Dépendance sexuelle

9 eme jour de sevrage et aujourd'hui est plus compliqué que les autres, bien plus de pulsions et d'envies de céder aux sirènes du porn mais je tiens bon, je ne peux pas et je ne vais pas cèder, si je tiens aujourd'hui je sortirai plus fort de cette journée !

Depuis que je m'autorise de temps en temps des masturbation "saines" et non compulsives, sans penser à des images porno et en me concentrant uniquement sur mon plaisir personnel, ça me permet de relacher un peu la pression et ça va quand même mieux. 
Le problème c'est que cette nuit j'étais un peu saoul et je me suis autorisé une masturbation, je me suis concentré sur mon plaisir, pas de pensées pornographiques, juste mon plaisir et sur le coup et même ce matin ça m'a fait du bien...mais comme d'habitude en lendemain de picole ben j'ai moins de motivation, comme si mon cerveau me disait "c'est pas grave, juste quelques images"...Quelques images c'est déja de trop et ça va pas se limiter à ça donc je dis stop, ça sera aucune image et je vais aller faire des choses plus constructives de ma journée !

Salut fight, je viens de relire ton parcours, je me rend compte des similitude sur certains point, notamment les rechutes du au fait de s'autoriser la MB...

Dans mon cas, ça à ouvert la porte de la rechute...


Concernant ta "solitude affective", je vais te donner un truc qui m'as vachement aider après une séparation brutale...
J'était avec cette fille depuis des années et du jour au lendemain, sans trop prévenir, elle avait plus de sentiments... Avec elle, j'ai perdu une partie de ma vie, pas mal d'amis, mon habitation de l'époque, bref, beaucoup.
J'ai cru que j'allais me foutre en l'air, puis, je me suis plonger dans le sport à cette époque. Je dormais très mal, par coupure, bref j'était devenu un zombie...

Puis je suis tomber sur cette méthode de musculation sur Internet (bouquin vert). 
La Méthode LAFAY ( méthode de musculation, 110 exercices sans matériel) aux éditions Emphora de mémoire.
L'avantage, c'est que ça ne coûte rien à part le bouquin (20€), tu peux t'entrainer à ton rythme, seul, avec tes objectifs (se muscler, s'entretenir ou simplement se remettre un peu en forme) avec comme matériel une table et deux chaise...
Je te raconte pas à quel point ça m'as aidé, de voir que j'avais encore le contrôle sur un truc (mon corps), j'y ai passé toute la haine, ma frustration, ma colère, et j'ai réussi à "digérer" ça simplement... Ça à pris du temps, mais je crois que ça m'as empêcher de me foutre la tronche dans un mur.
j'ai retrouvé un sommeil saint, naturel et reposant ! Et que dire du réveil le matin: un truc de dingue, quand je ne fait pas de sport, le matin, je traine la patte, grinche... Quand j'ai fait du sport la veille, je me leve avant que le réveil sonne, en forme et de super bonne humeur...

J'en ai retiré de la confiance en moi, une meilleur estime de moi-même, et 10 kilos supplémentaire :-)
Tout cela conjugué m'a permis d'avancer, de passer à autre chose, et d'être dans une phase plus positive, ce qui m'as permis de rencontrer ma compagne actuelle...

Salut Eric,

Intéressant ce que tu dis au sujet du sport. En évitant de tomber dans les excès, je pense que le sport peut être une bonne pratique pour tous les dépendants qui essaient de se sevrer. Cela peut sans doute permettre de canaliser notre énergie, d'évacuer notre mal être, de sortir de nos "bulles", de nous rendre plus dynamique... Tu dis que cela t'a "vachement aidé" lors d'une séparation brutale. Est ce que cela t'a aidé face à l'addiction ? Car tu dis te lever de bonne humeur et avoir retrouvé une meilleure estime de toi-même. Pourtant l’addiction reste présente dans ta vie. Donc est ce que cela signifie que ça n'a pas vraiment eu d'impact sur ton addiction ?

Cela m'intéresserait d'avoir ton témoignage là dessus.

C'est exacte Steph, cela n'as pas stoppé mon addiction, probablement pour la simple et bonne raison que j'avais concentré tous mes efforts à me reconstruire après cette rupture, et pas à me soigner de cette addiction. Je vivais avec, mais m'en débarrasser ne faisait pas partie de mes priorité, de prime abord, il fallait que j'évacu cette "boule" en moi.
Et puis, en y réfléchissant, une fois guéri, j'ai mis de côté la pratique et j'ai recommencer à vivre en oubliant un peu que j'était addict, en vivant simplement avec ça.

C'est aussi pour cela que je dit que pour ma part, je pense pouvoir me débarrasser de mon addiction seul, en parti grace au sport.
L'addiction, c'est quelque chose d'intangible, de non palpable.
Ce que m'apporte le sport dans ce moment là, c'est de pouvoir "physiquement" me battre contre cette maladie, pouvoir passer mes angoisses, mes craintes, ma haine dans cette pratique et l'évacuer physiquement. Faire sortir tout cela de moi!

J'ai jamais été très physique, et sans tomber dans l'addiction au sport (il faut mentalement de motiver chaque jour pour se lancer physiquement), ce sport m'as réellement énormément apporté.

En me relisant, j'ai un peu l'impression d'être comme ces vendeurs qui cherche à vous fourguer la méthode miracle, mais ce n'est pas le cas. Rien de miraculeux la dedans, c'est juste que pour moi, pour 20€, on peut se construire, se reconstruire, se dépenser, sans se lancer dans l'achat de tout un tas de matériel qui ne nous servira jamais...

Et en ça, je trouve l'idée géniale !!!

Merci pour ta réponse Eric. Je comprends mieux quelle a été ta démarche. C'est vrai que tant que l'on en a pas pris conscience on vit avec l'addiction sans vraiment y penser. C'est "intégré" dans notre vie. Étant donné que cette addiction ne passe par l'usage d'un produit illicite (il s'agit plus d'une addiction comportementale), il est sans doute plus facile de se mentir à soi même.

Pour le sport, je ne sais pas si cette solution (et notamment celle sans matériel que tu évoques) peut convenir à tout le monde. Mais face à nos angoisses il est essentiel de pouvoir "évacuer" ces tensions. Le sport parce qu'il touche au corps est sans aucun doute très bon pour le mental. Après si ce n'est pas de la musculation, cela peut aussi être du vélo, de la course, de la marche... C'est vrai aussi que j'ai plutôt une sympathie pour les méthodes "simples" qui nous évitent d'être pris pour des pigeons par tout un tas de "marchands de bien-être". Le sport est aussi un marché alors quand on peut s'y soustraire un peu, tant mieux !

(désolé Fightforfreedom d'avoir un peu pollué ton fil !!)

Salut !

Stef, tu pollues en rien mon post, ça me dérange pas

Eric, c'est marrant que tu parles de la méthode laffay car je l'ai pratique à une époque pendant 2 mois et franchement ça fonctionne super bien, c'est super motivant car tu te vois progresser de jour en jour !
J'avais complètement zappé cette méthode, je vais peut être m'y remettre du coup, merci de m'avoir remis ça en tête
Question technique : je me souviens qu'il y avait des séries de tractions à faire mais à l'époque il m'était impossible de les pratiquer du au manque de place, impossible de mettre une barre entre un chambranle de porte, celle-ci n'étant pas assez haute et pas envie d'acheter un appareil pour des tractions...Du coup tu as remplacé les tractions par quel exercice ?

Pour en revenir au sport, je suis d'accord sur le fait que ça permet vraiment de bien dormir, de se vider la tête mais on peut pas en pratiquer tous les jours, y'a des moments où c'est pas possible et c'est la que ça devient tendu. Le gros problème c'est de gérer ces moments de solitude, ces moments "creux" où le doute nous envahit

Bref, le sport ça fonctionne vraiment bien pour évacuer nos frustrations, nos angoisses, ça donne clairement confiance en soi et c'est radical contre l'addiction mais on peut pas vivre dans le sport en permanence donc il faut trouver d'autres solutions à coté

Oui le sport peut être une solution mais pas LA solution ! Il faut développer plusieurs activités en parallèle je pense. Ce qui ne veut pas dire que l'on fera tout en même temps mais selon les envies et d'autres facteurs (temps disponible, motivation...) on aura ainsi toujours quelque chose de positif pour nous occuper. Je crois qu'il faut éviter d'être centré sur une seule activité. Surtout qu'être centré sur une seule activité, ça me fait un peu penser à l'addiction au porno moi, pas vous ?! L'addiction au porno nous bouffe l'esprit et prend le maximum de temps qu'elle peut prendre, nous empêchant souvent de faire pleins d'autres choses. Alors je préfère lui opposer la diversité !

Et content de ne pas polluer ton fil alors !!

Pour les barres de traction, tu as ceci: http://www.decathlon.be/barre-de-tractio...94140.html Ca se place et se s'enlève facilement, sans pour autant casser à la moindre traction. 

Salut à tous, de retour sur le forum car je viens d'enchainer 3 jours consécutifs de rechutes diverses. 5 masturbations liées au porn, un temps dingue passé devant des images bien trash, tout ça en 3 jours. En écrivant ces lignes j'ai la rage, la rage contre moi-même car je viens de passer 2 semaines sans porn, égalant de ce fait mon record d'abstinence au porno.

Je vais essaier de vous expliquer comment j'en suis arrivé la, comme à chaque rechute je l'ai vue venir mais je n'ai pas fait en sorte de l'éviter, me fiant uniquement à ma volonté, grave erreur une fois de plus...

Samedi passé j'ai vendu mon pc pour des problèmes financiers, de plus c'était un pc de gamer et je ne joues presque plus aux jeux vidéos, rajoutons à cela que le fait de le vendre je me suis dit "maintenant le sevrage va être plus simple". Je passe donc beaucoup moins de temps sur internet, je ne joue plus aux jeux vidéos (qui dans mon cas sont liés à l'addiction, j'en suis persuadé, du moins certains types de jeux), en gros je vais de temps à autres sur le pc de mon colloc pour consulter mes mails et lire quelques infos.
Bref, j'étais vraiment confiant mais c'était sans compter sur cette putin d'addiction, j'ai été mater quelques minutes des images porno sur le pc de mon colloc pendant qu'il était pas la, toutefois j'ai rapidement stoppé et ça c'est arreté la...mais le mal était fait, les images en tête, dès que j'avais un moment de solitude ou de stress, impossible de m'en débarrasser. En fait j'ai stoppé car je devais partir chez ma tante, elle repeint sa maison et j'avais dit que je lui donnerais un coup de main.
Je pensais que ces quelques jours à la campagne, dans une jolie maison et avec du travail, ben ça m'éloignerait de l'addiction. C'était sans compter sur cette pré-rechute qui m'avait foutu toutes ces images la en tête, le fait qu'il y'a un pc sur place et que je me retrouve seul en journée dans la maison. Je ne vous fait pas de dessin, j'ai complètement craqué, merci google chrome qui permet d'effacer ses traces si facilement 

En ce moment je vous écrit du pc qui se trouve chez ma tante car j'ai honte, honte d'avoir utilisé les pc d'autres personnes pour assouvir mes pulsions. Honte d'avoir perdu du temps inutilement alors que j'aurais pu faire des trucs bien plus constructifs. J'ai les boules d'avoir une fois de plus "pré-rechuté" en m'autorisant "juste une image". L'image de trop, le premier verre de l'alcoolique...
J'ai également peur de ne pas arriver à redémarrer un sevrage correct, 3 jours de rechute ça fait beaucoup, beaucoup trop à mon gout...surtout que mes séries précédentes, d'exactement 11 jours et 10 jours de sobriété ont été entachées de "faibles rechutes" (si on peut considérer une rechute comme faible...), des rechutes qui ont duré 1 jour max et qui m'ont permis de me remotiver rapidement, ce qui n'est clairement pas le cas actuellement.

Malgré le fait que les choses bougent (enfin!) dans ma vie, l'addiction, elle, reste bien présente. Le coté positif c'est que mes sevrages sont de plus en plus long, j'ai réussi à enchaîner 3 longues séries, du moins de mon point de vue, comparé à avant c'est un énorme progrès (j'arrivais péniblement à tenir plus de 3 jours...).
J'ai rendez vous demain avec un nouveau psy (tiens, comme c'est bizarre, encore une fois mon rendez vous avec un professionnel arrive et je rechute, comme si mon inconscient pensait que la solution miracle allait arriver...), ça fait plus d'un gros mois que j'ai pas été en thérapie et j'espère que ça va me faire du bien, que je vais avoir de nouvelles armes pour combattre cette addiction et surtout avoir quelqu'un qui va pouvoir faire un travail de fond avec moi, me donner des pistes pour petit à petit éradiquer cette dépendance !


En conclusion, malgré les rechutes, je progresse au niveau de la régularité de mes sevrages. Par contre au niveau des rechutes je dois faire attention, je ne peux pas m'autoriser à m'enfoncer dans la perversité après avoir rechuté, ça rend le démarrage d'un nouveau sevrage tellement difficile...
Au niveau de ma vie, je progresse également, j'ai fait quelques jours de travail en intérim au début du mois et ça m'a fait un bien fou, par contre c'est frustrant de retourner au chômage après surtout que j'avais également un plan pour avoir un boulot très bien payé mais c'est tombé à l'eau pour des raisons indépendantes de ma volonté (quand je vois comment je me suis donné au travail et qu'on me dise à la boite d'intérim que j'ai fait une très bonne impression mais qu'après je me retrouve au chômage car la conjoncture économique n'est pas bonne, ça me fout en rogne bordel !). A coté de ça, je continue le sport mais j'ai du mal avec mon alimentation, j'aime trop les bonnes choses pour m'en passer, même si comparé à avant y'a du mieux
Au niveau affectif par contre c'est le néant, en fait c'est de ma faute car je cherche pas à nouer une relation en ce moment, probablement par manque de confiance en moi, par peur de décevoir et de devoir imposer mon problème à l'autre et aussi surtout car je règle plein de choses dans ma vie en ce moment et que je compte beaucoup sur mon futur déménagement pour avoir un second nouveau départ (le premier étant la prise de conscience de mon addiction), honnêtement je le vis pas trop mal car je sais que je vais trouver l'amour un jour et je suis plein d'espoir pour l'avenir !


Bon, ça fait un fameux pavé mais j'avais besoin de me lâcher, je passerai probablement sur les autres topics pour y participer plus activement plus tard, la j'ai un mur à peindre qui m'attend


PS : Merci Albert pour le lien, ça m'a l'air pratique, j'irai me renseigner à la semaine

Tu as visiblement égalé ton record, moi c'est ca que j'ai principalement retenu. Oublie pas qu'on ne sort jamais seul d'une addiction, l'aide d'un autre est indispensable (en tout cas, vu ce que j'ai lu de ceux qui avaient réussi à se débarrasser de leur pornodépendance). La tu vas revoir un psy, j'imagine que c'est une bonne chose. Et tu peux me contacter sans problème pour ça, je suis évidemment pas toujours disponible, mais je t'aiderai du mieux possible.


Bon courage à toi