Dépendance sexuelle

Version complète : Se remettre en route... vraiment !
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Là, où c'est possible, ça vaut le coup d'aller en DASA ou d'essayer de lancer un groupe comme on essaie de le faire sur Lille. Je confirme ce que tu dis, Cro-Magnon. Je découvre une autre fraternité, avec une façon d'organiser les partages un peu différente de celle des AA (peut-être basée un peu plus sur le programme, et ça me plait bien).
C'est AA qui m'a fait découvrir le programme en 12 étapes. Je ne connais pas NA, mais je croise des NA en réu AA. Il y a en a avec qui ça se passe super bien, mais je reconnais aussi un peu ce que tu évoques, pour d'autres. Cette valorisation des "stigmates", limite condescendante pour les AA ("toi, avec ton bête alcool, t'es un petit joueur, à côté de ma conso de came et du fond que j'ai touché"...) J'ai été choqué d'entendre il y a peu dans une réu AA, un NA dire "nous, en NA, on sait ce que c'est que de parler de galère". Le sous-entendu était clair ! Je sais aussi que quand je dis à des NA que j'ai déjà fréquenté des réus des Émotifs anonymes, ça en fait sourire quelques-uns... ;-) :lol: Pourtant, la grande leçon des fraternités en 12 étapes, c'est de respecter le parcours de chacun dans la conso (que ce soit d'alcool, de drogue, de sexe ou de colère excessive), et de ne pas oublier que chacun a également son propre parcours de rétablissement. Ceci étant, je sais aussi quand un ami ne va pas très bien (ce qui était le cas, en l'occurence), il peut être dans le jugement. Il faut savoir en tenir compte et ne pas le juger à son tour !
Je consulte depuis 2002 dans une structure publique -l'espace Barbara, à Nantes - un psychiatre que je savais branché sur "l'addictologie" et à qui je me suis adressé en expliquant mon parcours.
Tu peux le retrouver ici à la ligne Répertoire des structures spécialisées (addictologie, alcoologie, tabacologie, toxicomanie) (MILDT)
Regarde s'il n'y a pas qq chose dans ta région.
Merci pour vos conseils Cro et Bruno ! Vous être vraiment d'un grand secours !
Malheureusement il n'y a pas de réunion DASA proche de chez moi... J'aurais bien aimé pouvoir intégrer un groupe de parole en plus d'une psychothérapie. Cela m'aurais beaucoup aidé, surtout que même dans la vie de tous les jours j'apprécie énormément ce genre d'espace d'échange.
Grâce à ton lien John je viens de trouver l'adresse d'un Centre de Lutte contre les Conduites Addictives. Je viens de débarquer en Charente-Maritime, c'est un peu pour ça que tout est à refaire pour moi au niveau de la recherche d'un psy etc. Comment ça se passe dans ce genre de centre ? C'est là que tu as rencontré ton psy ?
Plouf, tu disais que tu allais consulter un psychiatre, ça se passe comme avec un psychologue ? Je veux dire, le travail est le même ? Une thérapie sur le long-terme est envisageable avec un psychiatre également ou c'est seulement pour "gérer la crise" ?
Il y a besoin d'une ordonnance du médecin généraliste avant de pouvoir consulter ? Combien faut-il prévoir de RDV par moi pour faire une thérapie sérieuse ? Avec mon précédent psy c'était une fois toutes les semaines, parfois tous les 15 jours.


Petit rappel sur les différents "psys": http://www.doctissimo.fr/html/psychologi...sulter.htm

Ma psychiatre est aussi psychanalyste et avec moi pratique ce qui s'appelle psychothérapie analytique c.a.d. face à face, pas sur le divan, et oui ça se passe un peu comme avec un psychologue je pense, à ceci près qu'elle intervient peu et ne donne pas vraiment de conseil. Ce que je crois font bcp plus les psychologues. D'ailleurs sur Europe 1 (on peut écouter sur Inet) entre minuit et 2H la semaine intervient une psychologue assez intéressante.
J'ai un RDV par semaine. Et c'est clairement sur le long terme. Je sens des prises de conscience sur les schémas qui dirigent mes TOC et mes angoisses mais je serais bien en peine de dire les changements concrets et radicaux que ça a apporté dans mon comportement. C'est le principal reproche qu'on fait à ce genre de démarche, encore plus depuis que sont apparues les TCC (thérapies cognitivo-comportementales) dont on a pas mal parlé en France il y qq temps et qui semblent obtenir des résultats très rapides, notamment dans les cas de phobies.

Pour les psychiatres,il faut effectivement avoir une lettre de ton médecin traitant, sinon la sécu ne remboursera pas totalement sa part. D'ailleurs ton médecin pourrait p-e te recommander qq'un. Ce que tu peux faire sinon, c'est téléphoner aux psychiatres de l'annuaire et leur demander s'ils sont psychanalystes. Je ne sais quel est le domaine des seuls psychiatres. Il avaient quelle qualification les 2 psys que tu as vus ?
De toute façon, j'ai pas parlé du plus important, la qualité humaine.
Salut Addict
pour répondre à ta question, j'avais entendu parler de ce psychiatre, de là j'ai trouvé où il consultait et je lui ai fait une lettre de motivation assez musclée pour qu'il accepte de me recevoir.
Ce n'est pas vraiment un thérapeute, la psychiatrie est une spécialisation de la médecine, et l'addictologie est une discipline jeune... mais il m'accompagne depuis 5 ans à un rythme de consultations assez espacées, maintenant c'est tous les 6 mois. J'ai oublié pourquoi je t'en parlais, c'est parce que c'est GRATUIT (à mon grand désespoir d'ailleurs, j'aimerais bien payer...) puisque c'est dans un hopital public.
En parallèle j'ai suivi deux thérapies courtes, j'explique ça dans mon topic.
J'ai regardé le centre dont tu parlais dans la ville de R., ça ressemble fort à chez moi, à mon avis tu les appelles, tu demandes si tu peux obtenir une consultation en addictologie, t'es pas obligé de rentrer dans les détails mais tu peux évoquer la cyberdépendance, et tu vois si ça mord et si tu peux rencontrer quelqu'un.
Voilà, je viens de faire le premier (nouveau) pas en quête d'un suivis psy en contactant le CLCA de ma ville. J'ai discuté par téléphone avec l'infirmière qui m'a dit qu'ils prenaient de plus en plus en charge ce type de dépendance sans produit, et qu'il fournissent une aide avec un médecin et un psychothérapeute.
Il ne me reste plus qu'à aménager mon emploi du temps pour pouvoir fixer en RDV.
Enfin, du positif de ce côté là, merci de votre aide les gars !
Bonsoir,

ça fait un petit bout de temps que j'ai pas écrit sur le forum. Et pour cause, ce temps je l'ai passé en rechute : une semaine de "matage" de vidéos pornos et autres cochoncetés... Je suis pas fier, la queue entre les jambes... Comme j'aimerai qu'elle soit plus là cette queue d'ailleurs, m'empêcherai peut-être de faire des conneries du genre ruiner plusieurs semaines de sevrage d'un coup, comme ça, juste parce que je ne sais quelle lubie investit mon cerveau de dépendant.

J'ai failli avoir un sursaut vendredi qui m'aurait fait sortir de ce trou noir : j'ai pu discuter en ligne avec une amie que je n'ai pas pu voir depuis longtemps pour cause de déménagement. Sur le coup j'ai repris un peu de pêche, je me suis sentis moins seul... Et puis finalement ça n'aura tenu qu'une soirée, le temps que je prenne conscience que j'allais passer mon week-end avec "dame solitude"...
En fait je me fais ch***, même le porno m'ennuie : ça fait une semaine que je suis dedans et finalement quand je me retourne dessus je me dis que je m'em*erde tout autant.
Mais au moins quand je matte du porno, je sens que j'ai un problème, et du coup j'ai l'impression de faire partie de quelque chose, d'une "communauté", l'impression d'être moins seul dans ce monde... D'écrire ça j'en ai les larmes aux yeux et je me dis que j'ai un GROS problème pour en arriver à raisonner comme ça !

Bon, désolé de la tristesse et des quelques vulgarités de mon post, mais je suis vraiment fatigué de tout ça.

Addict
Salut Addict !

Si tu changeais ton pseudo, ça irai déjà mieux non ?

Au moins, tu sais que t'as un problème, et tu sais qu'il peut être soigné, c'est déjà une première bonne nouvelle !

Ensuite, tu as déjà tenu pas mal de temps de sevrage, alors pourquoi ne pourrais tu pas tenir beaucoup plus longtemps... Et puis « profite » maintenant de cette rechutte pour en tirer des leçons, pour éviter de tomber dans le même piège la prochaine fois.

Tu dis que le porno te rend malheureux, eh bien laisse le tomber comme une vieille merde, comme une vieille crotte de chien accrochée à te baskets, et tache de te souvenir la souffrance que tu éprouves maintenant pour éviter de retomber dans le piège !

Allez, tu ne vas pas te laisser tomber comme ça, ça vaut pas le coup...

Si je peux te donner un petit conseil, moi la dernière fois que je me suis retrouvé dans ta situation, plein de tristesse et de dégoût, j'ai été faire un petit tour sur le site d'orroz, dans la partie "ceux qui s'en sortent". Je peux te dire qu'à chaque fois que je vais les lire, j'en pleure tellement les témoignages sont remplis d’espoir.

Allez, reprends toi en main, tu as certainement beaucoup de belles choses qui te tendent la main, et il faut savoir la saisir !
Pour ma part, quatre choses m'ont tendu la main : ce forum, le sport, ma vie spirituelle et ma fiancée.

Courage Addict, je compte sur toi pour relever la barre !
Bonjour Addict

terrible constat de se dire qu'on en arrive à "aimer" son addiction car elle permet de se sentir membre d'une communauté. Mais ce que je veux te dire ici, c'est qu'il existe d'autres communautés. Et en premier lieux, la communauté de ceux qui s'en sont sortis. C'est de celle-là que je veux que tu te sentes membre, addict. La solitude est certainement LE mal de notre temps. Quel paradoxe ! Il n'y a jamais eu autant d'humains sur terre, il n'y a jamais eu autant de moyens de communiquer (téléphone, gsm, internet, chats, mails, ...) ... et pourtant, on est là, au milieux de la meute, et on se sent seul !!! Eh bien tu dois réaliser une chose : il ne tient qu'à nous de briser cette solitude. Il y a plein de clubs, de cercles, qui ne demandent qu'à t'acceuillir. Il y a plein de communautés qui te tendent les bras. Tout ce que tu as à faire, c'est TOI faire un pas vers elles. Sortir de ta porno dépendance, et renaitre à la vraie vie !!

Allez, addict. On attend tous que tu le fasses ce pas !!

Je te souhaite beaucoup de courage, car il en faut énormément pour le faire, ce fameux premier pas.

quest
Bonjour à tous !

@Random : Mon pseudo jusqu'il y a peu était (ex-)addict?, mais je l'ai transformé en Addict à la suite d'un épisode avec un membre du forum qui avait mal pris une de mes réponses du fait que "j'ostentais" être sorti de l'addiction au porno, ce que je comprends parfaitement. Et puis je m'y suis attaché à ce pseudo ;-)
C'est vrai que je sais pertinemment que c'est possible de s'en sortir et quelles sont les (LA) solutions pour s'en sortir : vivre le sevrage un jour à la fois. Le truc c'est que j'ai tendance, même en temps normal et sur d'autres sujets, à vachement cogiter, à tout intellectualiser. Y'a pas beaucoup de place pour le "lâcher prise" dans ma vie, disons que j'ai jamais appris ça... Pourtant ça m'attire pas mal cet état, mais même ça je le théorise plus que je le met en pratique :-x
J'essaye de me servir de cette rechute au mieux (d'ailleurs aujourd'hui très peu de pensées orientées porno). Après analyse, je me rends bien compte que mon problème c'est ce sentiment de solitude, qui en fait est un fait au delà du simple sentiment. J'arrive tant bien que mal à faire avec cette solitude, mais y'a des moments où la coupe est pleine... C'est dans ces moments là que je ne sais pas comment faire... Laisser passer l'orage ? Pas facile quand on est tout seul à se le ruminer... Espérer en des jours meilleurs ? Je suis rarement positif à mon égard et celui de mon avenir... La clé serait de trouver quelqu'un qui me donne une meilleure image de moi même, un plus beau reflet ; c'est à ça que je tourne, je le sais.
Heureusement, comme toi je me tourne vers ce forum quand je sens que j'atteins le point critique. Bon, parfois je le dépasse quand même pas mal et il y a rechute. Mais dans ces moments d'intense déprime finalement ce sont ces rechutes qui me sauvent encore le mieux. Mouais, pas convaincu de m'en sortir avec une logique comme celle-ci... Bref, pas mal de boulot en perspective. Des fois je me dis que j'ai toute la Vie à (ré-)apprendre... mais à travers qu(o)i ?

@quest : C'est vrai, j'ai l'amère sensation que je suis tombé bien bas moralement pour en arriver à aimer mon addiction. Effectivement, comme tu le dis, il y a pleins d'autres façons d'exister, d'autres communautés auxquelles appartenir. Et franchement, rejoindre celle des ex-dépendants c'est ce que je souhaite le plus au monde !
Je ne sais plus quel écrivain philosophe parlais de "foule solitaire" (Camus il me semble, me souviens même plus de la citation exacte) mais c'est carrément ce que je ressens ! Je vis dans une ville (certes de taille modeste), je croise plein de monde que ce soit au boulot ou dans la vie de tous les jours, je pense pas être quelqu'un d'antisocial, mais purée c'est pareil que si je vivais au fin fond d'une petite île australe !!!

Bonne soirée, et merci les gars !
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