand ils n'étaient pas tout simplement bouleversants ! Beaucoup d'émotion. Une qualité d'écoute comme ça n'existe pas dans la "vie normale". Quand tu parles de tes problèmes, de ton "combat" contre les fantasmes intempestifs, ou la masturbation compulsive... on entendrait une mouche voler. Certains ferment les yeux pour mieux t'écouter. Et toi tu parles. Tu peux tout dire, tout "déposer", comme on dit. Et c'est pas un psy qui t'écoute, (qui dans le pire des cas fait semblant d'être attentif mais pense au nouveau papier peint de la chambre de sa maison de campagne), non, ce sont douze ou quatorze mecs COMME TOI, qui souffrent de porno-dépendance, ou d'obsessions sexuelles x ou y (sorties compulsives dans les boîtes échangistes, hétéro ou gay, fréquentation compulsive de prostituées, etc.) Crois-moi, quand je te dis que les mecs t'écoutent, ils t'écoutent ! Tout le truc est basé là-dessus. Y'a pas mieux placé qu'un sex-addict pour en comprendre, et le cas échéant en aider un autre.

Je suis bluffé par cette fraternité, DASA. Pourtant, je connais les programmes, puisque je "viens" de NA. Et que NA a marché, et marche encore pour moi : je ne prends plus rien, ni alcool, ni aucune sorte de came, depuis le 5 août 2005. Donc je ne peux qu'être reconnaissant vis-à-vis de NA. Et d'ailleurs je l'ai exprimé en faisant deux clips de "gratitude", l'un en 2006, l'autre en 2007.

Mais à NA il y a une athmosphère souvent pseudo-post-punk qui m'exaspère. Les gens se la jouent. Se la racontent. Ils font les "durs", les "tatoués". Mettent en avant (presque) les stigmates de la conso de drogue... (Des fois c'est sans le vouloir, je ne dis pas)... mais il y a quand même une sorte de "culture" de la crypto-racaillerie qui me fout hors de moi. Impolitesse, on te toise, on te mate avec des yeux de merlan frit (surtout si t'es un nouveau)... A DASA, pas du tout. Grande gentillesse ambiante. Douceur. Accueil. "Mélange" beaucoup plus important des cultures ; pas de "clans", de "tribus"à la mord-moi-le-noeud...


Bref, Addict, si tu peux, fonce !

Trouve-toi un parrain, et commence le boulot d'écriture sur toi et tes dysfonctionnements !

Non ?
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