Dépendance sexuelle

Version complète : Le parcours et le sevrage de libredesoimeme
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Bonjour à tous,Aujourd'hui, et depuis quelques jours, Je suis en stress permanent, une tension intérieure forte...Une des origines est clairement le peur de reconstruire...la crainte d'un monde qui n'a aucun sens...Pour répondre à Sonic, la prise de conscience que le combat ne servait à rien et que seule la compréhension et la réflexion aidait, je l'ai fait pas très longtemps après m'être inscrit sur ce site. Et pourtant, je retombe parfois dans le combat car avoir compris des causes ou des racines et avoir analyser ses sentiments n'aident pas forcément à les accepter, voire à les supporter. Mon émotion dominante est "la peur métaphysique" pour reprendre une phrase qui me parle résultat d'un test de personnalité. C'est tout à fait ça. Mon problème, c'est que je doute de tout dans une société où je ne me sens pas à ma place. Cette société court à son autodestruction, il n'y a aucune sortie possible, aucun équilibre entre le collectif et l'individuel. Je n'arrive pas à trouver ma place, car je n'arrive pas à choisir. Et donc je n'arrive pas à faire. Chaque renoncement me coûte car je ne souhaite pas être un martyr (impression déjà trop vécu en étant "trop bon, trop con"). Et pourtant, je n'ai plus envie "d'écraser l'autre pour avoir des biens inutiles". La conscience que nos actes collectifs nous amènent à une explosion in fine, est trop forte. Dans ce cas, pourquoi construire ? pourquoi travailler à développer ou optimiser un système qui nous conduit à notre perte ? La différence, c'est qu'une partie de l'humanité a conscience que nous y courrons, mais que cette partie est trop peu nombreuse. L'optimisme humain naturel fait que la majorité des gens ne voit pas l'imminence du problème écologique et sociétale. Le temps nous manque. Je ne me retrouve pas dans la société...Etre soi-même impose des sacrifices. Sauf qu'actuellement, je ne veux rien sacrifier....Ne plus voir de sens dans les fondements de la société impose dans sortir mais pour aller où. Parfois, je pense me faire ermite, mais je sais que je serais submergé par l'ennui et la tristesse de la solitude. Alors quelle est la voie de l'équilibre et du bonheur ??? Je n'ai pas le courage.  Ce n'est pas clair, je sais...mais c'est à l'image du tourbillon qui m'habite....On me répondra que la méditation m'aidera. J'essaie de m'y mettre.Merci de m'avoir lu, au moins mes envies de porno sont en nette baisse ces derniers temps...mais elle ne sont pas nulles mon cerveau demande sa dose d'excitant, que je n'arrive pas à lui donner en ce moment.

 

Libredesoimême

Voilà, je viens de faire le tour de tous les posts du jour et de la veille.J'en retiens un enseignement : Anorexique social.Cela me va bien. J'ai peu d'ami pour ne pas dire moins, puisque j'ai l'impression d'être en décalage de plus en plus fort avec ceux que je croyais être mes plus proches amis....On a plus rien à se dire.Ma compagne est encore quelqu'un de plus secret et solitaire que moi.Elle n'a pas de connaissance pour ainsi dire. Nous ne voyons donc que peu de personne. J'avais repris connaissance avec mes amis d'école d'ingé, cela s'était plutôt bien passé...mais la relation s'est réduite à peau de chagrin avec l'éloignement mais je sais que je pourrais toujours les contacter si besoin.Cependant, au jour le jour, je, nous sommes seuls. Et la peur de reconstruire fait que notre vie sociale se réduit à celle du boulot alors sans boulot pas de vie sociale. Autant dire que nous sommes un couple d'ours.Pourtant, j'aimerais bien en sortir.

Tchao

Aujourd'hui, j'ai peur de la rechute...En fait, je ne sais pas comment je dois faire pour l'éviter.Les 3 dernières semaines ont plutôt été favorables, une seule rechute dans un contexte émotionnel précis, identifié, il y a eu les journées de manque, que j'ai plutôt réussi à surmonter...Mais là, c'est mal parti depuis hier soir.Hier, la pensée malsaine suivante m'est apparu : "En l'absence de ma compagne demain (soit aujourd'hui), je vais pouvoir me faire plaisir, relacher mon sevrage...". Cela veut dire revenir au mensonge, ne pas tenir, ne pas se guérir...A cette pensée, la honte m'a envahit. Depuis j'oscille entre :
  • les injonctions inutiles "il faut que tu tiennes", ce que je sais pertinemment faux et inutile, voire un chemin encore plus direct vers la rechute
  • essayer de comprendre, mais j'ai besoin de l'aide d'un psy, hors le CPCT ne m'a pas encore pris en charge...J'attends le début.
  • le sentiment de dégout, mélé au désir de la sensation attendu
  • le fait de me dire "lache prise", se contraindre sans comprendre est encore pire
J'ai à la fois une tentation très forte à reprendre mon comportement dégoutant et un dégout profond et je repousse. La journée me fait peur et je ne sais pas comment faire ? Pas la peine de me parler de sport (c'est prévu et je sais que cela ne réglera rien), la méditation (je viens d'en faire 20mn sans arriver à rien), ....J'ai vraiment le sentiment d'être dans un cul de sac...Je vois l'infirmière conseil du CMP cet après midi, mais vais-je tenir jusque là !!!Comme dirais Thump, j'aimerais réellement suivre un plan de guérison mais pour l'instant, je n'y arrive pas. A plus tard, pour la suite d'une journée difficile 9h27: coupure internet dans 3mn

 

Bon courage à toi !
J'ai été emporté dans un tourbillon de sentiments contradictoires et indomptables...Et au final, j'ai perdu...Pas un combat, car combattre ne conduit qu'à rechuter...perdu car je n'ai rien appris. Je n'ai pas encore réussi à casser le cycle de la dépendance, alors que depuis 3 semaines j'étais sur une meilleure trajectoire, ce qui me fait me poser la question suivante : Mes motivations sont-elles assez fortes ?  Cet après midi et ce soir, j'aimerais reprendre l'ensemble de ce que j'ai écrit de mes notes. Je vais relire mon journal, où paraxodalement, je n'ai rien écrit depuis 8 jours. Mon erreur est peut être là, mon incapacité à me soumettre à une rigueur, à un cadre...pourtant j'ai déjà su faire. Avec cette incapacité et comme les choses allaient mieux, j'ai probablement perdu le fil. Comme le clame le site recovery nation (que je n'arrive pas à suivre) c'est un engagement de tous les jours, et pour se sevrer, il est nécessaire d'avoir un rythme pour ne pas perdre le fil.  

Mon sujet de discussion avec l'infirmière conseil est tout trouver : ma rechute et ce cadre voulu !!!

Aujourd'hui, jour de choix et d'apprentissage.Ma compagne n'est pas là...Son PC disponible. Mes deux dernières rechutes se sont produites de la sorte: plannifiées car je guettais son absence, le terrain psychologique préparé, la rechute en fait déjà acceptée...Dans le mensonge...bien qu'il soit probable qu'elle s'en soit rendue compte mais ne veuille pas en parler. Elle connaît ma maladie, sait que j'essaie de me soigner, mais nous abordons que très rarement le sujet. Nous devrions peut être en parler plus, mais elle est très secrète et elle aussi dépendante affective. Ses émotions, elle ne les montre que très rarement.Comme lors de mon dernier post et la rechute du WE, depuis hier, j'y pense, et depuis hier, je me dis : Voilà, tu es en face de toi-même. Soit tu rechutes encore et toujours, comme les deux dernières fois. Soit tu te poses, tu analyses, tu fais un pas dans ton sevrage, tu prends du recul. Je ne sais pas encore comment cela va se passer, j'oscille, j'hésite, je résiste même si je ne souhaite pas entrer dans le combat.La tension est là, mais pas insurmontable...J'essaie de me contrôler de réfléchir...J'espère avoir progresser dans ma guérison...D'une certaine manière, c'est un test. 
Match nul !!!!J'ai replongé puis j'ai repris le contrôle et je me suis éloigné en arrivant à apaiser la tension montée trop haut.Depuis mon post du matin, j'arrivais à me maitriser, à me changer les idées, à être dans l'analyse. Je me sentais presque fort. Et puis, il y a eu un coup de fil, élément déclencheur d'une compulsion que j'essayais de repousser. Les émotions : la peur des autres (mon agenda s'est rempli d'activités qui me stressent avec des inconnus qui vont devenir mes collègues) et la peur de ne pas être à la hauteur de mes futures activités. Ces  émotions m'ont menées droit sur le PC de ma compagne à visualiser des images porno. Et puis après quelques minutes, j'ai repris le fil de mes pensées, je me suis posé, j'ai analysé ce qui se passait, j'ai pris du recul en me mettant en position d'observateur de moi-même, l'excitation du shoot est retombé, j'ai fermé le PC et suis allé me relaxer. Je n'ai pas été retenté de la fin de journée, mais j'y ai repensé aux images, à l'expérience, à la sensation.

Je n'ai peut être pas passé le test, mais j'ai l'impression d'avoir passé une étape. Pas de fierté particulière, juste une petite satisfaction bonne à prendre.

C'est bien d'arriver à faire cela! D'arriver à prendre une certaine prise de recul au moment même où l'on commence à replonger, et de se dire en quelque sorte: "qu'est ce qui se passe là? pourquoi est ce que je fais cela? Etcetera...", pour ensuite parvenir à s'arrêter devant l'absurde de la situation. J'ai déjà vécu cela et je trouve que l'on apprend beaucoup sur soi même dans ces moments là. Ce n'est pas toujours simple à faire mais quand on y parvient on en ressort plus fort.Alors quand tu parles de "match nul", je dirais plutôt qu'il s'agit d'une victoire sur toi même. Tu as réussi à prendre du recul sur le moment même et surtout à te maîtriser!Il faut apprendre à t'observer et à sentir les choses qui pourraient te faire replonger, comme ces émotions négatives par exemple. Car si on devient vraiment observateur de soi-même, on peut arriver à comprendre comment on fonctionne et ainsi percevoir les signes précurseurs pouvant potentiellement nous conduire à une rechute. Alors oui, cela ne fait pas tout, mais c'est déjà un grand pas.  

Bon courage pour la suite!

Merci pour l'encouragement...Essayer d'apprendre à s'observer, anticiper ses émotions, vivre ses émotions sans les refouler, c'est bien là toute la démarche de la guérison. Je le sais mais ce n'est pas simple..Le questionnement est là pour ça. En fait, à y refléchir, ce n'est pas tant la peur de ce qui m'attend (présente mais pas insurmontable) que le fait que j'ai eu le sentiment d'être pris au dépourvu...Pourquoi ? je ne sais pas vraiment. J'avais prévu d'appeler dans l'après midi, de faire la démarche moi-même et là, on m'appelle. En plus, dans un moment, où émotionnellement, j'étais déjà fragile...me cherchant des activités, une raison d'être pour l'après midi, sortir de l'ennui. Sinon, aujourd'hui ça va vraiment pas fort depuis le post du matin...Haussement de voix avec ma compagne, fuite identiques des deux côtés, pleurs, discussions décousues...Là, je suis vraiment fatigué, vidé émotionnellement, je ne sais pas trop quoi faire pour sortir de cet état...   
salut libredesoimemeje vais être critique, comme j'ai tendance à l'être en ce moment sur le forum depuis 2 semaines, mais je regardais ta petite citation que tu as en bas de chacun de tes posts:"cela va prendre du temps, mais nous y arriverons!!"ça me fait penser au pseudo de fayencois. Tu vois, dans son pseudo, il y avait une idée assez négative sous jacente dedans qui l'aide pas à se tirer vers le haut. Quand tu t'appelles faille en sois, c'ets comme si tu avais cette faille, et que tu étais en qq sorte condamné à vivre avec cette faille, et qu'aucune issue ne peut se présenter à toi.Tu vois quand je vois ta citation "ça va prendre du temps", c'est un peu la même idée qui me vient en tête. En te disant ça va prendre du temps, bha ça t'aide pas en   à vouloir t'en sortir tout de suite. Si ça prend du temps, ça justifie que tu rechutes demain, ou après demain. Non mon bonhomme, t'es pas obligé que ça prenne du temps. Tu peux arrêter de compulser dans le porno et la masturbation, dès aujourd'hui. Je dis pas que il suffit d'y croire pour que ça marche. Mais disons que si tu à la base tu ne crois pas que tu peux t'en sortir aujourd'hui, et ben ça va pas t'aider pour le sevrage. C'est peut être un détail. Ouais. bon courage

raoult

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